Dans cette série de notes, j'ai l'intention de parler, successivement: de démocratie et république, des valeurs républicaines, de l'islam, des politiques de sécurité. Peut-être, au fil des réflexions, serais-je amené à envisager d'autres sujets...
Devant la confusion, savamment entretenue par certains, je souhaiterais revenir sur les termes "république" et "démocratie", avant de rappeler ce que l'on entend par "valeurs républicaines".
République et démocratie
- "République", la chose publique, suivant l'origine latine du mot, a le sens communément admis de gestion de la chose publique par le peuple plutôt que par un seul, le monarque, comme cela l'était, en France, avant la Révolution. Même si quelques avatars (rétablissement de la Monarchie, les 2 périodes d''Empires), la République est bien en place depuis l'installation de la 3ème République en 1875, malgré l'intermède dramatique de Vichy.
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion (…).
Son principe est : « gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple ».
Constitution française de 1958, article 2.
Constitution française de 1958, article 2.
Nous verrons, plus loin, qu'un certain nombre de valeurs sont attachées à ce principe de "République". Pendant longtemps, nos prédécesseurs eurent à se battre contre les "revanchards", c'est à dire ceux qui gardaient toujours en tête l'idée de rétablir la monarchie. D'où cet attachement que, pendant longtemps, certains manifestaient à la défense de cette République: celle-ci ne fut pas un long fleuve tranquille, puisque Napoléon 1er, Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe, Napoléon III et Pétain mirent des bâtons dans les roues chez ceux qui croyaient que le peuple avait conquis le pouvoir dès 1789 et, ce, pour toujours. Ce combat républicain était vivifié par les luttes de nos voisins qui tentèrent de sortir du carcan royaliste: l'Espagne (sans succès), l'Italie, par exemple. Donc, ce terme de République n'a rien de désuet, car, bien que l'on ne voit pas comment nous pourrions revenir dessus, il nous faut rester vigilant: la préservation des valeurs républicaines montre bien que rien n'est jamais gagné...
- "Démocratie": le gouvernement par le peuple (racine grecque) implique que c'est bien ce dernier qui désigne les gouvernants. Même si l'idée est très ancienne, la notion de peuple a varié depuis l'origine du mot: les Grecs ne l'appliquaient qu'aux Citoyens, minoritaires à Athènes, les esclaves et les affranchis composant la majorité des habitants. En France, même si, dès 1789, les Révolutionnaires avaient inscrit le droit de vote des femmes dans leurs principes, il ne fut réellement appliqué qu'en 1944, grâce au programme de la Résistance (notons que les militaires ne l'obtinrent qu'en 1945). Aujourd'hui, des pays s'interrogent pour étendre le droit de vote à ceux qui ont moins de 18 ans, ce qui signifie bien que la démocratie est une idée en perpétuelle évolution.
On considère, aujourd'hui, que la démocratie, par opposition au terme "dictature" existe si plusieurs critères sont effectifs:
* des élections: désignant des représentants du peuple, suivant le principe de la démocratie représentative. A signaler qu'il existe, en théorie, un système de mandat impératif, non appliqué (interdit par la constitution française), qui obligerait l'élu à respecter un certain objectif, sous peine d'être déchu. J'avoue que notre système de démocratie représentative ne me satisfait pas entièrement: il faudrait être plus exigeant vis-à-vis de nos élus; ainsi, on pourrait introduire dans notre législation, sous peine de déchéance, que les élus rapportent, régulièrement, à travers des bilans intermédiaires, l'exécution de leur mandat...
* des élections où la liberté de vote soit garantie;
* le pluralisme: le multipartisme est un critère nécessaire, mais pas suffisant (on peut autoriser certains partis et en interdire d'autres);
* la règle de la majorité s'applique. Là aussi, on pourrait imaginer des systèmes atténuateurs pour éviter que le couperet ne tombe quand 51 sont pour et 49 contre. Par exemple: majorité, dans certains cas, fixé à 60%; ou, quand le résultat est serré: confirmation obligatoire par référendum, ou, toujours dans ce cas, nouveau vote, dans un certain délai, etc...Les systèmes d'élections, voire même de décisions, avec une dose de proportionnelle, sont séduisants, de ce point de vue;
* droit de l'opposition à s'exprimer: ne serait-ce que pour atténuer le critère couperet précédent.
* séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Aujourd'hui, en France, l'accaparement des pouvoirs aux mains d'un seul est préjudiciable à la démocratie..
A noter que si les 2 mots, république et démocratie, semblent aller de pair, des contre-exemples relativisent cette assertion:.
* des républiques sont apparues non démocratiques: les républiques populaires (la Chine en reste l'exemple), sans parler des démocraties non...démocratiques telles que les ex-démocraties populaires;
* des Monarchies se révèlent démocratiques: Belgique, Angleterre, Danemark, Pays-Bas, etc...
Sur le dernier point, la fonction de Président dans la constitution de la Vème République française, avec un Président fort, n'est pas éloignée de celle de Roi absolu. Certes, cet aspect fut tempéré par les différents Présidents successifs, mais la pratique actuelle ressemble fort à celle d'un monarque possédant tous les pouvoirs...Heureusement, des élections, tous les 5 ans, viennent rétablir les choses et je ne pense pas que les Français soient prêts à sacrifier leur république à celui qui lui demanderait les pleins pouvoirs à vie, comme l'ont fait leurs devanciers qui remplacèrent leur seconde république par un président à vie qui devint, ensuite empereur...Mais là je m'égare...
