Nadine Morano est une habituée des gaffes et des phrases à l'emporte-pièce. Mais celle qu'elle vient de commettre présente un avantage : on peut éclaircir, pour le public, toutes ces notions que même une députée européenne ne perçoit pas... L'article des Décodeurs du Monde.fr fait ainsi oeuvre, ci-dessous, de pédagogie (espérons que Nadine Morano, à défaut de me lire, lise le Monde numérique...).
Nadine Morano confond Etat islamique et Jihad islamique palestinien
La députée européenne Nadine Morano est catégoriquement opposée à la reconnaissance par la France de l'Etat palestinien, proposée par les députés socialistes à l'Assemblée. Elle l'a répété vendredi 28 novembre sur France Info, quitte à commettre une énorme approximation dans son argumentaire antipalestinien.
Ce qu'elle a dit :
« Qui décapite les Occidentaux ? C'est ceux qui sont membres du Jihad islamique, donc les partenaires du Hamas. Ce sont les juifs qui décapitent aujourd'hui ? Ce sont les juifs qui ont décapité Hervé Gourdel ? »
POURQUOI C'EST TRÈS APPROXIMATIF
L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et de François Fillon a visiblement confondu deux organisations islamistes bien distinctes :
L'Etat islamique (EI), un groupe djihadiste transnational précédemment connu sous l'appellation Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou ISIS), qui a pris le contrôle depuis plusieurs mois d'une partie des territoires syrien et irakien dans le but d'y établir un califat.
Le Jihad islamique palestinien (JIP), le plus important groupe armé palestinien après le Hamas. Originaire d'Egypte, puis transféré à Gaza, le JIP apparaît souvent comme plus radical que le Hamas, par son opposition à toute négociation pacifique avec Israël.
L'EI, sunnite, rêve d'instaurer un grand califat au-delà des frontières nationales actuelles. Le JIP, mouvement sunnite influencé par le chiisme iranien, vise à éradiquer Israël pour établir un Etat palestinien sur le territoire de l'ancienne Palestine sous mandat britannique.
Ceux qui « décapitent » les Occidentaux sont bien les membres de l'Etat islamique (dont plusieurs milliers de membres sont des Occidentaux). Menaçant régulièrement les pays de la coalition militaire constituée l'été dernier pour l'anéantir (France, Etats-Unis, Canada, Australie), l'Etat islamique a déjà exécuté cinq otages en moins de trois mois. Le guide de haute montagne français Hervé Gourdel a été assassiné en septembre en Algérie par le groupe Djound Al-Khilafa (« Soldats du califat »), une brigade armée salafiste algérienne affiliée à l'EI.
A l'inverse, le Jihad islamique palestinien concentre son action contre l'Etat hébreu, comme le Hamas.
Très bon article de l'excellente Florence Aubenas ("grand reporter") qui dresse le portrait du numéro 2 du FN.
Ce qu'elle ne dit pas et que l'on ressent c'est que F. Philippot est un ambitieux et un opportuniste. Derrière ce personnage énigmatique et impassible, on sent l'homme qui a séduit très rapidement M. Le Pen. Son problème est qu'il se met à dos tous ceux dans le parti qui sont sur les lignes idéologiques traditionnelles du FN. Le seul énarque de ce parti a comme ambition de banaliser les idées frontistes et l'on perçoit que MLP l'écoute. Difficile de penser que sa ligne plaît aux autres caciques du parti. Il apparaît que la partie n'est pas gagnée pour lui; et Marion Maréchal-Le Pen, la nièce de 24 ans, députée, tient la corde pour imposer la ligne traditionnelle voulue par son grand-père. Et l'on voit poindre un conflit, latent depuis 2 ans, entre le couple MLP/Philippot et le couple JMLP/ Marion LP. Je ne suis pas sûr que le premier soit en position de force...
Le rendez-vous est fixé en bas de chez lui, dans un bistrot du boulevard Raspail à Paris, qu’on devine toujours le même. Florian Philippot arrive en couple : il est accompagné de son portable. Ça commence d’ailleurs par une scène de ménage entre eux, à propos d’une rupture de connexion, la veille vers 23 heures, juste après l’interview que Philippot donnait à BFM. Du coup, il a raté une nouvelle invitation, tôt ce matin, pour RTL, cette fois. Il en parle longuement, contrarié. Le portable s’est ressaisi depuis, le voilà qui sonne à nouveau, quel bonheur. C’est France 3. Philippot se détend.
Il annonce : « J’ai au moins une demande d’interview par jour. » Parfois, c’est quinze ou vingt. Florian Philippot est un des hommes politiques les plus sollicités par les médias. Il aime ça. Il a 33 ans, il a adhéré au Front national en 2011 à peine, il en est devenu vice-président presque aussitôt (en juillet 2012). Au siège du parti, à Nanterre, un dirigeant s’énerve :« Quand je le vois à la télé, je me demande : est-ce qu’il sait que le FN peut l’écrabouiller ? » Disons-le tout de suite : Philippot ne croit pas une seconde en sa chute.
En fait, il aurait plutôt un profil à faire fuir la presse : un énarque à chemise blanche, capable de répondre avec intelligence en toute occasion, bons mots et petites phrases comprises. Rien dans sa jeunesse ne vient ajouter du piquant à ce portrait, famille d’enseignants installée du côté de Lille, deux fils qui ont enchaîné les grandes écoles, cumulant à eux seuls l’ENA, HEC, Sciences Po et Sup de Co Paris, « un cheminement banal quand on est bon élève et qu’on connaît le système ». C’est Philippot qui le dit.
« Trahis »
On en resterait là sans cette soirée de septembre 2011. Cela va faire deux ans alors que Philippot est sorti de l’ENA et un petit cercle continue à se retrouver − amis et anciens de la promotion Willy Brandt −, pour des sorties cinéma, films d’horreur si possible ou du paranormal, bref « des trucs qui font peur ». Philippot en raffole, les tubes des années 1980 aussi, style Voyage, voyage. Ils en blaguent affectueusement, entre eux, comme au temps de l’école.
Ce soir de 2011, la foudre est tombée sur le petit cercle. « Trahis », disent certains. Le Parisien a annoncé le matin même l’arrivée de Philippot au FN, catapulté directeur de campagne de Marine Le Pen. Philippot au Front ! Son père lui-même vient de le découvrir. On le croyait de gauche, tendance souverainisme et laïcité, il avait déployé une banderole pour Jean-Pierre Chevènement en 2002.
