jeudi 23 juin 2011

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (26) : Les empreintes digitales de Gérard Dalongeville retrouvées sur une enveloppe de billets « dormant » dans le coffre-fort

mercredi 22.06.2011 La Voix du Nord


Alors que Guy Mollet vient de dresser un portrait sans concessions de Gérard Dalongeville, la juge Pair se charge de rappeler au prévenu que, lui aussi, avait des problèmes comportementaux. Et d'évoquer l'agression du trésorier-payeur général, en 2003 : « Il n'y a pas eu violences sur sa personne... Il y a eu un geste qu'il a considéré comme agressif... Il avait son casque sous le bras, je l'ai attrapé par la manche et son casque est tombé par terre. Il devait payer pour le compte de la mairie des factures au Journal du pays avec plusieurs mois de retard... » Au fil des ans, les relations entre Guy Mollet et Gérard Dalongeville ont commencé à devenir encombrantes pour ce dernier, qui ne voulait plus recevoir ce collaborateur (AA: collaborateur? Il était prestataire...) haut en couleurs dans son bureau, privilégiant les rencontres discrètes au Cèdre bleu. D'ailleurs, Guy Mollet reconnaît que le maire d'Hénin-Beaumont se gardait bien de le mettre en contact avec certaines de ses relations qu'«il ne voulait jamais me montrer. Il y a des gens qu'il ne m'a jamais présentés. Moi je ne fais pas partie du cercle Franc Maçon !» Parmi les relations privilégiées de M. Dalongeville, Jean-Marc Bouche «qui n'aimait pas que je parle avec M. Dalongeville, comme s'il était jaloux. Il semblait avoir des ambitions politiques. Moi pas du tout. On se serrait la main, sans plus.»(AA: auraient-ils dû s'embrasser?)

Léon n'était plus assuré !

Retour sur le « saccage » de la résidence de Léon où l'on s'aperçoit que tout n'avait pas encore été dit. Car l'opération-démolition et démontage confiée à un entrepreneur héninois, Guy Mollet en a sa propre lecture : «Il fallait que l'endroit soit propre pour trouver d'éventuels acheteurs... Il fallait aller vite car on avait des acheteurs. Le jour où j'ai été arrêté par la PJ, j'avais un client pour Léon, un dentiste de Roubaix dont je ne me souviens plus du nom (AA: comme par hasard!). Il avait vu le site sur photo. On devait se rencontrer au Cèdre Bleu le jour de mon interpellation, à 8 h (AA: tiens, le Cèdre bleu était ouvert à 8H du matin?).» Et d'expliquer que, sur ce dossier, Gérard Dalongeville avait toujours expliqué que les Domaines avaient évalué la résidence à 1,6 M E, «mais j'ai découvert récemment que c'était plutôt 800 000 E. C'est seulement 5 mois avant mon arrestation que j'ai découvert la véritable estimation des domaines. Dalongeville m'a donc menti pendant 2 ans et demi... Il avait fait passer ça en conseil municipal à 1,6 M E pour gonfler les recettes au budget...»(AA: dénoncé par la CRC). Un site ravagé sur ordres par un démolisseur mais aussi, de manière plus fortuite, par les squatters ayant un temps colonisé le lieu ou les arbres tombés lors de violents coups de vents, autant de dégâts qu'un expert aurait, selon M. Mollet, expertisés à 1,2 M E que l'assurance aurait dû rembourser à la mairie. Sauf que, depuis belle lurette, le site n'était plus assuré! (AA: de toutes les façons, on ne voit pas pourquoi l'assurance aurait pris en charge puisqu'il y eut démolition, squatters et qu' il aurait fallu qu'il y ait tempête pour que l'assurance joue...).

Un site que, toujours selon Guy Mollet, Gérard Dalongeville n'aurait visité en sa compagnie qu'une seule fois «mais en avion de ligne Lesquin-Bordeaux car il avait peur de monter dans le petit avion d'ATS !» Deux semaines plus tard, les assertions des uns et des autres prennent un relief particulier puisque, ce 30 juin 2009, pour la toute première fois, Guy Mollet, Gérard Dalongeville et Claude Chopin se retrouvent confrontés dans le bureau de la juge. Chaud devant... Première prise de contact et premier sujet chaud-bouillant, à savoir les 15 000 E retrouvés dans le coffre du bureau du maire dont Gérard Dalongeville ne nie plus la connaissance mais juste l'usage. Sauf qu'on a retrouvé ses empreintes digitales sur une des enveloppes truffée de billets. Et là les justifications de l'ex-maire sont croquignolettes.(AA: essayons d'imaginer: il avait échangé ses propres billets contre d'autres qu'on lui aurait présentés; il avait trouvé des billets sur son bureau et les aurait donnés à sa secrétaire; c'est son propre argent qu'il aurait mis dans le coffre, sans se rendre compte qu'il y avait d'autres billets placés là par on ne sait qui; peut-être sont-ce des billets qui lui étaient passés autrefois entre les mains...).

PASCAL WALLART

À suivre.

5 commentaires:

  1. Y avait-il du personnel communal chargé de près ou de loin de la gestion de la résidence de Léon ? Cette gestion désinvolte d'un bien communal et donc collectif est tout simplement sidérant (décidément, ce mot revient souvent dans mon esprit en lisant cette saga tragico-pitoyable).

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  2. il y a-t-il des élus qui ont denoncé les exactions de dalongeville à leurs entourages,à la presse ou à leurs responsables politiques ?
    ont-ils été écouté et entendu.
    si oui,lesquels.

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  3. A 7H37
    A ma connaissance, le dossier était géré directement par GD (je suppose que le DGS était un peu au courant). Je pense que les services étaient courtcircuités

    A 8H26
    Aucun élu à ma connaissance n'a dénoncé quoi que ce soit (au FN comme ailleurs)...
    Tout le monde était au courant de la gestion désastreuse, vu les rapports de la CRC
    Les élus, probablement plus encore que les citoyens, connaissaient des dossiers peu clairs à travers des confidences d'agents municipaux...
    Les responsables politiques fédéraux traitaient cela avec condescendance. J'ai de nombreux courriers que j'ai adressés à Percheron, Aubry et Janquin dans lesquels je dénonçais cette gestion et laissais entendre qu'il y avait autre chose mais que je n'avais pas de preuve...

    Vu aujourd'hui, cette gestion désastreuse de 2001 à 2009 et surtout ce véritable tonneau des Danaïdes que constituaient le budget auraient dû inciter à creuser. Or seul l'Etat avait les éléments nécessaires: par les rapports de la CRC, mais aussi parce que les plaintes de fournisseurs non payés s'accumulaient, ce qui signifiait bien quelque chose. De plus certaines affaires que la CRC a soulevé auraient mérités des enquêtes policières (Léon, legs au CCAS détourné, etc)

    Ce que connaissait mieux encore les élus: c'était le peu de démocratie du Maire, sa gestion du personnel et sa propension à tout centraliser

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  4. à 10 h 41.
    j'ai la nette impression que les erreurs du passé perdurent avec la secte des bouffons qui sévit aujourd'hui sous la baguette du futur maire ,qui sera mis en place,sur un simple claquement de doigt de J.M.A.,avant les prochaines élections municipales de 2014(ou 2015).en effet le suppôt de dalongeville n'a pas supporté qu'ancun M.R.C. ne soit en position éligible aux sénatoriales.quant on connait la haine de ce personnage pour ceux qui se mettent au travers de sa route,messieurs du P.S.,(y compris les élus héninois,faites attention aux pelures de banane dans les escaliers.

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  5. A 7H37 OUI UN MAITRE NAGEUR.

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