samedi 1 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (25) : « Bonne soirée et attention aux escaliers ! »

 Alain Alpern était arrivé à Hénin à l'arrière du véhicule de Daniel Percheron en janvier 2005. Il n'en partira plus...
Alain Alpern était arrivé à Hénin à l'arrière du véhicule de Daniel Percheron en janvier 2005. Il n'en partira plus...



Lors du conseil municipal portant sur le débat d'orientation budgétaire 2005, Marie-Serge Opigez tire en effet sa révérence. Longtemps secrétaire de la section PCF héninoise, Mme Opigez siégeait également au bureau et au secrétariat fédéral du mouvement. Depuis de nombreux mois, elle se sentait sur des charbons ardents au sein d'une équipe dont elle ne cautionnait plus les dérives. Mais, discipline fédérale oblige (le PCF ne voulait pas couper le lien, estimant que le seul bénéficiaire de ce divorce serait le FN), elle serrera longtemps les dents avant que de jeter finalement l'éponge en ce mois de mars 2005.
AA: ce fut le même argument utilisé par le PCF, en 2008, pour justifier la nouvelle alliance avec G. Dalongeville. Qu'aurait dit Mme Opigez?

Originellement, l'élue voulait lire une déclaration sans concessions pour le maire en place... Finalement, mettant « politiquement » de l'eau dans son vin, elle se contentera d'une simple lettre de démission. Mais reprendra en même temps sa liberté de parole. Une option que ne choisiront pas Guy Creuze et Jean-Bernard Deshayes, les deux autres élus communistes, qui défendront obstinément Gérard Dalongeville jusqu'en avril 2009 (AA: date de son incarcération). Et verront par là même le PCF leur retirer leur qualité militante... Une érosion de l'équipe majoritaire municipale dont se gausseront fort logiquement les membres de l'opposition. Christine Coget, félicitant le courage des élus ayant décidé de quitter le navire « sans se soucier des avantages que pouvait leur assurer leur fonction », exhortant les autres à faire de même « avant qu'il ne soit trop tard ». Une sortie verbale qui précédera une sortie physique du groupe d'opposition afin de protester contre l'absence de transmission du dossier préparatoire au DOB (AA: document d'orientation budgétaire, préalable obligatoire au vote du budget; on reconnait là l'insouciance de GD, s'asseyant carrément sur la loi, en toute impunité)devant être discuté ce soir-là. Avant que l'ex-PS (AA: C. Coget) et ses amis Verts ne quittent la salle, Gérard Dalongeville leur lance avec la morgue qui le caractérise parfois : « Bonne soirée et attention aux escaliers ! » Charmante ambiance au sein du conseil municipal... mais aussi dans la section socialiste héninoise où Daniel Duquenne a de plus en plus de mal à digérer le passage de « la bande des cinq » ex-fidèles de Pierre Darchicourt (MM. Lottegier, Flament, Leroy, Delhaye et Boulonne) au sein d'un « think tank » associé à la majorité municipale.

Irréductible Daniel !
AA: Daniel, c'est Duquenne, mais...

Pendant que la fédé met patiemment en place les structures du pont qui aidera Gérard Dalongeville à traverser le Rubicon, Daniel Duquenne se refuse à accepter le quasi inéluctable. Et affirme croire toujours en un PS « préparant l'alternance » et « se refusant à cautionner la politique de la majorité municipale », faisant fi des récents débordements d'amitié d'Albert Facon et du soutien désormais attesté de Daniel Percheron.

Pendant ce temps-là, avec ses amis les Verts, Alain Alpern commence à prendre tout doucettement ses marques en expliquant vouloir construire une autre, une vraie, une nouvelle gauche pour Hénin-Beaumont. Et lorsqu'on le titille sur les rumeurs faisant état d'un éventuel parachutage de Marie-Noëlle Lienemann, celle-ci sentant bien qu'elle n'a alors plus rien à attendre de la vie béthunoise, le conseiller régional n'y croit pas un seul instant : « C'est une amie. Si elle avait envie de se lancer dans la bataille municipale à Hénin, elle m'en aurait parlé. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas un poste de maire, mais la députation nationale, ce qui lui est difficile d'obtenir à Béthune... » C'était sans doute la vérité de 2005, celle de 2007-2008 sera bien différente...
AA: MN Lienemann m'a toujours dit qu'elle n'était intéressée que par la députation nationale. Nous en avions beaucoup discuté, en août 2001, à mi-chemin entre La Rochelle (université d'été du PS) et Saint-Jean-de-Monts (journées d'été des Verts), en préalable de son arrivée sur Béthune: la gestion locale ne l'intéressait pas, elle avait déjà donné à Athis-Mons... Elle fut candidate en 2002 aux législatives (la 9ème), mais perdit cette circonscription de gauche (au profit de l'UMP), tout simplement parce qu'elle prit Jacques Mellick comme suppléant, ce qui lui coûta un paquet de voix. Mes amis et moi l'avions prévenue que le choix de l'ex-maire de Béthune serait rédhibitoire pour ces législatives, mais comme elle me l'a confirmé plus tard, c'était une condition sine qua non imposée par le PS pour qu'elle soit candidate...En 2005-2006, on évoquait sa venue pour les législatives de 2007, à Hénin,  mais A. Facon a tout fait pour qu'il n'en soit pas ainsi, on s'en doute. Dans l'éventualité, vite écartée, de son arrivée, on se disait que ce pouvait être une bonne rampe de lancement pour les municipales de 2008. Ecartée qu'elle fut des législatives, connaissant son peu de goût pour gérér les affaires municipales (surtout qu'elle était, par ailleurs, député européenne et vice-présidente du Conseil régional), je balayais ces rumeurs...D'autant plus que je n'imaginais pas que le PS aille jusqu'à soutenir, en 2008, Dalongeville (et, en plus, avec l'aide de MNL!). Quelle naïveté de ma part...moi qui, régulièrement, faisait état des turpitudes de Dalongeville, à Daniel Percheron et Serge Janquin (1er secrétaire fédéral).

