Les intervenants ont juste oublier de dire qu'à Bilbao suite à l'implantation du musée Guggenheim les prix de l'immobilier ont flambé. Cela s'est donc traduit par une baisse notable du nombre d'habitants de la ville centre et une migration des populations les plus pauvres vers les villes côtières de banlieue. Bilbao est aujourd'hui l'une des villes les plus chères d'Espagne, au quatrième rang après Madrid, Barcelone et Saint-Sébastien.
On parle à ce propos de gentryfication de la ville dans la mesure où la régénération participe à rendre la ville inaccessible à une part de la population. A titre d’exemple, le prix du m2 dans les nouvelles résidences Blocks à proximité de la future tour de César Pelli s’élève à 1600 euros.
La gentryfication (de gentry, petite noblesse en anglais), ou "embourgeoisement", est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d'un quartier se transforme au profit d'une couche sociale supérieure.
("Les intervenants ont juste oublié" et non pas "oubliER". Errare humanum est, perseverare diabolicum.)
Ils sont nombreux ceux qui pourraient figurer au Panthéon de la bêtise: ceux qui ont refsusé le train, Beaubourg ou la Pyramide du Louvre, par exemple. Vous avez dans votre région (j'aurais souhaité qu'il en soit de même dans ma Bretagne...)des visionnaires qui veulent vous faire franchir une nouvelle époque. J'espère qu'une grande majorité de Ch'tis s'en rend compte. Et les commentaires que je lis, sur ce blog, doivent être l'oeuvre d'aigris, prêts à tout critiquer, dès lors que l'on bouscule leur train-train quotidien. Gens du Nord: tenez bon, la France vous regarde et vous admire: l'Histoire vous rendra raison!
Et bien voilà, il y a débat ! Et maintenant que le projet est sur les rails, j'espère même que l'Histoire va me donner tort sur la question de la gentryfication. Par honnêteté intellectuelle je vous donne mes sources :
Toulouse, 28 mars 2007 Trois projets urbains : Lyon, Bilbao et Tunis Florence LAUMIERE, Mariette SIBERTIN-BLANC et Corinne SIINO sont Maîtres de conférences au Département de Géographie de l’Université de Toulouse-Le Mirail. Toutes les trois font partie du laboratoire CIRUS-Cieu (Centre interdisciplinaire d’études urbaines et sociologiques), Unité Mixte de Recherche rattachée au CNRS.
Sur un blog vous avez mis ça : "aujourd'hui nous ne voulons plus d'une société telle que que nous l'ont façonnée les Houillères: paternaliste, avec comme unique objectif un travail mal payé, dans des conditions misérables."
Vous savez ce que sont les salaires et les conditions de travail dans l'hôtellerie, dans les restos, ce que c'est d'être employé libre service dans la grande distribution, faire cariste au bas de l'échelle, préparateur de commandes... ? Allez-y donc mais pas comme client Monsieur Alpern. Si encore on avait de bons salaires pour ces boulots... Et les salaires dans les musées au bas de l'échelle ? Vous gagnez le smic et encore quand vous êtes à 35h00 !! Combien d'étudiants en histoire de l'art ? combien d'élus pour votre musée ? Vous voulez nous faire croire quoi ? Vous savez ce que c'est que de travailler dans les services à la personne ? Laver des personnes agées, leur faire la cuisine, le ménage, la semaine, le samedi le dimanche les jours fériés... Combien de contrats à temps plein? Et les salaires ?
Les houillères étaient paternalistes. OK et vous vous êtes quoi avec votre révolution des puissants ? Vous nous prenez pour quoi ?
"L'accès au "beau" est un moyen de magnifier tout cela" : Vous pensez qu'on va jouir en regardant vos toiles ?
Ici notre culture c'est les usines. On veut travailler, produire des richesses et gagner notre pain. La matière brut rentre dans l'usine et elle en sort transformer en produit fini. C'est ça créer des richesses. Et pourtant on est pas des alchimistes. Juste des Ch'tis ! On a pas besoin de payer pour s'extasier devant des tableaux. ça va rapporter quoi "les chemins de la mémoire" ? Des touristes avec des hotels et des restos ? Et ceux qui vont rester sur le carreau ? Ils vont vivre de quoi ?Du RMI ?
