lundi 10 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (34) : Arnaud Montebourg pour des voeux au parfum « Royal »






La Voix du Nord
09/09/2012
Décembre 2006, le moral est confortablement installé dans les chaussettes de Daniel Duquenne. Qui, après avoir tiré toutes les sonnettes, multiplié les courriers et activé tous les réseaux qui lui restent, a bien compris que le PS n'avait qu'une seule envie: se débarrasser de lui afin de faire place nette pour les amis de Gérard Dalongeville. AA: il en fallu du temps au brave Daniel pour voir la réalité en face...Mais la méthode du PS de laisser pourrir les situations a toujours laissé des traces indélébiles: Boulogne (Dupilet/Lengagne, Béthune (Mellick/Seux)...

Début décembre, le secrétaire de la section héninoise se lance dans une entreprise qui fleure bon le sabordage, puisque le PS héninois a accepté de rejoindre l'association Civisme et Transparence de Georges Bouquillon et Christine Coget, au sein d'une structure plurielle dénommée « Alliance républicaine ». Une charte formalise cette union qui fixe la déontologie de l'AR où, dixit Georges Bouquillon, « on ne transigera pas sur une certaine idée qu'on se fait de la vie à Hénin ! ». AA: et pourtant, le flirt secret (digne du Babou dalongevillien) avec le FN, avait, semble-t-il, déjà commencé...

L'aventure n'attend plus que de nouvelles forces vives venant grossir les rangs, mais lesquelles ? Les communistes ont fait savoir qu'ils n'étaient pas dans une stratégie d'alliance (AA: pour ménager d'éventuels accords PS/PC au niveau départemental, afin de  sauver les quelques mairies communistes?); les MRC, même officieusement critiques, restent structurellement inféodés à Dalongeville; seuls les Verts pourraient avoir le profil ad hoc mais le mouvement que l'avocate Régine Calzia vient de prendre en mains est alors rongé par les récentes dissensions entre Jean-Marc Bureau et Guy Haudrechy.

La barre du navire

En attendant, les quelque deux cents adhérents de celle qui se présente désormais comme « la première force d'opposition municipale » annonce la couleur par la voix de celui qui prendra rapidement la barre du navire, à savoir Daniel Duquenne : « Quoi qu'il arrive au niveau des appareils politiques, l'Alliance républicaine sera présente aux prochaines échéances municipales ! » AA: cette prise de position courageuse ne se prolongera pas au-delà de 2009, comme si la victoire réduisait à néant toutes les convictions, puisque, une fois élus, la majorité d'entre eux se jetèrent dans les bras du PS et du MRC, pourtant les soutiens inconditionnels de Dalongeville! Une aventure qui aura pour effet de rapidement marginaliser Pierre Darchicourt refusant de grimper dans cette Alliance.

Si l'opposition non FN s'organise, Gérard Dalongeville semble alors s'en fiche comme de sa première paire de lunettes. En pleine « Segomania », le maire d'Hénin rêve un moment pouvoir bénéficier de la candidate PS à ses côtés lors de ses voeux municipaux. Un rêve qui restera un fantasme même si, finalement, le rusé Héninois réussit à persuader Arnaud Montebourg, son porte-parole, d'être l'invité d'honneur 2007. Une invitation qui, pas de bol, tombe au plus mauvais moment puisqu'en cette fin janvier 2007, Montebourg vient de se faire taper sur les doigts par la candidate à la suite d'un bon mot douteux prononcé sur le plateau du « Grand journal » de Canal + : « Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut. C'est son compagnon ! » Une prise de pieds dans le tapis qui lui vaudra d'être symboliquement suspendu de sa fonction, un mois durant. Pile-poil au moment où Gérard Dalongeville lui déploie un tapis rouge à l'espace Mitterrand.
AA: et dire que Montebourg jouait le rôle de défenseur de la morale en politique! Non seulement il vint soutenir l'insoutenable, mais, souvenir personnel, en mars 2011, je dénonçais auprès de lui le rôle de Kucheida, qu'il ne montrera finalement du doigt qu'en novembre, quand il sut que les médias allaient parler des fameuses cartes bleues...Drôle de héraut de la démocratie! Je rappelle également qu'il se fit le chantre du non-cumul de mandats jusqu'au jour où ce Président de conseil général devint député...

Un invité d'honneur qui ne hasardera pas à faire, comme ses prédécesseurs, le panégyrique de son hôte. Ni à s'éloigner des sentiers bien balisés. « Je vous assure que je ne ferai aucune boutade, ça coûte trop cher à ma réputation ! » avertira d'entrée de jeu le flegmatique Bourguignon, se contentant de tirer à boulets rouges sur le candidat Sarkozy.

La Dalongevillemania, c'est Albert Facon qui en ravivera la flamme en mouchant Daniel Duquenne («Moi, pour ceux qui en sont encore aux querelles d'il y a dix ans, je n'ai pas le temps !») pour mieux porter aux nues celui qui, il en est persuadé, sera le meilleur candidat aux municipales 2008 : « Gérard, il connaît ses dossiers et il se bat pour l'emploi ! » Derrière ça, quoi qu'autre qu'une petite Marseillaise pour faire lever un espace Mitterrand plein comme un oeuf ! Allez, plus qu'un an à patienter !   Pascal Wallart





1 commentaire:

  1. N est ce pas lors de cette ceremonie que notre ami gerard dû faire un cheque en extrême urgence?????

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