L'adultère en politique et ses conséquences

 Au-delà de l'histoire de jalousie qui a entraîné les violences de Madame Mellick envers son mari et dont vous pourrez lire, ci-dessous, les conséquences judiciaires, je pense qu'il nous faut tirer quelques leçons de ce vaudeville...

1- La vanité des hommes politiques, l'admiration dont ils sont l'objet font que la plupart nouent  des aventures extra-conjugales. Cela nous importe peu, s'agissant de leur vie privée. Mais, c'est un argument supplémentaire contre le cumul excessif de mandats:

- en cas de mandat local, doublé d'un mandat national, les hommes politiques risquent d'être embarqués dans un cumul de plusieurs aventures adultérines qui les rendra encore plus indisponibles;

- un mandat unique laisse à l'élu la possibilité de se consacrer à ce mandat et à un nombre plus limité de liaisons.

2- On notera que Jacques Mellick était, selon Béatrix, son épouse, dépressif. On peut comprendre pourquoi: après avoir connu tous les succès politiques (de maire à ministre, en passant par les autres mandats), il est condamné par la justice, puis revient à la mairie de Béthune pour un mandat raccourci (2002-2008), avant d'être battu aux municipales de 2008, signant là la fin de son parcours politique, à 71 ans. De plus, son action avec ses copains, Kucheida et Percheron, à la tête de la Fédé 62, depuis le début des années 70, commence à dévoiler ses secrets...Comment ne pas devenir dépressif dans ces cas-là? Je propose donc que, dans le futur statut de l'élu, une assistance psychologique complète soit accordée gratuitement aux élus battus. On aurait pu, peut-être, par ce moyen, éviter que J. Mellick ne sombre dans l'adultère...

3- Bien entendu, cela ne concerne pas uniquement les hommes, mais également les femmes politiques soumises aux mêmes tentations. Mais que dire du conjoint du Politique! Béatrix Mellick s'est battue pour son mari, l'aidant à gravir les échelons de la renommée. Croyant en lui, dur comme fer, elle a même soutenu l'insoutenable quand son mari était la risée de la France, pour son histoire de Paris-Béthune parcouru, soi-disant, en 50 minutes/ je me souviens que, pendant 2 heures, sur un parking d'Auchan, elle avait tenté de me persuader que son mari était innocent. Je l'ai admirée ce jour-là, moi qui connaissait les turpitudes en tous genres de son mari. Ne pourrait-on prévoir également une aide psychologique pour les épouses délaissées (et éventuellement, pour les maris volages)?

La Voix du Nord Béthune  

20/11/2012

La femme de Jacques Mellick condamnée pour violence sur son mari et sa « rivale » 

 

 Hier après-midi, le tribunal correctionnel d'Arras avait à juger un dossier de violences conjugales.

« Une affaire de couple vaudevillesque » pour reprendre les termes de la présidente. Du classique ? Pas vraiment car dans cette histoire, la victime n'est autre que Jacques Mellick. La prévenue ? Sa femme depuis cinquante-deux ans. Et au milieu de tout ça, on trouve la nouvelle compagne de l'ancien maire de Béthune. Croustillant n'est-il pas ?
Les faits reprochés remontent au 25 janvier dernier à Saint-Nicolas-lez-Arras. Ce soir-là, Béatrix Barre-Affre, épouse de Jacques Mellick, se rend chez celle qu'elle décrit comme étant la maîtresse de son mari depuis de nombreux mois. Là-bas, elle y trouve son mari. Il lui avait pourtant affirmé qu'il était aux Pays-Bas. Entre les deux, la tension monte. Très vite. Les insultes pleuvent. Les coups aussi. Jacques Mellick est notamment griffé au visage. Dehors, celle avec qui il vit vient d'arriver en voiture. Entre les deux femmes, là aussi, les coups et les insultes pleuvent. Béatrix Barre-Affre casse même le phare de la voiture. Les services de police arrivent sur place et chacun se renvoie la balle sur ces faits de violence. Tout ceci n'est que le résultat d'une tension latente.

« Une grande naïve »

Depuis quelque temps, chez les Mellick, le couple bat de l'aile. « Mon mari a fait une grave dépression, rapporte sa femme. Il ne voulait plus sortir. Je l'ai soutenu et incité à ce qu'il aille dehors. Il me disait qu'il partait à l'étranger, c'était une forme de thérapie pour lui. Ensuite, il m'a annoncé dans une lettre qu'il voulait que l'on prenne du recul dans notre couple. Il m'a dit qu'il logeait chez une dame à Saint-Nicolas-lez-Arras et qu'il lui payait le loyer. J'ai été une grande naïve. J'ai reçu beaucoup de lettres et de coups de fil anonymes m'indiquant que mon mari était avec cette dame. Elle a vingt-deux ans de moins que lui. Je ne peux pas rivaliser. » Alors, pour se rendre compte de visu de cette aventure extra-conjugale, Béatrix Barre-Affre se rend au domicile de sa rivale. Une dizaine de fois depuis 2011. Les policiers interviennent régulièrement pour raisonner les deux parties jusqu'à ce déchaînement de violence de janvier dernier. À la barre, la femme de Jacques Mellick est catégorique. « Pour moi, c'est un menteur, un affabulateur. J'ai 71 ans, ce n'est pas la fin de vie que j'imaginais.

 » À noter qu'aucune procédure de divorce n'est pour l'heure engagée.

Pour le substitut du procureur, cette affaire, c'est tout simplement « du harcèlement, du déni de réalité. Après cinquante ans de vie commune, elle a dû mal à accepter la séparation. La passion rend aveugle. » Cette passion est également la toile de fond de la plaidoirie de l'avocate de la prévenue, Me Bonaggiunta. « L'émotion a pris le pas sur la raison. Ma cliente est une femme blessée, en souffrance.

Monsieur Mellick est un homme qui a toujours manipulé ces deux femmes qu'il monte l'une contre l'autre. Pendant un moment, on appelait ma cliente la cocue contente. Elle a reçu de nombreuses lettres anonymes dénonçant les faits de son mari. Elle a résisté car elle l'aimait. Elle l'a soutenu lors de ses démêlés judiciaires et de ses problèmes de santé. Il l'a manipulée depuis des années. Ils ont tout fait pour la faire tomber et la broyer. Il y a eu un pétage de plomb. C'est un contexte plus amoureux que violent. » Béatrix Barre-Affre a finalement été condamnée à deux mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende.  

BENJAMIN DUBRULLE