Mais on a compris que votre lavage de cerveaux va commencer à la télévision (samedi après midi sur fr3 le louvre). On va s'en prendre plein la tête comme d'habitude.
Encore un précision, je ne suis pas du fn et j'en ai rien à foutre de ces types mais comme j'aime pas PP, je viens sur votre blog. Je préfère préciser parce que j'ai lu que dès qu'on est pas d'accord avec le Louvre nos intentions sont suspectées d'être malveillantes. Et en plus c'est vous qui avait lancé le débat. PP est toujours à taper la prose sur son clocher.
A la lecture de votre "cri du coeur", j'hésite entre plusieurs réponses: - la première serait de vous dire vous avez raison: salaires minimum scandaleusement bas, conditions de travail le plus souvent difficiles. Il faut se battre pour exiger un SMIC à 1500 euros.
- la deuxième: OK sur ce que vous décrivez, mais qu'est-ce qu'on fait? L'industrie est délocalisée, le rare charbon restant ne peut être exploité (trop cher, trop polluant. Que reste-t-il? Les services, en général, dont ceux à la personne (souvent pénibles comme vous le rappelez), le commerce, l'administration, le "high tech" (la recherche, l'innovation, la communication...), dont les emplois sont peu délocalisables. On ne reviendra pas en arrière: le travail en usine, n'en rêvez plus, au moins pendant un bout de temps: quand les salaires des pays dits émergents auront suffisamment augmenté, l'industrie reviendra, mais aurons-nous conservé nos compétences? C'est effectivement la-dessus que la formation a un rôle fondamental
3ème réponse: le droit au bonheur pour chacun, je n'y ai pas renoncé! Bien entendu qu'il faut pouvoir manger à sa faim et élever dignement ses enfants. Cela acquis, chacun doit pouvoir s'épanouir comme il l'entend: regarder la TV, pêcher, se distraire, faire du sport, lire, ne rien faire...Et comme je pense que l'Homme, de tout temps (voir l'art rupestre) a eu besoin de l'art pour progresser, je salue toutes les initiatives qui vont dans ce sens. Je suis moi-même assez hermétique à certains d'entre eux, mais je ne me permettrai pas d'en priver ceux qui s'y adonnent. De plus, je trouve scandaleux de ne pas donner aux enfants la possibilité de se projeter dans l'imaginaire, sous prétexte que l'on est soi-même sourd à certaines formes de l'expression artistique.
Finalement: - je suis pour une augmentation du SMIC de 50% (bien sûr, on finance facilement: taxes sur les plus-values financières, impôt véritablement progressif, etc...)Avec d'autant plus de chances de réussite si c'est appliqué au niveau de l'Europe, pour éviter les évasions fiscales...
- je suis pour les 35 heures, pour partager le travail, mais aussi profiter de la vie (De ce fait, il faut favoriser les associations)
- je suis pour que l'état prenne en charge une partie des projets de vie des citoyens (apprendre le chinois, étudier Van Gogh, assister au Championnat du monde de badmington, nettoyer une rivière, monter un club de belote...) Et que l'on ne me taxe pas d'utopiste, certains pays scandinaves le font...
Enfin je voudrais vous dire: tout travail est pénible , mais que toute peine mérite salaire...
Les intervenants ont juste oublier de dire qu'à Bilbao suite à l'implantation du musée Guggenheim les prix de l'immobilier ont flambé.
RépondreSupprimerCela s'est donc traduit par une baisse notable du nombre d'habitants de la ville centre et une migration des populations les plus pauvres vers les villes côtières de banlieue.
Bilbao est aujourd'hui l'une des villes les plus chères d'Espagne, au quatrième rang après Madrid, Barcelone et Saint-Sébastien.
