Q: Quelle est la position du PS aujourd'hui?
AA: Je reconnais qu'il est dans une situation inconfortable. Il a dépêché MN Lienemann pour maîtriser la situation: raté! Il a réintégré GD: erreur! Il lui est difficile de renier, moins d'un an après, des décisions qu'il a prises. Mais qu'il renie ou pas, il sera critiqué!
Q: Mais alors, vous qui êtes aussi socialiste, quelle est votre position?
AA: Depuis 2005, je pense que la politique de GD est catastrophique: je me souviens le lui avoir dit, au moins 2 fois, en face à face! Je ne peux pas cautionner une gestion désastreuse et une telle absence de projet...
Je me suis donc positionné contre cette politique qui a mené HB au bord du précipice, aujourd'hui, et va la conduire à la faillite, dans les mois prochains.
Q: Concrètement, que signifie cette opposition?
AA: Je crois que GD et sa majorité, complice, doivent démissionner de leur mandat. Il est fort peu probable que le Maire le fasse, persuadé (?) que sa vision est juste! Mais ses colistiers, qui ne peuvent pas ne pas savoir que leur responsabilité morale, et même pénale pour certains, est en jeu, sont mouillés et leur obstination à jouer les autruches pourraient entacher leur réputation pour très longtemps. En ce qui me concerne, je pense que l'on pourrait les accuser, malheureusement le délit n'existe pas, de non-assistance à ville en danger...
Comme tous les élus d'opposition sont prêts à démissionner le moment voulu, et que nous savons que certains élus de la majorité le sont aussi, reste à convaincre quelques hésitants pour arriver à un tiers de démissions (y compris les suivants sur la liste majoritaire). Je comprends d'ailleurs ceux qui se posent des questions: pris entre un maire rassurant, et des vérités difficiles à admettre pour des démocrates, le dilemne est cornélien: le courage politique n'est pas la "chose la mieux partagée du monde"!
Je ne veux, bien sûr, pas évoquer ici, l'inéligibilité du maire...
Q: Votre stratégie c'est donc d'attendre une démission ou une sanction?
AA: Non, bien sûr. Il faut faire pression et anticiper. Cela doit se faire en 3 étapes:
- un rassemblement des républicains et démocrates, forces constituées ou non: partis, associations, citoyens qui en ont assez d'attendre et veulent manifester leur ras-le-bol, mais aussi leur détermination à redresser HB. Râler c'est facile, agir c'est mieux! Un premier noyau devrait se déclarer courant mars;
- la deuxième étape consistera à mobiliser nos concitoyens: cela pourrait se faire dans la foulée de l'étape précédente
- l'objectif ensuite est de mettre un maximum de pression médiatique pour faire basculer les élus hésitants: non pas en les désignant à la vindicte populaire, mais en les mettant face à leurs responsabilités... Une série d'actions mobilisatrices est envisagée...
Q: Vous parliez d'anticipation?
AA: anticiper, c'est être prêt à proposer une alternative aux Héninois, c'est à dire des solutions au redressement et un projet pour les 20 ans à venir: en effet, si sortir du gouffre, dans leque lnous a plongés le Maire actuel, sera long, l'avenir, à condition d'être pensé, sera radieux, les Héninois le méritent et la ville dispose de grands atouts.
Q: Vous avez des ambitions personnelles?
Celui qui veut assurer une carrière politique en faisant d'HB un marche-pied, se trompe de stratégie.
HB ne peut se sauver qu'à 2 conditions:
- la réussite n'est possible que par un travail collectif
- la population doit être associée de manière permanente à la reconstruction de la Ville. Elle a tellement été flouée ces dernières années, qu'ignorer cette participation serait une faute politique grave!
Au moment de cet entretien (3 février), je ne savais pas encore que le "début de la fin" avait sonné: les désagréments financiers de l'Escapade (et du cinéma Lumière), au niveau culturel, et de l'équipe héninoise de football féminin qui joue au niveau national, annoncent, malheureusement, d'autres catastrophes imminentes...
Bizarre cette histoire, au nom de quoi ou de qui le cas héninois pourrait intéresser un journal suisse !!
RépondreSupprimerLes Héninois, c'est sûr, sont chocolats; éberlués, dépités en se rendant compte qu'ils ont été dupés..
RépondreSupprimerLes Suisses, eux,, sont entièrement " chocolats" fièrement drapés dans leur image de marque faite de douceur, d'abondance et de rigueur morale.
Pour répondre à anonyme 1, voilà une piste à ne pas négliger. Une sorte de quête des différences.
Chez nous, être chocolat, est une avanie, une véritable misère...
Monsieur Alpern,
RépondreSupprimerPouvez vous nous indiquer le nom de ce journal ?
Merci
Merci A.Alpern pour cette franche et pertinente analyse. Il vous faut , et je sais que c'est votre credo, convaincre de la seule nécessité qui soit " rassembler". Je suis bien entendu de votre avis et m'atacherai à faire entendre votre partition.Tout comme vous , j'y pense en me rasant le matin....façon de parler....
RépondreSupprimerA anonyme 3. Peu importe le journal, pourvu qu'on est " livret". ( amusement de vacances sur les "mots"!
RépondreSupprimerLes Suisses vous le savez, posent toutes les questions, décortiquent les réponses, comparent à leur pratique quotidienne de la politique qui est tellement basée sur le référendum d'initiative populaire. Tiens , ce peut - être une idée pour redresser l'image de notre bonne ville.
Dans le commentaire précédent bien vouloir lire "pourvu qu'on AIT " livret" .J'impute la faute à ma secrétaire...Suisse!!! Excuses lecteurs attentifs !!
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