Si je pense que le système du permis à points peut être intéressant, néanmoins un système qui laisse plus de 100 000 personnes sans permis, avec le risque d'accidents corporels non assurés (même si le Fonds de Garantie automobile intervient, les dommages sont à payer, in fine, en grande partie par l'ensemble des assurés, le responsable étant souvent insolvable), n'est pas un bon système.
Si je prends mon cas personnel, j'ai perdu 11 points pour de légers dépassements de vitesse, à coup de 1 point, une fois 2 points, rien de bien grave (j'ai déjà fait un stage de récupération!). Certes, je suis pour une répression des infractions (il y a encore plus de 4000 morts par an, plus des dizaines de milliers de blessés, marqués à vie...), mais plus juste. Je propose que les légers dépassements de vitesse passibles d'un retrait de 1 point, le soit de 1/2 point. Ce n'est pas un plaidoyer pro domo, mais la simple application d'une règle de bon sens. On pourrait admettre une sanction accrue en cas de multiplication de ces petites infractions (déjà punies, je le rappelle, par des amendes).
D'autre part, je suis persuadé qu'il faut éviter de multiplier les modifications de limitation de vitesse sur quelques kilomètres, parce que cela demande une attention préjudiciable à une conduite sereine et adaptée. Ceux qui empruntent la route entre Bruay -Labuissière et Montreuil savent de quoi je parle: les panneaux de 50, 70, 90, 110 alternent continuellement; il faudrait vérifier, mais il me semble que le long des 60 km de route, il faut modifier plus de 25 fois sa vitesse, en fonction des panneaux (sans parler des modifications de vitesse inhérentes à la circulation elle-même)! Pas étonnant que les radars s'en donnent à cœur joie! Aux automobilistes d'être prudents, certes, mais aux responsables administratifs d'être cohérents...
Le Monde
26/8/2010
Si la politique de sécurité routière porte ses fruits, le système actuel de sanctions suscite des critiques
Témoignages
Ils ont entre 20 et 60 ans. Ils conduisent ou ont conduit sans permis. En 2009, sur les 112 584 automobilistes sans permis, plus de 43 000 conduisaient malgré le retrait du sésame ou avec un sésame non prorogé ; et quelque 66 000 ne l'avaient jamais obtenu. Combien sont-ils en réalité ? 300 000, estime l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr). Ces chiffres, face aux 38 millions de titulaires d'un permis de conduire, semblent pourtant déjà représenter un véritable problème de société. Pour Philippe Vénère, ancien chef de la 1re division de police judiciaire de Paris, ex-officier du ministère public chargé des procès-verbaux, auteur d'un Manuel de résistance contre l'impôt policier (Max Milo, 2009), " c'est sans conteste l'instauration du permis à points - en 1989 - avec la multiplication des contrôles et des sanctions automatiques qui a poussé les conducteurs à devenir hors-la-loi, malgré eux ". Perdre ses douze points ou ne pas réussir à parcourir les trois ans requis sans commettre de faute ni écoper d'autres retraits de points afin de les récupérer devient la norme. Quant aux points regagnés après les stages, ils sont, souvent, de nouveau avalés par les flashes des radars... Découragés par la complexité et la cherté des recours juridiques, certains franchissent la ligne jaune. Didier - qui requiert l'anonymat, comme tous les témoins rencontrés, commercial en matériel agricole, 53 ans et plus de trente ans d'exercice routier -, parcourt près de 8 000 km par mois. Téléphone portable à l'oreille, petits dépassements de vitesse - entre 10 et 30 km/h sur l'autoroute -, oubli de la ceinture... Ces fautes " légères " ont eu raison de son permis. " Je continue et n'ai rien dit à mon employeur, explique-t-il. Je fais très attention, car évidemment ce que je crains le plus, c'est l'accident. Je vis très mal cette situation. " En attendant de pouvoir repasser l'examen du code, Daniel, 39 ans, n'a pas le choix non plus : il conduit, l'oeil rivé sur les panneaux. " J'enfreins la loi avec appréhension, concède cet ingénieur en informatique. A l'heure où la voiture est pour beaucoup un outil indispensable pour continuer à travailler, les radars répriment trop aveuglément. " Luc n'en est pas encore là. Mais, compte tenu des 35 000 km par an qu'il effectue dans le cadre de son métier, il se sent " condamné à plus ou moins brève échéance à perdre son permis de conduire ". Il ne décolère pas face à la traque permanente et " les incessants changements de limitation de vitesse, dont parfois la justification nous échappe ". Quant à Jean-André, 54 ans, il n'hésite pas : " Sauf infraction grave, je roulerais sans permis si l'on devait me le retirer. " Ce gestionnaire d'un centre de santé en province ne se considère pourtant pas comme un voyou de la route : " J'ai perdu quatre points pour un stop mal placé que j'ai dépassé à l'allure d'un homme au pas. Cette façon d'administrer des punitions sans prendre la peine d'examiner le contexte et les circonstances, cela n'existe dans aucun autre domaine. C'est pour moi contraire aux principes de justice. Je roule 120 km par jour sous le coup d'une menace permanente. " Jacques Myard, député (UMP) des Yvelines, reprend à son compte cette réplique de Georges Pompidou : " Arrêtez d'emmerder les Français ! ", avant d'expliquer : " La conduite sans permis n'est plus le fait d'une population marginale, mais de personnes