Une rétrospective 2012 de La Voix du Nord

 

3/1/2013

 

- A comme Agglo.- On avait laissé l'agglo au bord de la crise de nerf, en décembre 2011, lorsqu'à la demande du président Corbisez, un huissier était venu mettre sous séquestre des documents concernant la zone carvinoise du Château. Même si tous deux se refusent alors au moindre commentaire (d'autant plus que le second subit alors les prémices d'un contrôle de la CRC), on sent poindre là une empoisonnée affaire d'hommes entre Jean-Pierre Corbisez et son vice-président carvinois, Philippe Kemel. Des rapports acides et tourmentés qui se prolongeront pendant tout le premier semestre 2012, lors de la primaire socialiste entachée de rumeurs de bourrages d'urne et de manipulation... puis lors de la campagne législative où Jean-Pierre Corbisez ne cachera pas ses sympathies pour Jean-Luc Mélenchon, rêvant même un moment à un ticket commun avec le co-président du PDG.

Depuis cette campagne jalonnée de chausse-trappes, (et qui pourrait bien avoir un jour ou l'autre quelque conséquence côté rapports de forces communautaires), les rapports ne se sont guère améliorés entre les deux hommes même si, en séance, la solidarité est de mise.

AA: Effectivement, cette lutte aura 2 conséquences:

 - la carrière politique de JPC semble fortement compromise. Son échec aux législatives, sa volonté de placer ses hommes (Lasri à Courcelles), ses prises de position en faveur de Mélenchon ne lui ont pas fait que des amis...

- en 2014, en supposant que la loi sur le cumul des mandats aura été votée, PK ne pourra cumuler son mandat de député avec celui de Maire ou de Président d'Agglo, mais le PS et lui-même feront tout pour qu'un fidèle parmi les fidèles deviennent Président, d'autant plus que le PS n'a toujours pas digéré le putsch de Cobisez qui avait, en 2008, déposé Facon.

 

- B comme Binaisse.- L'homme qui a pris le train majoral en cours de route a toujours un mal de chien a s'imposer aux commandes du navire municipal. Depuis février, il a d'ailleurs vu une partie non négligeable de ses colistiers faire sécession pour créer leur propre groupe au sein de la majorité. Et ainsi imposer une épreuve de force qu'Eugène Binaisse subit depuis lors sans arriver à réellement peser sur le débat interne (cf le dernier conseil municipal où il a suffi d'une sourde menace du groupe Bouquillon pour que le maire retire illico presto une délibération dérangeante). Même si M.Binaisse se voit bien en future tête de liste pour 2014, on sent bien que, n'ayant pu imposer son leadership lors de cette année décisive, il n'a déjà plus les cartes en mains. Et pourrait bien être contraint par ses amis et les formations politiques qui, dans l'ombre, tirent les ficelles, à lâcher les rênes qu'il aurait peut-être dû s'efforcer de tenir lui-même depuis le début.  

AA: ce constat  est accablant et connu de tous, sauf de Binaisse lui-même et de ses rares supporters, souvent plus opportunistes que sincères. Le plus troublant est que le maire se soit vu supplanter par son DGS qui prend ou fait avaliser toutes les décisions, au point que l'on se pose des questions sur l'indépendance d'E. Binaisse...Je rappelle que le DGS était aux commandes sous Dalongeville et a eu connaissance des turpitudes de ce dernier. Malgré cela, il a été reconduit en 2009... C'est d'ailleurs pour l'avoir dénoncé cela que j'ai été mis en examen, hier, sur plainte du DGS, conforté par le maire, pour des propos soi-disant diffamatoires...

Pour revenir à ce qui va se passer, on peut imaginer que les partis de gauche vont essayer de trouver une solution de remplacement au maire actuel. Mais ils vont se heurter à 2 écueils: une alliance PS/Parti de Gauche est difficile à imaginer. Quel leader? car, nous le savons depuis longtemps, la classe politique héninoise est médiocre: difficile d'espérer qu'en un an, un homme prenne de l'envergure, étant entendu qu'un éventuel parachutage est exclu...

- C comme couloirs.- Ceux de la mairie d'Hénin-Beaumont qui, cette année, ont joué un véritable rôle d'Agora, donnant toute sa dimension à l'expression « Maison de verre ». Dans ces lieux de passage où s'exprime sans réserve la grogne syndicale, militante et professionnelle, tout comme le mal-vivre de certains élus et agents, un blogueur héninois devenu « ennemi numéro 1 » de bien des acteurs de la vie politique héninoise (et bien au-delà) s'est même amusé à laisser penser qu'il avait déposé des micros d'ambiance. Le pire est que certains l'ont presque pris au premier degré, c'est tout dire ! 

AA: il est fort probable que cet "ennemi numéro 1" soit moi-même. Mais là où Pascal Wallart, le journaliste, se trompe, c'est qu'il y a vraiment des micros cachés! Sinon, pourquoi voulez-vous que l'on ait fouillé les lieux pour les trouver ou que l'on ait pris des mesures pour empêcher les agents de consulter Internet?