La citation de Prévert n'a jamais été autant d'actualité quand on lit l'article des journalistes du Monde, ci-dessous...
Certes, elles écrivent, elles-mêmes, qu'il faudra des mois d'enquêtes, quand les combats seront terminés, pour connaître l'ampleur des violations du droit international. Mais, à vrai dire, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement, les guerres n'ayant pas d'autres buts que de rendre raison à l'adversaire et, ce faisant, crimes de guerre et exactions sont inhérents aux conflits armés. Y a-il jamais eu de guerre propre ? Bien sûr que non...
On sait très bien que pour éviter les horreurs, la seule solution c'est... qu'il n'y ait plus de guerre ! On rappellera ici comment les"pacifistes" de 1914 ont été emportés dès le début de la première guerre mondiale, au lendemain de l'assassinat du plus pacifiste d'entre eux, à savoir Jean Jaurès...
Le pacifisme, puisque de guerre propre il ne saurait y avoir, restera-t-il une utopie ? Ne verra-t-on pas un jour les risques de conflit gérés par les hommes de bonne volonté, la médiation et la sagesse des dirigeants ? Osons y croire, mais tant que religions, nationalismes et argent-roi mènent la danse, l'échéance est lointaine...
daté du 23 août 2014
ENQUÊTE
Guerre de Gaza : le droit international a été violé
Nos journalistes ont enquêté sur les exactions et crimes de guerre commis par Israël et les factions palestiniennes
Gaza, Jérusalem Envoyées spéciales
A la faveur d'une trêve de neuf jours dans la bande de Gaza, les organisations des droits de l'homme palestiniennes ont entamé un difficile travail d'enquête sur une guerre qui a déjà fait plus de 2 000 victimes. En attendant que les ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, obtiennent l'autorisation de se rendre à Gaza, qu'elles réclament à Israël depuis le 8 juillet, elles sont seules sur le terrain. La reprise des hostilités, mardi 19 août, complique leur tâche, dispersant à nouveau les témoins dans des dizaines de refuges.
Il faudra des mois pour étayer les allégations de violations du droit international humanitaire (DIH) par les deux camps. Des centaines de récits, qui mélangent parfois l'horreur d'un vécu aux rumeurs entendues, restent à démêler, et certains secrets, jalousement conservés, à percer. Le 23 juillet, Navi Pillay, la commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, avait estimé que des " crimes de guerre " pourraient avoir été commis par les deux camps. Leur responsabilité sera jugée à l'aune des principes inscrits dans les conventions de Genève.
Les principes du DIH exigent des belligérants de faire la distinction entre civils et combattants et entre cibles civiles et militaires ; de prendre les précautions nécessaires pour éviter de toucher les civils et d'appliquer le principe de proportionnalité. L'attaque d'une cible militaire est illégale si elle peut toucher des civils, sauf si les dommages civils sont jugés proportionnés à l'avantage militaire direct et concret attendu de l'attaque. " Le DIH s'applique aux parties indépendamment de son respect ou non par l'autre partie ", souligne Haggai Elad, le directeur exécutif de l'ONG israélienne B'Tselem. Le Monde a mené sa propre enquête, non exhaustive.
Allégations contre Israël
Des habitations civiles devenues des cibles militaires. Le 12 juillet au soir, dans le quartier de Chadjaiya (est de la ville de Gaza), Tayssir Al-Batch, le commandant de la police du Hamas, a été visé devant la maison de son cousin. Au moins 18 membres de la famille, dont quatre femmes et six enfants, ont été tuées dans le bombardement qui a soufflé 6 maisons. Au prix de nombreuses morts civiles, Tsahal a plusieurs fois attaqué les résidences des membres du Hamas et du Jihad islamique, définies comme cibles militaires. Or, indique Mahmoud Abou Rahma, du Centre palestinien pour les droits de l'homme Al-Mezan, la présence d'un combattant dans une habitation n'en fait pas une cible militaire. " Une maison peut perdre son statut civil si elle est utilisée pour stocker des armes et sert de centre opérationnel. " Et, même dans ce cas, " il faut respecter le principe de réponse proportionnée (…) et limiter le nombre de victimes civiles ".