On parle à ce propos de gentryfication de la ville dans la mesure où la régénération participe à rendre la ville inaccessible à une part de la population. A titre d’exemple, le prix du m2 dans les nouvelles résidences Blocks à proximité de la future tour de César Pelli s’élève à 1600 euros.
RépondreSupprimerLa gentryfication (de gentry, petite noblesse en anglais), ou "embourgeoisement", est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d'un quartier se transforme au profit d'une couche sociale supérieure.
("Les intervenants ont juste oublié" et non pas "oubliER".
Errare humanum est, perseverare diabolicum.)
Le Louvre-Lens : un projet bling-bling à la sauce ch'ti cuisiné par des bobos de la gauche caviar. Bonjour l'indigestion et merci pour l'addition.
RépondreSupprimer150 millions d'euros l'entrepôt bling-bling pour stocker les vielles croûtes qui s'entassent dans les coulisses du Louvres-Paris !
RépondreSupprimerNe me parlez pas de révolution :
RépondreSupprimerhttp://fr.youtube.com/watch?v=A-XaHmyE0Tc&feature=related
Ils sont nombreux ceux qui pourraient figurer au Panthéon de la bêtise: ceux qui ont refsusé le train, Beaubourg ou la Pyramide du Louvre, par exemple.
RépondreSupprimerVous avez dans votre région (j'aurais souhaité qu'il en soit de même dans ma Bretagne...)des visionnaires qui veulent vous faire franchir une nouvelle époque. J'espère qu'une grande majorité de Ch'tis s'en rend compte. Et les commentaires que je lis, sur ce blog, doivent être l'oeuvre d'aigris, prêts à tout critiquer, dès lors que l'on bouscule leur train-train quotidien.
Gens du Nord: tenez bon, la France vous regarde et vous admire: l'Histoire vous rendra raison!
Une Bretonne, un peu ch'ti
Pour Blingbling:
RépondreSupprimer1600 euros du mètre carré: c'est moins cher qu'à Lens!
D'accord sur le fait qu'il faudra prendra garde de ne pas repousser les plus pauvres vers l'extérieur et faire de Lens une ville de bobos.
RépondreSupprimerEt bien voilà, il y a débat !
RépondreSupprimerEt maintenant que le projet est sur les rails, j'espère même que l'Histoire va me donner tort sur la question de la gentryfication.
Par honnêteté intellectuelle je vous donne mes sources :
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1128
Toulouse, 28 mars 2007
Trois projets urbains : Lyon, Bilbao et Tunis
Florence LAUMIERE, Mariette SIBERTIN-BLANC et Corinne SIINO sont Maîtres de conférences au Département de Géographie de l’Université de Toulouse-Le Mirail. Toutes les trois font partie du laboratoire CIRUS-Cieu (Centre interdisciplinaire d’études urbaines et sociologiques), Unité Mixte de Recherche rattachée au CNRS.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentrification
Sur un blog vous avez mis ça : "aujourd'hui nous ne voulons plus d'une société telle que que nous l'ont façonnée les Houillères: paternaliste, avec comme unique objectif un travail mal payé, dans des conditions misérables."
RépondreSupprimerVous savez ce que sont les salaires et les conditions de travail dans l'hôtellerie, dans les restos, ce que c'est d'être employé libre service dans la grande distribution, faire cariste au bas de l'échelle, préparateur de commandes... ? Allez-y donc mais pas comme client Monsieur Alpern.
Si encore on avait de bons salaires pour ces boulots...
Et les salaires dans les musées au bas de l'échelle ?
Vous gagnez le smic et encore quand vous êtes à 35h00 !!
Combien d'étudiants en histoire de l'art ? combien d'élus pour votre musée ?
Vous voulez nous faire croire quoi ?
Vous savez ce que c'est que de travailler dans les services à la personne ? Laver des personnes agées, leur faire la cuisine, le ménage, la semaine, le samedi le dimanche les jours fériés... Combien de contrats à temps plein? Et les salaires ?
Les houillères étaient paternalistes. OK et vous vous êtes quoi avec votre révolution des puissants ? Vous nous prenez pour quoi ?
