Rappelons d'abord que 20 % de repas bio seront obligatoires d'ici à 2012, objectif assigné à la restauration collective publique, donc aux cantines scolaires, par le Grenelle de l'environnement.
Ce rappel réglementaire ne me semble pas l'argument essentiel pour décider qu'il faut donner des repas de qualité à nos enfants. Rappelons-nous que nous sommes, encore plus que les autres régions de France, touchés par l'obésité chez les jeunes du fait d'une mauvaise alimentation. En outre, 70 % des cancers sont liés à l'environnement, dont 30 % à la pollution et 40 % à l'alimentation. "L'homme est le seul mammifère qui empoisonne sciemment ses enfants".
Je suis partisan qu'à Hénin-Beaumont, nous mettions en place 100% de repas bio dans les écoles (ce n'est pas utopique, puisque quelques villes en France s'y sont lancées). Cela doit être progressif, le temps de tout maîtriser (circuits, coûts, organisation...).
Dans cette proposition, je ne prends pas parti sur la décision politique de mettre en place une gestion en régie (exercée par la ville directement) ou déléguée à une société privée (à ma connaissance une seule peut fournir ce type de prestation mais on peut voir avec Dupont Restauration, actuelle prestataire de la ville, s'il est prêt à se lancer dans l'aventure). Mais, en dehors des raisons de défense du service public, de meilleur contrôle et de moindre coût, je pense qu'une gestion par la ville aurait un autre intérêt: y associer non seulement les autres établissements scolaires (il faut des accords avec les conseils général et régional), mais aussi les écoles des communes avoisinantes. Je ne parlerai pas ici des problèmes liés à l'approvisionnement, aux circuits courts difficiles à mettre en place, mais sachez qu'une telle expérience permettrait de reconvertir des agriculteurs et créer des emplois de service.
- Question coûts: les prix sont légèrement supérieurs, surtout si on passe par un prestataire:
*.Pourquoi?: "l'aliment biologique est un aliment de qualité, qui nécessite plus de main-d'œuvre, pour un rendement à l'hectare inférieur. Le prix inclut aussi les frais de certification et de contrôle du produit. Enfin, les agriculteurs bio perçoivent moins de subventions que les autres agriculteurs" (Ekopedia)
* Mais ce surcoût est relatif, et maîtrisable (Ekopedia):
- Un repas bio n'est que de 10% à 15% plus cher qu'un repas normal, soit entre 0,48 € et 0,60 € par repas. En effet, l'augmentation ne concerne que les matières premières, qui ne représentent que 20 à 30% du coût total d’un repas ;
- Remplacer des protéines animales par des protéines végétales, d'aussi bonne qualité, permet de réduire sensiblement les coûts ;
- Privilégier les aliments de saison, beaucoup moins chers ;
- Privilégier les produits locaux, pour diminuer les frais de transport
.
* Cela suppose, certes, que la ville mette la différence avec le prix d'un repas actuel, le temps que l'organisation se mette en place pour obtenir des prix peu ou prou identiques, par une rationalisation...Il s'agit là d'un véritable investissement dans l'avenir de nos enfants! D'autre part, on peut imaginer des partenariats avec certaines collectivités.
Certes, il n'est pas toujours facile de préparer un menu de cantine. Il faut faire plaisir aux parents, soucieux de la santé de leurs enfants, faire plaisir aux enfants, qui préféreront les frites aux brocolis, mais qui doivent aussi finir leur assiette.
- Evidemment il s'agit de rompre avec les habitudes: fini les aliments industriels " classiques " bien connus des cantines comme le cordon-bleu, le flan pâtissier, les fromages fondus ou les produits déjà sucrés (yaourts, compotes...). Par exemple, la loi prévoit (mais les décrets tardent): sur vingt repas, il faudra prévoir au moins dix fois des légumes cuits et autant de crudités et de fruits, et huit fois du fromage, mais pas de la pâte fromagère à tartiner (trop d'emballages...).
- Un responsable dans le sud fait part de son expérience:“En travaillant avec les producteurs locaux, on baisse les coûts de transport. Et puis en bio, on mange des légumes de saison, ils sont moins chers. La viande fond moins, les légumes sont moins gorgés d’eau et l’assiette est plus remplie. Quand des écoles pratiquent la cantine bio au quotidien nous leur apprenons à changer les habitudes alimentaires, comme par exemple, retirer dans un repas la viande ou le poisson au profit de céréales. Cette formule végétarienne appliquée une fois par semaine baisse les coûts."
- la Fédération nationale des agriculteurs biologiques des régions de France (FNAB) définit les valeurs que les agriculteurs bio souhaitent partager avec leurs partenaires de la restauration collective : des aliments de culture biologique certifiée, un approvisionnement de proximité, des produits de saison, frais et peu transformés, des emballages réduits, le choix de variétés locales pour aider la biodiversité, des menus équilibrés...
