"Monsieur Frère", chauffeur du Maire, Vice-Président du Conseil Général, conseiller communautaire et ...Président d'Adévia

J'avais écrit ceci le 31 janvier dernier:

"1- sur le recrutement du frère du Président d'Adévia, M. Dagbert, comme chauffeur, en fait attaché à sa personne.

Ce recrutement s'est réalisé 2 mois avant que le véhicule de fonction ne soit livré... Apparemment Monsieur Dagbert frère a baladé le Président frère dans le véhicule personnel de ce dernier (le prestige de la fonction, n'est-ce pas?), ce qui ne l'a pas empêché de se faire rembourser des sommes relativement importantes pour le carburant et même le lavage dudit véhicule. Ben voyons!

Ce frère chauffeur avait toutes les chances du monde: non seulement les procédures normales n'ont pas été suivies (publicité du poste absente et aucune lettre de candidature n'a été adressée au DRH), mais de plus il est payé 30% de plus que le salaire qui avait été fixé au départ... 

Ajoutez à cela que, normalement, notre chauffeur avait dans sa mission de s'assurer de l'entretien du véhicule: les choses sont quelquefois mal faites, parce que, imaginez-vous que le véhicule était en location (maintenance comprise...)!

 

Mais ne soyons pas chien, M. Le Président a le souci de la famille: il a pu ainsi "placer" son fils, à l'orée d'une brillante carrière politique (voir un commentaire sous l'article de samedi). Qu'il ait pu faire œuvre de favoritisme n'a rien d'original dans le Pas-de-Calais où l'on a fortement confiance dans les qualités des camarades en place..."

Or, un correspondant (que je remercie vivement, à cette occasion) me fait parvenir un article de La Voix du Nord édition Béthune de ...2009, donc, bien avant le rapport de la CRC sur Adevia.

Peu y avaient prêté attention à l'époque, semble-t-il, puisqu'à ma connaissance, il n'y eût aucune réaction. 

Ces "pratiques" sont-elles entrées dans les mœurs au point que nul ne s'en émeuve? Si c'est le cas, et j'ai bien peur qu'il en soit ainsi, je ne vois pas comment on peut éviter  l'écœurement  de citoyens qui se manifestent lors des élections ou pire encore...On aura beau donc multiplier les appels et colloques pour lutter contre le FN , on aura beau s'exclamer haut et fort que le FN est facho ou que son programme n'a aucun sens, tout cela ne sera efficace que le jour où les élus montreront l'exemple et quand les partis ne profiteront pas de leurs positions hégémoniques et entameront une stratégie de terrain...tout en se débarrassant des branches mortes...

Un emploi de chauffeur qui fait jaser à Barlin

dimanche 25.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

Le tollé est sans commune mesure avec celui qu'a soulevé ...

la candidature d'un fils de son père à la présidence de l'EPAD à la Défense.

Mais le nouvel emploi auquel vient d'accéder le frère du maire de Barlin fait couler de la salive, et même de l'encre. Laurent Dagbert est devenu le chauffeur de Michel Dagbert, président d'Adévia, une société d'économie mixte chargée de la délégation de maîtrise d'ouvrage du Louvre-Lens. Une fonction à laquelle, selon ses adversaires, l'élu socialiste barlinois aurait accédé à la faveur de la guerre d'influence entre le maire de Liévin et celui de Lens.

Car c'est au titre d'Adévia que Laurent a été embauché.

L'opposition n'en moque pas moins une dérive monarchique. Une « monarchie bling bling », ironise-t-elle sur son blog en dénonçant : « Le fait aggravant, c'est que cela se fait sous l'étiquette socialiste. » « Il est temps qu'il (Michel Dagbert) offre à chaque jeune de notre commune les mêmes chances de réussite que celles qu'il offre à ses proches », ajoute-t-elle. En reconnaissant que l'étoile montante du PS dans l'arrondissement, à laquelle on prête des ambitions parlementaires, n'a enfreint aucune loi ni aucun règlement dans ce recrutement.

Les choses qui vont sans dire allant encore mieux en le disant, Michel Dagbert le répète : ce n'est ni comme maire ni comme vice-président du conseil général qu'il a embauché un membre de sa famille. « Mon frère se trouvait au chômage depuis un an et demi, avec un enfant à élever. Il occupe aujourd'hui un poste auquel il aurait pu accéder comme tous ceux qui depuis dix-huit mois se présentent à mes permanences. »

« Basta ! »

Or Laurent ne s'y était pas présenté. « Dans une discussion familiale, je lui ai dit que ne pourrais jamais le faire entrer à la mairie, ni à Artois Comm., ni au conseil général. J'ai su qu'il se sentait pénalisé par notre lien de parenté. » Or en accédant à la présidence de la société d'économie mixte, une fonction devant l'amener à des déplacements dans tout le département, Michel Dabgert a eu besoin de recruter un chauffeur. « J'ai demandé au directeur quelle procédure suivre. Il m'a répondu que j'avais carte blanche. J'ai rendu service à mon frère. C'est tout ! Basta ! » Ce qui n'empêche pas les langues d'aller bon train. On ne doit pas soupçonner la femme de César. Ni son fils, ni son frère.

CH. L.