Relaxe requise contre Caroline Fourest et Fiammetta Venner pour la bio de Marine Le Pen
Libération 5 juillet 2012
Le parquet a requis la relaxe des auteurs de la biographie de Marine Le Pen, jugées pour diffamation et injures au tribunal correctionnel de Paris.
Le parquet a requis jeudi la relaxe «pour pratiquement tous les chefs de poursuites» à l’encontre des auteurs d’une biographie de Marine Le Pen, Caroline Fourest et Fiammetta Venner, jugées pour diffamation et injures au tribunal correctionnel de Paris.
La 17e chambre rendra sa décision le 4 octobre.
Une quinzaine de passages de «Marine Le Pen», publié en juin 2011 chez Grasset, sont visés par une citation directe déposée aux noms de cinq parties civiles dont le FN, Jean-Marie et Marine Le Pen, et le vice-président du parti d’extrême droite Louis Aliot.
Les plaignants réclament au total 120 000 euros de dommages et intérêts aux deux auteurs, à leur éditeur et aux anciens responsables du FN Fernand Le Rachinel et Jean-Claude Martinez, cités dans le livre.
L’avocat du FN, Me Wallerand de Saint-Just, a dénoncé une «absence d’enquête» des deux essayistes qu’il a accusées d'«animosité personnelle», décrivant leur livre comme «un tissu d’inexactitudes».
Mais le procureur, Alexandre Aubert, a relevé «l’absence de faits précis attentatoires à l’honneur et la considération», et a accordé aux auteurs et aux deux autres prévenus «le bénéfice de la bonne foi».
Il a requis «la relaxe pour pratiquement tous les chefs de poursuites».
M. Aubert a seulement relevé que «peut-être une infraction serait-elle caractérisée» dans le cas d’un passage parlant de Franck Chauffroy, l’un des plaignants, comme d'«un ancien membre du Front national» se souvenant qu'«il lui arrivait de finir une soirée en tirant au revolver depuis les toits».
Il s’en est remis à l’appréciation du tribunal sur ce passage, soulignant cependant que s’il condamnait, «la montagne accoucherait là d’une souris».
Les auteurs se voient, entre autres, reprocher par les parties civiles d’avoir utilisé d’anciennes interviews de la mère de Marine Le Pen, Pierrette, parues en 1988 dans les revues Globe et Rolling Stone, où elle disait notamment que ses filles avaient été élevées par leur père dans un «antisémitisme primaire».
Parmi les autres passages attaqués, Jean-Claude Martinez décrit Marine Le Pen comme «paresseuse, fainéante, incapable» et Fernand Le Rachinel, ex-financeur du FN, affirme que Jean-Marie «Le Pen devient fou quand il s’agit d’argent».
Me Georges Kiejman, l’un des avocats des deux auteurs, a fait valoir«la modération du ton» de ce livre, «un ouvrage de scientifiques», et«le sérieux» de leur enquête.
Cet ouvrage ne pouvant selon lui être attaqué «sur le fond», «la seule manière de le discréditer était de l’attaquer par le biais de la diffamation», et d’essayer de tirer de cette procédure «un profit financier et moral», a-t-il ajouté.
Son confrère, Me Richard Malka, a également souligné qu’en engageant«une avalanche de procédures» en diffamation, les dirigeants du FN essaient d'«auto-censurer la presse». «On veut disqualifier Caroline Fourest parce qu’elle est crédible», a-t-il dit, demandant «une relaxe totale».
Il faut fermer la maisonnette "VIP" de Bollaert ce soir pour donner une lisibilité à cette reconnaissance!Les organisateurs
RépondreSupprimery-ont-ils pensé?
Pourtant,cela serait un acte auquel toute la population du bassin minier serait sensible.
Ceux qui se réclament du"sens de l'histoire", vont encore contribuer à le démolir.
Quels rapprochements avec les Le Pen et Hénin-Beaumont, faites fonctionner vos méninges;