Revue de presse

Le Nouvel Observateur 12/5/2012

Les socialistes ont maintenu un candidat local Philippe Kemel, et Marine Tondelier représentera Europe Ecologie-les Verts. Pierre Ferrari dissident socialiste d’Hénin-Beaumont qui s’est battu contre le PS local l’assure : "Ils feraient mieux de mettre leurs ego de côté au PS et de se retirer, c’est une chance pour nous que Jean-Luc Mélenchon arrive. Sinon le FN se servira des divisions de la gauche."

Même son de cloche pour Alain Alpern ancien socialiste, "Mélenchon peut gagner s’il n’a pas de socialiste en face de lui, si le PS ne lui savonne pas la planche."

Un FN au plus haut, une "gauche casserole", l’UMP absent, et l’arrivée impromptue de Mélenchon pour un mano a mano, la scène à des allures de Western politique. Pourtant, le candidat du Front de gauche l’affirme haut et fort : "Il n’y aura pas ici la bataille de chiens que d’aucuns espèrent."

Marine Tondelier, candidate écolo craint ce climat : "Je n’ai pas envie que le marché d’Hénin-Beaumont soit un champ de bataille dans le mois à venir". Le duel respectera-t-il les règles de la courtoisie ? Un militant lance : "Tant qu’il n’y a pas Paul Amar pour apporter les gants de boxe…"

Les Echos 12 mai 2012

Une bataille difficile

Celui-ci n'a pas caché s'attendre à une bataille difficile. Dans cette 11e circonscription du Pas-de-Calais, située au coeur d'un ancien bassin minier en difficile reconversion, Marine Le Pen est arrivée en tête (31,42%) à la présidentielle, devant François Hollande (28,75%) et Nicolas Sarkozy (15,79%). Bien implantée, l'ex-conseillère municipale d'Hénin-Beaumont, a réalisé un score deux fois supérieur à celui de Jean-Luc Mélenchon (14,85%).

« Par extrapolation du premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen est presque à 52% sur Hénin-Beaumont et à 48,40% sur la circonscription », selon les calculs d'Alain Alpern, ancien conseiller régional du Parti Socialiste, entré en rupture avec sa fédération départementale. « Mathématiquement, elle est battue mais sur le plan pratique, il y a toutes les craintes à avoir », poursuit-il, pointant une plus forte capacité de mobilisation du Front national et les scores atteints dans beaucoup de communes de la 11e, notamment contrôlées par le Parti Communiste, souvent aussi impressionnants qu'à Hénin-Beaumont.

La Voix du Nord édition HB 13 mai

Interview de JL Mélenchon

Cette terre est frappée par la déliquescence de la classe politique locale : les affaires du PS 62, Dalongeville et le fiasco d'Hénin-Beaumont...

« J'en suis parfaitement conscient. La décomposition du premier parti de la gauche est une des causes essentielles de la floraison du Front national. Jamais il n'aurait pu prendre pied dans une région avec des traditions aussi fortes liées au mouvement ouvrier s'il n'y avait pas eu le spectacle consternant que le premier parti de gauche a donné.

Donc, clairement, nous nous présentons comme une relève. Je ne viens pas ici aggraver les querelles de chapelles des uns et des autres. L'autre aspect choquant, c'est le féodalisme, des querelles de personnes, les petites baronnies dans lesquelles les gens sont entraînées malgré eux. Je dis aux socialistes, militants et électeurs : les amis, continuez comme ça et tout va y passer. Ces disputes mettent en danger non seulement la gauche, mais ouvrent une avenue à Mme Le Pen. » 

Le Point.fr

L'hebdomadaire a publié, samedi soir, mon courrier à JL Mélenchon (voir en date d'hier sur le présent blog) avec le "chapeau suivant":

Pas-de-Calais : "Certains s'en mettent plein les poches"

Par JEAN-MICHEL DÉCUGIS ET AZIZ ZEMOUR

"Alain Alpern est ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais. Alors que, samedi, Jean-Luc Mélenchon a officialisé à Hénin-Beaumont sa candidature dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, l'ancien élu a écrit au leader du Front de gauche. Dans cette lettre que nous publions en exclusivité, Alain Alpern décrit la situation de l'ancien bassin minier, où, selon lui, à l'ancien paternalisme des patrons ont succédé le clientélisme et la corruption des élus, communistes, mais surtout socialistes. Il salue la venue de Jean-Luc Mélenchon, seul à même, écrit-il, de dénoncer ce système sans cette "haine visqueuse inhérente au discours des Le Pen". Avant de conclure que les barons socialistes se maintiendront contre lui pour "continuer à gérer la faillite de (leur) système"". 

Suit  la lettre in extenso...