Comme d'habitude, une annonce de Christiane Taubira a mis le feu aux poudres. Comme d'habitude, la mesure proposée par la ministre de la justice était pleine de bon sens et efficace. Comme d'habitude, l'opposition politique de droite a brandi son étendard de la critique pour la critique, les associations corporatistes ont voulu prouver qu'elles existaient et les râleurs ont pu une nouvelle fois râler. Comme d'habitude, tout ce beau (?) monde a "cassé" du Taubira, sans réfléchir, comme si c'était un réflexe conditionné.
Comme d'habitude, nous sommes nombreux à soutenir Madame Taubira, dont on finit par se demander si le torrent de bêtises déversées à son encontre ne relève pas de la jalousie : cette femme est intelligente, éloquente et pleine de bon sens, cultivée et noire, toutes caractéristiques qui hérissent le poil d'un tas de personnes mal intentionnées.
Tout cela est d'autant plus "agaçant" que d'autres mesures prévues dans la loi ontété passées sous silence alors qu'elles présentent de louables avancées...
Le Monde 2/8/2015
La fausse querelle des
délits routiers
Avant même de présenter son texte,
vendredi 31 juillet, en conseil des ministres, et après la lecture de
trois communiqués indignés, Christiane Taubira a fait marche arrière. La garde
des sceaux proposait de rationaliser la répression des conduites sans permis ou
sans assurance, et, devant le tollé, a indiqué dès vendredi matin, sur France
Inter, que, " s'il n'y a pas d'acceptabilité dans la société, nous
en tirerons tous les enseignements ". Le premier ministre, Manuel
Valls, à son tour s'est dit ouvert au dialogue, " sur ce sujet
comme sur les autres ".
La mesure est pourtant de bon sens, et
cache l'essentiel des avancées d'un projet de loi qui touche directement la vie
quotidienne des Français : 70 % des justiciables ne sont ni victimes ni
délinquants et n'ont affaire à la justice que pour un pacs, un divorce, un
problème avec un voisin ou une entreprise ; le texte simplifie vigoureusement
les démarches pour faire enfin de la justice un " service public
".
Aujourd'hui, le défaut de permis ou
d'assurance est un délit, puni d'un maximum d'un an de prison et de 15 000
euros d'amende. Lourde peine, mais en trompe-l'œil : les 34 000
condamnations annuelles pour défaut de permis ne donnent en réalité lieu qu'à
une simple amende de 414 euros en moyenne dans la moitié des cas, voire
de 289 euros devant un procureur, ou de 469 euros devant un
tribunal – et dix mois plus tard.
Les amendes sont aussi très variables
selon les régions, de 150 à 1017 euros. Le défaut d'assurance (30 000
condamnations chaque année) est puni d'amendes de 178 à 701 euros (308
euros dans 70 % des cas), et il faut attendre plus de quatorze mois
pour passer au tribunal. La chancellerie propose ainsi de transformer ces
seules infractions en contraventions : le défaut de permis ou d'assurance,
lorsque c'est la première fois, sera puni d'une amende de 500 euros –
minorée à 400 euros si elle est payée dans les quinze jours, majorée à
750 euros au-delà de quarante-cinq jours. Ce traitement automatisé par
procès-verbal électronique, immédiat et uniforme, ne s'appliquera ni aux
chauffeurs de car ou de camion, ni aux récidivistes, ni en cas d'une autre
infraction : excès de vitesse, défaut de ceinture de sécurité, alcoolémie. Ces
contrevenants seront renvoyés, comme aujourd'hui, devant le tribunal – avec un
doublement des peines pour le défaut de permis.
Avancées significatives
La Ligue contre la violence routière
juge le texte " calamiteux " et "
pathétique " ; l'association 40 millions d'automobilistes "
incompréhensible " et " stupide " ; l'avocat
spécialiste du droit routier Rémy Josseaume " irresponsable
" et " pousse-au-crime " ; Hervé
Mariton (Les Républicains) déplore la " légèreté coupable " du
gouvernement ; Chantal Jouanno (UDI) assure que tout cela est "
absolument catastrophique ".
Christiane Taubira a cependant présenté
deux textes, vendredi : un projet de loi organique sur le statut des
magistrats, et une loi ordinaire, pour " rapprocher la justice du
citoyen ". La loi organique contient quelques avancées significatives
: les procureurs généraux ne seront plus nommés en conseil des ministres, les
juges des libertés et de la détention, qui pouvaient être évincés sur la simple
décision d'un président de tribunal, seront nommés, comme les juges
d'instruction, par décret du président de la République ; le droit de grève des
magistrats, autorisé depuis 1972 par le Conseil d'Etat, sera inscrit dans la
loi ; les plus hauts magistrats, comme les hommes politiques, devront faire une
déclaration de patrimoine.