Chacun fouille ses souvenirs, cherchant un signe, un ressort intime. Mais on ne trouve rien, ou si peu que c’en est plus troublant encore : Philippot pestait contre les marchés financiers, contre l’Europe, contre l’euro − qu’il surnommait le « deutschemark ». Il était allé à un meeting de Jean-Luc Mélenchon aussi. Et à une conférence d’Henri Guaino. Un ami l’avait vanné : « Tu vas finir par rouler pour Marine. » Puis on avait parlé d’autre chose. Pas de sa famille, ce n’est pas son sujet. Pas de ses amours non plus, il n’en dit jamais mot. « Avec le recul, je me demande qui peut affirmer le connaître ? », lance aujourd’hui un ancien d’HEC.
Ce soir de 2011, dans l’hébétude générale, le moins gêné, c’est encore lui. Philippot. Car il est venu au rendez-vous, pareil à lui-même, sentiments et vie cadenassés, visage pâle, impassible, où flotte un demi-sourire, un masque presque, qui lui vaudra bientôt le surnom de « Musée Grévin » ou « Poker Face » dans certaines équipes de télé.
« Sur le plan personnel, il la rassure »
En fait, Philippot travaille pour Marine Le Pen depuis mai 2009 déjà. « Secrètement », c’est son terme. Il s’est démené pour la rencontrer. Marine Le Pen, elle, est à la recherche « d’intellectuels pour se crédibiliser »,explique Karim Ouchikh, ex-PS et rallié au Rassemblement Bleu Marine. On la dit fascinée par les diplômes. Ça tombe bien : Philippot en a, beaucoup. Et il ne l’encombre pas de ses états d’âme : « Il n’en a pas »,s’enthousiasme Ouchikh, ravi de son compliment. « Sur le plan personnel, il la rassure. »
Philippot se révèle un énorme bosseur. Il a aussi un nombre impressionnant d’avatars. Il commence par animer un blog sur le site deMarianne, sous pseudonyme, en se proclamant sans appartenance politique : la montée du FN dans les sondages y est commentée par son propre frère, directeur à l’IFOP. Puis un dénommé François surgit dans un point presse de Marine Le Pen pour commenter la politique économique. C’est encore Philippot. Et Adrien ? Ce haut fonctionnaire au ministère des finances revendiquant dans un quotidien de pouvoir faire fuiter des documents stratégiques vers le FN ? Philippot, toujours. « Il voulait semer la zizanie à Bercy, temple de l’austérité et de l’euro », commente l’un de ses anciens collègues. « Ça a marché, d’ailleurs, enquête interne et parano. »
Philippot commence en coulisse à insuffler un autre discours, après vingt-cinq ans de ressassement sur l’immigration et l’insécurité au FN. Désormais, à l’entendre, le danger n’est plus seulement à l’intérieur des frontières, avec ces étrangers qui débarquent chez nous : la France est aussi écrasée à l’extérieur, humiliée par Obama, le Qatar, Bruxelles, dont Sarkozy comme Hollande sont les agents. Sortir de l’Europe et de l’euro devient le nouveau mot d’ordre.
Butin de guerre
Mais pour apparaître enfin au grand jour, Philippot veut une place, une vraie, pas un rôle de petit conseiller qui gratte des notes. Il le revendique : « Je ne voulais pas lâcher comme ça mon poste au ministère de l’intérieur. Je ne suis pas Bruno Le Maire, né avec une petite cuillère d’argent dans la bouche. » Ce sera directeur de la stratégie et de la campagne en 2012.
Aussitôt, il est exhibé dans les médias, butin de guerre, l’énarque du Front.« Dans les autres partis, il y en a des dizaines comme lui, sa plus-value serait nulle. Chez nous, il est le seul, la preuve en chair et en os que Marine Le Pen est capable d’arriver à la tête de l’Etat en 2017 », dit un cadre du FN. Un directeur de l’information d’une grande radio se souvient de la jubilation de Philippot à l’écran. Il a jaugé la bête : « Pas le type sexy, mais il donne l’impression de produire du sens, les auditeurs vont se sentir parés pour un dîner en ville. C’est nouveau au FN. » Philippot, lui, s’adapte, à toute allure. « Une capacité à comprendre le système et le retourner à son avantage, comme au judo », estime Bertrand Dutheil de la Rochère, ex-PC, ex-chevénementiste, lui aussi au Rassemblement Bleu Marine.
Philippot continue de se démultiplier, branché 24 heures sur 24, acceptant tout, les interviews d’une minute trente, les plateaux sans gloire, les convocations en pleine nuit quand un invité se décommande. « Au moindre trou dans le programme, on a pris l’habitude d’appeler Philippot », explique un présentateur vedette. Cette année, il est devenu une des deux personnalités les plus invitées dans les tranches matinales, selon le Lab d’Europe 1. Certains journalistes en viennent à s’interroger. Et si la presse contribuait à fabriquer son phénomène ? Au siège du FN, en tout cas, « il est très jalousé », continue Dutheil. De toute façon, il y va rarement. Nanterre n’est pas pratique pour les interviews.
Sans troupes ni passé militant
Dans la construction de son personnage, un grand homme revient sans cesse, dont il revendique l’héritage. Pas Jean-Marie Le Pen, il n’en parle jamais. Charles de Gaulle. Le 9 novembre 2014, Philippot a commémoré sa mort à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne), rompant avec la tradition FN. Une centaine de militants, arrivés en car, remontent avec lui le petit chemin du cimetière, des gens très jeunes, beaux, habillés en samedi soir, une fille avec une minijupe tremble sur ses talons dans la boue molle, serrant contre elle un sac bleu-blanc-rouge griffé Lacoste. Beaucoup sont diplômés comme lui. L’un anime le comité étudiant dans les grandes écoles, 250 adhérents, « c’est un début », dit-il. « On veut montrer que le FN n’est pas seulement un parti de sans-grade. » Pendant que Philippot enchaîne les interviews sur le « rapetissement de la France dans l’Europe », la voix d’une femme éperonne le cortège sous la pluie : « Honte sur vous, M. Philippot. Que venez-vous faire ici ? » On finit à la salle des fêtes de Doulevant-le-Château, où Philippot prononce quelques mots sur la scène. « Il est meilleur devant les caméras que devant nous », s’étonne un étudiant. A la table du banquet, le vice-président du FN attaque le rôti de porc-carottes râpées. Parfois, il se lève, entraîne l’un ou l’autre en aparté, chuchote quelques instants dans un coin du buffet. Puis il revient s’asseoir, impassible.
