PUBLIÉ LE 24/07/2012
« Cette histoire entre Pierre Darchicourt et Gérard Dalongeville, ça nous est un peu passé au-dessus de la tête, à nous, élus de la majorité. (AA: certains de ces élus étaient bien au courant et puis, il y a ceux...qui ne voulaient pas voir!)
On n'a jamais vraiment su ce qu'il s'est réellement passé entre eux ! Je suis convaincu que Pierre Darchicourt avait autour de lui des gens intègres qui ont essayé de faire des choses, certes commis des erreurs, mais loin, très loin de ce que j'ai pu lire dans le bouquin de Dalongeville. Là, je suis tombé des nues... ». (AA: que l'on ait été aveugle, à l'époque, je veux bien, mais, depuis, beaucoup ont parlé et raconté ce qu'ils ont vu et entendu). Aujourd'hui « rangé des voitures », en tout cas de la vie politique puisqu'il a largué les amarres depuis quelques années avec le PS, Jean-Luc Lottegier était en 2000 le secrétaire de la section socialiste d'Hénin-Beaumont : « On avait une vie de section qui marchait plutôt bien avec, à la fin des années 90, un peu plus de 200 cartes, ce qui était loin d'être le point culminant de la section, pendant les années Piette, au début des années 80, où on a eu jusqu'à 500 cartés ! » (AA: comme dans beaucoup de sections PS, le nombre d'employés municipaux cartés est important...). Jean-Luc Lottegier, qui était également l'un des piliers de l'équipe municipale de Pierre Darchicourt, a vécu aux premières loges la grande cassure avec Gérard Dalongeville, en 2000, lorsque celui-ci fait savoir qu'il est candidat à la candidature PS contre Pierre Darchicourt au sein de la section. Une hérésie, un crime de lèse-majesté qui se paiera alors rapidement au prix fort : l'exclusion de Dalongeville du PS. Enfin, en apparence... puisque, dans l'ombre, bon nombre de caciques de la fédé 62, excédés par le comportement hautain de Pierre Darchicourt et persuadés qu'il ne rencontrera plus la même adhésion populaire qu'en 1995, encouragent en sous-main la candidature dissidente du dir'cab revanchard. (AA: j'évoquais, à la suite du premier article, que le refus de Darchicourt d'envisager le rapprochement des 3 Districts de l'époque, à savoir Lens-Liévin, Béthune-Bruay et HB-Carvin, avait le don d'énerver le trio Percheron/Kucheida/Mellick, sans parler de Facon qui piaffait de remplacer Darchicourt). Dans le même temps, un autre militant socialiste héninois se décide également à entrer dans un combat frontal avec Pierre Darchicourt, en se présentant également contre lui aux primaires de section. Il s'appelle Jacques Nowak, a son franc parler et les mots qui font mouche pour dénoncer la dérive monarchique du maire d'Hénin... Le temps de la révolte a incontestablement sonné du côté des « damnés du PS » alors que, dans la quiétude de son cabinet, Savério Maldonato, prépare lui aussi la riposte à Darchicourt en donnant asile à Claude Chopin (AA: suivant une confidence de S. Maldonato, dans la pièce attenante à son bureau, Chopin était accompagné de Dalongeville et ils y préparaient les élections) qui implante là-bas son QG... Jean-Luc Lottegier se remémore le vote des primaires de 2000 qui fut sous haute tension : « Je me souviens avoir interdit à Gérard Dalongeville de voter puisqu'il venait d'être exclu par Serge Janquin. Il était venu avec son épouse et ils étaient beaucoup au sein de la section à ne même pas vouloir le laisser entrer dans la salle des votes.
J'ai pris sur moi de l'en autoriser puisque son épouse, elle, avait le droit de voter...(AA: hum!) Les semaines passant, on a compris que Dalongeville se présenterait tout de même lors de sa campagne comme socialiste, même non carté... » Et pour cause puisque, derrière lui, ils sont nombreux au PS à espérer la chute de la maison Darchicourt, et même au-delà puisque Jean-Marie Alexandre, pour le MRC, ou encore Yves Coquelle, pour le PCF, furent des ardents artisans souterrains de l'option Dalongeville afin de retrouver enfin un peu d'espace politique à Hénin-Beaumont.
