dimanche 9 octobre 2011

Sainte-Henriette: les fantasmes d'Albert Facon...Défense de rire!


La Voix du Nord du 18/12/2005

Les promoteurs du projet immobilier et ludique sur la friche Sainte-Henriette viennent de signer  
Une cité lacustre en 2008 à Hénin-Beaumont
 
REVANCHARD, Albert Facon. «Eh oui, n’en déplaise à ceux qui se gaussaient de ce projet que l’on disait "pharaonique" et "illusoire", qu’on estimait presque trop beau pour nous: ça va bel et bien se faire!», entonnait mercredi soir le patron de la CAHC, la communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin. Et ce avant de parapher avec la SEPAC (société d’équipement du Pas-de-Calais, missionnée pour gérer l’aménagement du site) et le consortium financier Andreas Development Foundation et sa PDG canadienne Michelle Arsenault, la promesse de vente des terrains de la friche Sainte-Henriette.  
 
En finir avec l’image de « Germinal »
 
C’est sur les cendres de cet ancien site minier – le premier gisement connu du Nord - Pas-de-Calais – que doit éclore à l’horizon 2008 une gigantesque cité lacustre, habillée de 1500 à 2000 logements longeant ou surplombant des canaux, et agrémentée d’un lac artificiel aux allures de lagon polynésien, de commerces, de bureaux, d’une cité de l’habitat, d’un centre thermoludique, d’une piste de ski à ciel ouvert et d’une école internationale de la cascade estampillée Rémy Julienne... Le tout sur quelque 100 hectares et avec un chèque virtuel de 400 M€ à la clé. Un projet porté sur ses fonts baptismaux fin juin dernier, à la faveur de la signature en grande pompe d’un accord de principe.
«Trop beau pour nous?, reprend, goguenard, Albert Facon. Parce qu’on devrait pour toujours garder notre image de Germinal, qui nous colle si bien à la peau?» Et l’édile de justifier cette soudaine causticité d’exemples probants d’une reconversion enfin entamée, confirmant par là que le père Noël a retrouvé le chemin de la CAHC, chassant du même coup le père Fouettard, auteur de nombreux forfaits: «On a eu Metaleurop. On a souffert… Mais aujourd’hui, on a la plus grande zone commerciale au nord de Paris, Delta 3, Sita Agora, et on va prochainement avoir un site culturel à la fosse 9/9 bis d’Oignies et un parc environnemental à Drocourt. Sans oublier le Louvre bis chez nos voisins lensois.» Et Sainte-Henriette.
Albert Facon est ainsi aujourd’hui certain d’avoir fait le bon choix en ouvrant ses portes à Jean-Michel Ruols, architecte versaillais de renom (concepteur entre autres du parc Astérix), venu présenter son projet au plus fort de la tempête Metaleurop. Pourtant, de son propre aveu, il s’est aussi demandé, à l’instar de quelques-uns de ses pairs ayant alors clamé haut et fort qu’ils avaient «d’autres chats à fouetter», pourquoi donc des investisseurs accepteraient de «claquer» autant d’argent dans un tel projet. «Et pourquoi ici, alors qu’ils peuvent construire un site tout aussi idyllique dans n’importe quel autre endroit du monde, plus attrayant!»
 
2008 date butoir
 
«Question de confiance!», lui répliquait mercredi Michelle Arsenault, qui est en quelque sorte la bonne fée de ce joli conte financier. Celle qu’elle a accordée à Jean-Michel Ruols, dont elle a déjà financé quelques autres projets d’envergure, notamment au Canada et à Andorre. Celle qui la pousse à débourser dès maintenant quelque 50 M€ pour acheter (et viabiliser) des terrains «qui n’en valent pas la moitié». Et enclencher les fastidieuses démarches administratives qui précéderont les premiers coups de pioches, espérés pour la fin 2006. «Il faut de toute façon que le programme soit achevé d’ici à la fin 2008, date butoir pour le dispositif de ZFU (zone franche urbaine) accordé au territoire pour compenser les pertes de Metaleurop», précise Michel Rodrigues, vice-président de la CAHC.
 
Projet d’ampleur européenne
 
Certains voient ici la preuve que le projet, si faramineux soit-il, n’est effectivement pas «illusoire».  
Que les investisseurs sont faits de chair et d’os, et qu’ils ne se volatiliseront pas à la première occasion. Diego Martinez, le directeur de la SEPAC , en atteste: «Certains n’y ont pas cru. Et s’en mordent les doigts. À Lille, ce projet fait des jaloux!» Et d’enfoncer encore un peu plus le clou: «Les promoteurs immobiliers se bousculent au portillon. On a des investisseurs belges et hollandais sur les rangs, prêts à prendre en charge la totalité du programme immobilier. Comme on l’a toujours dit, on favorisera les promoteurs régionaux, mais...
"Mais la philanthropie a ses limites et la SEPAC et Michelle Arsenault ne vont pas attendre ad vitam aeternam qu’ils daignent se manifester... "
d’évoluer et de s’étoffer, argumente Michelle Arsenault. Ce qui C’est donc plus qu’en bonne voie. Alors pourquoi aura-t-on peiné, depuis six mois, à lever les nombreux verrous mis sur la communication, qui auront nourri tant de doutes et de scepticisme ? «C’est un projet complexe qui ne cesse justifie qu’on soit prudent et qu’on ne brûle pas les étapes.» En voilà en tout cas au moins une de franchie.
 

2 commentaires:

  1. OK,Mr Alpern pour cette rétrospective
    très intéressante qui prouve une fois
    de plus les grandes capacités de nos
    élus locaux dans cette nébuleuse qui
    mêle incompétence et détournements.
    Mais reste en suspend la question la
    plus importante:"comment a t-on pu
    dépenser soi-disant plus de 5 millions d'euros sans même faire
    intervenir une pelleteuse ,et à qui
    ou à quoi a profité ce tour de
    passe-passe?"

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  2. C'est bien sur ce point que nous attendons des explications de la part de la CRC...

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