mercredi 13 juillet 2011

AFFAIRES DALONGEVILLE ET PICHOFF (4): « Faut plus me casser la tête après pour aller voir un ami juge... afin d'essayer de faire quelque chose ! »

samedi 09.07.2011 La Voix du Nord

La seconde partie du mois de mars 2009 prend un caractère beaucoup plus virtuel que depuis le début des tractations entre José Lefrère et ses nouveaux partenaires héninois, Gérard Dalongeville et Jean-Marc Bouche.
Alors que Lefrère, voyant la date de son départ au Maroc se rapprocher, multiplie la pression, Gérard Dalongeville semble, lui, avoir d'autres chats à fouetter.
Politiquement, le maire d'Hénin-Beaumont est désormais en guerre ouverte avec sa première adjointe Marie-Noëlle Lienemann et, alors que le moment stratégique du vote du budget 2009 approche, il met au point sa mise à mort. Qui correspondra, il le sait, avec une nouvelle entrée en dissidence par rapport au PS. Mais il a déjà vécu ce genre de péripétie et sait pertinemment que la période de froid n'aura qu'un temps... Plus gênantes sont toutefois les nouvelles selon lesquelles le préfet du Pas-de-Calais pourrait être amené à le suspendre pour sa gestion de plus en plus erratique malgré la pression constante mise par la chambre régionale des comptes.
Autrement dit, Dalongeville a la tête ailleurs et, pour l'instant, le projet marocain est le moindre de ses soucis. Même si, matois comme il sait tant l'être, le maire d'Hénin-Beaumont tente de rassurer périodiquement le Béthunois. Par SMS interposés, bien évidemment!
«José, j'ai fait un prêt et j'attends le retour, mais pour moi c'est oui depuis ce lundi. Amitiés !», lui écrit-il le mercredi 25 mars.
Trois jours plus tard, il continue de donner du temps au temps: «Je te l'ai dit, c'est OK et au plus tard le mardi 31 mars. Amitiés!» Sauf que, amitiés ou pas, le 31 rien ne tombe et, les jours suivants, il repousse une nouvelle fois l'échéance: «Tu pourras toujours compter sur moi... Ce sera mardi ou mercredi au plus tard !» Le rendez-vous est donc fixé le 6 ou 7 avril dans la fameuse banque d'Auby. Sauf que, à son corps défendant, Gérard Dalongeville ne pourra honorer son rendez-vous puisque, après un conseil municipal aux allures de véritable cauchemar, le 6 avril, il est placé en garde à vue le 7 au matin... «Ce contrat, il l'avait vraiment signé puisque les enquêteurs ont trouvé les pièces officielles dans une sacoche chez Jean-Marc Bouche. Ce mercredi-là on devait aller dans cette fameuse banque d'Auby pour récupérer deux chèques de 10 000 E d'acompte faits pas MM. Dalongeville et Bouche ...» Une interpellation vécue comme une véritable catastrophe par Jean-Marc Bouche, bien placé pour savoir ce qu'il risquait si la pelote de l'affaire héninoise était déroulée... Mais, pour autant, le Montignynois ne lâche pas prise sur le dossier marocain. Le 9 avril, il reçoit Lefrère chez Deberdt pour évoquer la mise en examen du maire d'Hénin.
Et, le lendemain matin, Bouche, quelque peu « dans le gaz » après une nuit passée «sous médocs» confirme par téléphone les plans initiaux en laissant entrevoir que la compagne du maire pourrait le suppléer. Un plan B qui inquiète Lefrère plutôt enclin à trouver un nouveau partenaire... Mais Bouche ne veut pas élargir l'affaire et préfère finalement convaincre son banquier d'Auby de substituer Lefrère à Dalongeville sur le dossier de prêt afin que cela ne sorte pas de leur cercle. Une proposition qui fait hurler Lefrère, bombardant désormais Bouche de messages incendiaires : «Toute la mafia, les Mollet, L et Gérard, je n'ai rien à faire avec... Je suis un homme honnête alors si tu fais les terrains au Maroc, dis le moi ou arrête de me baratiner... Moi je vais perdre tous mes mètres carrés de terrains... Si ça ne va pas, ta banque, dis-le moi... moi j'ai d'autres partenaires... Faut plus me casser la tête après pour aller voir un ami juge ou n'importe quoi afin d'essayer de faire quelque chose !» Juge, le mot est lâché et on bascule là dans une autre affaire.


PASCAL WALLART 

Le basculement dans l'affaire Pichoff fera l'objet d'une autre série dans le courant du mois de juillet.

4 commentaires:

  1. Je m'étonne que Monsieur Wallart puisse écrire un tel feuilleton qui semble le copié-collé d'un dossier d'enquête à charge, ceci avant que le procès n'ait lieu ,les gens dont il parle n'ayant pas la possibilité de se défendre.
    Au passage à chaque épisode, il pense tenir en haleine le lecteur impliquant le juge Pichoff dans cette affaire, alors que le seul tort du magistrat est d'avoir approché des gens dont il ignorait l'ampleur des manigances.
    Qui peut être certain de vivre entouré de gens honnêtes et bienveillants ?

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  2. Mais qui est ce "L" ?

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  3. à 10 h 34.

    réponse à votre dernière phrase :

    Dalongeville savait qui l'entourait.

    CHOPIN,MOLLET,BOUCHE,LEFERE,A.D.G,ETC

    sans oublier

    "l'honnête" ph.DEMARQUILLY.

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  4. C est vrai: qu'est devenu l "honnête" philippe Demarquilly?
    Ose t il encore se promener dans son joli village defiguré?

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