Au Front, Philippot est arrivé seul, sans troupes ni passé militant. Certains fulminent au siège de Nanterre : « Il parlait de hauts fonctionnaires comme lui, embusqués par dizaines dans toutes les administrations, prêts à nous rejoindre. Où sont-ils ? Philippot ne tient que par les médias. » Et Gilbert Collard, député du Var : « Il a été fait par Marine. Aujourd’hui, il a raison, mais demain, il peut avoir tort. »
L’énarque a constitué son équipe, quatre personnes exactement. « Politiquement, on ne consulte que Marine. Ils s’appellent tout le temps avec Florian, surtout pour un debrief après des émissions », assure Joffrey Bollée, 28 ans, 3 500 euros net, nommé directeur de cabinet un an après avoir rencontré Philippot et pris sa carte au FN. Kevin Pfeffer, lui, a été recruté par le biais de la page Facebook du vice-président. En 2012, Philippot cherchait des gens pour l’aider dans son parachutage en Moselle, où le Front faisait de gros scores sans avoir de tête d’affiche. Rendez-vous le soir même : « J’avais 22 ans, très intimidé : Philippot est quelqu’un qu’on voit à la télé », raconte Pfeffer. Il s’occupe désormais de la circonscription, trente à quarante membres actifs selon lui, des jeunes, surtout après le « ménage sévère » fait chez les vieux militants, pour se débarrasser « de la droite extrême ».
C’est cette frange historique pourtant − ou ce qu’il en reste − qui sanglotait le soir des défaites de Philippot, en Moselle, aux législatives de 2012 d’abord, puis aux municipales à Forbach en 2014. « Pour eux, le parti, c’est sacré », dit Pfeffer. Lui ne pleurait pas, ni Joffrey Bollée ni Philippot, qui a fait son demi-sourire, tout à fait le même qu’il affichera, quelques semaines plus tard, en remportant finalement l’élection européenne. « On est d’une autre génération : je suis fier du FN, mais si un autre parti m’allait mieux, je partirais », dit Pfeffer.
Au téléphone, Philippot est en train de donner rendez-vous à un journaliste le lendemain, dans un café du boulevard Raspail.
Ambition personnelle, conflits idéologiques, de nouveaux fronts s'ouvrent. La cheffe-arbitre a du mal à tenir son monde.
Au Front national, on ne veut voir qu'une seule tête : tous derrière Marine ! "Le jour où il y aura des divergences sur le plan politique, c'est là où il faudra s'inquiéter, mais ce n'est pas le cas", a claironné la présidente, il y a une semaine. Ambiance Bisounours donc. Tout baigne.
Vraiment ? Les couloirs du siège du parti, à Nanterre, bruissent pourtant d'affrontements au sommet, et pas toujours très courtois.
Premier sujet de dissenssion : les relations avec Israël. Les discussions sur le sujet ont été si violentes qu'Aymeric Chauprade, conseiller de Marine pour la politique étrangère, a été brutalement placardisé. Il devait pourtant être nommé vice-président du FN et entrer, à l'issue du Congrès de Lyon, dans le saint des saints du parti, le bureau exécutif (neuf membres). En cause : un manifeste de politique étrangère, publié le 11 août . Marine l'avait jugé excellent... dans un premier temps.
Le Front bas
"A moins qu'il ne soit gouverné par un antisémitisme obsessionnel, un patriote français ne peut chercher à former contre Israël, et avec l'extrême gauche propalestinienne, la racaille de banlieue et les islamistes, une alliance à la fois contre nature et sans issue politique", écrit Chauprade. Fureur de Gollnish, dont on connait les positions peu "sionistes". Mais aussi protestations de Philippot et du très influent Frédéric Chatillon (voir note 1), soucieux, eux, de ne pas heurter l'électorat musulman frontiste.
Non seulement, Chauprade, tête de liste aux élections européennes en Ïle-de-France, n'aura aucun des postes promis, mais Philippot s'est arrangé pour qu'il n'accueille même pas les délégations étrangères présentes au Congrès. La présidente a cédé.
Cette mise au placard intervient après l'étalage de divergences lors de l'université d'été du FNJ (Front national de la jeunesse), début septembre à Fréjus. Chauprade avait soutenu les frappes contre Daech (l'Etat islamique)), tandis que Philippot s'était déclaré partisan d'un simple soutien logistique à l'armée américaine. Même absence d'unité sur la reconnaissance de la Palestine, soutenue par Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, refusée par Aymeric Chauprade et Gilbert Collard. Deux députés, deux lignes !
L'affaire Pierre Ducarne a été une nouvelle fois occasion pour la direction du FN de se déchirer. Ce militant, tête de liste aux municipales à Nancy, avait affiché, il y a quelques semaines, son soutien à un collectif homosexuel. Convoqué devant la commission des conflits du FN, soutenu par Philippot, il n'a écopé d'aucune sanction. Fureur de Bruno Gollnish et d'une partie de l'appareil frontiste, proche des cathos intégristes. Marine a gardé le silence.
Maxence Buttey, tête de liste FN à Noisy-le-Grand, converti à l'islam et éjecté du parti, début novembre, a été réintégré, quelques jours plus tard, sur la pression de de Florian Philippot. Marion Maréchal-Le Pen s'y est vigoureusement opposée.
L'Etat, c'est elle.
Quant au virage "étatiste" impulsé par la présidente et son mentor, Florian Philippot, il passe mal auprès des troupes de Bruno Gollnisch. Ce dernier intervient régulièrement pour rappeler que le programme économique du FN doit être d'abord axé sur la "restauration des libertés économiques". Il est soutenu par Thibaut de la Tocnaye, un des conseillers de Marine.
On ne s'ennuie donc pas, au FN. Mais ces joyeuses empoignades sont pour l'instant sans conséquence, puisque la présidente tient son parti d'une main très démocratique. A titre d'exemple, pour le congrès de Lyon, où seront élus la Présidente et les membres du comité central, les opérations de dépouillement seront placées "sous le contrôle d'un huissier de justice". Lequel ? Pour l'instant, mystère. Pourra-t-on contester les résultats ? Jeter un coup d’œil sur les bulletins ? Appelé par le Canard, Jean-François Jalkh, chargé des questions électorales au Front, assure qu'il n'y aura "rien à contester" Pas comme au précédent congrès, à Tours. "Tout n'avait pas été parfait", concède-t-il. Mais du passé faisons table rase...
