Dans quelques heures, la France aura un nouveau gouvernement. Point n'est besoin d'attendre pour constater que des hommes politiques se positionnent pour l'après-Hollande, d'autres rampent pour devenir ministres. Au premier rang des premiers : Arnaud Montebourg.
Cet avocat de profession, excellent orateur et homme de communication, n'a pas toujours eu de choix heureux ces dernières années : porte-parole de Ségolène Royal en 2007, combats souvent perdus au sein du gouvernement (demande de nationalisation d'Arcilor, soutien raté de Siemens pour reprendre Alstom, patriotisme économique... ), ce chantre de la démondialisation (elle-même tombée aux oubliettes), A. Montebourg, fut le laudateur du mandat unique avant de succomber aux charmes du multi-mandats (député et conseiller général). Cette propension à se mettre en avant, quitte à se renier sans vergogne, l'a conduit à accepter de devenir ministre de l'économie du gouvernement Valls en avril dernier, et, à ce titre, il était chargé de gérer le pacte de responsabilité. Que 5 mois après, il décide que ce pacte n'est pas une bonne chose, fait frémir sur les convictions politiques de l'homme. Qu'en avril, il ait accepté ce pacte qui attribue 41 milliards d'euros, sur 3 ans, aux entreprises et que, subitement, il y a quelques jours, il décide que non, finalement, la politique de l'offre (doper les entreprises et les rendre, soi-disant, plus compétitives) ce n'est pas ça, rien ne vaut une politique de la demande (augmenter le pouvoir d'achat), cela fait très opportuniste. Ce n'est pas le lieu ici de disserter sur ces 2 options économiques, mais doper le pouvoir d'achat, c'est ouvrir la porte aux produits étrangers, avec toutes les conséquences dommageables pour l'économie française. Il est vrai que l'argent distribué aux entreprises sert, pour l'instant, au comblement de trésorerie plutôt qu'à l'investissement (on se rappellera, à ce sujet, les promesses d'embauches non tenues par les restaurateurs quand le gouvernement Fillon a baissé la TVA...).
Ce qui interpelle, c'est ce revirement de Montebourg. Pour se faire entendre (et il y a réussi), il a choisi de critiquer ouvertement les choix du gouvernement auquel il participait en tant que maître d'oeuvre de la politique économique, politique dont il avait accepté d'endosser le credo quelques mois auparavant. La sanction était prévisible, au risque d'entamer la crédibilité de Hollande, déjà bien mise à mal. Cette incohérence masque mal la volonté de Montebourg de se positionner en tant qu'alternative à François Hollande. Pariant sur un échec, plus que prévisible, du quinquennat, tout en essayant de neutraliser son adversaire putatif, Manuel Valls, il persévère dans ce qui semble sa constante : la recherche du pouvoir envers et contre tout... Je ne suis pas sûr que les Français soient dupes de ces manœuvres...
Benoît Hamon, allié de Montebourg, lors du Congrès de Reims des socialistes, en 2008, semble avoir trouvé, dans son départ du gouvernement, une occasion de se replacer dans les jeux internes du PS et se verra, dorénavant, appliquer l'étiquette d'opportuniste également. Le bateau coule : ceux qui veulent sauver leur peau partent les premiers.
Aurélie Filipetti a décidé de se joindre aux 2 précédents en ne présentant pas sa candidature pour le prochain gouvernement. Cela enlève une épine du pied à Manuel Valls qui ne souhaitait pas la reprendre. Ceci expliquant cela...
Les Verts (Canfin et Duflot) sont sortis du gouvernement, il y a quelques semaines. Mais ceux qui espéraient devenir ministres, en avril dernier, voient, dans Valls 2, l'occasion de briguer un maroquin ministériel inespéré. Ne doutons pas que si leur quête est entendue (mais ils crient tellement fort qu'il n'y ait pas de raison qu'elle ne le soit pas...), les Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili, François de Rugy, voire Denis Baupin, seront exclus du parti, séance tenante. Rappelons pour parfaire le tableau, que, après les départs de figures historiques (Mamère, Blandin...), cela porterait un coup fatal au parti écologiste. Quant à l'image des parlementaires renégats...
