Ci-dessous la réponse de La VDN aux mensonges de Marine Le Pen (mais nous sommes habitués) sur les soit-disant subventions qui lui seraient versées par le conseil régional. La saillie de MLP illustre bien la méthode du FN : "mentons, mentons, il en restera toujours quelque chose".
Plusieurs remarques suite aux "bêtises" proférées, ici et là, sur la prise de position du quotidien régional :
- la presse n'est pas, ne peut pas et ne doit pas être neutre. Qu'elle essaye d'être objective, en donnant, par exemple, la parole aux partisans et adversaires sur un sujet évoqué par elle, c'est le b a ba de tout journaliste (allez voir si Valeurs actuelles ou Minute procèdent ainsi...);
- c'est un devoir de la part de journalistes de faire part de leurs positions et, notamment, quand la liberté de la presse ou celle d'opinion est menacée. Ce qui est le cas en l'occurrence, vu le comportement honteux de MLP vis-à-vis de la presse : elle quitte une émission de radio parce que le journaliste lui a prouvé qu'elle avait menti. Elle se désiste d'une interview, parce qu'elle s'aperçoit que le média ne lui est pas favorable ou elle annule sa participation à une émission parce que ses interlocuteurs ne lui conviennent pas. C'est le comportement, au choix, d'une diva, avec ses caprices, ou d'un autocrate, voulant les médias à sa botte...
- le problème de la presse régionale, c'est très souvent qu'il y a un monopole de fait d'un titre ou d'un groupe, ce qui n'est pas toujours une garantie d'indépendance. Les lecteurs n'ont pas le choix pour s'informer... Raison de plus, à défaut de neutralité impossible, d'assurer une objectivité dans ses prises de position.
- je n'ai pas les meilleures relations avec une édition locale de la VDN, pour avoir critiqué certaines de ses prises de position et l'on ne pourra pas me taxer de parti pris. Mais je confirme que je considère l'avertissement de Voix du Nord comme salutaire pour la démocratie.
La Voix du Nord «subventionnée» par la Région selon
Marine Le Pen : contre-vérités et faits
PUBLIÉ
LE 30/11/2015
PIERRE
MAUCHAMP
1. L’attaque de Marine
Le Pen
Ce lundi matin, interrogée
par RTL sur notre une du jour, Marine Le Pen n’a pas répondu
sur le fond aux arguments avancés mais a cherché à discréditer son
contradicteur. Elle a d’abord dénoncé un titre «profondément scandaleux
» . « C’est la contrepartie des neuf millions de
subventions qu’ils ont touchés de la part du conseil régional socialiste. Ces
médias sont achetés par un exécutif et le moment venu, ils rendent la monnaie
de l’énorme subvention qu’ils ont touchée», poursuit-elle, jugeant
que les subventions versées au groupe de La Voix du Nordn’avaient « aucun intérêt régional ». « C’est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à
défendre leurs subventions alors qu’il y a un million de pauvres dans notre
région », poursuit-elle, menaçant de nous couper ces
subventions.
2. « La Voix du Nord »
ne touche pas de subventions du conseil régional
Contrairement à ce que
Marine Le Pen avait déjà déclaré dans des meetings, notre quotidien ne reçoit
pas de subventions directes du conseil régional. La leader du Front national
fait un amalgame délibéré avec des cofinancements de programmes produits avec
la télévision Wéo, pour une somme de 1,5 million d’euros par an. Or, le Groupe
Voix du Nord ne détient que 33,84 % de la société exploitante de Wéo, la STM,
avec d’autres partenaires, comme la Caisse d’Epargne, NRJ ou Roularta.
3. Wéo non plus ne
touche pas de « subventions » du conseil régional
Là encore le terme
n’est pas adapté, et Marine Le Pen le sait. La télévision régionale n’a aucune
relation directe avec le conseil régional. Celui-ci alloue chaque année 3,15
millions d’euros, dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de moyens, à la
Société d’économie mixte Télés Nord-Pas-de-Calais qui répartit cette somme
entre 11 chaînes locales, dont par exemple Grand Lille TV. C’est dans ce cadre
que STM perçoit 1,5 million d’euros, non pas de subventions mais d’aides à la
coproduction de programmes audiovisuels précis. Elle le fait dans le cadre d’un
plan de trois ans voté par 71 % des élus régionaux en 2013. La SEM Télés
Nord-Pas-de-Calais compte un comité permanent d’élus contrôlant l’utilisation
de cet argent, auquel participe le Front national en la personne de Bruno
Bilde. Il peut donc vérifier chaque euro investi entièrement dans des
coproductions.
4. L’argent investi
par le conseil régional est bien utilisé dans « l’intérêt régional »
Contrairement là
encore à ce que dit Marine Le Pen, l’utilisation de ce 1,5 million est très
contrôlée, avec des rapports mensuels vérifiés par un audit de gestion, afin
qu’il contribue à « l’intérêt régional » :
les émissions coproduites traitent toutes de grands sujets régionaux – santé,
environnement mobilité, économie, sport…, sous forme de documentaires, de
débats, de retransmissions de matchs ou concerts, ou de reportages sur le
terrain. De plus, ces productions se font à un coût inférieur d’au moins 30 %,
voire plus, au prix habituel du marché. Pour des résultats probants : Wéo,
première télévision régionale de France, compte 1,2 million de téléspectateurs
réguliers et affiche une hausse d’audience de 17 % sur un an (140 000 personnes
la regardent chaque jour).
5. Pour résumer
Ce n’est pas La Voix
du Nord, mais la chaîne de télévision régionale Wéo dans laquelle notre groupe
compte 34 % du capital, qui reçoit 1,5 million d’euros d’aide à la production de
programmes audiovisuels précis (et non de subventions), qui tournent tous
autour de sujets régionaux et sont regardés par plus de 25 % des habitants du
Nord – Pas-de-Calais. Et cela, Marine Le Pen le savait pertinemment puisque son
parti est représenté au comité vérifiant l’utilisation de cet argent.
VDN. C'est pas du journalisme, c'est de la propagande anti. Autant dire que c'est de la propagande pour ceux qui sont en face. Les clientélistes vous avoir des lendemains difficiles.
RépondreSupprimerClassement RSF de la liberté de la presse. France : 38ème. Derrière la Jamaïque, la Slovaquie, le Costa Rica, la Namibie, le Ghana, l'Uruguay, le Surinam ou encore le Cap-Vert.
RépondreSupprimerAlors... je ne sais pas qui menace la liberté de la presse. Mais ce n'est pas le FN qui est au pouvoir et qui est responsable de ça.