Anne-Sophie Mercier
(1) Note AA : F. Chatillon est une figure de l’extrême-droite radicale, défenseur de la Syrie d’Assad et proche de Dieudonné, c'est un ancien cadre du GUD, association d'extrême-droite
Le bureau à 62 000 euros du patron de la CGT (Le Canard Enchaîné du 26 novembre 2014).
" Les gens s'en foutent!" Le secrétaire général de la CGT, Thierry Le Paon, a lancé cette lapidaire formule, sur France-Inter (22/11), pour balayer l'affaire des 105 000 euros de travaux réalisés dans son appartement de fonction (130 000, avec le mobilier) (AA : location mensuelle de 2000 euros). Ces mêmes "gens" applaudiront donc sûrement à la lecture du devis de 62 179,44 euros portant sur le réaménagement du bureau du même Lepaon au siège de la Confédération (AA : ils applaudiront parce que c'est 2 fois moins cher que l'appartement...).
Intégralement exécuté au début de l'année, le chantier a permis au nouveau patron de la CGT, élu en mars 2013, de se débarrasser des vieilleries de son prédécesseur, Bernard Thibault, et de disposer d'une déco au goût du jour. (AA : le moindre détail compte quand on veut changer la politique de son prédécesseur) S'étendant sur plus de 50 mètres, le burlingue du grand chef avait bien besoin d'un rafraîchissement : le tissu des fauteuils était "taché" et les rideaux "usés", à en croire plusieurs visiteurs.
Mais Lepaon a profité de l'occasion pour réaménager entièrement les lieux. La moquette a laissé place à un parquet (7392 euros). L'électricité a été refaite pour 10 032 euros. Des demi-cloisons ont été retirées et le mobilier intégralement renouvelé (pour 21 588 euros). Certains éléments, comme un meuble de rangement et le bureau du secrétaire général, ont été fabriqués sur mesure, vu la forme un peu tarabiscotée de la pièce (AA : admettons...).
Pour veiller à la bonne réalisation du chantier et au confort de son chef, la CGT s'est offert un "conducteur de travaux", des "études préliminaires" et même "un contrat de maîtrise d'oeuvre", le tout pour 15 000 euros. AA : je trouve cela bien car ces prestations sont créatrices d'emplois.
La facture est restée plus raisonnable que pour l'appartement de Lepaon, à Vincennes. Cette fois, pas de WC à 4000 euros ni de coups de peinture sur des mûrs déjà fraîchement repeints. De toute façon, il n'y avait rien à repeindre à Montreuil, vu que le bureau du secrétaire général est couvert de vitres et de boiseries...
Le 4 novembre, Thierry Lepaon avait rappelé, devant le comité confédéral national (le parlement du syndicat), que la "transparence" faisait partie des "trois mots qui ont toujours guidé sa vie". Mais il s'était abstenu de donner le coût de la remise à neuf de son bureau. "Le Canard" est heureux de le seconder dans cette opération transparence.
Hervé Liffran
AA : il me semble que, pour un bureau de grand chef, il manque pas mal de choses (par souci d'économie ?) : pas de WC, pas d'emplacement signalé pour la secrétaire... Hier soir T. Lepaon a justifié les travaux dans son bureau auprès du Monde et de l'AFP :
« Cela faisait 15 années que le bureau n'avait pas été refait. » Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a estimé mercredi 26 novembre nécessaires les onéreux travaux réalisés dans son bureau et a précisé qu'ils avaient été faits « dans le cadre » de la rénovation du siège de la centrale à Montreuil, près de Paris.
« Dans le cadre des travaux faits dans la maison confédérale, on a estimé qu'il était bon de refaire le bureau du secrétaire général de la CGT. [...] Notre bâtiment a été construit il y a trente ans et tous les ans il y a des travaux de faits pour entretenir ce patrimoine. »
Selon lui, le bureau qu'il occupe, celui de son prédécesseur Bernard Thibault, n'avait pas été refait depuis quinze ans. Il a expliqué le coût élevé par la nécessité de refaire « l'électricité, le chauffage, la climatisation et les sols ».
UNE TABLE, UN BUREAU, UN FAUTEUIL ET UN MEUBLE DE RANGEMENT
Il a énuméré le mobilier de son bureau, dont la facture s'est élevée à 21 500 euros, selon Le Canard enchaîné : « Il y a une table de réunion qui permet de travailler à huit, un bureau en bois et en verre, un fauteuil et un meuble de rangement. »« La particularité de ce meuble est qu'il a une forme atypique : le toit du meuble ressemble à un toit d'usine », ce qui a été pensé par « l'architecte ».
M. Lepaon a tenu à souligner qu'il n'était pas demandeur de ces meubles : « J'ai découvert le mobilier une fois qu'il était posé. » Il s'est également dit« peiné » que « des gens utilisent des
Il n'a pas exclu que ces révélations dans la presse soient liées à la crise de succession qui a déchiré le syndicat :
« Il se peut qu'il y en ait dans l'organisation qui n'acceptent pas les choix faits par les syndicats au congrès(de mars 2013 à Toulouse où M. Lepaon a été élu à la tête de la confédération). Je ne veux pas jeter la suspicion, ni sur le personnel de la maison confédérale ni sur les dirigeants. »
Le président islamo-conservateur turc affirme que "l'islam a défini une place pour les femmes dans la société : la maternité". Qu'ajouter de plus à cette déclaration du Président d'un pays qui se revendique laïque ? Un peu d'humour pour ravaler notre dégoût ? Erdogan a raison : "la femme ne peut naturellement pas être l'égal de l'homme" ... puisqu'elle lui est supérieure !
Le Front national a refusé l’accès à son congrès, prévu à Lyon samedi et dimanche, à Mediapart et à l’émission de Canal + Le Petit Journal. Bien entendu, on connait la façon dont ces 2 médias sont corrosifs, mais pas uniquement avec le FN. Quand on voit les caricatures de tous nos hommes politiques dans les Guignols ou Eldin Reporter sur Canal+ le dimanche... Mediapart ne fait pas dans la dentelle, non plus : Sarko, Cahuzac, etc peuvent en témoigner. J'en tire deux remarques : l'une, c'est que si le FN arrivait au pouvoir, il sélectionnerait les médias autorisés à suivre le Président; l'autre est la conséquence de la première : tous les médias devraient boycotter le congrès du FN, le week-end prochain, au nom de la solidarité professionnelle et de la liberté d'expression !
