La Voix du Nord
11/09/2012
À quelques mois de la présidentielle et des législatives, la galaxie socialiste voit l'arrivée de nouvelles forces vives qui ne passent guère inaperçues. Sur le marché d'Hénin, les mardis et vendredis, les MJS sortent de nulle part pour donner un coup de « peps » à un militantisme socialiste écartelé par la guerre faisant rage entre pros et antis-Dalongeville. À la tête de cette jeune escouade motivée et rentre-dedans, Pierre Ferrari : « Le MJS du Pas-de-Calais avait été remis en route en 2006 et c'est en janvier 2007 que j'ai créé la section d'Hénin-Billy. L'objectif était de travailler pour la campagne présidentielle puis les législatives. Serge Janquin avait compris sans doute que certaines sections n'étaient plus aussi actives qu'avant et qu'il fallait du sang neuf sur le terrain... On ne s'est finalement pas retrouvés face à l'équipe de Daniel Duquenne puisqu'on était à peine organisés que sa section était contrainte de quitter le local de la rue Gruyelle, un lieu qu'on nous a aussitôt affecté pour la campagne de Ségolène Royal puis les législatives... » Des débuts ambigus puisque le jeune militant est en même temps webmestre à la mairie d'Hénin. Ce qui fait alors hurler l'opposition, arguant que le jeune homme milite pendant son temps de travail... Mais, curieusement, cet engagement exaspère également le maire d'Hénin au plus haut point : « C'est vrai que, même si je travaille alors à la mairie d'Hénin, j'ai choisi de ne pas avertir Gérard Dalongeville de mon engagement, tout simplement parce que je ne voulais pas mêler vies professionnelle et politique. Mais je me suis vite rendu compte qu'avec lui ce n'était pas possible... Avec les MJS, on était à ce moment-là très présents sur le marché ou en porte à porte dans les quartiers et puis on a vite ouvert un blog, mais aussi créé des liens avec certains militants. On ramenait des gens et ça, j'ai très vite senti que ça ne plaisait pas du tout à Dalongeville. Il y avait une vraie tension entre nous, même s'il ne m'en parlait jamais... » Des MJS qui seront alors du pain bénit pour faire au quotidien la campagne de Ségolène Royal puis d'Albert Facon, le Courriérois ne tarissant pas d'éloges « sur ces jeunes qui abattent un boulot fabuleux ». Quant aux querelles internes, le MJS a plutôt choisi de s'en tenir alors à l'écart : « Duquenne, moi je lui parlais sans problème, même si je trouvais à l'époque qu'il était juste dans l'anti-Dalongeville primaire - il faut lui reconnaître que les événements lui donneront raison-, mais sans pour autant aller plus loin, car il n'y avait pas de propositions... Nous, la guéguerre entre les inféodés au maire et l'équipe Duquenne, on n'en avait rien à faire. Strictement rien. On était juste là pour faire avancer les choses... Facon, lui, a été extrêmement content de nous voir arriver parce qu'il ne pouvait compter sur aucune des sections, celle de Duquenne de manière évidente vu ce qui les opposait, et Dalongeville qui jouait alors un curieux petit jeu... » Un petit jeu qui sera alors passé au-dessus de la tête de pas mal de monde et que révèle Pierre Ferrari, pointant là l'origine de sa brutale rupture avec Gérard Dalongeville : « Alors qu'officiellement, dans la presse, Gérard Dalongeville explique soutenir Facon, il en va tout autrement en coulisses. Car, officieusement, il fait tout pour valoriser Jean Urbaniak, un maire de Noyelles-Godault qu'il reçoit alors très souvent à la mairie. Et là, nous, on ne suit pas ! Et on le fait savoir ! Ce petit jeu, ce double jeu, on le dénonce ouvertement sur notre blog. Le vrai clash a lieu à ce moment parce que, bien évidemment, Dalongeville le prend très mal et se décide alors de me virer de mon bureau. Un jour, lorsque j'arrive sur mon lieu de travail, le DRH, M. De Clercq, est présent et m'annonce que je n'ai plus accès à mon bureau, carrément ! J'ai vite compris pourquoi ! En attendant, j'ai été mis à l'écart et, par la suite, j'ai dû me mettre en congés... ».
AA: Ainsi, on apprend que le MJS espérait être le facilitateur entre les 2 "factions" socialistes, mais le combat était inégal, Dalongeville ayant l'oreille du PS depuis fort longtemps. Pourquoi? On le devine, mais cela se confirmera plus tard...En outre, on découvre que GD tentait de mettre en avant J. Urbaniak...Pourquoi? Probablement dans le but de "tuer" Facon et prendre la place de ce dernier...GD avait-il l'aval du PS62? Le double jeu a toujours été une façon pour cette Fédé de gérer et on ne s'étonnera pas de futures révélations à ce sujet...
P. W.
PS? Au secours, Staline vient de remplacer Jaurès! La parole aux miltants? Ils peuvent rêver!!!
RépondreSupprimerLes aspirations des Français au "changement, c'est maintenant..." Ils peuvent rêver!
Paroles et paroles... et paroles et paroles et...
Les baisés, comptez-vous!
On remarquera que nombre de protagonistes se trouvent très à l'aise dans ce double jeu alors que la commune souffre et que l'on oublie complétement la doctrine que l'on est sensé défendre.
RépondreSupprimerEnfin,le discours qui consiste à dire que l'on ne mélange pas les genres entre le travail et le miltantisme vaut s'il y a réellement un cloisonnement entre le travail et le reste. Force est d'observer que ce n'était pas le cas, puisque le militantisme se fait sur le temps de travail...
Or, cette confusion permanente si typique du Pas de Calais où les acteurs politiques sont en même temps salariés -et pas n'importe lesquels- au Conseil général, à la commune,à l'intercommunalité ou aux conseils général et régional ou encore aux HLM ne manque pas de perturber le jeu de la démocratie.
Et ça, le citoyen le sait :cela participe,à n'en pas douter, à la méfiance accrue et au divorce entre l'électeur et le représentation qu'elle soit nationale ou locale.
Ça vous fait quoi monsieur Alpern de se retrouver avec un repris de justice comme premier secrétaire national du PS sans demander l'accord des militants et sympathisants de gauche ?
RépondreSupprimerEst ce que ça veut dire qu'ils ont besoin de notre bulletin que lorsqu'ils ont besoin d'argent, un euro aux primaires ?
Personnellement je suis déçu j'aurai bien aimé qu'on me demande mon avis sur ce choix qui n'est pas le mien.