Le commentaire suivant est paru sur mon blog, hier, et me conduit à une mise au point sur la situation à Hénin, et à la confirmation de mon positionnement politique sans équivoque.
Commentaire anonyme (j'ai repris tel quel):
« Je suis étonné pour ma part que l'on continue à polimiquer sur ce déficit. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes est clair, 12,7 millions d'euros et non 21 ni 33 millions d'euros.
Le plan de redressement qui a été proposé hier au conseil municipal,va permettre d'assainir la situation de la ville en faisant une économie sur le fonctionnement de 4 millions d'euros par an pendant 3 ans et cela évitera une nouvelle augmentation des impôts.
Je pense pour ma part que beaucoup critique sans écouter les choses qui vont permettre ce redressement, la plupart des opposants ont quitté la salle alors que la majorité municipale expliquait le plan de redressement et je trouve cela dommage.
D'autre part, je ne suis pas d'accord avec Monsieur Bouquillon qui nous dit que notre ville va être la ville la plus endettée et la plus taxée de FRANCE. En FRANCE une ville est plus endettée qu'Hénin-Beaumont et la dette s'élève à 400 000 millions d'euros.
Pour finir, en tant que socialiste, je ne vous comprends pas Monsieur Alain Alpern vous qui êtes aussi socialiste de ne pas croire en ce redressement. Et je suis étonné que Monsieur Duquenne et Monsieur Bouquilllon et Madame Coget anciens socialistes continuent cette guerre contre Gérard Dalongeville qui profite au Front National. »
1- Sur le déficit.
Bien sûr que le montant du déficit acté par la CRC dans son dernier avis de décembre s’élève à 12,7 millions.
Madame Coget a fait remarquer que ce déficit vient après celui de 2003, environ du même montant, et également constaté par la CRC, à l’époque. Ce dernier a été résorbé par l’augmentation d’impôt de 85%. Ce rappel a pour mérite de poser la question de savoir à combien se serait monté le déficit aujourd’hui s’il n’y avait pas eu cette augmentation fiscale record..
Bien que cela soit purement théorique, mais uniquement pour confirmer le « délire de la gestion municipale », on peut affirmer que le déficit serait de plus de 70 millions d’euros (en effet, 85% a permis d’effacer les 12,5 millions, donc, les 4 exercices suivants, avec une fiscalité peu ou prou identique, ont compensé chaque année un montant semblable, soit près de 50 millions. Ainsi, par rapport à 2001, on peut dire que la gestion (peut-on d’ailleurs utiliser ce terme ?) municipale a coûté aux contribuables :
- 12 millions en 2004 (déficit jusqu'en 2003)
- 5 exercices de 2004 à 2008, profitant des 12 millions d’augmentation, soit 60 millions d’€
- 12 millions de déficit 2008
- Total : 84 millions !
C’est le montant supplémentaire qu’auront payé les contribuables héninois, depuis 2001, et, en fait, 2004.
Et je continue ce raisonnement (théorique, je le rappelle, mais révélateur de l’impéritie de la gestion de la ville): si on considère que, sur les 11000 foyers héninois, 5000 payent des impôts locaux (pardonnez-moi les approximations), en 5 ans, chaque foyer aura payé, depuis 2004, environ 17 000 euros d’impôts locaux supplémentaires. Bien sûr que les derniers 12 millions (12,7 exactement, vous voyez, j’arrondis vers le bas) ne seront pas, dixit le Maire, compensés par l’impôt (j’en doute : nous en reparlerons plus loin). Dans ce cas, OK pour 15 000 euros de taxes locales et impôts fonciers pour chaque foyer fiscal. Je sais bien que, de toutes les façons, on n’aurait pas échappé à des augmentations, mais je n’ai pas compté les revalorisations des bases, de même que j’utilise des chiffres en deçà de la vérité.
Bref, pour dire que le Maire est responsable d’une diminution du pouvoir d’achat de plus de 15 000 euros par foyer.
Cela pourrait être défendable si, pendant ce temps, des investissements avaient pu être réalisés et que la ville s’était transformée. Mais, non seulement rien (à part les 3 dossiers cités par le Maire vendredi soir!) n’a été fait, en 8 ans, mais rien ne sera fait dans les prochaines années, faute de marge de manœuvre !
J’affirme que si, sur les 84 millions , 60 avaient été consacrés à de l’investissement, combinés à des financements externes (à hauteur de 80 %) et à des emprunts pour doubler l’autofinancement (ce qui est loin d’être excessif), c’est 600 millions d'euros qui auraient pu être investis! ! !
En conclusion, non seulement, les habitants ont été grugés de plus de 15 000 euros par foyer, en 5 ans, mais cette dernière somme, intelligemment utilisée, aurait permis de rénover Hénin-Beaumont, au lieu de la laisser sur le flanc, pour de nombreuses années.
Les questions que l’on doit se poser, aujourd’hui, sont de savoir :
1- si notre ville peut se rétablir, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan des projets, dignes d’une ville au potentiel unique dans le Bassin Minier
2- si elle peut redevenir une ville-centre, dynamisant le territoire.
Mes réponses sont oui, à 2 conditions :
- changer de pouvoir municipal, sans attendre ;
- redéfinir notre rôle sur le territoire.
J’espère que nous pourrons développer ces 2 thèmes, dans un avenir très proche…
Les 2 questions abordées demain seront :
- le "soi-disant" plan de redressement
- mon engagement .
A suivre...
BRAVO, CENT FOIS BRAVO pour cette analyse qui montre, oh combien ,les choix des représentants du peuple sont importants. Vous auriez pu compléter votre démonstration en évoquant l'impact pour l'emploi local ou régional de ces investissements,s'ils avaient eu lieu .... On parle souvent de la crise et des effets de la mondialisation. Il y a par contre une économie non délocalisable qu'il faut faire vivre, de compétences professionnelles locales qu'il faut utiliser, faire vivre. Les collectivités locales, quand elles sont bien gérées sont les premières à faire vivre le secteur du BTP par exemple.
RépondreSupprimerCher Alain,
RépondreSupprimerEt où était donc GG cevendredi après-midi alors que se dessinait l'avenir de notre territoire au travers d'Euralens ? Présent mais muet ! Même E.Vendeville était candidat...Mais pas Hénin ! Pas de quoi payer la cotisation ?