2- Complicités étatiques et manipulations
- " Principe d’équivalence en substance " : selon ce principe, le soja OGM n’étant pas différent du soja normal (!), il n’était pas nécessaire de faire de loi spécifique: il s’agissait d’une décision politique, et non scientifique. Il faut comprendre qu’à ce moment-là , le gouvernement américain (cf discours explicites de Bush père et de Quayle, vice-Président) avait décidé d'investir ce nouvel eldorado des biotechnologies, et il ne fallait surtout pas alourdir les réglementations ! A noter, entre autres exemples, qu’un dénommé Michaël Taylor, précédemment avocat de Monsanto, avait été nommé, à la FDA, comme commissaire en charge de la réglementation, au moment où le dossier du soja OGM est arrivé pour autorisation… A ce propos, Dan Glickman, Ministre de l’Agriculture de l’époque avoue : " on aurait du faire plus de tests " !
- En Grande Bretagne, Blair, sur demande des USA (témoignages convaincants), a fait arrêter les travaux sur les conséquences sur la santé du Round up Ready. Heureusement, Greenpeace a fait repousser son introduction.
- Les analyses proposées à la FDA avaient été faites par Monsanto, et un ancien cadre de cette administation avoue qu’elles étaient " minimalistes " et que l’on n’aurait "pas du faire confiance à Monsanto".
- Ignacio Chapela, scientifique de renom, avait écrit un article dans la fameuse revue " Nature ", prouvant la contamination provoquée par les cultures OGM. Le documentaire nous montre, de manière saisissante, comment, par l’intermédiaire de pseudo-scientifiques, Monsanto a critiqué cet article .
Voir, à ce sujet, sur le site d’ATTAC (http://www.france.attac.org/spip.php?article231), l’article qui est consacré à ce sujet et qui commence ainsi : " Une querelle de clocher sur la publication d’un professeur d’université est devenue une véritable bataille académique entre partisans et adversaires des biotechnologies.Tout a commencé il y a sept mois quand la revue scientifique "Nature" a publié un article d’Ignacio Chapela, un microbiologiste de l’Université de Californie à Berkeley, et d’un de ses étudiants chercheurs. Les conclusions étaient alarmantes : des gènes de maïs génétiquement modifié, affirmait Chapela, avaient contaminé les souches naturelles dans les montagnes reculées de l’Etat de Oaxaca, au Mexique, considéré comme le berceau du maïs. Les conclusions de Chapela ont franchement alarmé certains responsables de l’administration mexicaine qui avait adopté un moratoire sur les cultures génétiquement modifiées en 1998. Mais, prétendait Chapela, au lieu d’essayer de vérifier ses conclusions, l’administration mexicaine cherchait seulement à étouffer ses recherches. Chapela est aujourd’hui sous le feu de critiques beaucoup plus rapprochées. Le 4 avril, Philip Campbell, le rédacteur en chef de "Nature", annonçait que la revue était en train de réestimer sa décision de publier la contribution de Chapela (une initiative sans précédant depuis 133 ans qu’existe la revue) déclarant que "les preuves apportées ne justifient pas la publication." (fin de citation)
La suite du commentaire sur le sujet sera consacrée aux objectifs de Monsanto et au débat qui a suivi l'émission (avec une député européenne, allemande, José Bové et Christian Vélot)
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