A suivre
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RépondreSupprimeravis à la population:
RépondreSupprimersi vous ne votez pas pour david noel et ferrari,vous etes:
-sous la coupe de manipulateurs et des menteurs, leur programme inepte, leurs idées nauséabondes et remplies de haine.
-des nazis:
Les nazis aussi ont fait de gros scores
-des décérébrés:... il y en a qui se laissent prendre au piège.
-ou encore : leurs idiots de militants,qui sont tellement bêtes qu'ils y croient
etc
mais heureusement,les anciens adjoints de dalongeville sont la:
ça prend du temps d'expliquer mais on est là pour ça
la bien pensance adepte de la liberté d expression..vous éduque
ils n ont pas compris que l on ne veut pas d eux
n oublions jamais: le communisme c est 100 millions de morts!
RépondreSupprimerla liberté selon david:'j exige que vous votiez pour moi'!
Je me souviens de l'époque des municipales , pendant que le groupuscule de Pierrot faisait du porte à demander aux gens pour qui ils allaient voter, un autre "caché" avec son petit carnet attendait la réponse alors qu'il est formellement interdit de poser cette question.
RépondreSupprimerNon ce n'est pas une rumeur!
notre anonyme 9h20 alias "mitterand" du précédent article nous explique que l'extrème droite pendant la guerre "résistait".
RépondreSupprimerje comprends mieux pourquoi Mr jean marie lepen s'est inventé un passé de résistant (à l'époque il a été lamentablement confondu par de vrais résistants)
en revanche que je ne comprends pas pourquoi ce "grand resistant" a diffusé des chants nazis via sa maison de disque, qu'il a par ailleurs minimisé la barbarie des SS et attribué la responsabilité du massacre d'oradour sur Glane à...... la résistance
t et m
Toujours cette mauvaise foi à vouloir comparer les 2 Napoléon à Vichy. C'est un raccourci douteux et une escroquerie intellectuelle qui ne m'étonne paspuisqu'elle est le mantra de votre génération qui à brûler le père. La vérité est tout autre ! La France doit plus aux 2 "empires" qu'à la 3ème république qui a créé Vichy en donnant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. La république doit aux 2 Napoléons son socle de granit,(institutions, lois, ...) qui l'a renforcé. Bien sur, c'était des pouvoirs de types césariens, mais jamais coupé du peuple et des intérêts de la Nation. On ne peut pas en dire autant de la 3ème république. La 3ème a apporté certes l'instruction gratuite et obligatoire, la laïcité,mais elle est aussi à l'origine de l'anti - sémitisme dont se nourrit encore aujourd'hui le FN, le colonialisme et la république des "coquins" qui essaima ça et là, des affaires de corruption. La 4ème son héritière ne fit guère mieux. De Gaulle eut le génie de concilier le modéle républicain avec celui des Bonapartistes en créant la 5ème république qui est de toutes et de très loin, le meilleur des régimes républicains. Voilà pourquoi il faudrait éviter certains raccourcis comme celui que vous venait de faire.
RépondreSupprimerbinaisse est né sous la 3eme republique....cela explique beaucoup de choses.
RépondreSupprimerdavid est content les cours sur la priere musulmane sont au programme des manuels scolaires numerique
RépondreSupprimermoi a mon époque on avais que les bobards pro gauchistes du prof avec son vieux livre pourri..
RépondreSupprimermais maintenant avec l’image et le son je plains les élèves !
courages les jeunes, les vieux voteront bien dans 2 ans
Anonyme de 13H18
RépondreSupprimerCe que j'ai écrit est très clair: la monarchie, les empires napoléoniens et Vichy ont interrompu, chacun, en leur temps, le processus républicain.
Je ne suis pas allé au delà, et surtout pas à comparer Vichy avec les règnes des 2 Napoléons. D'ailleurs, sans entrer dans le détail, on peut dire que les 2 empereurs ont apporté plus que Pétain à la France. Sans être exhaustif, Napoléon 1er a bâti des règles de droit et des institutions admirables et se préoccupa de culture, Napoléon III fut le maître d'œuvre de l'industrialisation de la France.
Malheureusement, le 1er a embarqué notre pays dans des guerres dites de libération, catastrophiques pour les pays conquis et pour la France, le second a entraîné la France dans le désastre de Sedan. Si j'ajoute que, et c'est cela que je visais, l'extraordinaire œuvre de la Révolution (avant la Terreur), notamment les droits de l'homme et du citoyen, a été balayée, le bilan est vraiment mitigé...
Concernant la constitution de la Vème République, là aussi je ferai un bilan mitigé. La Présidentialisation de nos institutions recelait plein de dangers,en partie évités par des Présidents républicains, soucieux de la France (même Chirac...mais c'était limite). Aux mains de Sarkozy, on peut tout craindre, car nous ne sommes qu'au commencement des dangers qui nous guettent...
Virés des programmes ! Louis XIV et Napoléon Bonaparte ont été déclarés persona non grata dans les livres d’histoire de la Sixième à la Troisième. Au revoir le règne du Roi Soleil et le sacre de l’Empereur ! Par une décision remontant à juillet 2008, on leur préfère désormais “l’ouverture aux autres civilisations de notre monde”.
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