Les biocarburants de première génération seront produits à partir des plantes entières. Une récente étude de l’Office national interprofessionnel des grandes cultures indique que les biocarburants de seconde génération ne seront prêts à l’industrialisation qu’autour de 2020. Ces nouveaux carburants verts suscitent l’espoir alors que la première génération souffre d’un bilan environnemental contrasté et d’une concurrence avec la production alimentaire.
Selon une étude publiée cette semaine par l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC) la production des biocarburants de deuxième génération n’atteindra une "maturité industrielle" que d’ici à 2020. Les procédés biochimiques et thermochimiques utilisés pour dégrader les matières premières ont encore des rendements trop faibles pour être viables économiquement. L’organisme encourage en attendant le développement des biocarburants de première génération, dont on maîtrise aujourd’hui parfaitement le processus de fabrication. Cette étude intervient alors que les biocarburants sont montrés du doigt, d’une part comme responsables de la hausse du prix des céréales, d’autre part pour leur bilan énergétique discutable.
40 % de carburants de seconde génération sur les 10 % prévus pour 2020 !
Les carburants verts de seconde génération, produits à partir des déchets agricoles ligno-cellulosiques, ou encore d’algues, n’entrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires. L’utilisation des plantes entières pourrait également permettre d’améliorer le bilan environnemental de la filière. Pour ces raisons, la commission de l’Industrie du Parlement européen vient se prononcer en faveur d’un minimum de 40 % de sources d’énergie de seconde génération dans les 10 % de biocarburants obligatoires dans l’essence d’ici à 2020. Un objectif difficile à réaliser au regard des défis techniques qui restent à relever. De plus, une récente étude de l’ Association des régions de France (ARF) prévient que le bilan des biocarburants est très variable selon le processus de production employé, la matière première utilisée, le lieu de production ou encore la distance entre producteur et consommateur. Une problématique à laquelle n’échappera pas la seconde génération.
12 septembre 2008, Johannes Braun
L'étude citée de l'ARF est très intéressante.
Voir: http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3216&var_recherche=ARF%20biocarburants
Vous lirez que cette étude contredit la conclusion du texte ci-avant: "Le fait par exemple de transformer toute la plante, et donc de ne rien laisser sur place, peut contribuer à l’appauvrissement des sols. " Dixit le Président de l'ARF, M.Rousset!
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