Les Français (et les Européens) étant attachés à l'euro, parler de sa disparition, pour un candidat aux Européennes, peut être un repoussoir. Et ainsi le Front National n'envisage plus la sortie de l'euro comme inéluctable : un référendum viendra décider ! Ce qui, au vu des sondages sur la question, laisse supposer que le FN ne souhaite plus sortir de l'euro à tout prix. Et donc, bien sûr, le FN ne prônera pas davantage la sortie de l'Union européenne. Encore des fausses promesses, en quelque sorte... De ces dernières, il ne reste que celle de lutter contre l'immigration. Et même si JM Le Pen pense que «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois », on le sait, cela est impossible, sinon c'est la fin des systèmes de retraite et de santé...
Même ceux qui détestent l'euro ne prônent plus sa mort
LE MONDE | 20.05.2014
Ils
ont en commun de haïr l'euro, cette « aberration économique » mal née,
accusée de corseter les États, d'imposer l'austérité au sud, de forcer à
la dépense au nord et d'exiger, de tous, des sacrifices. Au fil de
leurs meetings pour les européennes, les partis radicaux, d'extrême
droite et populistes font pleuvoir les critiques sur cet eurocoupable.
Pourtant, ni le Front national (FN) – le plus virulent sur le sujet
–, ni le Front de gauche, ni la plupart des partis à tendance
eurosceptique en Europe n'osent prôner la disparition simple et
immédiate de la monnaie unique. Le parti de Marine le Pen, qui hier
proposait une sortie directe de l'euro, s'en tient désormais à un
référendum.
Même virage sur l'aile à Berlin. L'Alternative pour l'Allemagne
(AfD), parti eurosceptique, met désormais au second plan la création
d'un euro du Nord ou même le retour au mark qu'il revendiquait haut et
fort il y a encore quelques mois. Il place maintenant la question de la
souveraineté au cœur de son discours, appelant chaque État à décider de
son sort.
RHÉTORIQUE AMBIGUË
Paradoxe ? Logique de survie, répond le politologue Dominique Reynié.
En dépit du discours ambiant sur la montée de l'europhobie, « cela souligne l'extrême dépendance de ces partis à l'attachement des Français et des Européens à l'euro ! », dit-il.
En atteste le résultat du sondage Ipsos-Steria pour le Monde
rendu public lundi 19 mai : 73 % des personnes interrogées souhaitent
que la France reste dans la zone euro. Une majorité écrasante qui oblige
les partis à modérer leurs propos envers une monnaie unique qu'on adore
détester mais qu'on a peur de quitter.
« Le FN plaidait initialement pour la fin de l'euro, raconte M. Reynié, mais
Jean-Marie Le Pen a expliqué à sa fille que c'était une idée anxiogène.
Du point de vue d'un électeur, l'euro, c'est mon patrimoine, mon
épargne, ma retraite. » D'où l'idée du référendum : « C'est malin. Quitter l'euro ferait prendre un sacré risque. Là, Marine Le Pen dit : si vous ne voulez pas, on ne le fera pas. »
Cette rhétorique ambiguë à l'encontre de la monnaie unique est encore
plus prégnante à la gauche de la gauche. Pour le Parti de gauche de
Jean-Luc Mélenchon, l'union monétaire est « l'instrument d'une régression économique et sociale ».
Mais pas question, dans un premier temps en tout cas, de renoncer à
l'euro. Alexis Tsipras, chef de file du Parti de la gauche européenne,
ne dévie pas de cette ligne.
TIÉDEUR BIENVENUE
« La gauche radicale a du mal avec la question. Elle propose de
rester dans l'euro, mais de le subvertir pour changer les conditions de
son fonctionnement, observe Aurélien Bernier, auteur de La Gauche radicale et ses tabous (Seuil, 172 p., 17 euros). Ils
font comme s'ils pouvaient désobéir à l'Europe, sans que le droit
national ne vienne contredire le droit communautaire. C'est inapplicable ! », explique-t-il, regrettant que les partis n'aillent pas au bout de leur logique.
Là encore, c'est la peur qui domine. La peur de brusquer un électorat
hostile au risque, la peur d'être amalgamé au FN qui a initié le débat
et la peur, en France, de rompre toute alliance possible avec les
socialistes.
A écouter la plupart des économistes, cette tiédeur est bienvenue. « Personne ne peut nier le risque politique, juridique, financier, que cela représente. Quand on arrête de pédaler, on tombe »,
commente Steve Ohana, professeur de finance à l'ESCP-Europe, pourtant
critique envers la monnaie unique et l'austérité associée.
