Les quelques réflexions ci-dessous sont à prendre avec beaucoup d'indulgence pour 2 raisons:
Elles sont écrites, ce dimanche, à la veille de la réouverture des Bourses qui donneront la mesure d'un éventuel krach boursier déflagrateur;
Elles sont le fait d'un simple citoyen, certes intéressé par les soubresauts erratiques du capitalisme, mais dénué de toute compétence, en matière économique et financière. Pas de complexe car les économistes se sont toujours trompés dans les prévisions, même si leurs analyses sont toujours intéressantes, après-coup, ne serait-ce que pour comprendre ce qui s'est passé.
- comment ne pas imaginer une suite catastrophique à la séquence que nous venons de vivre. Le sauvetage impossible de la Grèce n'est rien à côté de ce qui se profile dans un proche avenir: le fiasco de l'Italie et de l'Espagne...Il faudrait pourvoir, pour l'Italie, à un financement 5 fois supérieur à celui de la Grèce, et 2 fois plus pour l'Espagne. Impossible pour les états membres de l'euro-groupe de sauver nos 2 voisins du sud. Faut-il sortir les 3 pays, temporairement, de la zone euro? Les dévaluations subséquentes seraient dramatiques, non seulement en termes économiques, mais également et peut-être surtout, dans le domaine social: un chômage de masse et un affaissement des pouvoirs d'achat risquent d'avoir des conséquences insoupçonnées, notamment sur le plan politique.
- l'abaissement de la "note" de Standard and Poor's concernant les États-Unis aura comme incidence directe l'augmentation des taux d'intérêt des prêts consentis au Trésor US. Cela peut se chiffrer en centaines de milliards de dollars par an et ruiner l'économie étatsunienne, un des moteurs de l'économie mondiale...Quand on sait que les Bons du Trésor émis par les USA pour financer ses déficits sont souscrits en grande partie par le Japon et la Chine, on mesure bien, d'une part, la dépendance du leader économique mondial envers l'Asie, mais d'autre part, et surtout, que les crédits dont disposent la Chine et le Japon ne sont pas si solides que cela et qu'une suspension du paiement de la dette US pourrait avoir des répercussions même sur l'économie florissante des pays asiatiques (seul le Japon est toujours à la traîne...).
- ainsi, parallèlement, mais également par effet de dominos, les économies européenne, étatsunienne et asiatique pourraient sombrer à l'occasion de ce tsunami financier...Pourtant, les Cassandres furent nombreux, et, ce, depuis longtemps, pour dire que la course au développement ne pouvait pas durer. Entre ceux qui ont fait de la croissance à tout prix, un credo, basé sur l'endettement, et ceux qui construisent leur développement sur des bas coûts de main d’œuvre suralimentés par les financements que leur procurent leurs revenus tirés de leurs prêts aux économies occidentales, l'interdépendance est trop grande. Tout cela a fait le jeu de ceux qui spéculent et qui, de plus, tirent avantage de ce "jeu" basé sur les crédits des uns pour alimenter les dettes des autres (intermédiation financière).
- L'écroulement est donc prévisible et même prévu! Est-il encore temps de l'éviter? Les rustines, utilisées pour colmater les brèches, n'ont fait que retarder le processus. Le dernier avertissement date de 2008 et, depuis, plutôt que de tenter de réformer en profondeur le capitalisme, les apprentis-sorciers (dont l'un des plus actifs fut le Président français, empressé de sauver le système libéral auquel il croit ferme et de...faire un coup pour assurer sa réélection en 2012!) ont tenté de réguler le système, avec aucun résultat. Aujourd'hui, on ne voit qu'une seule solution pour empêcher l'écroulement généralisé, c'est un accord mondial pour annuler, en tout ou partie, les dettes des uns qui, sinon, forcément, deviendront les pertes des autres! L'égoïsme des états peut-il se transformer en solidarité internationale? Cela d'ailleurs ne serait même pas suffisant, si l'on ne mettait pas en place un nouveau système économique dans lequel les justices sociale et écologique prévaudraient sur le profit...
Je doute que nous en soyons capables: mais, dans ce cas, c'est une faillite mondiale qui en découlera...Ce que certains ont appelé la fin d'une civilisation et d'autres une sixième extinction des espèces (la dernière étant la fin des dinosaures), en l’occurrence celle de l'Homme...
il faut retourner au franc
RépondreSupprimerLA QUALITE S EFFONDRE....SURTOUT CELLE DES PRESIDENTS...NATIONAUX OU LOCAUX. LES SERFS VONT UNE NOUVELLE FOIS PAYER LE PRIX FORT, C EST A DIRE FAMINE EN EUROPE.
RépondreSupprimernous assistons chaque jour à la mort du systeme capitaliste (sauvage) ,comme nous avons assisté à celle du communisme international.
RépondreSupprimerje peux vous assurer que je connais les futures victimes.
1)le petit peuple qui va souffrir ,comme d'habitude,en plongeant de plus en plus dans la misere.
