Le Congrès du PS, prévu après les municipales, devrait donner le "la" de l’évolution de la gauche.
Il est impensable que le PS (et au-delà, la gauche) en reste au statu-quo, et, ce, pour plusieurs raisons : le remplacement de F.Hollande, la diminution des effectifs, le ras-le-bol des militants, la préparation des …présidentielles de 2012, l’arrivée d’éléphanteaux (Montebourg, Valls, Hamon…), tout cela ne peut faire que bouger les lignes.
2 scénarios différents pourraient se dessiner, en suivant l’une ou l’autre des évolutions italienne et allemande :
1- Un grand rassemblement, sous forme de fédération (" à l’italienne "), évoqué par Ségolène Royale, avec un accord laissant une grande autonomie aux partenaires du PS : le Modem, les Verts, le PC, MRC et PRG. Bien entendu, cela ne pourrait se faire sans grincement de dents, notamment de la part du PC et des Verts.
L’avantage serait que cette fédération puisse se faire assez rapidement et serait en mesure d’être prête pour les présidentielles. Bien sûr, il s’agirait de trouver la personne qui puisse faire consensus, entre la droite et la gauche de ce rassemblement. 3 personnalités me semblent avoir ce profil : L.Fabius (qui pourrait tirer bénéfice de son non au référendum, et de son histoire d’européen convaincu), B.Delanoë (qui est en passe de réussir cette configuration sur Paris) et M.Aubry (pour les mêmes raisons à Lille), les 2 derniers devant tirer parti de réélections triomphales.
L’inconvénient étant de rejeter très à gauche, LO, LCR et quelques PC et Verts (les " bovétistes "), dont les positions nonistes (partisans du non au référendum) pourraient rallier une partie des électeurs qui n ‘a toujours pas digéré le tour de passe-passe pour faire ratifier le traité de Lisbonne.
2- Le 2ème scénario consisterait en la création de 2 entités (sous forme de partis ?)
:
- l’une regroupant la gauche du PS et des Verts (dans les 2 cas, une partie de ceux qui ont voté non au référendum), le PC et l’extrême-gauche. Là aussi, il m’apparaît que L.Fabius pourrait faire la synthèse. Cela correspond à la création du parti " Die Linke " (" La Gauche "), mené par Oskar Lafontaine.
- l’une regroupant la gauche du PS et des Verts (dans les 2 cas, une partie de ceux qui ont voté non au référendum), le PC et l’extrême-gauche. Là aussi, il m’apparaît que L.Fabius pourrait faire la synthèse. Cela correspond à la création du parti " Die Linke " (" La Gauche "), mené par Oskar Lafontaine.
- l’autre regroupant la plupart des ouistes (et le MRC) de 2006. Gageons que B.Delanoë et S.Royal pourraient en être les porte-drapeaux.
L’avantage, c’est qu’il y aurait clarification entre la gauche et le centre-gauche. Rappelons que, pour l’instant, Die Linke n’est pas un grand succès (autour de 6%), mais ses scores (élections dans les Länder et sondages) semblent augmenter régulièrement..
L’inconvénient serait que les esprits ne soient pas préparés à un désistement dans un 2ème tour de présidentielles. Ce qui pourrait signifier faire l’impasse sur 2012 !
Bien sûr, ces projections ne tiennent pas compte d’éléments imprévus et/ou imprévisibles : jusqu’où iront les destins, opposés actuellement, du Président de la République et du 1erMinistre ? Face aux dérapages économiques, jusqu’où ira le mécontentement populaire (j’oserais même écrire : " iront les mécontentements populaires ") ? Comment évoluera la droite, entre une aile dure (rejointe par les ex-électeurs du FN), et une aile modérée ?
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