Donner aux enfants «prisonniers d'une filiation dans un couple homosexuel» la possibilité de s'en libérer à 18 ans ! Tollé général médiatique à tel point que le député-maire UMP du Touquet est revenu sur cette déclaration. "Il ne «limite pas sa réflexion» aux seuls couples homosexuels dans la réflexion sur le droit de l'adoption et la possibilité d'établir une filiation avec le père ou la mère biologique", suivant le "grand quotidien régional". Je rappelle que Daniel Fasquelle est un juriste éminent et que ses paroles n'ont certainement pas dépassé sa pensée. Elle ne sont que la suite de la déclaration de Nicolas Sarkozy qui a décidé, subito, d'abroger la loi sur le mariage des homosexuels. Le député aurait mieux fait d'expliquer qu'il est impossible d'abroger la loi : que fera-t-on dans 3 ans avec les couples gays déjà mariés ? Puisqu'il sera impossible de les "démarier"... D'autant plus qu'une telle mesure ferait l'objet de recours devant la justice européenne, n'est-ce pas, Monsieur le professeur de droit, D. Fasquelle ?
"Dur d’oreille ou de mauvaise foi? Interrogé par Le Petit Journal de Canal Plus, Nicolas Sarkozy a assuré ne pas avoir entendu les sifflets adressés samedi à Alain Juppé à Bordeaux. «Je n’ai rien entendu», a-t-il tout bonnement répondu." Voir la vidéo sur la déclaration de Sarko.
-« La municipalité fait le choix de libérer l'espace public grenoblois de la publicité en développant les espaces d'expression publique et ne lance pas de nouvel appel d'offre pour de l'affichage publicitaire. » : La municipalité écologiste de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat avec la groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux. La promesse électorale d'Eric Piolle se concrétise donc. Nous ne voyons plus aujourd'hui la laideur des panneaux publicitaires dans nos villes, sans parler des centres commerciaux. En contre-partie de cette "libération" visuelle, il convient d'être imaginatif : certes, les arbres prévus à Grenoble sont une bonne idée, mais il faudra être créatif et laisser la parole aux habitants pour qu'ils s'approprient ces nouveaux espaces de liberté qui pourront être dédiés à l'art, aux loisirs, à l'information... Ah, ces villes qui bougent !
- Le Front national a contracté un prêt de 9 millions d’euros auprès d’une banque russe. Ce contrat a été souscrit en septembre auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), un établissement créé en République Tchèque en 1996, à l’initiative du gouvernement de l’époque. Elle a désormais son siège à Moscou.
On n'imagine pas que ce prêt n'ait pas été avalisé au plus haut niveau politique russe. Les "amitiés" entre M. Le Pen et Poutine sont maintenant bien connues. Cet emprunt est absolument légal. Au-delà d'un taux d'intérêt (6%) supérieur à ce qui se pratique sur le marché, même si c'est le prix du "risque", et que le surcoût sera payé par les adhérents, tellement habitués à tout gober... il y a cette remarque effrayante : si (par malheur) MLP devenait présidente de la République, on voit bien dans les bras de qui elle ira se réfugier après avoir fait sortir la France de l'Union européenne...
-Valérie Trierweiler continue de régler ses comptes avec François Hollande à distance lors d'une nouvelle étape de la tournée promotionnelle de son livre Merci pour ce moment. Elle assure qu'elle ne procède à aucune vengeance. « Ce n'est pas une revanche, ce n'est pas pour le détruire, c'est pour me reconstruire », affirme-t-elle. Valérie Trierweiler estime que « le problème, ce sont les résultats qui n'arrivent pas », en rappelant que François Hollande « avait assuré que la courbe baisserait, ce n'est pas le cas. »
On ne m'ôtera pas de l'idée qu'il s'agit là de la vengeance d'une femme blessée... Certes, F. Hollande n'a pas été très correct dans son attitude vis-à-vis d'elle, mais a-t-elle besoin de crier à la face du monde son dépit ? On se rappellera de l'attitude digne d'Hillary Clinton après que le monde entier ait appris dans quelles conditions son mari travaillait attablé à son bureau avec sa stagiaire, Monica Lewinski. C'est toute la différence entre une "grande dame" et une "petite femme" !
- Plusieurs personnalités de l'UMP ont condamné dimanche 23 novembre l'attitude des militants qui ont sifflé Alain Juppé lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux samedi, sans aller jusqu'à critiquer directement l'attitude de ce dernier. Comme quoi le "chef" fait encore peur...
On avait déjà vu comment Sarko avait cédé aux militants UMP proches des idées FN en assumant dorénavant l'abrogation de la loi sur le mariage pour tous. Cette fois-ci, il n'a pas bronché devant les huées de ceux qui sont contre un rapprochement de leur parti avec le centre, rapprochement souhaité par Alain Juppé. Quand N. Sarkozy aura été désigné président de l'UMP, on verra comment il procédera pour éliminer le maire de Bordeaux de la course à la présidentielle...
Les lois de la relativité font encore peur, presque cent ans après leur découverte. Nicolas Sarkozy le sait, s’en est emparé et en a fait son nouveau cheval de bataille. « Il faut un vrai débat national autour de ces questions qui remettent en cause la temporalité de notre quotidien » a affirmé l’ancien président. « On a volé le débat que le peuple français aurait dû avoir sur ces lois » a-t-il martelé. « Je n’aime d’ailleurs pas le terme de relativité, il y a une forme de relativisation, de relativisme qui me fait peur » a-t-il ajouté.
Découvertes au début du XXème siècle, ces lois sont aujourd’hui grandement acceptées par la société française. Lors d’un dernier sondage IFOP, près de 95% affirmaient adhérer aux lois de la relativité. « Il faut reconnaître que tout est allé trop vite, nous avons besoin de réfléchir aux conséquences de ces lois sur l’avenir de nos enfants » a souligné Nicolas Sarkozy, justifiant pour cela l’intérêt suprême de la France. « Ces théories sont enseignées chaque jour dans les écoles de France aux enfants du peuple de France ! Un enfant pourrait construire un portail temporel accidentellement et détruire l’univers». Cependant les spécialistes estiment que le cataclysme pourrait être beaucoup plus localisé et ne concerner que notre galaxie.
