Suite à l'article
de Martine Gozlan, dans Marianne, sur le dernier film d'Yvan Attal, "Ils
sont partout" - dans lequel le réalisateur pulvérise en
quelques sketchs désopilants les clichés de la haine anti-juif -
les commentaires hystériques ont pullulé sur le site de "Marianne".
Le magazine a donc décidé de fermer cet article aux commentaires. Ci-dessous un
extrait du texte dans lequel Martine Gozlan explique pourquoi :
"Il a suffi d’un sujet - le film d’Yvan Attal sur
l’antisémitisme - des quelques lignes que je lui consacre sur le site
et dans le magazine, et d’un seul quart d’heure pour que reprenne sur
le site de Marianne la
noria des commentaires hystériques. J’ai l’habitude de ce défoulement qui
témoigne du refoulement des égouts sitôt que l’on effleure ces mots
tabous : les Juifs, Israël. Aucun de mes papiers, depuis des années,
qui n’ait été suivi des baves usuelles de trolls ou peut-être de non-trolls, ce
qui est encore pire. Au point qu’en prenant la plume, je sais déjà ce qui finira
par se traîner, crapoteux, à peine le texte mis en ligne, en des
éructations répétitives d’où il ressort, comme en ce lundi matin 30 mai, que le
pire persiste à s’écrire. Non pas le commentaire polémique, ni même
hostile : celui-là est bienvenu ! Mais la haine toute nue, la bêtise
crasse, l’ignorance accoutrée comme à l’accoutumée des haillons de la rumeur et
des guenilles du complotisme. Toutes
les inepties de la non-pensée, celles auxquelles s’attaque courageusement Yvan
Attal, se coagulent : l’obsession de l’argent juif, le
délire israélophobe, l’inusable « Ils
l’ont bien cherché » repris avec tant de succès dans tant
d’officines du Net et d’ailleurs."
Yvan Attal, sur le site consacré au film avait déjà,
la semaine dernière, recensé certains commentaires abjects (http://ilssontpartout.com/)
et confirmait ainsi la nécessité de son film. S’y mêlent les pires insultes directement
antisémites et les haines « antisionistes » (qui sont autant de messages
antisémites). Je répète ce que j'ai déjà écrit (http://alpernalain.blogspot.fr/2014/01/vous-avez-dit-anti-sionisme.html)
: "Le sionisme est un mouvement politique soutenant la
création d'un État pour les Juifs, installé sur la terre de Palestine. Depuis
la création de l'État d'Israël en 1948, l'idée sioniste est caduque. La
revendication sioniste n'a plus de raison d'être." "Alors, puisque le
"sionisme" n'a plus de raison d'être, pourquoi certains se
déclarent-ils "antisionistes" ?
Tout simplement parce qu'ils ne veulent pas qu'on les
accuse d'être antisémites alors qu'ils le sont !"
On peut être, bien entendu, contre la
politique israélienne d'occupation des territoires (mais sans occulter les
missiles lancés de Gaza, régulièrement, et les attaques au couteau contre les
Israéliens, ni la charte du Hamas qui prône la destruction de l'état d'Israël),
cela ne pose, naturellement, aucun problème.
Mais ne nous leurrons pas :
l'antisémitisme (par l'expression de la haine des Juifs ou par cet absurde
"antisionisme") existe plus que jamais en France. Sous toutes ses
formes, comme le montrent si bien le film d'Ivan Attal, mais aussi celui
d'Alexandre Arcady "24 jours, la vérité sur l'affaire Halimi".
Il faut le clamer haut et fort :
l'antisémitisme n'est plus uniquement l'apanage de l'extrême-droite, mais
aussi, sous sa forme "antisionisme", celui de milieux dits
"propalestiniens" qui rassemblent des militants d'extrême-gauche et
des Arabo-musulmans (pas seulement islamistes).
Comme toute autre forme de racisme, il
nous faut le combattre !
Il faut le clamer haut et fort : l'antisémitisme n'est plus uniquement l'apanage de l'extrême-droite,........Tout à fait exact, le racisme non plus!
RépondreSupprimerL'extrême droite est bien plus raciste que tout autre parti. Il nous faut le clamer, haut et fort, le racisme est un des points centraux du programme de ce parti de la haine. Il nous faut le clamer haut et fort et le combattre avec la plus grande rigueur.
RépondreSupprimerNon au racisme. Des mesures très sévères pour les délinquants sévères et de l'éducation, de la culture. Comme pour les enfants, expliquer et démonter systématiquement les thèses et propos racistes.
Pour signaler les paroles et les actes racistes et il faut le faire car il y a des condamnations!
RépondreSupprimerOrientation vers une association d’aide aux victimes proche de votre domicile qui pourra vous aider, ou vers d’autres services spécialisés.
Vous pouvez appeler le numéro d’aide aux victimes de l’Inavem (fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation) ou les contacter par courriel 08victimes@inavem.org. Vous trouverez une écoute attentive par des professionnels et une orientation vers une association d’aide aux victimes proche de votre domicile qui pourra vous aider, ou vers d’autres services spécialisés.