Il se dit que Jean-Michel Baylet, patron du PRG, serait également partant pour un portefeuille ministériel. N'en rajoutons pas en rappelant le chiffon rouge agité, ces derniers jours, par le parti radical, à sa participation à la majorité, parce qu'il ne souhaite pas d'une suppression des départements (il faut dire qu'une partie de ses élus sont conseillers généraux...).
C'es le peuple qui devrait voter les indemnités des élus. Pas l'inverse.
RépondreSupprimerPour le bouquet final , il ne manquerait plus que JM BAYLET s'occupe des régions!
RépondreSupprimerA 10h46 pensez vous vraiment que dans ces circonstances très graves, le problème que vous posez soit la priorité ? Même s'il faudra s'y pencher. GB
RépondreSupprimerLes circonstances graves auxquelles vous faites allusion sont le fait de personnes incompétentes qui palpent et qui se foutent des citoyens lambda. Un tiens vaut mieux que 2 tu l'auras !
SupprimerSi vous êtes le GB auquel je pense, fallait faire le boulot quand vous étiez aux commandes et pas la ramener en donneur de leçons. Le FN à Hénin c'est votre victoire !
Supprimerla député EELV Pompili : "des écologistes pourraient entrer au gouvernement s'il montrait un esprit d'ouverture". Vraiment prêt à tout les verts pour obtenir un maroquin !!!!!
RépondreSupprimerIl est impératif de rappeler Cahuzac : La confiance dans le gouvernement à besoin d’une caution morale solide !
RépondreSupprimerA qui Hollande veut-il adresser un signe de clarté en maitenant Taubira à la Justice? Aux délinquants? Aux dealers? Aux truands divers et variés? En tout cas, pas aux Français victimes de l'insécurité qui sont de plus en plus méprisés à cause des délibérations de cette ministre issue de mouvements indépendantistes revanchards et haineux de la France.
RépondreSupprimerAutant pour le début, j'ai presque faillit être d'accord, autant pour la fin il faut consulter mon gars.
SupprimerIl faudrait d'abord qu'il cesse de lire la "presse" et les blogs d'extrême droite. Une cure de désintoxication préalable puis progressivement des lectures historiques, philosophiques...
SupprimerVous allez voir qu'avec la nouvelle ministre de l'éducation nationale, la réaction et le FN vont reprendre le délire de la loi du genre!
SupprimerJe partage globalement vos commentaires,sauf sur l'économie où il faut c'est vrai un débat. Donner de l'argent aux patrons(les grands!) est un probléme en France car notre pays bat les records de dividendes attribuées aux actionnaires. La France avait des patrons qui investissaient dans l'économie réelle,aujourd'hui ce sont avant tout des financiers et la stratégie de Hollande est vouée à l'échec car jamais il ne joueront le jeu de la croissance.Enfin les socialistes ont livré HENIN au FN, qu'ils continuent comme en ce moment et c'est la France qui serra dans les mains du FN.
RépondreSupprimerPas de projet = FN ou autres dangereux.
SupprimerAprès le temps du mensonge, puis du déni, voici arrivé celui du mépris clairement affiché par M. "Moi, je qui n'aime pas les riches" mais qui plébiscite aujourd'hui à l'Economie, un pur produit des affairistes et autres banksters (cf. issu de la banque Rotschild), jamais élu du peuple: M. Macron! Il est temps que le peuple se réveille et vire ce président du mensonge!
RépondreSupprimerbravo du changement ....................................humour
RépondreSupprimerComment, Mary n'est pas appelée au gouvernement ??!!!
RépondreSupprimerOh oui alors, c'est pô juste! Je voulais une robe de princesse ... c'est pô juste.
SupprimerÉlue EELV ça lui irait bien. Des belles paroles et pas d'action.
SupprimerTiens! Bonjour "Ouah-Ouah"! Va chercher la baballe, va !
SupprimerTa princesse.
07:51. Votre attitude condescedante vous met au même niveau que ce que nous combattons.
SupprimerTiens mon commentaire n est pas publié ?celui qui préconise A A Lpern à la communication............
RépondreSupprimerPas vu ce commentaire !
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