« Abrogation ! Abrogation ! »
C’est devant un parterre d’opposants à la théorie de la relativité que Nicolas Sarkozy s’est engagé. Des partisans très déterminés qui hurlaient « Abrogation, abrogation ! ». Les spécialistes physiciens estiment peu probable une réécriture des lois d’Einstein mais l’ancien président est sûr de son droit. « Si ces lois ne sont pas bonnes, nous devrions les réécrire ou les abroger pour aller de l’avant ».
AA : Après l'abrogation de la loi sur le mariage pour tous et celles sur la théorie de la relativité, N. Sarkozy, sous pression d'une frange de son parti, va demander l'abrogation des lois sur l'immigration. Il a précisé hier que cela ne concernerait pas l'immigration de personnes de race blanche, chrétiennes et hétérosexuelles qui pourront toujours venir s'installer en France.
Un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendu public ce matin tire une fois de plus la sonnette d’alarme. Les climatologues, soutenus par Ban Ki-moon, mettent en garde contre un nouveau seuil qui a été franchi en terme de fausses promesses dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Un cap aurait été franchi le week-end dernier lors du G20 de Brisbane en Australie.
Teneur en hypocrisie inédite
En cause, un paragraphe sur le climat adopté dans le communiqué final du rassemblement. Un passage qui affirme la volonté d’établir une « action forte et efficace » sur le réchauffement climatique. Le paragraphe a été inscrit aux forceps après un autre effet d’annonce, cette fois-ci de la Chine et des Etats-Unis qui sont parvenus à un accord mercredi dernier, pour établir des objectifs chiffrés pour la diminution des gaz à effet de serre.
Tous ces éléments ont poussé les experts du GIEC à prendre la parole : « Les discours des dirigeants de ce monde n’ont jamais autant comporté de velléités qu’aujourd’hui. Tous les indicateurs sont en rouge. Pour retrouver un niveau d’effet d’annonce semblable il faut remonter 800 000 ans en arrière. » a déclaré Rajendra Pachauri, le président du GIEC.
Les déclarations des leaders politiques seraient donc désormais composées à 93% de démagogie, d’engagements non suivis dans les faits. Selon le GIEC, il faudrait que ce niveau soit réduit de 40% à 70% pour qu’une action positive concrète soit entreprise en matière de climat. Or, prévient M.Pachauri : « depuis 2010, les émissions d’hypocrisie augmentent plus vite encore que lors des décennies précédentes. »
AA : M. Pachauri a une solution politique pour que la démagogie ne freine plus la lutte contre le réchauffement climatique. Il pense que si tous les mandats politiques ne dépassaient pas 5 ans et n'étaient pas renouvelables, il n'y aurait plus de raison d'être démagogue. Mais qui peut prendre une telle décision ? Il suggère que, peut-être, les citoyens aient leur mot à dire
Après que plusieurs témoignages de proches ont révélé que les Français qui ont basculé dans le djihadisme étaient présentés comme des « personnes normales », le ministère de l’Intérieur a pris les devants. Ce matin, Bernard Cazeneuve a ainsi présenté une liste de plusieurs dizaines de millions de « personnes normales » ou « très normales » qui seront désormais surveillées de près, pour éviter toute radicalisation et départ pour la Syrie.
« Il s’agit pour l’essentiel de personnes normales, voire banales » a ainsi commenté le ministre lors d’une conférence de presse. Les services de renseignements ont isolé plusieurs points communs que l’on retrouve chez toutes ces personnes normales : une certaine banalité, un sens de l’ordinaire et, dans une grande majorité des cas, une normalité extrêmement appuyée – même si très classique au demeurant. « Ce sont des cas que nous allons suivre attentivement. Au moindre changement, dès que la personne normale dépassera son stade de normalité de plus de la moitié de la moyenne normale, nous prendrons les mesures qui s’imposent ».
AA : Bernard Cazeneuve estime également que, comme on ne peut mettre un policier derrière chaque Français, c'est à chaque citoyen de rapporter tout fait qui lui semble anormal dans le comportement de ceux qu'il côtoie. Les 12 maires proches du FN se sont immédiatement portés candidats pour recueillir ces déclarations. Le maire d'Hénin-Beaumont a déclaré, à ce sujet : "Nous sommes de bons républicains et, à ce titre, nous appliquerons ce que la République nous demandera. J'ai, d'ailleurs, sollicité un rendez-vous auprès du ministre pour lui faire part des modalités que nous souhaitons mettre en place pour recueillir les témoignages de nos concitoyens".
- Hénin-Beaumont, ville-morte la journée, mais effervescente la nuit tombée: l'insécurité règne plus que jamais, les cambriolages se multipliant, encore un cette semaine, succédant à plusieurs autres, notamment au Bord-des-Eaux. "On allait voir ce qu'on allait voir", éructe depuis longtemps le FN. Et, effectivement, on voit : l'insécurité grandissante, une police municipale évanescente malgré les rodomontades sur l'embauche d'un chef chargé de remettre de l'ordre, une vidéo-protection annoncée à cors et à cris, des rodéos motocyclistes dès le début de soirée... Bref, la nouvelle majorité n'a rien fait depuis son arrivée, à part quelques "gendarmes couchés" disposés sur la chaussée. Même les festivités, objet d'une campagne publicitaire aux frais des contribuables, sont la reprise de manifestations généralement récurrentes. Je sais bien qu'il faut éviter les erreurs des autres villes frontistes, mais à force de ne rien faire, cela va finir par se voir... Si on a bien compris, dédiaboliser le FN, c'est continuer l'immobilisme du mandat précédent.
- A quelques semaines d'élections pour la commission paritaire, le syndicat FO, proche de la précédente majorité, s'est fendu d'un tract "violent" à l'égard de la majorité actuelle. Réponse immédiate et aussi violente du maire qui ne considère plus le secrétaire FO comme son interlocuteur ! Dérapage des 2 côtés : le syndicat semble avoir été "inspiré" politiquement, le maire relayant ce que le syndicalisme inspire au FN...
- Exit le tram, place à un nouveau concept de bus. Réunion de concertation fixée cette semaine par le Syndicat mixte des Transports à l'Espace Lumière et déplacée au Colysée, toujours à Hénin. Problème : l'information sur la tenue de cette réunion avait été très discrète, comme le changement de lieu en dernière minute...Evidemment, peu de monde, à part quelques privilégiés au courant... Bravo pour la communication de la part du SMT et de la ville. On voudrait éviter toute concertation que l'on ne s'y prendrait pas mieux..