La campagne sera irrésistible pour Dalongeville, unissant les grognes des Nowak, Maldonato et Darchicourt (AA:?) et ratissant large, promettant même à tout va des lendemains où il raserait gratis; a contrario, cette campagne sera un véritable chemin de croix pour Pierre Darchicourt, qui fera le service minimum, persuadé qu'in fine les gens le plébisciteront : « Il était convaincu que c'est avec un bilan qu'on gagne une élection. Or, c'est en faisant campagne, et uniquement en faisant campagne qu'on remporte un scrutin. Pierre n'a pas voulu le comprendre ou trop tard. Mais le mal était déjà fait... » Atomisé dès le premier tour, Pierre Darchicourt tentera bien de renverser la vapeur entre les deux tours en promettant de laisser son fauteuil à Jean-Claude Delhaye en cas de victoire, mais le ressort était déjà cassé. Le Dir'cab éconduit, qui a entre-temps largué les amarres avec les Maldonato (AA: les méchantes langues, et elles sont nombreuses, prétendent que ce dernier aurait proposé à GD que ce soit lui qui soit tête de liste!) et Nowak dont il a vite compris qu'il ne pourrait les avoir sous son contrôle, tient sa revanche. Et cette mairie dont il rêvait. Officiellement, le PS a donc perdu Hénin-Beaumont, mais dieu que les apparences sont trompeuses...AA: j'ajouterai que cette victoire, en sous-main, du PS, signifiera sa perte quelques années plus tard, Dalongeville se révélant un "mauvais cheval". Cet aveuglement du PS, du PC et du MRC a permis au FN de prendre un essor considérable...Quand on pense que JM Alexandre a soutenu du début à la fin GD, et du jour au lendemain (c'est vraiment le cas de le dire!) s'est entiché de la majorité, anti Dalongeville, élue le 5/7/2009 et quand on pense que le PS a soutenu la même majorité, alors que, l'année précédente, il sacralisait Dalongeville et qu'en 2009, il consacrait ceux qu'il avait rejetés en 2007 (l'équipe Duquenne)! Mieux même, il obtint l'allégeance, non seulement de Daniel Duquenne, viscéralement socialiste, mais également de Eugène Binaisse qui lui succéda. Il est vrai qu'en plaçant autour du maire, des gens à lui, le PS l'a littéralement ligoté...
On comprend facilement que, avec tous ces revirements et autres retournements de veste, la population ait un regard désabusé (pour ne pas dire autre chose) sur le monde politique...
On comprend facilement que, avec tous ces revirements et autres retournements de veste, la population ait un regard désabusé (pour ne pas dire autre chose) sur le monde politique...
PASCAL WALLART
et en meme temps la saga coget a commençé sur son blog
RépondreSupprimersigné : narcissique a fond
à votre avis,qui sera le futur président d'EPINORPA ?
RépondreSupprimerc'est qui Coget?
RépondreSupprimerA 13H20: afin d'éviter les commentaires désobligeants, je vous dresse un portrait rapide de Christine Coget, femme politique héninoise.
RépondreSupprimer- elle a toujours été contre Dalongeville, ce dont peu peuvent se targuer (en fait, je ne connais que 3 personnages politiques dans ce cas).
- elle a eu le mérite d'avouer des rencontres avec le FN (elle est la seule à l'avoir reconnu, ce qui lui vaut une quasi-absolution)
- Christine était au PS (elle fut sur la liste Darchicourt en 2001), puis écoeurée par le fonctionnement du parti, elle a rejoint l'Alliance Républicaine qui constitue aujourd'hui, la majorité municipale et qui était apolitique, à l'époque. Elle a quitté cette association, en 2008, pour entrer au Modem, puis au Nouvel Elan,en 2009, qu'elle a quitté en 2010, je crois. Cette année, elle est revenue au PS. Ce parcours sinueux lui est reproché, même si dans l'univers politique héninois, nombreux sont ceux qui ont multiplié des positionnements contradictoires...
13H19: Corbisez?
RépondreSupprimer9H12: non c'est un point de vue complémentaire des articles. Il eût été intéressant d'en avoir d'autres, en plus de ceux de Lottegier, Maldonato et Duquenne. Quid des commentaires de Darchicourt, Chopin, Janquin, Bouquillon, Desfachelles, Decoupigny, Braquart...autres acteurs de l'époque...Dalongeville s'est déjà exprimé, lui!
