Regard sur 5 années de mandat (suite).

2010

- 21 mars: la gauche remporte les élections régionales et dirige 21 des 22 régions métropolitaines. Résulats confirmés par les cantonales el les européennes suivantes. La droite est minoritaire partout ...sauf au plan national.

- 16 mai: la publication d'enregistrements réalisés au domicile de Liliane Bettencourt par Médiapart déclenche l'affaire Bettencourt. Où l'on apprendra les relations de Madame Bettencourt, plus grosse fortune de France, avec NS, l'UMP, Eric Woerth (en même temps Ministre du Budget et trésorier de l'UMP!)...On apprend même que Madame Woerth, par le plus grand des hasards, a été embauchée dans la société de M de Maistre, gérant de la fortune de Liliane Bettencourt, juste peu de temps avant que ce dernier ne reçoive la légion d'honneur des mains de E.Woerth! "République irréprochable" qu'il a dit!

- 23 juin: après l'élimination des Bleus en Afrique du Sud, NS demande l'organisation d'Etats généraux du football. La fédération n'obéira pas aux ordres du Président: l'affaire s'est réglée à coups de millions pour l'affreux Domenech!

- 4 juillet: démissions de Christian Blanc et d'Alain Joyandet du gouvernement suite à des affaires d'abus des privilèges de leurs fonctions. Une loi sur les conflits d'intérêts ne sera...jamais votée. Christian Blanc fumait trop de cigares sur le compte du contribuable (12 000 euros). Alain Joyandet aurait bénéficié d'un permis de construire illégal pour agrandir la maison qu'il possède à Grimaud (Var). Il avait également été visé en mars dernier après avoir eu recours à la location d'un avion privé pour 116 500 euros, lors d'un déplacement ministériel en Martinique...Tout cela après qu'on ait appris le prix de l'hôtel de Rama Yade en Afrique du Sud et la double rémunération de Christine Boutin. Il y eut, un peu plus tard, des révélations sur les vacances tunisiennes d'Alliot-Marie. Bref, une "République irréprochable" qu'il avait annoncée!

- 30 juillet: discours de Grenoble marquant un virage sécuritaire et évoquant "les conséquences de 30 années d'immigration". Sont évoquées: le développement de la vidéosurveillance, des peines planchers pour les auteurs de violences contre des personnes dépositaires de l'autorité publique, une peine de prison incompressible de 30 ans sera instauré pour les assassins de policiers ou de gendarmes et le port du bracelet électronique sera automatique pour les multirécidivistes.

NS se prononce pour qu'un mineur délinquant ne puisse pas acquérir automatiquement la nationalité française à sa majorité et pour que la responsabilité pénale des parents soit engagée si leurs enfants commettent des délits. Il annonce la mise en place de mesures concernant l'éducation, telle la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire et l'ouverture d'établissements de réinsertion scolaire,

La nationalité française sera retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police ou d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique.  Il s'engage à faire démanteler la moitié des campements illégaux de Roms dans les trois mois.
Le Conseil constitutionnel invalide, le 11 mars 2011, une grande partie des dispositions issues du discours de Grenoble, notamment les articles portant sur la réforme de la justice des mineurs (suppression des allocations familiales et responsabilité pénale des parents en cas d'infraction de leurs enfants), sur les pouvoirs confiés aux préfets pour expulser les camps illégaux et une partie de ceux durcissant les conditions d'expulsion des immigrés clandestins. En revanche, il valide les articles concernant le port d'un bracelet électronique après la peine et la peine de prison incompressible de 30 ans pour les assassins de policiers

- 14 septembre: la France est critiquée par la commissaire européenne aux droits de l'homme, Viviane Reading, suite à une circulaire ciblant les Roms.

- 20 novembre: remaniement. Jean-Luis Borloo et Hervé Morin quittent le gouvernement. Le premier est déçu de ne pas avoir été nommé 1er Ministre. Il espère toujours, suite à son renoncement à sa candidature à la Présidentielle. Le second trouvait que l'on ne faisait pas assez de place à "son" centre. Il vient aussi de renoncer à sa candidature contre l'assurance, dit-on, de ne pas avoir d'adversaire UMP contre lui aux législatives...