La Voix du Nord
PASCAL WALLART
25/08/2012
Dire que le choc fut rude à encaisser n'est pas peu dire... Les 85 % d'augmentation de la taxe d'habitation décidés « à la hussarde » par l'équipe Dalongeville auront du mal à passer dans les rangs de l'opposition. AA: l'opposition en question étant celle de gauche: l'officiel parti socialiste de plus en plus dalongevilien, à l'exception de Christine Coget (D. Duquenne n'étant pas conseiller municipal) ainsi que les 3 démissionnaires de l'équipe Dalongeville, à savoir G. Bouquillon, et les 2 Verts: Guy Haudrechy et Jean-Marc Bureau). Même du côté du tandem socialiste Lottegier-Flament, plutôt compréhensif, le bémol est de mise, et l'on met en exèrgue une fuite en avant de l'imposition locale « qui va mettre en difficulté de paiement nombre de foyers héninois».
Quant à Georges Bouquillon, l'adjoint sans délégation enjoint le groupe communiste, avec lequel il avait fait équipe en 2001 (AA: au premier tour, avant de rejoindre Dalongeville au second), de ne pas cautionner cette augmentation démesurée. Las, tout au contraire, Jean-Bernard Deshayes assumera alors le choix de Gérard Dalongeville, jugé inéluctable, rappelant qu'il «serait impensable de rendre moins de services à la population».
Quelques jours plus tard, lors des élections cantonales, Jean-Marie Picque, même s'il préservera son siège de conseiller général, ne retrouvera pas le compte des voix attendu à Hénin. L'effet 85 %, sans doute! Car l'image de Gérard Dalongeville est de plus en plus liée à celle du PS, comme en atteste la campagne régionale-cantonale qui voit le rabibochage d'Albert Facon et du maire d'Hénin, laissant derrière eux une magnifique collection de noms d'oiseaux échangés pendant 3 ans. L'Héninois est même invité à Oignies (« à l'invitation d'Albert » confie-t-il alors) lors du meeting de Pierre Mauroy. Un maire d'Hénin qui fait avec beaucoup de zèle la campagne de Daniel Percheron (AA: pour les régionales de 2004)... Le PS et Dalongeville devenus amis-amis ? Oui, mais pas pour tous les socialistes puisqu'en avril est lancée, à l'initiative de Daniel Duquenne et Christine Coget, une pétition pour dénoncer ce « +85 %, record de France de l'augmentation des impôts locaux ». La décision du maire d'Hénin est alors tout simplement présentée comme un « racket ».
Une initiative des socialistes héninois qui fait hurler en haut lieu, rendant irrémédiable le départ de Jean-Luc Lottegier et Guy Flament du groupe municipal PS-Verts résolument bien trop anti-Dalongevillien pour faire bande à part et entamer, expliquent-ils alors, un travail constructif. Le début d'une nouvelle vie pour le duo socialiste : « Ne cautionnant plus les initiatives de Daniel Duquenne, Guy et moi nous sentions déjà isolés depuis quelque temps... Alors, de manière constructive, nous avons commencé à travailler, non pas avec les élus majoritaires, mais avec les administratifs (AA: cela ne veut rien dire, car, par définition, l'administration est neutre; c'est une façon, aujourd'hui, de raconter que l'on n'avait pas fait alliance avec GD!) de l'équipe Dalongeville. Mais bien sûr, on ne nous disait alors que ce qu'on voulait bien nous dire, ça c'est clair ! , rappelle Jean-Luc Lottegier.
Les budgets en eux-mêmes, tels qu'ils nous étaient présentés, paraissaient corrects AA: on se demande comment il pouvait en juger, puisqu'il ne se donnait pas les moyens d'aller fouiller?. Hormis quelques postes qui dérapaient, comme côté personnel.
Ce qui était clair, en tout cas, c'est que cette équipe était alors bel et bien soutenue par le PS ! » Un début de collaboration qui se fera dans la douleur puisqu'en mai, même si Gérard Dalongeville le niera longtemps jusqu'à ce que le pot aux roses soit découvert, le préfet, sur proposition de la CRC, retoque le BP 2004 héninois, jugé non équilibré, force recettes surestimées (et notamment un certain nombre de cessions de terrains... alors que le nouveau PLU n'était toujours pas adopté) et faute de transmission d'un certain nombre « de documents attestant de la sincérité des écritures reprises... » En un mois de temps, il faudra donc rebudgéter en bonne et due forme. C'est la première fois mais ce ne sera pas la dernière... Et puis, surtout, il ne faut pas oublier de régler ses factures pour ne pas revivre le calamiteux jour de mai qui vit l'hôtel de ville injoignable... France Télécom ayant ce jour-là suspendu les lignes de l'hôtel de ville pour non-paiement de factures.
AA: et dire que personne (ou presque) n'a réagi...il faut dire que l'opposition n'avait pas les moyens de connaitre la réalité de ce qu'on lui présentait ou ne se donnait pas les moyens d'aller fouiner. Rappelons que le FN faisait également partie de l'opposition...Ce qui contredit l'affirmation renouvelée, par lui, que c'est grâce à lui que Dalongeville est tombé! En fait, c'est bien le Préfet qui a fait le nécessaire, mais avec beaucoup, beaucoup de retard...
(AA: cette suspension d'électricité) La faute à qui ? À Darchicourt, pardi, affirmera Gérard Dalongeville en révélant que de grosses factures de réseau toujours impayées remontaient à 1997-2000.
Ah, là là, cet héritage! AA: si cela avait été vrai, on se demande bien pourquoi GD n'en avait pas parlé avant la coupure...
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