Un
coup d’œil à la mairie d’Amiens suffit à le confirmer : sur les
quarante-trois conseillers « de gauche », dix appartiennent à
l’Éducation nationale (« professeur des université », « proviseur », « enseignante-chercheure », etc.), à peu près autant à d’autres services publics (« ingénieur territorial », « ingénieur d’études », « cadre de la fonction publique »), les permanents de la politique ont leur quota (« attaché de groupe », « chargée de mission », « assistante de mission »), le monde associatif n’est pas oublié (« cadre associatif » à deux reprises –, « éducatrice spécialisée »), les artistes non plus (« plasticien », « conseillère artistique »), et une fois listé les « journalistes » (deux), les « avocats » (deux), il reste quelques strapontins pour les catégories majoritaires dans la ville réelle : un « infirmier », un « électricien », une « employée de la sécurité sociale », une « employée »
tout court, et c’est tout. Il y a là une extraordinaire homogénéité,
une formidable domination. Du coup, de quel projet une telle
municipalité se flatte-t-elle, dressant son bilan ? Du « transfert des facultés de sciences humaines depuis le campus vers la Citadelle »...
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Mais quand la première boîte de la région ferme à côté de chez soi, c’est une sacrée secousse, non ? Quand 1 173 gars du coin se retrouvent sur le carreau, ça doit tonner et tanguer chez les élus, pas vrai ? Quand un bastion prolétaire s’écroule, le fer de lance des luttes dans le coin, ça fait vibrer et chialer les militants ?
Eh bien non. On s’en fout.
La vie continue comme avant.
Alors, on revient sur le cas Goodyear à Amiens : que s’est-il passé ?
Et surtout : que ne s’est-il pas passé ? Pourquoi cette apathie ?
Parce que, même à l’échelle d’une ville, deux classes se sont tournées le dos, incapables de s’allier. Un peu à l’image du pays…
Dans son numéro 65, Fakir se penche sur le divorce entre « les deux cœurs sociologiques de la gauche » : « Prolos, intellos, qu’est-ce qui coince ? »
Pourquoi la petite bourgeoisie culturelle tient-elle les leviers de
tous les pouvoirs, se détournant de préoccupations populaires ?
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Fakir n° 65, en kiosques le 30 avril, au prix de 3 €.
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Mais pourquoi, également, la
classe ouvrière – et ses représentants syndicaux – se replie-t-elle sur
elle-même, incapable de porter un message plus universel ? |
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Suite à ce dossier, enfin, une exclusivité : Antonio Gramsci nous a accordé un entretien, en direct de sa prison. Il nous avait envoyé un tas de petits cahiers : comme on lui a confié avec franchise, « Monsieur Gramsci, on n’a rien compris. » Du coup, l’intellectuel italien nous explique sa pensée. Ca peut nous servir.
« Une
situation pré-révolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent
plus, ceux d’en bas ne veulent plus et ceux du milieu basculent avec
ceux d’en bas », écrivait le camarade Lénine.
À nous de basculer, et de faire basculer…
Et comme ça, à la fin, c’est nous qu’on va gagner !
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Tiens, on entend pas l'enseignante (a volontaire) sur le sujet ? Paradoxal. Ben oui, quoi, les bobos bien pesants qui trustent tout, y compris la bonne parole. Sur quelle liste la bobo ?
RépondreSupprimer19H41 : elle attend peut-être que vous vous exprimiez d'abord...
SupprimerLa question est posée ;)
Supprimer19H41
SupprimerIl est de bon ton de cogner sur les enseignants... Qui veut $etre méprisé, mal payé, subir les incivilités, travaillé aussi à la maison, nommé loin de chez lui, tenir des élèves mal appris... vous sans doute. ALLEZ Y PASSEZ LE CONCOURS; très difficile ( bac plus 5) allez y. Les enseignants ont tellement de privilèges... qu'attendez vous on se demande.
11:57. Désolé, mais votre métier n'est pas fait pour moi. Je n'aime de toute façon pas avoir de vacances à tout bout de champs. :)
SupprimerC'est cela oui... Je suis pas enseignant et la politique des boucs émissaires. Basta. Qui vous a appris à lire écrire?
Supprimerdes nouvelles de dalongeville , absent des bistrots ?
RépondreSupprimerles 9,5 % des votants cocus ont peut-être enfin découvert la véritable façe de l' ex futur tolard
Mais non, les cocus en question portent de œillères de 12 mètres de long. Ils ne peuvent voir. Et puis, quand on a des problèmes de vue, l'alcool ça n'aide pas.
Supprimeret l enseignante quitte notre ville pour Lille et si elle avait été élu serait elle parti square Foch lille??
RépondreSupprimerCe sont les seuls qui ont le temps (vu leur emploi du temps). Ce sont les seuls qui savent écrire leur nom sans faire de fautes. Ils sont plein de certitudes, surtout avec des enfants. Ce sont des intellos de cour de récréation. Ils sont certains de retrouver leur "emploi" en cas d'échec ou de non renouvellement, donc rien à perdre. Leur ancienneté dans la fonction publique continue de courrir. Certains d'entre eux n'ont pour ainsi dire jamais enseigné ou très peu, etc, etc...
RépondreSupprimerJe pense que19h41 et 21h17 ne parlent pas de la même enseignante et qu'ils font la confusion entre une vraie militante et une opportuniste sans conviction.
RépondreSupprimerC est la haine sur ce forum .vous vous trompez d ennemi
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