"L'accès au "beau" est un moyen de magnifier tout cela" : Vous pensez qu'on va jouir en regardant vos toiles ?
Ici notre culture c'est les usines. On veut travailler, produire des richesses et gagner notre pain. La matière brut rentre dans l'usine et elle en sort transformer en produit fini. C'est ça créer des richesses. Et pourtant on est pas des alchimistes. Juste des Ch'tis !
On a pas besoin de payer pour s'extasier devant des tableaux.
ça va rapporter quoi "les chemins de la mémoire" ? Des touristes avec des hotels et des restos ?
Et ceux qui vont rester sur le carreau ? Ils vont vivre de quoi ?Du RMI ?
Mais on a compris que votre lavage de cerveaux va commencer à la télévision (samedi après midi sur fr3 le louvre). On va s'en prendre plein la tête comme d'habitude.
Encore un précision, je ne suis pas du fn et j'en ai rien à foutre de ces types mais comme j'aime pas PP, je viens sur votre blog. Je préfère préciser parce que j'ai lu que dès qu'on est pas d'accord avec le Louvre nos intentions sont suspectées d'être malveillantes.
RépondreSupprimerEt en plus c'est vous qui avait lancé le débat. PP est toujours à taper la prose sur son clocher.
A la lecture de votre "cri du coeur", j'hésite entre plusieurs réponses:
RépondreSupprimer- la première serait de vous dire vous avez raison: salaires minimum scandaleusement bas, conditions de travail le plus souvent difficiles. Il faut se battre pour exiger un SMIC à 1500 euros.
- la deuxième: OK sur ce que vous décrivez, mais qu'est-ce qu'on fait? L'industrie est délocalisée, le rare charbon restant ne peut être exploité (trop cher, trop polluant. Que reste-t-il? Les services, en général, dont ceux à la personne (souvent pénibles comme vous le rappelez), le commerce, l'administration, le "high tech" (la recherche, l'innovation, la communication...), dont les emplois sont peu délocalisables.
On ne reviendra pas en arrière: le travail en usine, n'en rêvez plus, au moins pendant un bout de temps: quand les salaires des pays dits émergents auront suffisamment augmenté, l'industrie reviendra, mais aurons-nous conservé nos compétences? C'est effectivement la-dessus que la formation a un rôle fondamental
3ème réponse: le droit au bonheur pour chacun, je n'y ai pas renoncé! Bien entendu qu'il faut pouvoir manger à sa faim et élever dignement ses enfants. Cela acquis, chacun doit pouvoir s'épanouir comme il l'entend: regarder la TV, pêcher, se distraire, faire du sport, lire, ne rien faire...Et comme je pense que l'Homme, de tout temps (voir l'art rupestre) a eu besoin de l'art pour progresser, je salue toutes les initiatives qui vont dans ce sens. Je suis moi-même assez hermétique à certains d'entre eux, mais je ne me permettrai pas d'en priver ceux qui s'y adonnent. De plus, je trouve scandaleux de ne pas donner aux enfants la possibilité de se projeter dans l'imaginaire, sous prétexte que l'on est soi-même sourd à certaines formes de l'expression artistique.
Finalement:
- je suis pour une augmentation du SMIC de 50% (bien sûr, on finance facilement: taxes sur les plus-values financières, impôt véritablement progressif, etc...)Avec d'autant plus de chances de réussite si c'est appliqué au niveau de l'Europe, pour éviter les évasions fiscales...
- je suis pour les 35 heures, pour partager le travail, mais aussi profiter de la vie (De ce fait, il faut favoriser les associations)
- je suis pour que l'état prenne en charge une partie des projets de vie des citoyens (apprendre le chinois, étudier Van Gogh, assister au Championnat du monde de badmington, nettoyer une rivière, monter un club de belote...) Et que l'on ne me taxe pas d'utopiste, certains pays scandinaves le font...
Enfin je voudrais vous dire: tout travail est pénible , mais que toute peine mérite salaire...