Des mesures préventives insuffisantes. " Vous avez cinq minutes pour fuir. Prenez les enfants. " Le message envoyé le 8 juillet par Tsahal à la famille Al-Kaware de Khan Younès n'a pas suffi. Huit de ses membres ont été tués dans le bombardement de la maison. Les organisations des droits de l'homme jugent insuffisants et trop tardifs ces avertissements, comme les frappes d'alerte sur les toits des immeubles visés, technique du " knock on the rooftop ", et les ordres d'évacuation de quartiers entiers. " Pour être conformes au DIH, les avertissements et ordres d'évacuation doivent inclure des indications précises sur la façon et l'endroit où se mettre à l'abri ", estime B'Tselem.
Des quartiers entiers devenus cibles militaires. " Le 1er août, à 9 h 50, les Israéliens ont commencé à bombarder avec des F-16, des drones et des chars les quartiers est de Rafah. Les ambulances ne pouvaient pas se déplacer. Les habitants ont reçu des SMS leur disant de ne pas quitter leur maison. L'hôpital Al-Najjar, ciblé, a dû être évacué. Près de 200 personnes ont été tuées ", raconte Mohammed Abdallah, enquêteur d'Al-Mezan.
Selon le journaliste israélien Amos Harel, le bombardement de Rafah a suivi le déclenchement par l'armée du protocole Hannibal pour retrouver le sous-lieutenant Hadar Goldin, enlevé le matin par des combattants palestiniens. En trois heures, la ville a essuyé plus de 1 000 obus d'artillerie et 40 attaques aériennes, sans qu'il y ait eu d'ordre d'évacuation préalable.
Des humanitaires et personnels de santé visés. " Le 25 juillet, on a reçu un appel d'une de nos ambulances. Les soldats israéliens avaient tiré sur son conducteur, Mohammed Al-Abadla, à Al-Karara. Trois équipes parties sur place se sont fait tirer dessus. On a demandé à la Croix-Rouge internationale d'organiser une coordination avec l'armée israélienne. Ça a pris vingt minutes, il est mort ", raconte Salem, un instructeur du Croissant-Rouge palestinien à Khan Younès.
Plusieurs équipes médicales mais aussi des hôpitaux ont été ciblés. Les bombardements ont également visé six écoles de l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens, l'UNRWA. L'attaque de l'école de Rafah, le 3 août, que l'organisation impute à Israël, a tué neuf réfugiés et un gardien.
Allégations contre les factions palestiniennes
Les civils israéliens délibérément ciblés. Les factions palestiniennes ont tiré plus de 3 500 roquettes et obus de mortier sur le territoire israélien, faisant trois victimes civiles. Le Hamas a désigné " tous les Israéliens ", civils et militaires, comme cibles potentielles.
Mise en danger de la population gazaouie. L'armée israélienne affirme, vidéos à l'appui, qu'au moins 1 600 des 3 500 roquettes lancées sur son territoire l'ont été depuis des zones résidentielles, dont des mosquées ou des écoles. Des entrées de tunnel ont été découvertes dans des bâtiments civils. L'UNRWA a annoncé avoir retrouvé des roquettes dans deux de ses écoles désaffectées. Des équipes de télévision de France 24 et NDTV (Inde) ont filmé, les 1er et 5 août, la mise en place d'un lanceur de roquettes par des hommes en civil et des lancers de roquettes à proximité d'un hôtel du centre de Gaza abritant la presse internationale.
Par soutien à la résistance ou crainte de représailles, peu de Palestiniens acceptent d'évoquer ces " secrets de guerre ". Un habitant de Chadjaiya a indiqué au Mondequ'un atelier de fabrication de roquettes, jouxtant son immeuble, a été détruit dans un raid aérien, et des explosifs ensuite stockés dans sa cour.