Au lieu de toujours aller rechercher le passé,ce qui est fait est fait, on ne peut pas le changer, les hommes passent, la ville reste. Moi, j'ai pour dernière vision une ville animée : les floralies. Beaucoup en parlent encore des floralies et d'autres festivités. Hénin était quand même une ville qui bougeait. Qu'en est-il aujourd'hui ? Elle est totalement sclérosée! Je dirais même qu'elle est mourante et qui est à son chevet ? Mais ou sont les projets ? Le centre ville se meure pourtant il me semble que la municipalité a embauché un nouveau directeur de l'urbanisme qui justement devrait se pencher sur le sujet. Les projets tels que l'école Darcy ne concernent qu'une partie de la population héninoise, qu'en est-il du secteur de la ZAC des deux villes ? Qu'en est-il de la révision globale du PLU dont la population n'est même pas au courant. Pas de participation de celle-ci...En fait dans la non-action je pense que la municipalité actuelle mérite un grand coup de chapeau et que l'on ne me parle pas d'un problème de capacité financière lorsque l'on voit des délibérations avec des astreintes pour les cadres et un règlement intérieur qui se fait à l'encontre du personnel. A part ça tout va bien ! Finalement, M. Wallart ne fait que se répéter inlassablement pourtant ce ne sont pas les sujets qui manquent, je suis sûr qu'en cherchant il pourrait trouver lui...ou alors peut-être devrions nous tous prendre sa place. 2014 est tout proche et Hénin n'a aucune perspective d'avenir vu qu'elle est tombée en pleine torpeur et bientôt si rien ne change, ce dont je doute, ce sera la tempête. Le FN a déjà le tapis rouge tout déroulé. Une voie royale.
RépondreSupprimer15H53: on ne peut mieux dire...
RépondreSupprimeraucune subvention pour ceux qui ferment leur usine en france,en créant du chomage, pour s'installer au maroc,en slovenie ou en chine ,en créant des emplois à l'étranger.
RépondreSupprimerMR ALPERN
RépondreSupprimerQU EST DEVENU MR JACQUES NOWAK?
19H49: aucune idée...Mais, peut-être, parmi les lecteurs...
RépondreSupprimerA 15h53, Pourquoi voulez-vous que des personnes qui ne savent même pas créer ou entretenir correctement un simple parterre de fleurs en centre ville puissent arriver à faire des floralies?
RépondreSupprimerQuand on pense à ce que l'on a mis sur le dos de l'ancien responsable des espaces verts, l'accusant de laxisme,l'évinçant d'une façon des plus cavalière(Et le mot est faible!)Depuis qu'il n'est plus là, on ne peut que constater que l' état de ceux-ci est des plus désastreux!
Qui se souvient encore de cet homme au professionnalisme remarquable?
Bien sûr, cet état de délabrement est aussi pour tout ce qui concerne l'urbanisme d'Hénin-Beaumont:- La ville aux 10000 placards:- Tant au niveau humain qu'au niveau des réparations des trottoirs et des routes.
à 19h49:
RépondreSupprimerJacques NOWAK, est depuis l'election de Daniel Duquenne D.G.A à la mairie d'Hénin-Beaumont.
Il sera peut-être un jour intéressant de revenir plus en détail sur ce fameux projet de rapprochement des 3 districts à la fin des années 90.
RépondreSupprimerqui en était à l'origine ? quel était l'enjeu ? Quel rôle positif ou négatif a joué chacun ? Pourquoi, ça a "capoté" ?
A 23h23, je me souviens très bien de l'ancien responsable des espaces verts et il me semble incorrect de l'avoir accusé de laxisme. Preuve en est à l'époque actuelle, ou l'on voit les nouvelles créations des parterres et autres espaces verts de la ville... En même, GD avait recrutait de grands spécialistes de la fleur qui aujourd'hui tracent leurs routes au sein des services.
RépondreSupprimerA 6h58, effectivement comme quoi il a fait du chemin depuis...
Le Jacques Nowak dont il est ici question est le père du DGA actuel !
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