A 2 jours du 1er tour de l'élection présidentielle, essayons de repérer les points importants de cette campagne. J'en vois 4:
1- Des sujets absents du débat.
1-1 Le sujet qui a donné lieu à beaucoup d'esquives de la part des candidats est celui de la crise économique et financière. Or, ce sera la première des contraintes à laquelle sera confronté le nouveau Président (il n'y aura toujours pas de Présidente, cette fois encore...). Et il n'y aura que 2 attitudes possibles:
- tenter de sortir de cette crise dans le cadre actuel: à savoir au sein de l'Europe et du libéralisme. Cela signifie de l'austérité, avec tous les risques que cela comporte: récession du fait des réductions de pouvoir d'achat et donc des investissements, aggravation des inégalités sociales et risques d'explosion populaire. Certes Hollande, puis Sarkozy, au grand dam des Allemands ont parlé d'instiller de la croissance dans les programmes européens.
- s'extraire des "contraintes" européennes. Le FN s'est risqué à parler de sortie de l'euro, en début de campagne, mais l'amateurisme de sa candidate, en la matière, a fait que le sujet a disparu de ses discours! Il est vrai que nous vivons dans une économie mondialisée (avec ses inconvénients, mais aussi ses avantages) et qu'il n'est pas question d'agir de manière isolée. Même les Anglais commencent à le comprendre! Et la seule possibilité de surmonter la crise et son cortège désastreux de conséquences, c'est d'agir au sein de l'Europe, en tentant de modifier, de l'intérieur, les dogmes libéraux inspirant les politiques. Pas facile, surtout quand la majorité des pays européens est gouvernée par des libéraux...Il est certain que si l'Europe ne trouve pas un consensus a minima sur le social et l'environnement, nous allons à la catastrophe. Aujourd'hui, semble se dégager l'idée que nous ne luttons pas à armes égales avec ceux (nos principaux importateurs) qui nient les objectifs sociaux et environnementaux que nous avons eu tellement de mal à faire adopter, et dont nous savons, pourtant, qu'ils sont insuffisants...Il faut donc que ceux qui commercent avec nous sachent que, autant nous sommes regardants sur les normes de qualité des produits, autant nous sommes attentifs aux conditions dans lesquelles ces derniers sont fabriqués. Tout se fera dans la négociation...
1-2 Nous avons également été frustrés de prises de position sur le pouvoir d'achat et la lutte contre le fléau du chômage. Pour éviter d'aborder ces sujets, on a tenté de faire diversion sur l'insécurité et l'immigration, sur le halal, le permis de conduire...Ou alors, sous l'impulsion du Président sortant, on a abordé des problèmes sur lesquels des promesses démagogiques ont été faites (agriculture, par exemple) ou même des mensonges proférées (voir Journal de campagne de Nico d'hier, assez caricatural). Or, ces 2 sujets, préoccupations majeures des Français, ne pourront trouver une solution que si une révolution fiscale est mise en branle. Il s'agit de rendre les Français solidaires entre eux (caricaturalement c'est: les riches doivent payer pour les plus défavorisés) et empêcher les licenciements, soit légalement quand ils sont financiers, soit en aidant l'entreprise en difficulté, ou encore en mettant en place une politique de grands travaux (notamment écologiques). Personne n'a osé, dans cette campagne, parler de chômage tendance zéro...
2- Des évolutions dans les sondages
Si on reprend les sondages depuis la fin d'année 2011, on constate des évolutions. Bien sûr, nous regardons, ici, les sondages dans leur partie la plus intéressante, à savoir leur fluctuations, quelles qu'en soient les raisons: programmes, incidents, évènements et même les sondages, comme faiseurs d'opinions...
- Le Président sortant a vu sa côte augmenter jusqu'il y a quinze jours. Je pense que la chute récente est due à l'instrumentalisation qu'il a voulu faire de la campagne: nous y reviendrons...
- Francois Hollande a fluctué parallèlement: il a faibli dans les sondages au moment où Sarko augmentait et depuis 15 jours, il a remonté, voire dépassé Nicolas Sarkozy. C'est "l'effet miroir"du à l'anti-sarkozisme ambiant que nous verrons plus loin et qui se cristallise dans les sondages de second tour qui ont toujours annoncé une très nette victoire du candidat socialiste...
- M. Le Pen avait démarré sur les chapeaux de roues (jusqu'à plus de 20% dans certains sondages) avant de se stabiliser à 16% du fait de la récupération par N.Sarkozy des électeurs sensibles aux problèmes d'immigration, mais surtout par l'effet Mélenchon. Je ne serai pas étonné si MLP terminait sous les 15%.
- Jean-Luc Mélenchon a fait une belle campagne et a su récupérer des électeurs désespérés et tentés par le vote FN. Il est le seul candidat à avoir un discours sur la laïcité et l'écologie (sur ce point, avec EELV). Il est le seul à porter un message d'espoir.
- François Bayrou a connu dans ce scrutin les limites de son positionnement...impossible à tenir.
- Les autres candidats (Poutou, Joly, Cheminade, Dupont-Aignan, Arthaud) n'ont pas beaucoup évolué, se situant depuis le début de la campagne entre 0 et 2%, sauf Eva Joly qui a fortement baissé (7,5% en juin 2011)...
A suivre
A 8H37 non validé. Désolé, mais je ne publie pas ces commentaires haineux, même s'il s'agit d'une réponse à un autre message haineux. On n'en sort plus!
RépondreSupprimerSarko va proposer entre les 2 tours Le pen comme 1er ministre il récupérera au moins 15% des voix , le score sera serré mais grace à un mouvement républicain Hollande sera élu
RépondreSupprimersigné : la vérité si je mens
et à hénin marine sera sans sans doute majoritaire n est ce pas mr AA
RépondreSupprimeril y aurait encore 25 à 30% de votants qui n'auraient pas choisi, cela relativise tous les sondages.
RépondreSupprimerquel que soit le resultat des election le nord pas de calais sera a la traine ( regradez les chiffres de l'INSEE) ediffiant!!!!!!!!!!!!!!!
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