Des permanences juridiques gratuites sont proposées dans toute la France par des professionnels spécialisés :
dans des maisons de justice et du droit ;
dans des points d’accès au droit présents dans certaines mairies ;
dans les bureaux d’aide aux victimes situés dans tous les tribunaux de grande instance.
Des avocats peuvent également être consultés gratuitement pour vous informer (renseignez-vous auprès du secrétariat de l'Ordre des avocats près de chez vous).
Il est également possible d’avoir recours à des services de médiation si vous estimez avoir subi une discrimination dans un établissement recevant du public (un supermarché, une compagnie de transports, une discothèque…) afin que la situation soit réglée par le dialogue, sans avoir recours à la justice.
Se défendre
Avec les informations dont vous disposez, rendez-vous dans un commissariat de police ou à la gendarmerie de votre domicile, ou adressez directement un courrier au procureur de la République.
Votre plainte est utile même si vous ne connaissez pas l’auteur des faits. En effet, l’enquête qui sera diligentée aura pour but d’identifier celui-ci. Elle permettra en outre de mesurer l’importance des actes et propos racistes et antisémites et de réagir plus efficacement.
Vers qui se tourner ?
Le Défenseur des droits, qui lutte contre les discriminations et favorise un égal accès de tous et toutes aux droits
La plateforme Stop-discriminations du ministère de la Justice
L’Inavem, fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation
La plateforme de signalement Pharos
Et le neuneu 1er, il fait pas dans le politicard le plus sordide, le neuneu?
RépondreSupprimer"Le Secours pop attaqué par le FN
Émilien Urbach/ L'Humanité
Mercredi, 1 Juin, 2016
L'Humanité
Pour le maire héninois, Steeve Briois, la prise de responsabilité d’une personne, dans le milieu associatif , lui interdit tout autre engagement citoyen.
À Hénin-Beaumont et Hayange, l’extrême droite menace les locaux et les subventions du SPF. Les bénévoles restent mobilisés.
Plusieurs sections du Secours populaire français (SPF) sont devenues les cibles privilégiées du Front national. Parce qu’elles les jugent « communautaristes », « politisées » ou bien encore d’« extrême gauche », les municipalités frontistes d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et d’Hayange (Moselle) multiplient les attaques contre les associations de solidarité et de défense des droits de l’homme. Dans les premiers mois de son mandat, le maire héninois, Steeve Briois, s’en est d’abord pris à la Ligue des droits de l’homme en lui supprimant locaux et subventions. En décembre dernier, il a commencé à s’en prendre au comité local du SPF en lui refusant le droit de tenir un stand lors du marché de Noël. Il veut maintenant mettre à la rue cet acteur incontournable de la solidarité. L’association est sommée de rendre les clefs de son local aujourd’hui. Même scénario à Hayange, où le SPF a été exclu de la dernière Fête des associations. Il pourrait désormais perdre aussi sa subvention annuelle et ses locaux. « Nous avons pris la décision de ne plus travailler avec les associations qui politisent leur discours », se gargarise le maire (FN), Fabien Engelmann. En réalité, l’édile cherche à sanctionner la responsable locale du SPF pour avoir organisé une fête en partenariat avec une association qui ne cache pas son opposition au Front national, Hayange Plus Belle Ma Ville. Mais, surtout, pour avoir publiquement regretté, dans un entretien publié dans Libération, que, dans sa commune, un goûter de Noël soit rendu inaccessible aux enfants de migrants. À Hénin-Beaumont, Steeve Briois voit, lui aussi, dans le SPF « une chapelle politicienne ». Pour ce cadre du parti de la famille Le Pen, la prise de responsabilité d’une personne, dans le milieu associatif, lui interdit tout autre engagement citoyen. En vérité, il reproche aux bénévoles du SPF d’avoir élu la présidente de leur association, Dorothée Fizazi, qui, par ailleurs, est membre de la section héninoise du PCF.
Pour la municipalité, l’essentiel est d’endiguer toute opposition
« Nous sommes totalement indépendants, nous ne nous mêlons ni de politique, ni de religion, ni même de philosophie, rappelle pourtant Marie-Françoise Thull, présidente départementale du Secours populaire. Notre combat est ailleurs, dans l’aide humanitaire, pour offrir des vacances aux enfants… »
Mais, pour la municipalité d’Hénin-Beaumont, l’essentiel est d’endiguer toute opposition. La solidarité avec les plus démunis n’a jamais été dans son agenda. « Pour l’instant, rien ne bouge, expliquait hier après-midi Véronique, une bénévole du comité héninois. Mais on a prévu une action, ce mercredi, devant nos locaux. Des activités pour les enfants sont prévues et une coiffeuse proposera gratuitement ses services à nos bénéficiaires. » Face aux coups de semonce de la droite xénophobe et antisociale, les acteurs de la solidarité entendent bien continuer leur mission."