Aucune preuve de boucliers humains. Le 9 juillet, un porte-parole du Hamas a salué la décision d'habitants de se poster sur leur toit pour protéger les habitations d'une attaque et appelé la population " à adopter cette pratique ". Le ministère de l'intérieur palestinien, lié au Hamas, a invité, le 12 juillet, la population à ne pas se conformer aux ordres de l'armée israélienne d'évacuer les " zones militaires fermées ".
Aucun témoignage ne permet d'établir que la coercition a été employée. Des milliers de personnes ont pu fuir les zones de combats. Ceux qui sont restés disent avoir eu peur de se mettre en danger, craindre de ne pas retrouver leur maison et ne se sentir en sécurité nulle part, pas même dans les écoles de l'UNRWA.
Menaces et exécutions de collaborateurs présumés avec Israël. Le 21 août, après l'assassinat ciblé de trois responsables militaires du Hamas, à Rafah, une source sécuritaire à Gaza a indiqué au site palestinien Majd que sept personnes ont été arrêtées pour avoir " aidé l'ennemi à viser des cibles ", et trois autres exécutées. Soupçonnés de collaboration, des membres du Fatah, le parti rival du Hamas, ont été assignés à résidence au début de la guerre. Pour n'avoir pas respecté cet ordre, le militant Sami Abou Lachin a été blessé par balles à son domicile par des hommes armés, le 28 juillet.
Hélène Jaffiol et Hélène Sallon
Le dormeur du val
RépondreSupprimer"C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."
Rimbaud: la guerre de 1870, pourtant oubliée et jamais bien étudiée
SupprimerLa guerre fait des victimes innocentes. ça ne date pas d'aujourd'hui et cela s'appelle le genre humain. Maintenant, il y a ceux qui attaquent et ceux qui se défendent. Il est toujours étonnant de réclamer des comptes à ceux qui ont été attaqués.
RépondreSupprimerLe nationalisme, c'est relativement récent.
RépondreSupprimerPar contre, les religions, c'est aussi vieux que l'humanité ( les dieux de la Mésopotamie - il y en avait déjà voici 5300 ans - , les dieux de l'Egypte " prédynastique - attestés eux aussi -, les religions de la vallée de l'Indus, très probable, il y a 8000 ans. Probablement dès le néolithique et le paléolithique supérieur avec ses déesses de la fécondité; et même aussi - certains chercheurs le pensent , au temps des grottes, genre Chauvet ou Lascaux, le chamanisme existait déjà . Donc, il semble bien que l'Homme ne peut vivre sans "religions", quelle qu'en soit la forme .
Quant à l'Argent-roi , l'Argent sous ses multiples avatars - on en a fait un dieu, Mamon ! -, là aussi, sous ses multiples avatars, ça remonte loin : Désir d'élargir son espace vital, désir de voler les biens de son voisin, désir d'avoir des esclaves, désir d'obtenir de nouveaux marchés économiques, désir d'enrichissement des marchands d'armes : c'est aussi vieux que l'Histoire.
Il y a peu d'espoir que cela change, à moins que l'être humain change...mais il semble bien que l'évolution morale soit extrêmement lente. Par exemple, je suis persuadé que si les exécutions capitales avaient de nouveau lieu sur la place publique, il y aurait foule pour admirer le spectacle :-(
Jean-Luc
Jean-Luc
Elles ont lieu, en Chine par exemple ou encore en Iran.
SupprimerQuelle connerie le nationalisme...
RépondreSupprimer" Au cours des dernières élections européennes, avec 25% des voix, la France a vu un Front National qui non seulement gagne, mais se place en tête. Il est temps de réagir. Il est quasi sûr que sur un vote franco-français, les résultats seraient différents. C’est de bonne guerre si des observateurs trouvent que le score du FN aux européennes a servi à mettre le holà à la politique menée par la France en Europe. Cette place aux dernières élections en France ne signifie pas que le leader du FN ait gagné le coeur des Français. Au-delà de toute explication intellectuelle, il faut rester ferme. Les propos et la rhétorique qu’elle utilise sont xénophobes. Il ne faut pas faire l’économie de le dire et de le redire.