- Exit également Gérard Dalongeville qui, ayant renoncé à son appel, signe ainsi un spectaculaire aveu de culpabilité... Et, donc, il reconnait les détournements de fonds... Mais où donc est passé l'argent ainsi détourné ? A part 13 000 euros retrouvé dans le coffre secret du bureau du maire, on se demande où ont bien pu passer les centaines de milliers d'euros... Bizarre quand même que l'on n'ait jamais regardé dans ce paradis fiscal de Saint-Domingue où l'ex-maire aimait se rendre...
- Décès, à 93 ans, d'un des fondateurs du prestigieux club d'escrime d'Hénin-Beaumont, Julien Pierrat. Le maître d'armes Fabrice Vanhems, formateur des grands champions héninois de ces dernières années, affirme avoir perdu là "son mentor"...
On approche de la décision finale : le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie vont très certainement fusionner dès le début 2016, dans le cadre d'une France de 13 régions (au lieu de 22, aujourd'hui). Les combats d'arrière-garde semblent s'estomper et comme disait récemment le Président de l'association des régions de France, Rousset, hier farouchement contre : "Le législateur a le dernier mot". Dans le NPDC, seules des voix du Nord s'y étaient véritablement opposées, mais Martine Aubry paraît faire contre mauvaise fortune bon coeur, Daniel Percheron semble préparer son départ, Pierre De Saintignon, en piste pour mener la liste socialiste, a bien compris que cela le desservirait de continuer la lutte contre la fusion et déclare se préparer à la campagne électorale... ( j'avais consacré un article, toujours d'actualité, sur le sujet début septembre : http://alpernalain.blogspot.fr/2014/09/guerre-de-succession-au-ps-npdc.html). Plusieurs questions se posent dès maintenant :
- Quel sera le nom de la nouvelle région ? Nord-Pas-de-Calais-Picardie paraît un peu long. On parle de Nord-Picardie : cela gommerait la spécificité du département du 62, certes, mais quand on parle du Nord ("le Nooord", dit Galabru, dans "Bienvenue chez les Ch'tis"), à l'extérieur, on englobe les 2 départements. De plus, si le département du Pas-de-Calais disparaît, comme, peut-être celui du Nord, le nom NPDC n'aura plus de raison d'être. Élucubrons un peu sur le nom de la nouvelle région : "Grand Nord" ? "Wallonie française"(pour préparer une autre fusion éventuelle , le Picard étant notre langue commune) ? Outre-Qiévrechain (par opposition à Outre-Quiévrain qui désine la Belgique pour les Français) ?
- Quelle sera la capitale de la nouvelle région ? Lille ou Amiens ? Il sera difficile d'écarter Lille et M. Aubry ne se laissera pas faire... Une ville centrale s'impose, pourtant : Arras ! Ville historique, à équidistance des 2 autres grandes villes, admirablement desservie, la cité des Atrébates à tous les atouts. Mais, comme pour la grande région Est, où Metz est la ville centrale, personne n'osera se mettre à dos Strasbourg... il en sera de même dans le "Nord" : Lille saura faire valoir des arguments politiques...
- Quel sera le nouveau président de la nouvelle Région ? J'avais écrit dans l'article rappelé ci-dessus : "Alors que la fusion avec la Picardie semble en bonne voie, ce qui déplaît à la fois à la maire de Lille et à Daniel Percheron, il y a en toile de fond, la forte possibilité que Marion (la tata de l'autre Marion, du sud) Le Pen soit au second tour des Régionales de 2015... L'emporter est peu probable, d'autant plus qu'elle devrait choisir, en cas de victoire, entre les fonctions de député européenne, la Présidence de son parti et la préparation des présidentielles de 2017... (favoriser S. Briois, comme président, est une idée farfelue...)." Je maintiens les 3 idées suivantes :
* le FN sera en tête au soir du 1er tour des élections régionales (avec 35% environ ?), mais cela sera insuffisant au second tour devant un probable accord entre ses adversaires.
* M. Le Pen ne peut se permettre un échec, un an avant les présidentielles, et ne devrait pas être candidate... Elle prétextera qu'elle ne veut pas cumuler un autre mandat (!). Alors qui ? On ne voit pas très bien qui pourrait faire le poids pour mener la liste FN. Le Front National, contrairement à ce que l'on peut entendre, n'emportera pas la Région.
L'absentéisme de Daniel Percheron et de Natacha Bouchart (sénatrice-maire de Calais), objet de l'article d'hier, suite au reportage de France 2, a beaucoup fait jaser dans le Landerneau politique et des médias. Je ne reviendrai pas ici sur la nécessaire réforme du Sénat, ni sur le cumul des mandats, prévu en 2017 (à noter que la droite a prévu d'abroger la loi si elle revenait au pouvoir). Je reviens sur le sujet, en reprenant, notamment, quelques déclarations, tirées d'un article du "grand quotidien régional".
1- Les assidus et les non-assidus NPDC au Sénat
- Les plus assidues sont Marie-Christine Blandin et Michelle Demessine (qui ne cumulent aucun autre mandat). JM Vanlerenberghe (ancien maire d'Arras) n'a plus que 2 "petits" mandats (conseiller municipal et conseiller communautaire). Échapperont à la loi sur le cumul (qui vise le cumul mandat parlementaire et exécutif local, sauf intercommunalités): JR Lecerf (conseiller général), R. Vandierendonck (VP LMCU). Par contre, des cumulards sont présents très souvent au Sénat (au détriment de leurs autres mandats, probablement) : D. Bailly, D. Bataille, E. Bocquet, C Génisson.
- les moins assidus, on l'a vu, sont D. Percheron et N. Bouchart. V. Létard, A. Turk, M Delbarre, H. Poher sont en dessous de la moyenne...
2- Ils ont déclaré pour leur "défense" :
- N. Bouchart :
«C'est vrai que je ne suis pas en permanence au Sénat. Mais depuis septembre 2013, les événements ont fait que mon emploi du temps a été complètement bousculé. Je dois être très présente à Calais du fait de la problématique des migrants... Dans ma fonction, il n'y a pas que la présence, il y a tout le travail qu'on ne voit pas. Je ne compte plus mes heures...» Ben, il n'y a qu'à démissionner du Sénat !
- MC Blandin : "C'est grâce au mandat unique que je m'applique. Si je gérais une mairie, un Département, une Région, je ne serais pas autant présente au Sénat. Ce serait très, très bien d'être payé à la présence. Je pense aussi qu'il serait bon de réduire le nombre de parlementaires". Tout cela est tellement évident...
