L'heure de la révolution a sonné !

Ces derniers jours on a beaucoup entendu parler des vacances (congés...) de nos élus. Les journaux d'"information continue" cherchent à longueur de journée où François Hollande peut bien passer les dix jours qui succèdent à son voyage en Egypte. On s'en fiche, mais il faut bien meubler, n'est-ce pas ? Mais il semblerait bien qu'il soit en vacances... Quant à Manuel Valls, je ne sais s'il avait prévu quelque chose, mais le fait est qu'il n'aura pas le temps de se retirer, puisque la "guerre du porc" s'est, une nouvelle fois, déclarée et que les conséquences pourraient être désastreuses... pour les vacanciers, menacés de voir routes et voies ferrées coupées par des manifestations d'agriculteurs. Le premier ministre est sur le pont et c'est la moindre des choses... 

Et je me pose la question de savoir si nos élus doivent prendre des congés... En effet, en regardant les différents textes les concernant, je n'ai rien lu concernant une telle interruption de leurs charges. Nulle part, comme pour un salarié, par exemple, il n'est prévu de "congés payés". Que je sache, quand ils vont se la couler douce, ils continuent à percevoir leurs indemnités qui ne sont qu'une contre-partie de leur disponibilité. Donc, pas présent : pas d'indemnité ! Il faut choisir...

Cela est vrai pour tous les élus, du moindre conseiller municipal au président de la République. Pourquoi un chef d'exécutif (local, départemental ou régional) serait-il absent, alors qu'en cas de coup dur, une partie de son administration sera en congés et ne pourra pas toujours faire face aux épreuves ? Nous désignons nos représentants et nous souhaitons qu'ils soient présents à tout moment, surtout au moment où nous-mêmes nous nous reposons. Nous devons pouvoir compter sur eux ! Je n'admets pas qu'un parlementaire-maire-président d'intercommunalité prennent des vacances, à mes frais, quand n'importe quoi peut arriver sur ses territoires d'exercice ! Soit, dorénavant, on interdit à nos élus de partir quelques jours en villégiature, soit on leur supprime leurs indemnités pendant cette "vacance" de leur part ! Evidemment, il n'est pas pensable que l'on fasse voter une loi sur le sujet (quoique un bon 49-3...). Seule une initiative populaire est susceptible d'enclencher cette réforme légitime : un référendum d'initiative populaire ou une bonne révolution ? Quoique si j'étais F. Hollande, à défaut d'inversion de la courbe du chômage, je prendrais cette initiative courageuse et son crédit auprès des Français augmenterait...

Je vois déjà d'ici ceux qui me rétorqueront que les élus ont besoin de se reposer... Je leur répondrai que, non seulement ce n'est pas prévu par les textes, mais que, de plus, ils n'ont pas à être absents quand le pays tourne au ralenti : c'est à ce moment-là que les difficultés se produisent ! Et puis, un élu a-t-il vraiment besoin de se reposer ? Personne ne lui impose de se faire élire ! Que penser de ceux qui cumulent ? S'ils se disent fatigués, ils n'ont qu'à pas cumuler ! 

Enfin, c'est un peu fort que des élus, que je rétribue, abandonnent leur poste au moment où je compte sur eux pour pallier à mon absence estivale...

Non, décidément, je ne vois aucune raison qui justifie que les élus prennent des congés.   

Camarades, nous devons livrer bataille afin que cessent cette irresponsabilité et cet abus de privilège !