Après 2 ans de présidence Le Pen, nous appelons à la Résistance contre la dictature (Le Monde).

28 mai 2019

ÉDITORIAL

Cela fait tout juste 2 ans que Marine Le Pen a été élue Présidente de la République, lors d'un second tour mémorable contre Manuel Valls, le dimanche 28 mai 2017. Le bilan est catastrophique, à tous les niveaux.

Nous passerons rapidement sur la mesure symbolique annoncée dès le lendemain de cette élection, celle d'interdire que les poils de barbe soient d'une longueur supérieure à 1,5 cm. Et pourtant, cela était le signal de mesures attentatoires aux libertés publiques, votées, quelques semaines plus tard par le Parlement à majorité frontiste : interdiction des rassemblements de plus de 3 personnes sur la voie publique, censure préalable rétablie pour la presse, interdiction de paraître pour les journaux satiriques (Le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo, en particulier), suppression des subventions aux associations "communautaires" et de défense des droits de l'Homme (Mrap, Licra, Ligue des droits de l'Homme...), etc. Nous nous en sommes fait l'écho au cours de ces 2 années "noires" et avons dû suspendre nos ventes après plusieurs censures...

Il serait trop long de reprendre ici les nombreuses mesures prises par ordonnances, rétablissant la peine de mort, l'interdiction de l'IVG, les accords privilégiés passés avec le dictateur russe, Poutine, la dénonciation des conventions conclues avec le Maghreb et l'Afrique noire, en attendant que les pays concernés interdisent l'émigration vers notre pays. L'entrée en France est désormais interdite, hormis pour un maximum de 10 000 personnes affectées à des métiers dits "en tension". Les mesures de rétorsion ne se sont pas fait attendre, puisque, à part la Russie et la Syrie, l'ensemble des pays étrangers a décidé l'interdiction d'accueillir les ressortissants français, alors que 200 000 personnes quittent annuellement (de façon temporaire, généralement) la France.

Comment ne pas être consterné par les mesures économiques qui font de la France la honte de l'Humanité !

La sortie de l'Euro, puis la dévaluation de 25% du nouveau franc qui s'en est suivie, a augmenté notre dette (passée de 82 % à 167 % de notre PIB) et rendu aléatoire le remboursement des créances que nous avions sur certains pays, entraînant la quasi-faillite de certaines de nos banques. Notre balance commerciale atteint des sommets puisque nous subissons un renchérissement de nos exportations, après un léger mieux passager jusqu'à l'an dernier, et une diminution catastrophique de nos importations, de plus surtaxées. Nos partenaires commerciaux nous font payer chers nos dévaluations successives et le protectionnisme que nous avons institué. Ainsi, si nous avions réussi à recréer une industrie textile, en augmentant, drastiquement, les droits de douane sur les produits en provenance de Chine, les prix ont doublé obérant encore plus le pouvoir d'achat des Français. Rappelons que les revenus des Français sont minés par l'hyperinflation (plus 87% en avril dernier !) et comme les salaires ont été désindexés, dès octobre 2017, le pouvoir d'achat de nos compatriotes a diminué de 41% en 2 ans ! Du fait que les syndicats ont été, par différentes mesures contraignantes, réduits au silence, les Français se révoltent, mais en silence. 

Le chômage explosant (presque 10 millions de personnes sans travail), le gouvernement a dû réduire de moitié les allocations-chômage et les soupes populaires se multiplient, sans aide publique, alors que les Restaurants du cœur avaient été supprimés parce qu'ils correspondaient à des mesures d'assistanat, parait-il...

La délinquance augmente, les prisons sont pleines, l'insécurité est totale. Les rues, désormais désertes le soir tombant, sont devenues de véritables coupe-gorges, dans la journée. Il faut dire qu'en supprimant les prestations familiales des parents de délinquants mineurs, en aggravant les peines des récidivistes, en supprimant les peines d'intérêt général au profit du tout carcéral, les prisons surpeuplées sont dorénavant des écoles du crime. Il semblerait que la ministre de la justice ait admis cet échec et souhaite revenir à la loi Taubira...

Évidemment, la faillite de la France et sa mise au ban de la communauté internationale entraînent 2 catastrophes supplémentaires. La misère et l'impossibilité de s'expatrier poussent de nombreux Français à tenter de fuir notre pays dans des conditions abominables et l'on ne comptent plus les morts dans ces frêles embarcations qui tentent, à partir de Calais de gagner l'Angleterre, ou même, à partir de Marseille, les pays du sud, voire du Maghreb. 

La deuxième conséquence dramatique c'est la fin de la démocratie : le Parlement a été suspendu pour un temps indéterminé, la présidente Le Pen qui ne compte plus sur l'armée, a multiplié la taille de sa garde personnelle à qui elle a accordé des pouvoirs exceptionnels : les 30 000 membres de cette quasi-milice bénéficient de tous les pouvoirs et ne peuvent pas être jugés pour leurs actes. Nous nous enfonçons, chaque jour, dans la dictature, l'oppression et la misère. 

Quelle solution pour en sortir ? Devant le risque imminent que la Constitution soit suspendue et que l'élection présidentielle, prévue en mai 2022, soit reportée "sine die", nous appelons les Français à la Résistance. 

Le présent éditorial pouvant être censuré, nous prenons toutes les dispositions pour qu'il soit photocopié et distribué à tous nos compatriotes.