mardi 25 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (48): la nuit des longs couteaux.


La Voix du Nord 24/9/12
Pascal Wallart


C'est de ces soirées qui restent à jamais gravées dans une mémoire tant la violence des propos, la perversion de l'acte de trahison qui s'avérera décisif et la noirceur de certaines âmes ont fait de cette élection communautaire un véritable drame antique.
En ce début d'avril 2008, Albert Facon a déjà compris qu'il allait falloir serrer les fesses pour préserver son siège de président de la CAHC. Depuis quelques mois, son fils spirituel, Jean-Pierre Corbisez, est ouvertement en guerre contre lui. L'Oigninois, qui pensait déjà hériter de la candidature aux législatives en 2007, avait vu le vieux lion courriérois continuer l'aventure au Palais Bourbon malgré les promesses faites quelques années plus tôt. Et puis, lors des cantonales, lui qui était conseiller général sortant, s'était finalement retrouvé avec, face à lui, la candidature dissidente du maire de Courrières, Christophe Pilch, téléguidé par A.Facon. La goutte d'eau faisant déborder le vase oignignois d'un JPCor qui a donc désormais une énorme envie de revanche. Et de faire basculer l'agglomération dans une autre ère...La sienne.
Au jour J, chacun retient son souffle, sachant bien qu'il va se passer quelque chose. Et que la paix des braves et le consensus adoptés par les différentes composantes politiques de l'assemblée depuis le drame Metaleurop vivent peut-être leurs dernières heures.
Au moment de procéder à l'élection du nouveau président, A.Facon fait savoir qu'il est à nouveau candidat. Petit flottement dans la salle et, dans la foulée, c'est JPCor qui lève le bras. La guerre aura bien lieu et déclenche déjà une interruption de séance pour les groupes PS et PC qui mettent au point leur stratégie. Première indication, les élus courriérois boudent la réunion PS alors que les communistes semblent confiants. L'un d'entre eux s'approche de la table de presse: "Y'a rien à craindre, Facon a reçu Dalongeville ce matin qui lui a assuré que les Héninois seraient de son côté!" Excès de confiance et cruelle méconnaissance du personnage...Quelques minutes plus tard, le vote sera sans appel: 31 voix pour Corbisez et 18 pour Facon. Dalongeville a choisi son camp et, fulminant, A.Facon quitte aussitôt son siège pour vider son bureau et, ensuite, en jeter de manière rageuse les clés au nez de son successeur. Tout cela dans un silence à couper au couteau.

AA: je reviendrai, dans le post suivant celui-ci, sur JP Corbisez.
Néanmoins, précisons que le couple diabolique JPCo/GD s'était mis d'accord, l'après-midi (après que le maire d'HB ait fait ses promesses à Facon, le matin), sur l'attribution d'une 2ème vice-présidence à la ville d'HB, ce que Facon avait refusé.
Cela faisait pas mal de temps que j'avais interpellé GD pour qu'il réclame ce poste exécutif complémentaire pour la ville-centre (représentant plus de 20% de la population totale), comme cela se fait dans d'autres agglos. La trahison du maire d'HB était-elle préméditée? Probablement, sinon il serait allé voir Facon pour négocier ce que JPCo lui avait accordé. Et comme ce dernier y a vu l'occasion de prendre sa revanche sur son mentor... Ce que Percheron n'a pas du tout apprécié et a tout fait pour qu'il ne soit pas désigné pour la candidature à la députation en 2012, ni Président de l'Epinorpa ou de la Soginorpa, pour succéder à Kucheida...En attendant de perdre l'Agglo?
Il est sûr que beaucoup ont apprécié que Facon soit battu...A commencer par G. Dalongeville, pour qui l'Agglo n'était pourtant pas un terrain où il pouvait "magouiller".
Pas joli tout ça! 

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