Mais si personne ne veut réellement sa mort, l'euro n'en reste pas
moins attaqué, dénoncé comme l'un des responsables de la crise. Pour le
défendre ? Personne. Pour Dominique Reynié, les politiques et les
institutions nationales, bien plus discrédités par l'opinion que
l'Europe, laissent dire pour faire diversion. « L'euroscepticisme est une construction », déduit-il.
Voilà le danger : le discours effleurant une sortie de l'euro, même
imaginaire, peut raviver les craintes en Europe et hors d'Europe. Et
ainsi « réchauffer le moteur de la crise de l'euro en donnant du carburant aux populistes », alerte-t-il.
Claire Gatinois
Journaliste au Monde
Journaliste au Monde
« Le nouveau maire Front national de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut, a décidé de déprogrammer d'une manière arbitraire et opaque le groupe de musique actuelle français Jagas, prévu à l'occasion de la Fête de la musique. Ces jeunes musiciens avaient été retenus par le service culturel précédemment en place (...). Cette attitude de la déprogrammation du groupe Jagas, de non-respect des engagements pris auprès des artistes et de leurs partenaires, lance un signal inquiétant quant à la liberté d'expression et la diversité culturelle dans cette ville. »
RépondreSupprimerIl est vrai que ce groupe abordait les questions de chômage et de précarité... Comme la question de l'Europe, une fois au pouvoir, ou pour quelques places au sein de l'assemblée honnie, ces "choses" là n'intéressent plus vraiment le parti d'extrême droite... Mephisto n'a pu cacher longtemps ses cornes.
J'espère que le vieux borgne haineux ( et irresponsable, peut-on espérer un zeste de sénilité?), sera lourdement condamné pour son dernier vomi. Comment qualifier un tel personnage? Un de ses anciens "compagnons" disaient de lui qu'il était amoral...
J'irai voter pour une autre Europe qui cesse de nous diviser en races, religions, castes et s'attable aux problèmes de l'harmonisation de nos vies vers le haut.
Le groupe en question n'est pas clair non plus sur cette histoire. Avant de jouer à nouveau les sectaires, réflichissement ! Là encore, c'est tout pour ma gueule. Quoi pas d'accord, bon, ben, on dira que tu me déprogrammes, salaud de brun.
SupprimerLa propagande anti-Fn fait le forcing avant les européennes, les infos sont prises s' il le faut dans le caniveau, quelle frustration lorsque dimanche il sera premier parti de france
Supprimer12H17 : les infos sont prises s' il le faut dans le caniveau ?
SupprimerDonnez-nous un exemple, SVP...
mettre des guillemets c'est bien. mettre les sources c'est mieux mary
SupprimerLe monde édition d'hier.
SupprimerOui, effectivement 13H43, extrait du "Monde Politique " du 21 mai 2014;
SupprimerLorsque 12h17 dit que c'est de l'information de caniveau, je pense que c'est dans la mesure où , si le maire dit "J'avais proposé qu'ils interviennent sur une partie du spectacle mais pas sur la totalité." , le minimum du journaliste est de vérifier et d'informer. Oui c'est vrai, et alors il n'y a pas de problème. Non c'est faux et alors il y a un problème pour la liberté d'expression, et le maire est un menteur. Au lieu de ça, pas d'info, pas d'enquête, on jette le trouble et le soupçon. Si ça ne venait pas du Monde, on dirait que ce sont des attitudes d'extrême droite. On ne peut pas utiliser les armes qu'on dénonce chez l'adversaire. ( Car c'est un combat qui est mené, et pas de l'information ).
Supprimer10:49 je vous applaudis. On ne combat pas le FN avec ses propres armes, à savoir avec un aveuglement sectaire. Je le répète depuis des mois.
SupprimerTom Jericho.
Tom,
SupprimerAvec quoi pourrait-on le combattre? Je ne pense pas être aveugle, pas plus que la moyenne. Comment faire?
Quand à l'article du Monde, l'avez-vous lu? Ce groupe était programmé avant les élections. Il déplait au nouveau maire et malheureusement il y a fort à craindre que cette situation se reproduise ( je suis prête à le parier).
Qu'est-ce qu'informer? Est-ce mal de combattre l'idéologie de l'extrême droite ? Se taire lorsque le pen souhaite la disparition d'êtres humains par un virus. De quoi puis-je informer sur ce nouveau dérapage ? Je ne puis que combattre...
@Tom Jericho
SupprimerJ'ai essayé de le dire aussi plusieurs fois. Mais il est plus facile d'être une blanche colombe résistante face à d'affreux nazis qui menacent la République, même si pour cela, on doit sacrifier la réalité. La facilité intellectuelle et l'orgueil ( c'est tellement beau de se regarder dans le miroir et d'y voir le gardien de la Liberté, le sauveur de l'Egalité et le héraut de la Fraternité... ) sont les deux méthodes utilisées : avec l'efficacité que l'on sait.