PASCAL WALLART

7 commentaires:

  1. COMME QUOI CERTAINS PROFS D HISTOIRE "S" AIMENT QUE CELLE CI SE REPETE; WIKIPEDIA;
    Jean II adoubant des chevaliers, enluminure des XIVe / XVe siècle, BNF.La féodalité est un système politique ayant notamment existé en Europe entre le Xe siècle et le XIIe siècle, dans lequel l'autorité centrale s'associe avec les seigneurs locaux et ceux-ci avec leur population selon un système complet d'obligations et de services.

    Le terme féodalité est issu du latin médiéval[1] feodum, « fief », qui vient probablement lui même du francique fehu, « bétail », et/ou du gotique faihu, « argent, possession »[2]. Le mot « féodalité » est un mot savant et tardif employé au XVIIe siècle. Il dérive du mot fief par l’intermédiaire de l’adjectif féodal. Fief et Féodal sont beaucoup plus anciens : sous leur forme latine — la seule usitée à l’origine — « fief », en latin fevum, remonte au Xe siècle mais ne s’est guère répandu qu’au XIe siècle, tandis que « féodal », feodalis date du XIe siècle[3].
    La féodalité n'est pas seulement un système politique dont l'autorité centrale partage dans les faits le pouvoir souverain avec des principautés, des fiefs ou des fédérations, gouvernés par des seigneurs, mais aussi et surtout un ensemble d'institutions et de relations concernant toute la société dite féodale[4], créant et régissant des obligations et des services — principalement militaires — de la part d'un homme libre, dit « vassal », ayant le plus souvent pour effet la concession par le seigneur au vassal d'un bien, dit « fief »[5].
    Cette société féodale serait d'après certains historiens le résultat de la disparition de l'autorité publique entre le Xe siècle et le XIIe siècle, due à une crise sociopolitique, la mutation féodale[6], mais d'autres ne distinguent pas de changement majeur entre les temps carolingiens et le XIIe siècle[7], allant jusqu'à nier cette notion de féodalité[8].
    Au IXe siècle, l'Occident connaît de nouvelles invasions. Grâce à leurs navires bien adaptés, les Vikings, venus de Scandinavie (Nord de l'Europe d'où « Normands »), parviennent à remonter les cours d'eau et à piller l'Occident. La défense du pays est exercée par les représentants du roi dans une circonscription, comtes, abbés et évêques, car le roi n'a pas d'armée pour surveiller en permanence les estuaires et les fleuves. En se substituant localement au roi et en exerçant les mêmes droits que lui dans leurs seigneuries, ils gagnent un certain pouvoir envers les populations.

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  2. FEHU EST AU FN CE QUE FAIHU EST AU PS signé pizzaiolo

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  3. je pense qu'en politique dans le 62 vous avez été souvent été naif mr alpern, par contre vous etes un brillant commentateur..........

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  4. Sacré Percheron ! exactement comme tonton: plusieurs fers au feu...
    Tout comme l'ancien président de la République quand même: une fascination pour la crapule ! Tonton avait choisi Tapie, comme Percheron choisit Dalongeville tout en faisant croire autre chose tant à Alain Alpern qu'à M.N.Lienemann !
    Ce qu'il y a d'inquiétant avec ce type de prédateur politique, c'est qu'il va toujours en direction de celui qui apparait le plus fort, jamais vers l'honnêteté intellectuelle, l'essentiel étant d'être du coté du pouvoir politique ou de l'argent tout en laissant croire l'inverse.
    Chacun s'y retrouve ainsi et quelque soit le résultat, le prédateur est gagnant.
    Voilà qui est intéressant pour comprendre une partie de l'Histoire de France !
    Par bonheur, il existe toujours de tempéraments pour contrarier ce comportement, mais encore faut il disposer d'un environnement qui ne soit pas fait exclusivement de soumis !

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  5. pizzaïolo pouurait-il traduire?

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  6. M Wallart a t il pris le temps d'interroger les protagonistes de l'époque ? Peut être pour sa conclusion ...Je pense en effet que les relations avec le PC (PC / PS, PC/ Dallongeville) était bien plus complexes que ce qui transparait dans l'article, ainsi que les raisons des deux personnes qui sont restées à la municipalité.

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  7. Je me demande encore pourquoi JBD a
    suivi GD en mentant lamentablement
    aux Héninois.Je trouve que ce triste
    sire s'en sort un peu trop bien.

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