Le plus intéressant est sans doute le
projet pour " la justice du XXIe siècle ",
un grand chantier lancé il y a deux ans, dont le compromis final déçoit
évidemment les professionnels – " de grandes ambitions pour un
faible résultat ", indique l'Union syndicale des magistrats (USM,
majoritaire). Le texte crée " un service d'accueil unique
des justiciables " qui devrait grandement simplifier
l'accès aux juges.
Exemple : une femme seule avec enfants
ne reçoit plus sa pension alimentaire et ne peut plus payer son loyer, a des
soucis avec la Sécurité sociale et vient d'être licenciée. Il lui faut, pour
trouver un accord avec son propriétaire, aller devant le tribunal d'instance,
pour contester son licenciement devant les prud'hommes, pour ses allocations
faire trancher le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) et pour
porter plainte contre son mari saisir le procureur.
Si elle habite à Annonay (Ardèche), elle
est à 106 km du TASS et du tribunal de grande instance (la moitié des
Français ne fait pas la différence entre tribunal d'instance et de grande
instance).
Elle pourra désormais s'adresser au
greffe du tribunal d'Annonay, qui fera suivre tous ses dossiers aux
juridictions intéressés. Des expérimentations ont été lancées à Privas et cinq
autres juridictions, et, à terme, on pourra même suivre son dossier par
Internet. Du même coup, le statut des greffiers est élargi et consolidé.
Autres mesures fortes, l'action de
groupe, dont les règles vont être harmonisées et étendues aux discriminations,
les juridictions sociales, où tout le monde se perd, vont être fusionnées : les
115 TASS vont fusionner avec les 26 tribunaux du contentieux de l'incapacité
dans un pôle social du tribunal, la médiation et la conciliation vont être
développées ; la signature d'un pacs ne se fera plus au tribunal mais à la
mairie, chargée de l'état civil. L'affaire du défaut de permis ne devrait pas
changer grand-chose pour le citoyen, le reste du projet est en revanche un pas
sérieux en avant.
Et si l'on s'inspirait un peu de ce qui se passe ailleurs, exemple en Belgique pour le permis de conduire !
RépondreSupprimerhttps://www.french-connect.com/180-transport-en-belgique-ou-en-france-passer-le-permis-de-conduire-en-belgique.html
Taubirabashing ? Taubira qui se soucie de l'opinion publique ? C'est vous qui le dites . On a parlé aussi du Hollandebashing.
RépondreSupprimerMoi, ce que je remarque, c'est qu'il y a aussi du Sarko bashing. Et ce que je remarque aussi, c'est que depuis trois ans que l'on accuse Sarkozy de toutes les magouilles possibles et imaginables, force est de constater que toutes ces affaires se dégonflent comme autant de ballons de baudruche :-)
Les Sarkophobes doivent enrager !
RépondreSupprimerPour un blanchiment de chèque au Luxembourg, quelle juridiction?
RépondreSupprimerDemandez à Rose Mafia !
SupprimerAvant de faire de nouvelles lois sur le permis de conduire , il faudrait avant tout faire respecter celles déjà existantes . Je veux ici parler de cellel concernant les pathologies médicales telles la vue , les problèmes cardiaques ,l'apnée du sommeil etc.etc.... ( loi du 28.12.2005 parue au JO du 28.12.2005 ) . Le respect de cette loi permettrai sans doute de sauver des vies mais aussi de faire prendre conscience aux personnes concernées des risques encourus , y compris vis à vis des assurances . Il ne me semble pas compliquer de faire se coordonner les ministères concernés , santé et intérieur .
RépondreSupprimerQuand on lit l article de la voix du nord sur la prison d Arras, on comprend le peu de cas qu a Me Taubira pour la justice de notre pays. L incompétence ne merite pas le dénigrement, mais demande tout simplement la demission. Comment peut on accepter quesoit violer les lois de la République
RépondreSupprimerIl y a de terriblement nullards , incompétants , racistes , créant sans cesse des polémiques , qui veulent à tous prix prendre le pouvoir . Madame Taubira leur fait peur car c'est une femme , qu'elle est intelligente et que sa peau ne fait pas Française de souche . Cette haine vis à vis d'elle fait penser aux singes jetant en hurlant des noix de coco , uniquement par peur .
SupprimerDernière phrase ambiguë 08h13, ou mal exprimée.
