Le plan de sauvetage du système financier américain approche les 900 milliards d'euros. L'enveloppe globale mise à la disposition des banques par les principaux États membres de l'Union européenne (UE) s'élève déjà à plus de 1 700 milliards d'euros... Pour ceux qui ne sont pas suffisamment impressionnés par ces chiffres, qu'ils traduisent en francs français ce dernier montant: 11 000 milliards, soit 13 zéros après le 11! Ahurissant! A comparer avec les revenus de quelques centaines d'euros mensuels de certains . A comparer avec les revenus en dizaines de milliers d'euros mensuels de ceux protégés par le bouclier fiscal, en France, avantage qu' il est hors de question de remettre en cause: la preuve, cela fait revenir quelques exilés fiscaux, dont la compagne de l'actuel Ministre du Budget (solidarité gouvernementale!)...N'oublions pas que le nombre de ceux qui partent est toujours de 800 environ, par an. Ne faudrait-il pas les déchoir de la nationalité française, Monsieur Hortefeux? Johnny a pris les devants, mais les autres?
Cette valse des milliards me fait tiquer pour la raison que je viens d'indiquer: pourquoi ceux qui comptent en milliards (les traders, les spéculateurs, institutions financières principalement) sont-ils pratiquement exonérés de fiscalité (avec le jeu du bouclier, des niches et de la quasi non-imposition de leurs plantureux bénéfices), alors que ceux qui comptent en centaines d'euros, sont, proportionnellement, plus matraqués?
Cette iniquité fiscale est d'autant plus choquante quand l'Etat français "mégote" dans ses politiques (plan de rigueur annoncé, réforme des retraites que l'on peut déjà imaginer injuste, etc) ou se montre généreux avec certains, généralement sa base électorale (agriculteurs, restaurateurs...), alors qu'il lui suffit de lever le petit doigt pour emprunter ou donner des garanties, à hauteur des chiffres cités au début du présent texte. Sans entrer dans le débat du bien-fondé de ce système économique qui fait qu'entre les riches et les pauvres, l'écart s'agrandit et que tous les jours des millions d'êtres humains ne mangent pas à leur faim ou meurent sous nos regards impuissants (?), voire indifférents, je souhaiterais marquer ma surprise. Après le krach financier de 2009, le G20 s'était mis d'accord pour empêcher les institutions financières de spéculer outrancièrement et sans risque, sachant que les Etats ne les laisseraient pas faire faillite. Le renflouement des banques par les autorités publiques a vite été compensé par les établissements financiers qui, croulant sous les bénéfices, ont remboursé en quelques mois, pour certains, leurs prêteurs! Or, aujourd'hui, ce sont les banques qui vont prêter, sans risque aucun, l'argent aux pays défaillants. Je vous laisse imaginer les nombreux profits que vont générer ces sommes prêtées par des banquiers dont l'imagination débordante va créer de nouveaux produits financiers, risqués pour la plupart, n'en doutons pas, puisque les États paieront au cas où...Et qui va payer ces profits et ces plus-values générant eux-mêmes des salaires, bonus et autres avantages financiers? Nous savons bien que, in fine, c'est nous, contribuables disciplinés et vaches à lait. Je pensais pourtant avoir compris que nos mandants politiques s'étaient mis d'accord sur 2 principes:
- la fin de la financiarisation de l'économie;
- l'économie au service de l'Homme.
Qui gouverne: le politique ou les marchés? Vous connaissez la réponse, bien entendu...
Au fait, qui peut me prêter un milliard d'euros, ma banque me refusant même tout découvert? Je vais essayer de jouer en bourse, il paraît que c'est le seul moyen de gagner un peu (!) d'argent...
REPONSE: LA POLITIQUE DES MARCHES
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