Dans un contexte où les Français ne trouvent pas du travail et que les dirigeants sont entachés par les affaires, Marine Le Pen devient un véritable danger. Sans expérience du pouvoir, sans jamais avoir réalisé le moindre projet sociétal et qui, depuis 30 ans, théorise sur des solutions, nous ne pouvons nous attendre qu’à des extrémismes dans son éventuelle arrivée au pouvoir.
L’Afrique se doit d’être vigilante et sans concession face à ce personnage, dont le père n’a cessé d’insulter les Africains tout au long de son parcours politique. Au moment de la commémoration du 70ème anniversaire du Débarquement en Normandie, il aurait été tout à fait approprié que les médias, et notamment français, mettent la lumière sur la solidarité de l’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale.
Hier encore, je lisais un courrier de remerciement de l’État français pour une contribution de 65 000 francs de l’époque d’un homme d’affaires marocain à l’effort de guerre contre l’Allemagne..."
Par Abderrazzak Sitaïl, Directeur de Publication
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j'aimerais qu'en une dizaine de raisons , non proposées par les sondeurs , si nombreux d'ailleurs , les personnes appelées indiquent pour quelles raisons elles apprécient , ou pas tel ou tel parti , telle ou telle association .Nous aurions alors une petite idée de la raison pour laquelle le PS soit tant sanctionné , la droite libérale tant espérée , idem pour les Verts , le pc , l'UDI , le front de gauche et surtout , pour qu'elles raisons l'extrême droite attire t' elle tant . Plus judicieux et instructif à mon avis que les solutions proposées , telles que votez 1 , 2 ou trois .
RépondreSupprimerLa droite libérale espérée, wouaw ! Peut-être à Versailles ou Neuilly, mais ici... Rewouaw !!
Supprimertoujours la meme chanson mary mais la difference c est que toi tu n es pas la toujours la meme chanson .......moi je suis d henin et meme avec un front national en mairie je fais avec je participe pour le bien etre de celle ci et j y suis bien et fiere d y habiter je peux toujours sortir je n ai pas encore vu de crane rase par contre d autres j en vois et je fais avec il y a un moment ou ca me les casse de lire toujours les memes choses et vous stagnez avec vous ca n avance pas est ce que participer a quelque chose qui vient du fn veut forcemment dire que je suis anti machins anti etc
RépondreSupprimer23H20, ne vous faites pas violence à lire. Allez sur le blog démocratique du parti d'extrême droite dénoncer les "par contre d'autres je fais avec"! 23H20: "Chuis pas raciste mais...".
RépondreSupprimerOn t'a reconnu Mary. Continue à traiter les autres de racistes, etc... la seule personne ouvertement emplie de préjugés ici, c'est toi !
Supprimer11H57 : Il n'y aurait pas de raciste en France, selon vous ?
SupprimerIl y en a beaucoup. Mais la haine de l'autre porte de nombreux masques.
Supprimerc est qui les racistes anti blanc anti noir anti ps etc etc mais faut faire avec tous
SupprimerCe ne sont pas des préjugés contre le FN mais le triste et inquiétant constat de la réalité. Hélas. La dédiabolisation n'est qu'une manoeuvre politique. Du grand guignol. L'actualité me donne chaque jour raison.
RépondreSupprimerHitler aussi estimait avoir chaque jour raison.
SupprimerTiens "Ouah-Ouah"! C'est drôle, il ne sait que dire le contraire de ce que je dis . Fort le petit militant, je suis dévastée par son argumentation! Rires.
SupprimerDécidément, tu ne sais pas lire. La raison n'appartient à personne, pas même à toi, voilà ce qui est écrit plus haut. Mais bon, faut un minimum de bagages pour comprendre. Traiter ses détracteurs de militants, de chiens-chiens, de cons..., c'est bien là la marque des faibles d'esprit.
SupprimerC'est cela ouiiiiiiiiii, MONSIEUR gros QI !
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