Sauf que , à chaque fois que je le dis, j'ai le droit à une disqualification, lancée depuis le sur-plomb moral et le sectarisme : FN !
@Mary Vous ne pouvez que combattre et c'est justement le problème ! Alors combattez, combattez, puis vous penserez à Nietzsche "Celui qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie."
La seule façon de combattre le FN est d'user du droit pour lequel nombre de nos ancêtres sont morts. Beaucoup à Hénin n'ont pas jugé utile d'en user et ils vont le regretter. Vous ne combattrez une horde avec des idéaux, une fois celle-ci lancée. Une horde ne se repousse pas avec des phrases, mais avec des actes.
Supprimer"But if they say blades, l say blades. lf they say guns, l say guns."
Tom Jericho.
"Il est vrai que cela fait longtemps que Le Pen parle sous lui... L'âge n'excuse donc pas tout!
RépondreSupprimerce n'est pas parce que le monde publie un sondage pro-euro que c'est la vérité.Souvenez vous des municipales et des sondages à Hénin. A vous lire tout le monde ou presque est pour l'euro mais à la question posée on ajoute ça va être une catastrophe. 105 économistes viennent de signer un texte qui envisage la dissolution de l'euro,dont au moins 5 prix nobel,le 3eme économiste le plus
RépondreSupprimercité au monde dans les papiers scientifiques d'économie,un ancien économiste en chef du FMI etc...On peut ajouter une étude de la banque meryll lynch sur les gains positifs pour tous les pays(sauf l'allemagne) à un éclatement de la zone euro. Il est donc temps d'arrêter de dénigrer continuellement la position des personnes,citoyens ou politiques,prônant la dissolution de l'euro.De même à tout ramener aux positions du FN on finit par tuer le débat démocratique et à imposer une sorte de dictature intellectuelle.Tout le monde est pour l' euro et dimanche soir vous allez commenter les 50 à 60% d'abstention.Continuez. à soutenir un système monétaire qui fabrique du chômage et de la misère et vous verrez ce qui restera de l'europe de la paix
Vous faites ce que vous reprochez aux autres : votre vérité prime. Si j'étais de mauvaise foi, je vous rétorquerais que seuls 105 économistes ont signé le texte sur les milliers probablement sollicités, seuls 5 prix Nobel... A Meryll Lynch, on peut opposer tous les cabinets alertant sur un éclatement de l'euro...
SupprimerDe même n'y a-t-il aucune corrélation entre les abstentions et l'euro puisque les Français sont en majorité large pour l'euro (certes on peut toujours remettre en cause ces sondages comme vous le faites...).
Je ne suis pas expert, mais il me semble que la sortie de l'euro engendrera plus de chômage, notamment pour la France (moins d'exportations en rétorsion de mesures protectionnistes pour freiner les importations). Enfin, à part le FN, qui veut sortir de l'euro ? Ah oui, Dupont-Aignan !
Si vous n' êtes pas expert est c' est un fait (à vous lire ) ,alors cessez de raconter des inepties!!
Supprimer12H20 : vous en racontez bien vous, alors pourquoi je n'en raconterais pas ?
SupprimerJe note également que vous avez beaucoup de prétention... Vous êtes un expert, vous ?
Le fait est que le FN a toujours dit qu'il y aurait un referundum : négociations avec l'UE pour obtenir un accord sur une nouvelle réglementation. Si les négociations aboutissent ; réferundum. Le choix étant : soit l'accord est satisfaisant, soit on sort de l'UE, et donc de l'euro. Je ne me souviens pas d'une autre position de la part du FN.
SupprimerSur le sondage, outre qu'on peut douter de tous les sondages, il faut lire la question : on peut souhaiter rester dans l'euro et penser que la sortie sera nécessaire. Il n'y a pas de contradiction. L'interprétation des chiffres doit être précédée de l'interprétation de la question.
De plus, si, comme vous le dites, peu nombreux sont ceux qui proposent la sortie de l'Euro, c'est peut-être simplement parce que, c'est MLP qui le propose en premier. Or, comme c'est le diable, ce qu'elle dit est diabolique. Sauf qu'il n'y a pas qu'elle, justement ! Dupont-Aignan, certes. Mais Mélenchon aussi il dit "Si on ne peut pas avoir un euro français, nous en tirerons les conséquences." Bref , il propose la même chose ; négociation, si on ne parvient pas à un accord satisfaisant sur la monnaie, soit elle éclate, soit on la fait éclater. Quelle différence?
J'ajoute : nombreux sont ceux à gauche à crier à la sur-évaluation de l'euro, notre premier ministre inclus. Mais la BCE étant indépendante, l'Allemagne tirant avantage de l'euro fort, comment compte-t-il agir? Valls dit : Oui, l'euro est trop fort, il nous pénalise. Mais on ne peut rien y faire alors subissez !
