Les partis politiques font des écarts...(4)

3-2 La moyenne délinquance

- L'assistant parlementaire ou assistante parlementaire est une personne travaillant dans une institution parlementaire auprès d'un(e) élu(e) ou d'un groupe politique. On dit aussi collaborateur ou collaboratrice parlementaire et parfois attaché(e) parlementaire (assistant(e) de sénateur, au Sénat).

Les parlementaires, députés à l'Assemblée nationale ou au Parlement européen et sénateur au Sénat, disposent actuellement d'une enveloppe mensuelle permettant la rémunération de salariés de droit privé en contrat à durée indéterminée (mais d'une durée contractuelle égale au mandat du parlementaire). Des services spécialisés gèrent pour le compte de l'élu (fiches de paye et différentes obligations liées au contrat de travail).

Le travail du collaborateur parlementaire concerne souvent la gestion des contacts liés au mandat de l'élu avec les citoyens, les responsables associatifs et politiques, les responsables économiques et syndicaux, les élus locaux. C'est souvent un travail de secrétariat et d'assistanat, de gestion de planning, de suivi du travail législatif, rédaction de notes de synthèse, ou de propositions de loi ou d'amendements. Le collaborateur peut être chargé de la relation avec les médias.

La pratique légale est que les partis demandent qu'on leur cède un collaborateur pour le travail du groupe, ce qui peut se concevoir notamment pour le travail purement législatif de recherche et de rédaction des textes qui émanent de plusieurs parlementaires...

La pratique illégale est d'utiliser ces collaborateurs pour les besoins du parti: à savoir comme permanent de l'organisation. Tacitement, les assemblées sont d'accord puisque elles ne font aucun contrôle qui, pourtant, révèlerait aisément ce détournement d'argent public.

Enfin de nombreux parlementaires (on parle d'une soixantaine au Sénat) font "travailler" leur conjoint (certes le salaire est alors encadré) ou des proches (enfants, mais aussi maitresse, comme déjà signalé pour un député du Bassin minier) pratique légale mais oh combien suspicieuse quant à la réalité du travail fourni. Les partis politiques devraient interdire en leur sein ces pratiques (elles-mêmes détournées par des collaborations croisées entre parlementaires, tout aussi blâmables).

- les lecteurs habitués de ce blog ont pu déjà observer que des emplois fictifs (en partie ou totalement) existaient...2 exemples:

* Telle société, gérant le patrimoine immobilier issu des Houillères, permet à des personnes (souvent élues) d'arrondir leurs fins de mois, dans des fonctions réelles ou fictives au sein de la société. J'avais cité l'exemple d'un adjoint d'une commune de plus de 25 000 habitants, conseiller général, exerçant une fonction de direction dans une société dirigée par Jean-Pierre Kucheida. Bien que ne venant que de temps à autre en son bureau professionnel (car il y vient), il y ait payé à plein temps et très très largement au delà du SMIC...

* Un de mes amis, maire, me faisait part de la proposition qu'il avait reçue, après les élections de 2008, d'exercer une fonction de chargé de mission en mairie d'Hénin-Beaumont, à charge de réciprocité...On prétend que cette réciprocité a existé, il y a peu, entre 2 maires du secteur de l'Agglo Hénin-Carvin, les 2 n'étant plus en fonction aujourd'hui...

A suivre