Acheter son journal tous les matins pourrait paraître une simple routine dans laquelle "bonjour" et "au revoir" entrecoupés de considérations sur le temps sont le lot du quotidien chez le marchand de presse...Eh bien, non! Le mien est toujours jovial et varie humour et considérations locales, en se renouvelant constamment. Durant l'hiver, on se régale d'un "le ciel est bleu, la mer est verte" du meilleur effet, ou, en été, d'un "on prévoit, ce jour, 50 degrés à l'ombre", alors que le ciel est uniformément gris... Les commentaires sur l'actualité locale sont pleines de bon sens, et, à vrai dire, m'inspirent souvent dans mes réflexions sur ce blog...
Passer à la pharmacie toute proche, bien moins régulièrement, bien sûr, n'est pas dépourvu de charme: nos pharmaciennes, avenantes comme il se doit, aiment bien, de temps en temps, n'habitant pas Hénin, s'enquérir de ce qui pourrait bouleverser l'immobilisme héninois. Pas beaucoup à leur raconter et parler de l'avenir de la ville est particulièrement angoissant!
La boulangerie-pâtisserie, elle, me voit répéter la même litanie: "votre pain aux 6 céréales n'a toujours que 5 céréales". Le sourire de la vendeuse me fait penser que jamais elle n'a répercuté ma critique implicite (l'affiche, en effet ne cite que 5 céréales!); de même que j'ai pu faire remarquer que servir le pain de la même main avec laquelle on manie l'argent n'est pas particulièrement hygiénique: je me demande comment ce manquement peut être apprécié au Japon et aux États-Unis, pays où cette marque est implantée et qui ne badinent pas avec ces règles élémentaires...Mais le pain est tellement bon (je vous recommande celui aux...5 céréales!)
Passer à la friterie voisine est toujours pour moi un moment de bonheur, non seulement pour la qualité des frites, mais aussi pour les remarques humanistes de la patronne. De mauvaises langues (un concurrent...) m'ont affirmé que les pommes de terre utilisées étaient maintenant des surgelées! La transparence est pourtant une des vertus de notre commerçante...
Boire son café près de là devient de plus en plus difficile car le bistrot ne désemplit pas: j'avoue me laisser tenter, de temps en temps, par les quelques plats du jour admirablement confectionnés par l'épouse du patron: ah les lasagnes!
Je réserve l'achat de mes gâteaux à une des meilleures pâtisseries du Nord de la France (Yanka et Meert, pour ceux qui connaissent, sont battues!). Si vous avez le malheur de tomber sur une petite vendeuse à la belle chevelure noire, vous sortirez avec, au minimum, le double de ce que vous pensiez acheter en entrant: la qualité des produits y est certes pour quelque chose, mais le charme de cette personne vous fait perdre toute raison...
Heureusement, HB dispose, en son centre, d'un supermarché bien achalandé. Très fréquenté, vous êtes sûrs d'y rencontrer des connaissances et votre visite dure, dure...On appréciera la compétence des "hôtesses" de caisse: peu de turnover explique que, finalement, on a l'impression de se retrouver dans l'épicerie d'antan...
Ce rapide tour chez quelques commerçants ("les derniers des Mohicans") illustre bien ce que serait un véritable centre-ville avec des commerçants animant ce qui, aujourd'hui, est devenu un désert...
Comment vivre à proximité d'un des plus grands centres commerciaux de France?
Voilà un beau sujet dont personne ne s'est emparé, sauf dans les discussions de comptoir...
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