SupprimerCe qu'il y a d'inchangé chez vous 08:13, c'est qu'une critique portée vis à vis d'un personnage dont la peau n'est pas, comme vous dites, "français de souche" est tout de suite taxé de racisme. Je ne nie en aucun cas que des gens (peut-être même de plus en plus, mais cela reste à vérifier) sont ou tiennent des propos racistes, mais quand même ! Voir un facho à tout les paires d'yeux, ça va bien 5 minutes !
SupprimerVous me faites penser à ces gens qui, vivant aux côtés d'une personne ayant une couleur de peau plus mate qu'eux se veulent les défenseurs absolus de la cause noire/maghrébine/autre. Et aussi à ces Jean-Pierre ou ces Françoise qui, pour (se) convaincre d'être un frère/sœur, vont jusqu'à se faire pousser la barbe ou se mettre une Burqa modèle intégral pour prouver leur bonne foi au point d'en être ridicule vis à vis même des communauté citées.
Je dis ça car, 18:14 disais simplement que pour lui/elle, Madame Taubira n'était pas compétente, ou alors voulait-il/elle dire plus simplement qu'elle se plante sur ce dossier et qu'à force d'accumuler les bourdes (dont l'opposition joue il est vrai), elle finit par perdre sa crédibilité ?
C'est son point de vue en tots cas, il faut le respecter et, ne pas être d'accord le cas échéant. Mais le respecter.
Or, VOUS, vous voyez en lui/elle, même à demi mot (cela se ressent), un "nullard, incompétent, raciste, créant sans cesse des polémiques".
Viendra le jour où vous ne saurez plus reconnaître un vrai "nullard, incompétent, raciste, créant sans cesse des polémiques", car, pour VOUS, tous le seraient.
Vous déviez malicieusement pour esquiver le sujet .Dire qu'une personne est incompétente , je ne le ferais que si moi même était compétant .Dire qu'elle commet des bourdes , c'est aussi vous qui le dites .Moi je dirais qu'elle propose des choix , dialogue , chiffre moralement comme financiérement , rétropédale losrsqu'elle fait fausse route . je ne vois donc pas comment l'on peut dire nulle et incompétante , critiquer un choix avec des idées est necessaire par contre . Je suis lassé de lire des commentaires accusant des pires débilités , accusant de nullité , de mafieux , et mille autres maux des gens , élus ou professionnels de santé , agents sncf , agents edf ou postiers et pires enseignants . Ces commentaires émanant bien souvent d'extrémiste voulant tout détruire ou de surdoués ayant quitté en 6 éme à 16 ans l'école ou le collège et jalousant l'immigré qui lui à fait l'inverse . Bref ... y en a encore beaucoup à dire sur la débilité ou le manque de culture .
SupprimerLe sujet lancé par 18:14 était le laisser faire dans les prisons.
RépondreSupprimerCe à quoi 8:13 a répondu en parlant de racisme et autres trucs prémâchés (d'ailleurs dés qu'un sujet tombe, la question du racisme apparait comme par magie, étonnant non ?).
Bref, il y a ceux qui posent des questions et d'autres qui répondent par "slip du Maire" ou "nullard, incompétent, raciste, créant sans cesse des polémiques".
Y a pas à dire, le dialogue est d'un haut niveau avec ces remarques.
Et je ne parle même pas de la gestion d'une ville pour laquelle elles sont toutes aussi utiles.
Comme quoi, la présence du FN à Hénin n'est anodine.
C'est une conséquence de la médiocrité.
j'ai assisté horrifié à quelques scéances de conseil municipal ou effectivement dialogue , il y avait . J'ai surtout croisé des copieurs de singes bénéficiant d'un maire grand supporter et entraineur .Alors , vos propos , 16 h 29 comprenez bien que je me les mette quelque part tant je crois à la démocratie de ceux que vous défendez . Vous esquivez , je le répète le débat en faisant croire que l'on vous empêche de le faire , c'est vicieux .c'est fn .
SupprimerEncore à côté de la plaque 22:49. Je ne défend pas ceux que vous dites que je défends. C'est très vicieux, facile et surtout, ça exonère la gauche de toute responsabilité. Je le répète, le fn est dangereux. Mais ce danger est là A CAUSE de la gauche. Tant que les électeurs locaux n'auront de choix qu'entre ces 2 entités (brious et sa clique, bibi est sa clique), au pire, le premier des 2 cités se maintiendra, au pire, le second reprendra le pouvoir. Dans tous les cas se sera pire. "La peste ou le choléra".
SupprimerTuer le mal par le mal
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