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9 juillet 2010

Billet

Argent ou fric ?

LES ZIMBABWÉENS ont entrepris de blanchir leur argent. Il n'y a là rien de répréhensible : des billets de banque très sales à force d'avoir été manipulés retrouvent une forme plus présentable après avoir subi un programme spécial dans une machine à laver. C'est du blanchissage, qui n'a rien à voir avec le blanchiment. La langue française est pleine de ces nuances et subtilités. Les mots voisins ne sont jamais des synonymes parfaits. Prenez l'argent, justement, ou même le fric, qui nous occupe tellement ces jours-ci avec des soupçons et des suspicions. Eric Woerth a-t-il enfreint ou transgressé la loi ? Mêlé ou mélangé ses casquettes de ministre et de trésorier de l'UMP ? Cette affaire a surpris, sans vraiment étonner. Elle inquiète les élus UMP et les soucie. Ils sont dans les tourments de l'incertitude, mais pas forcément dans les affres de l'effroi. François Fillon a démenti les rumeurs de remaniement. On ne peut pas dire pour autant qu'il les a niées, contredites ou infirmées. " Nous ne céderons pas à cette agitation ", a-t-il déclaré. A défaut de capituler, le pouvoir peut renoncer ou reculer, fléchir ou mollir. A-t-il assez de force pour persister ? Assez de constance pour persévérer ? Robert Solé © Le Monde Naissance 20,8 % des couples choisissent la belle saison pour faire naître leur enfant Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED), présentée mercredi 7 juillet, 15 % des couples français déclarent avoir choisi la période d'arrêt de leur contraception pour faire naître leur enfant à une date précise. Principales raisons de cette planification : l'attrait pour la belle saison (20,8 %), les contraintes professionnelles (16,8 %), la santé de la mère de l'enfant (8,7 %), le cumul des congés (5 %). Un mot-valise Lundi 5 juillet, un chroniqueur de France Inter a évoqué le néologisme " rilance " créé par Christine Lagarde, avec " rigueur " et " relance ". Il a souligné - humour ? - que cela ferait le bonheur des professeurs de français, qui pourraient expliquer à leurs élèves ce qu'est un oxymore. Il ne s'agit pas d'un oxymore, mais d'un mot-valise qui réunit la tête et la queue de deux mots, comme " franglais ". L'oxymore réunit, lui, deux mots de sens contraire comme clair-obscur, silence assourdissant... Jean Teil, Saint-Etienne (lecteur du Monde) AA: Dont acte, car j'avais repris l'info Les énergies renouvelables trouvent leur place en France LE MONDE rise oblige, la consommation d'énergie a baissé en France en 2009, de 5,2 % par rapport à 2008, à 259 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep). Cette chute a entraîné celle des émissions de CO2, en diminution de 5,7 % (- 1,2 % en 2008).La production d'énergie renouvelable (thermique et électrique d'origine hydraulique, éolienne et photovoltaïque) a atteint 19,9 Mtep en 2009, un record malgré le recul de l'hydraulique handicapé par un manque de pluie. Hors hydraulique, le taux de progression par rapport à 2008 est de 6,6 % (23 % en deux ans). Le bois-énergie représente 46 % du total, devant l'hydraulique (25 %) et les biocarburants (11 %). La production d'électricité d'origine éolienne a poursuivi sa forte croissance (+ 36 %), pour s'établir à 7,8 TWh (en métropole). Le photovoltaïque a atteint 164 GWh, triplant en un an. Au total, la production de ces deux électricités vertes a doublé de 2007 à 2009. Avec l'hydraulique, la part de l'électricité d'origine renouvelable dans la consommation (en métropole) a représenté 13 %. Bertrand d'Armagnac Article paru dans l'édition du 10.07.10