La profanation du cimetière de Lorette est dans la droite ligne de la séquence de la banderole du Stade de France, elle-même précédée par le racisme exprimé lors du match Metz/Valenciennes, et l'on pourrait remonter le temps et y trouver semblables expressions de racisme et de bêtise entremêlés.
La "haine de l'autre" semble avoir trouvé un nouveau créneau. Alors qu'elle se manifestait plutôt par des attentats, agressions physiques ou verbales, il semblerait que le racisme aujourd'hui profite de la médiatisation obligatoire de sa moindre manifestation: certes, la profanation de tombes à Carpentras date d'il y a quelques années, mais elle révèla combien la presse pouvait être un amplificateur extraordinaire. Le football, sport le plus médiatisé, peut être un moyen de donner aux racistes , une résonnance inespérée. Faut-il pour autant ne plus en parler, pour éviter de donner écho à cette nouvelle forme de racisme?
Que nenni! Il me semble que cette surmédiatisation recèle une valeur pédagogique: elle montre à chacun jusqu'où se nichent les relents nauséabonds de l'exclusion.
Insidieusement, ces idées ont gagné les esprits: l'extrême-droite a réussi, sans se mettre en avant, à semer le mauvais grain. Et le Front National 62 a annoncé, par un communiqué, sa compassion!
Vis à vis de ceux qui sont montrés du doigt: les Immigrés, les Croyants ou Non-croyants, les Noirs, les Juifs, les Homosexuels, les SDF et autres Rmistes... sachons faire vivre la diversité et la fraternité. Ce ne sont pas de vains mots pour être dans le ton!
Méfions-nous de ceux qui profitent de ces tristes circonstances pour se donner une virginité, en se mêlant au concert des réprobations, satisfaits de conforter leur théories xénophobes et sécuritaires!
Le combat n'est pas terminé!
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