2)les couches moyennes,que l'on va ecrabouiller ,comme d'habitude,sous l'impot pour payer les conneries des incapables qui nous gouvernent.
3)les riches,eux, sont confortablement installé dans les paradis fiscaux(monaco,suisse,etc)dans lesquels ils sont exonérés d'impots.
mais les "responsables et les coupables" nous les connaissons...
ce sont les banques et les organismes financiers.qui mettent en place les gouvernants de leur choix et qui leur servent la soupe.
alors ,plus que jamais "morts aux cons"
soyons révolutionnaires.éliminons la chienlie.démocratiquement et sans violence.
par les élections qui vont se succeder,dans les mois qui suivent.
il y va de notre survie.
et n'oublions pas que nous avons les hommes politiques que nous meritons.(comme à hénin-beaumont)
Un exercice particulièrement difficile, je vous le concède,mais vous vous y êtes prêté.
RépondreSupprimerCe qui est "drôle", damned,c'est de se rappeler qu’il y a même pas 3 mois tous les « clignotants » étaient au vert…
Et pourtant bah oui,à côté de ce qui se prépare, le cyclone Katrina semblera être une petite brise agréable...
Aussi, ce que je me demande, c’est si les clowns qui ont donné leurs avis 'éclairés' hier, voire ce matin(borloo), croient pour de vrai en leurs « solutions »?
A choisir, je préfèrerais encore qu’ils n’y croient pas eux même, ce qui voudrait dire qu’ils ne sont pas tout à fait cons et que si les circonstances s’y prêtent, qu’ils passent à d’autres solutions moins… Politiquement convenues…
Je me prends à rêver également qu'en abordant des sujets de ce genre, nous participons au développement ou plutôt à la reflexion de certains commentateurs de ce blog..
j'aimerais qu'ils se sensibilisent sur des thèmes impactant(présent à utiliser au futur proche?) notre quotidien, différents du sempiternel pipi/caca, de qui est en vacances et kikiféptèteukoi..
Fin de civilisation ?
RépondreSupprimerLes barbares qui ont détruit Rome ont eu pour descendants Bach, Mozart, Beethoven, Kant, Hegel, Leibnitz, Goethe et Marx... ( oublions le petit peintre autrichien qui voulait aussi détruire la civilisation )
Il nous reste donc l'espoir pour les éventuelles générations futures...
A 19H44: message optimiste, mais il en a fallu du temps pour "produire" ces génies (il faudrait également citer: Einstein, Heine...) quoique Luther (personnage certes controversé...)soit apparu un peu plus tôt...
RépondreSupprimerMon titre-choc signifiait que c'est le monde entier qui pourrait souffrir de la catastrophe financière et économique qui couve: c'est un effet de la mondialisation...
Bravo pour le commentaire de 19:44.
RépondreSupprimerJe te trouve aussi, Alain, très défaitiste dans ton article d'aujourd'hui .... Nous sommes sans doute au bout d'un cycle économique ... Et bien tant mieux .... l'avenir nous apportera sans doute, et il faut l'espérer, du renouveau. L'avenir nous fait souvent peur, car, ... l'avenir, c'est l'inconnu. Il est toujours plus facile de se baser sur ce que nous connaissons. Le passé rassure car on le perçoit, on le cerne. Et si l'espèce humaine devait s'éteindre ... et bien soit ... Elle aura eu un beau parcours en tout cas ....
LB
A LB
RépondreSupprimerJe pense effectivement que le système libéral actuel va s'écrouler...un jour ou l'autre, si on ne revoit pas le fonctionnement des économies. Ce n'est pas à dose homéopathique que l'on peut le réformer. Il faut des réformes profondes: taxation des transactions financières, régulation financière (reprise en main par les états des systèmes bancaires et de crédit), probablement une monnaie mondiale, cela signifiant plus de coopération internationale et notamment un renforcement de l'Europe.
Il conviendra de se poser la question de savoir quel monde nous souhaitons léguer à nos enfants: un monde plus juste, un environnement plus sain, dans un cadre démocratique auquel aspirent tous les peuples, au fur et à mesure que l'éducation se développe...Enfin il n'est pas utopique de penser que la solidarité envers les pays les plus démunis sera un grand pas vers un nouveau monde!
Je le répète: plus d'Europe pour montrer l'exemple d'une coopération réussie. Cela rend encore plus obsolètes les discours nationalistes...
D'accord avec toi Alain sauf sur l'égoïsme des Etats. Ce ne sont plus les Etats qui contrôlent mais d'énormes groupes financiers qui font la pluie et le beau temps aux dépens des intérêts des Etats et de leur peuple.
RépondreSupprimerA 15H17
RépondreSupprimerQuand je parle d'égoïsme des états je veux pointer le fait que chacun d'entre eux se regarde le nombril...
C'est vrai que je n'ai pas parlé des multinationales, mais elles participent des côtés négatifs de la mondialisation. Elles jouent par exemple de l'évasion fiscale...