Procès Dalongeville : jour 10

Un peu et même très compliquée cette affaire d'extorsion de fonds avec menaces contre Laurent Bocquet et Nicolas Fauchet, parties civiles, à l'encontre de MM Alamo, Hélias (en prison en Espagne), Bellahcene, Guasti !

L. Bocquet, pour le compte de son agence Era, commercialisait des terrains dans la Zac du Bord des eaux. Guy Mollet se serait imposé comme apporteur d'affaires et sollicitait de la part de l'agent immobilier que ce dernier paye, à ce titre, des tiers dont il était débiteur, méthode que nous avons déjà rencontrée les jours précédents, dans d'autres affaires... L. Bocquet paiera, sous la menace de GM, 30 000 euros, pour Mohamed Bellahcene (qui possèdait un garage de voitures de luxe à Beaumont), cette somme servant à payer la Mercèdes achetée par GM. LB dit ainsi avoir été racketté. Il faut dire qu'il a délivré des attestations de réservations de terrain à GM, pour, dit-il, se débarrasser du bonhomme et que celui-ci s'en prévaut.

Nicolas Pauchet, associé avec le précédent dans la société Perspective et Développement, et avec son épouse dans la SARL JMEF, lotissait les terrains du Bord des Eaux, à Hénin-Beaumont.

Une souricière policière, en juillet 2007, permet d'arrêter Hélias et Lilo Alaimo qui avait donné RV aux 2 professionnels.
Pauchet est invité, en janvier 2008, dans ce qui se révèlera un guet-apens où il retrouvera Lilo Alaimo, Guasti, Bellahcene, Mollet et est contraint, sous la menace et des violences (contestées), à payer plus de 300 000 euros à Bellahcène sur un compte au Luxembourg, ce qui représente un remboursement d'un terrain à Bellahcène et une partie d'une dette de G. Mollet envers Bellahcène... GM estimant que N. Pauchet lui devait une part de ses bénéfices au titre de son association à 33% (on n'a pas trouvé trace d'une convention à ce sujet, mais GM se fait fort de l'apporter au tribunal, dès lundi !). On apprend également que JP Chruszez aurait demandé à N. Pauchet d'aider GM pour le Journal du Pays et comme c'était impossible, de participer au financement de la campagne de Dalongeville ! Ce point n'a pas été approfondi, mais GD n'a pas démenti...  

On change de sujet et la présidente souhaite savoir pourquoi GD avait enfreint son contrôle judiciaire. L'ex-maire raconte (ce qui se trouve dans son livre)  qu'il s'était rendu à 3 réunions (à Lens, Péronne et Seclin) avec JM Bouche, celui-ci flanqué de Argentino (qu'il avait connu en prison) et Mollet. Toujours selon les dires de GD, sur les conseils de J. Mellick,  JP Corbisez et D. Cattoir (le premier et, semble-t-il, le second, auraient réglé les honoraires de Cattoir qui fut l'avocat de GD), il fut décidé de corrompre le juge béthunois qui devait présider l'audience. GD reconnait que le fait de ne pas avoir confié cela à la juge d'instruction, lui a valu de retourner en prison et il admet qu'il a commis, là, une grave erreur ("on s'est crûs au-dessus des lois, c'est pourquoi on a violé le contrôle judiciaire").

Le procureur est sceptique et questionne GD : "Pourquoi aviez-vous besoin d'acheter un juge, puisque vous étiez innocent ?" Réponse de G. Dalongeville : c'est parce que D. Cattoir voulait protéger le PS, afin qu'on ne sache pas les méthodes de financement occulte...

Question incisive de Me Crunelle, défenseur de C. Chopin à GD : quelles sont les lettres anonymes que vous avez fait envoyer, par une de vos connaissances, à Mademoiselle Pair, juge d'instruction ? GD : celles disant que le PS n'y était pour rien.  Me Crunelle : qui les a envoyées?  Réponse GD, pas très à l'aise, à ce moment : l'entourage de Me Dziwocki (collaborateur, à l'époque, de Gérald Vairon, avocat de JM Bouche).

90% de mensonges et 10% de vérité chez G. Dalongeville : toujours d'actualité ?