- enfin, bien entendu, on travaille à une mise en place avec les personnels (de service, éducatifs...), les parents et les...enfants. On n'oublie pas, non plus, une formation permanente des parents à l'équilibre alimentaire...
Certes, le bio dans les cantines scolaires, ce n'est pas facile à mettre en place. Mais, comme toujours, il s'agit de volonté politique...Et ici, il s'agit de nos enfants...
Je propose même la démarche à suivre:
- étude de faisabilité: l'existant, les coûts.
- Régie ou prestation de service? Décision politique...
- les objectifs: en combien de temps on passe au bio 100%?
- les partenaires: Conseil Général, Conseil Régional, d'autres communes ou la CAHC.
On y va?
Cher Alain,
RépondreSupprimerEn réaction à l'article du New York Times, je tiens tout d'abord à m'adresser au juriste que tu es: la photo publiée sur laquelle apparaissent 3 personnes, me pose question, pour la simple et bonne raison suivante: Où est le respect du droit à l'image?
Après m'être renseigné, il apparaît que ces personnes ont été photograhiées à leur insu...
Question: un journaliste irrespectueux des lois élémentaires, peut-il être crédible? LA RÉPONSE EST A L'ÉVIDENCE NON!
Par conséquent, cet article n'a aucune objectivité(le journaliste ne respecte pas le code de déontologie du journalisme!).
Mohammed BENABDELMOUMENE,
Citoyen engagé!
Mohammed,
RépondreSupprimerNon seulement cet article pèchait pour la raison évoquée, mais également parce que:
- la photo faisait croire que le marché d'Hénin était un souk. Il est bigarré et c'est la diversité qui en fait sa richesse. D'ailleurs les journalistes ont été superficiels en parlant de marchands de couscous: je n'en ai jamais trouvé (excepté un sédentaire) et je le regrette d'ailleurs!
- n'était interviewé que le représentant d'un seul parti politique: quel manque d'objectivité!
- l'explication suivant laquelle c'est à cause de l'immigration que le FN fait son lit est fausse: dans le Bassin Minier, en proportion de la population, il y a peu d'immigrés et de descendants d'origine maghrébine 2ème génération à HB. C'est même une des villes de ce territoire où ils sont le moins nombreux.
Quant à la délinquance, en général, on sait très bien qu'elle est très faible par rapport à d'autres villes de France (parmi les rares personnes agressées, seuls M Le Pen et Briois en ont été les cibles...). Alors vouloir lier délinquance et immigration est un non-sens!
En ce qui concerne le droit à l'image, bien sûr qu'il n'a pas été respecté...
il y a de la délinquance à hénin, la preuve l'agression de Mr Briois
RépondreSupprimeron en parle plus de cette agression
étrange....
encore un complot judéo européano arabico maçonnique.....
Bio d'accord ,mais n'en faisons tout de même pas tout un plat ,( pas fait exprès ) , car cela est difficile à cerner ou vérifier . Déjà , pourrions nous respecter les végétariens . Hospitalisé , mon fils déclara l'être et pendant toute une semaine on lui proposa , sans aucun autre choix : spaghetti bolognaises ,hachi parmentier , etc etc ... chr de Lille il ya 4 ans , et autres et diverses administrations de la même manière agirent , alors merci por eux
RépondreSupprimerLes produits bio seraient meilleurs pour la santé ! C'est du moins une idée ancrée dans les esprits , seulement le bio est une arnaque et l'a toujours été, la seule différence, le prix plus élevé, 25% plus cher...et c'est tout, les qualités nutritives étant les mêmes!
RépondreSupprimerEn fait l'utilisation de l'étiquette bio sera seulement un moyen pour augmenter le ticket de cantine.
Pour éviter à certains de dire des bêtises.
RépondreSupprimerConditions pour bénéficier du label agriculture biologique:
Culture
Garantie sans pesticides chimiques.
Sans traitements chimiques après récolte.
Elevage
Une alimentation sans pesticides chimiques et majoritairement composée de céréales. Toutefois, cette alimentation n’est pas forcément produite sur l’exploitation : elle peut provenir d’autres exploitations biologiques de la même région.
Une interdiction de traces d’OGM au-delà des 0,9 % admis en cas de contamination fortuite.
Un recours limité aux traitements vétérinaires et aux médicaments. Par exemple, les poules pondeuses peuvent recevoir un maximum de trois traitements antibiotiques par an, les poulets de chair, un seul.
Le bien-être des animaux garanti par un espace minimal et un accès au plein air.
Le bien-être des animaux garanti par un espace minimal et un accès au plein air
RépondreSupprimerAA
Et pas égorgés à vif ce serait bien aussi, pas vrai ?