Enfin, je vois que cette idée fait son chemin, il n'y a pas si longtemps, M. Alpern, la sortie de l'euro signifiait pour vous le chaos sinon l'apocalypse, aujourd'hui je vous trouve bien modéré : " plus de chômage ".
Je pense toujours que la sortie de l'euro jouerait contre l'intérêt de la France, surtout pour ceux qui possèdent quelques économies qui fondraient rapidement... À l'intérieur de l'UE, certains s'en sortent, d'autres non : ce sont les politiques nationales qui sont en cause...
SupprimerIl ne faut pas confondre l'intérêt de la France avec l'intérêt économique de ceux qui ont de l'argent placé. Ceux qui perdrait serait en effet ceux qui ont de l'argent et comptaient le dépenser hors de France. C'est une minorité privilégiée ne pensez vous pas?
SupprimerA l'intérieur de l'UE , certains s'en sortent, d'autres non : c'est vrai ! Mais quel rapport? Il est vrai que le RU a pu dévaluer et voit son taux de chômage diminuer et il est obligé de revoir son taux de croissance... en hausse! Puisqu'il est question de l'euro, regardons dans la zone euro. C'est la seule zone qui ne redémarre pas depuis la crise, mais qui en plus plombe la croissance mondiale. La situation profite à certains pays , tant mieux pour eux, et pas à d'autres, tant pis pour nous? L'Allemagne peut avoir une politique de contraction salariale compétitive grace à un euro conforme à ses structures industrielles , et terminer l'année avec 200 milliards d’excédent commercial. Alors , inutile de parler de la situation de la France en comparaison, mais ça me fait bien rire quand vous parlez de son intérêt !
Le prix Nobel d'économie n'existe pas. Son intitulé exact est prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel. Il a été créé en 1969 et est financé par la banque de Suède et non par la fondation Nobel.
RépondreSupprimerCette assertion était une des inepties débitées par 12H20. Pris sur le fait !
Supprimerhttp://www.nobelprize.org/nobel_organizations/nobelfoundation/
SupprimerThe Nobel Foundation
The Nobel Foundation is a private institution established in 1900 based on the will of Alfred Nobel. The Foundation manages the assets made available through the will for the awarding of the Nobel Prize in Physics, Chemistry, Physiology or Medicine, Literature and Peace. It represents the Nobel Institutions externally and administers informational activities and arrangements surrounding the presentation of the Nobel Prize. The Foundation also administers the Nobel Symposium Program.
c'est bien de la dictature de petit bourgeois les couilles bien au chaud et qui s'en fiche des ouvriers qui sont à 78% contre l'euro.
RépondreSupprimerEt les ouvriers seraient majoritaires même s'ils sont minoritaires ? C'est cela la dictature du prolétariat ?
SupprimerC'est les ouvriers qui produisent Alpern pas tes potes bourgeois qui eux ont les couilles bien au chaud
Supprimer"Le frère de l'amie de mon partenaire travaillait au siège social de chez...Marcel Dassault: non seulement nous y fûmes ravitaillés en carburant, mais nous trouvâmes dans le frigo personnel de l'avionneur, caviar et champagne! Mon côté bourgeois, quoi!"
http://alpernalain.blogspot.fr/2008/05/mai-68-ctait-hier-suite-et-fin.html
"Le frère de l'amie de mon partenaire travaillait"chez Dassault comme ouvrier !
SupprimerEt moi, je suis bourgeois, admettons, et fils de bourgeois. Et où est le problème ?
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Supprimerje ne suis ni anti-fn et encore mois pro-fn , mais méfiez-vous , l' ancienne équipe , ptét'bien que dans peu de temps vous pourriez bien vous dire : merde , on aurait du le faire ce truc ( exemple les palmiers devant la mairie ) le probleme c' est quand on passe son temps à s' engueuler et jouer les p'tits chefs on bosse pas , bande de nullards de socialos
RépondreSupprimerles bacs à palmiers ne sont-ils pas ceux de DALONGEVILLE retrouvés ?
SupprimerAh bon, 12H56 n'est pas pro fn mais il n'est pas anti non plus.... J'suis pas raciste mais...
SupprimerC'est vrai que les palmiers c'est important!
07:20... arguments nuls, méthode nulle. Bref, nul.
SupprimerMoi je trouve le commentaire de 7h20 pas nul du tout !
SupprimerC'est que son "je sui pas du Fn, mais..." est plus sournois que nul. Mais il n'apporte rien, donc il est nul.
Supprimerles bacs à palmiers, cela fait des années qu'ils sont installés devant la mairie avant l'été. Vous ne les avez jamais vu.
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