La fraude sur les arrêts maladies: un prétexte électoral!

(Sources: Le Monde et Libération)

Les indemnités journalières représentaient, en 2008, 5 % des dépenses de santé, dont 54 % concernaient les arrêts maladie, soit 6,2 milliards d'euros, soit 2,5 % des dépenses de santé.

En 2010, les Français ont connu en moyenne 14,5 jours d'arrêt de travail, contre 17,8 en 2009.
37 % des arrêts maladie étaient d'une durée inférieure à 8 jours, 22 % de 8 à 14 jours, 15 % de 15 jours à un mois, 15 % de un à trois mois et 11 % au-delà.

Entre 1994 et 2001, le taux d'absence globale (pour raisons de santé ou non) oscillait, en France, entre 10 % et 11 %, contre 20 % et 28 % au Danemark, 15 % au Royaume-Uni ou 16 % et 18 % aux Pays-Bas.

En 2008, sur 1,5 million de contrôles, la CNAM a constaté que 13 % des 285 000 réalisés pour des arrêts de courte durée étaient "injustifiés ou trop longs", soit 37 050 cas. Dans le cas des arrêts de plus de 45 jours, systématiquement contrôlés, on comptait 11 % de cas "inadaptés ou injustifiés" sur 1,2 million, soit 132 000.

Au total, donc 169 000 cas "injustifiés", sur plusieurs millions de salariés ayant eu un arrêt maladie. Un chiffre qui représente bien peu face, par exemple, à celui du travail au noir (9 à 15 milliards d'euros de manque à gagner fiscal par an, soit plus que le coût total des indemnités journalières, et donc infiniment plus que la fraude à ces dernières).

Sur les cas dits "injustifiés", faudrait-il encore savoir 2 choses:

- y a-t-il fraude du salarié ou mauvaise interprétation du médecin? Le médecin a-t-il été complaisant ou abusé?

- il serait interessant de connaître le nombre de cas où le travailleur malade ne s'arrête pas ou revient plus tôt que prévu.

L'un dans l'autre le montant total de la fraude ne doit pas être énorme. Mais ce coup d'éclat n'a pour but que de tenter de regagner l'électorat perdu au profit du FN. Cette manoeuvre électorale ne dupera personne, sauf les déjà affidés de Sarkozy...