qui estiment ne plus avoir le choix ", dénonce-t-il dans une proposition de loi déposée le 19 mai 2009, visant à supprimer le retrait de points pour les petites infractions et à soumettre l'opportunité de l'annulation du permis de conduire en cas de solde de points nul à l'autorité administrative. Toutefois, pas question pour l'élu " de contester que l'insécurité routière a baissé significativement. Il faut sanctionner fortement les infractions lourdes : vitesse, alcool, cannabis, etc. Mais pourquoi sanctionner des conduites à 56 km/h au lieu de 50 ?... Avec les voitures modernes, on sait qu'il suffit d'un bref appui sur l'accélérateur pour se faire piéger. De plus, il y a des situations absurdes où l'on se fait flasher pour rien ". Comme M. Vénère, M. Myard déplore " cette politique basée essentiellement sur la répression, accroissant le nombre de permis invalidés au point qu'aujourd'hui rares sont les conducteurs réguliers ayant encore la totalité de leurs points, chacun étant susceptible de commettre une légère infraction ". Ce n'est pas l'avis du ministère de l'intérieur, pour qui peu de conducteurs perdent leur permis à la suite de petites infractions. Pas non plus celui de la plupart des associations pour la sécurité routière, qui lient les suspensions de permis par accumulation de perte de points à l'alcoolémie et à la grande vitesse... Pourtant, les statistiques 2009 du ministère placent en avant-dernière position le nombre d'infractions pour alcoolémie, loin derrière la vitesse, les règles de circulation, de priorité et de port de ceinture ou de casque... M. Vénère va plus loin, accusant " cette machine à pognon qui a fait passer le service public au service des citoyens à un service exclusif de la trésorerie publique. Des juges de proximité, non magistrats, traitent les réclamations des contraventions. Ils prennent des décisions sans argumentation, les jugements ne sont pas motivés "... Et ceux qui ont respecté la règle suprême (sans permis, ils ne conduisent plus) ? Guy, 59 ans, a perdu le sien à la suite de petites infractions. Il travaillait dans l'audiovisuel et transportait les équipes de tournage et des journalistes. " Il faut répondre aux uns et aux autres. Comment ne pas écoper de contraventions, même en étant prudent ? " Il a pu trouver un autre poste dans son entreprise. Dans quelques jours, il repasse le code. Patrick, 56 ans, chauffeur de grande remise, n'a pas eu la même chance, et perçoit aujourd'hui le revenu de solidarité active (RSA). " J'ai repassé avec succès mon permis grâce à des aides (...). Mais mon nouveau permis est considéré comme probatoire pour trois ans. Cela m'interdit de reprendre une activité de chauffeur de grande remise. " Quant à ceux qui ont conduit sans jamais avoir eu le permis, ils avancent son coût prohibitif, et condamnent l'organisation commerciale des auto-écoles. Ainsi, Sébastien, 37 ans, et Romain, 30 ans, aujourd'hui en règle, ont conduit sans permis respectivement pendant sept et trois ans. Mélina Gazsi © Le Monde |
scandaleux !!!!
RépondreSupprimerlu dans la voix du nord de ce matin.
les habitants du quartier nord-ouest vivent dans des conditions inadmissibles.
une preuve de plus que l'équipe municipale est nulle et incapable.
il n'est pas question d'investissement couteux pour régler les inconvénients quotidiens.une main-d'oeuvre non qualifiée suffit.encore faut-il qu'elle reçoive des ordres.
mais que fait donc MARECHAL,le harceleur moral.
véritablement,ces élus subissent la gestion de la ville.aucune anticipation!!quelle incompétence notoire !!!
Henin remporterait sans doute le 1er prix de la ville la moins bien entretenue de France! et ne parlez pas de moyens: des employes municipaux sont prets a rendre a henin le visage qu'elle avait mais encore faudrait il qu'il y ait des vrais compétences pour diriger le travail, et Marechal est plus occupper a fliquer qu'a travailler!!!!
RépondreSupprimerLes pelouses de la ZAC ne sont plus tondues depuis le 19 juillet ! M.Bouquillon , pouvez-vous demander à votre alter ego de Souchez de nous filer quelques tondeuses ?
RépondreSupprimerdans l'article du monde, je suis un peu surpris par la situation de guy dans la mesure où les flottes de véhicules des entreprises et des administrations ne sont pas soumises au même régime
RépondreSupprimerainsi les entreprises et administrations ne sont pas dans l'obligation de communiquer le nom du conducteur auteur de l'infraction. Celui ci ne perd donc pas de points sur son permis
t et m
bon ! sinon le sujet c'était et j'approuve le documentaire : automobilistes et sans permis et donc , ,blogger , un minimum , mais vraiment minimun , si votre esprit le permet , de respect pour le sujet car à vous lirte comment un être normalement constitué , même sans QI 100 peut voter pour vous ,fn , lorsqu'il lit vos aneries ??
RépondreSupprimersuite à l'article de "la voix du nord"de ce matin,l'entreprise BONNET de montigny en gohelle,executait les travaux dans la matinée.
RépondreSupprimerhonteux !!!
ces pieds nickelés continuent de ruiner la ville.
ces incapables sont pires que tout.
contribuables héninois,demandez leur des comptes quand vous les croisez.
50000 euros de nouvelles machines et tondeuses et personne pour les manipuler. bravo la gestion du personnel. 200 personnes en moins le resultat: une ville delabree.
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