- D Watrin : "Je pense qu'il serait bon de tendre vers le mandat unique". Bien dit ! Et s'il se l'appliquait (VP CG 62)?
- D. Percheron : «Je suis au Sénat deux jours par semaine comme la plupart de mes collègues », Il a pourtant dit dans le reportage qu'il était là tous les jours...
Dans le texte et le reportage (lien ci-dessous), vous remarquerez la suffisance des sénateurs très peu présents au Palais du Luxembourg. Ils sont soit menteurs (Percheron, Charron), soit silencieux, (N. Bouchard, S. Ghali).
En 2017, D Percheron ne sera plus Président de Région et donc sera assidu au Sénat. Au sujet de notre Président de Région ("réservé, sur ses gardes et discret", avais-je écrit), je ne sais s'il a rectifié sa déclaration d'intérêts (http://alpernalain.blogspot.fr/2014/07/les-declarations-dinterets-des_31.html) : rappelons-nous qu'il avait omis, non seulement d'indiquer qu'il avait une compagne, que celle-ci, conseillère régionale, était son assistante parlementaire, mais il a également oublié ses versements, à ladite compagne, de la partie écrêtée de ses indemnités... Il est vrai qu'entre le Conseil régional et le Sénat (plus son attrait particulier pour le PS 62), Daniel Percheron ne doit pas avoir beaucoup de temps disponible pour remplir les documents administratifs. J'ajoute que les sanctions prévues pour absence en commission ne sont pas appliquées ! Il est vrai que quand le président du groupe socialiste dit qu'il faut les utiliser comme cela se fait "dans les autres collectivités locales", il ment parce que ces dispositions n'existent pas ! Alors comment peut-on croire à la volonté de changer les choses, par les sénateurs eux-mêmes...
Je pense qu'il est également temps de revoir le statut et les compétences de la Haute Assemblée. Plutôt que de faire doublon avec l'Assemblée Nationale, elle pourrait devenir l'expression des collectivités décentralisées : elle statuerait, par exemple, sur les projets de lois concernant ces collectivités et exercerait un droit d'initiative en la matière.
Voyez donc l'article de Dailynord et le reportage de France 2 :
Et voilà c'est reparti ! L'attentat de mardi à Jérusalem, qui fait suite à d'autres commis ces dernières semaines, notamment contre des Israéliens juifs ainsi que la mort d'un Israélien druze, présage d'une explosion de la haine entre les Israéliens et les Palestiniens. Le massacre abominable de Jérusalem, commis, semble-t-il, par des habitants arabes de la Ville, m'inspire plusieurs réflexions que je vous livre pèle-mêle, sous le coup de la fureur...
- La nature religieuse de l'attentat commis dans une synagogue laisserait entendre qu'il s'agit là d'une guerre religieuse, et non pas d'une revendication territoriale, comme exprimée jusqu'à présent. Seule une réprobation des autorités religieuses musulmanes permettrait de lever l'équivoque. On peut penser qu'en France où les relations Islam/judaïsme sont au beau fixe, les autorités religieuses musulmanes ne laisseront planer le moindre doute, à ce sujet...
- Le Hamas et le Djihad Islamique se réjouissent, à nouveau, de cet attentat... Ils y voient la réponse à la mort d'un chauffeur palestinien, retrouvé pendu chez lui. La police israélienne conclut à un suicide, alors que, pour les Palestiniens, il s'agit d'un crime, non prouvé apparemment, qui doit être vengé...
- Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, considère qu'il s'agit là d'une réponse à la colonisation permanente des "territoires occupés" par Israël.
- M. Abbas a reconnu l'Etat d'Israël, contrairement aux autres organisations palestiniennes. Il est donc un interlocuteur légitime pour Israël. Mais le Hamas et le Djihad particulièrement, maintiennent, dans leur charte (celle du Hamas, plus précisément), qu'Israël doit être détruite pour faire place aux Musulmans (voir la traduction française : http://iremam.cnrs.fr/legrain/voix15.htm). On peut comprendre que signer des accords avec le Fatah ne soit pas suffisant, puisque les "autres" ne l'accepteraient pas. Certes, Israël doit démontrer sa volonté de paix, mais rester ferme face au Hamas et autres... Les constructions actuelles de logements sur les "terres occupées" ne créent pas de conditions favorables à une discussion.
- On ne peut laisser Israël face au Hamas qui souhaite la rayer de la carte. Les états arabes modérés, effrayés par la barbarie de Daech (Etat islamique) et d'Al Quaïda, semblent se rapprocher d'Israël, ce qui paraissait inconcevable, il y a peu. Ces mêmes états ont également peur des états chiites (Syrie et Irak) et peut-être que se trouve là une solution pour faire entendre raison à ceux qui veulent la mort d'Israël.
- Rappelons que les opérations israéliennes à Gaza, cet été, ont été motivées par l'envoi incessant de missiles du Hamas sur Israël. Le Hezbollah libanais, chiite, a esquissé quelques lancements, vite interrompus. Reprocher à Israël les quelques dizaines de morts qu'elle a subis alors que 2000 morts sont à déplorer à Gaza est cynique. Ayant déclenché la riposte israélienne, prévisible, à partir de quel nombre de morts israéliens le Hamas aurait-il estimé qu'il compensait ses propres pertes ? Malheureusement, cette disproportion sert d'argument à tous ceux qui accusent Israël d'avoir massacré des habitants, alors qu'elle ne faisait que répondre aux attaques du Hamas... comme si 2000 morts israéliens auraient contenté les inconditionnels des Palestiniens...
- Les perspectives sont sombres, entre une organisation terroriste jusqu'au-boutiste et un état qui agit de telle façon qu'une "solution à 2 états" deviendra impossible. Qui peut faire entendre raison aux protagonistes ?
- Ce conflit territorial sans fin semble s'exporter sur le plan religieux. Non seulement, on assiste à des oppositions larvées entre des Juifs et des Musulmans, notamment en France et en Belgique, mais la guerre latente au Proche-Orient, couplée à la barbarie de l'Etat islamique et d'Al Quaïda, alimente la rhétorique des extrémistes de droite, antisémites et islamophobes. La tourmente, dans laquelle nous semblons emportés, ne pourra bientôt plus être jugulée et pourrait être fatale à nos sociétés où qu'elles se trouvent...