dimanche 9 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (33) : Deux urnes, deux sections mais une même inimitié



PASCAL WALLART La Voix du Nord
08/09/2012



La cohabitation entre la section PS héninoise qu'on appelle déjà « canal historique » et les radicaux-socialistes composant désormais la garde rapprochée de Gérard Dalongeville multiplie les tensions sur le terrain. Mais, du côté de la fédération PS, tout va très bien madame la marquise. Lors des Chantiers du Pas-de-Calais organisés à l'automne 2006, Serge Janquin minimise le drame héninois : «On a connu dans le passé deux sections PS dans la même ville, ce qui n'est pas la meilleure des choses pour la vie d'un parti, j'en conviens. Je vais travailler à régler ça une fois les législatives passées... » Comment ? M. Janquin n'en pipe mot mais son regard posé sur la section de Daniel Duquenne en dit long : « Rappelons que, parfois dans le passé, on s'était déjà mis d'accord avec la section d'Hénin et qu'à chaque fois, le temps passant, elle oubliait ses promesses et retombait dans ses vieux travers ! » AA: D'autant plus que Serge Janquin ne manquait pas de dire, à moi, mais à d'autres également, que "lui, 1er Secrétaire, G.Dalongeville ne reviendra pas au PS". Pas très encourageant d'autant plus qu'à cette époque, Gérard Dalongeville ne se prive pas de lâcher, en privé, que les jours de la section Duquenne sont comptés. Malgré ces certitudes, le mano a mano entre les deux entités PS tourne de plus en plus au vinaigre, quand ce n'est pas au ridicule, à travers des échanges de tracts où fleurissent les caricatures et allusions volant bien bas. On vient carrément d'inventer la dentelle héninoise... Heureusement, si cela vole bas dans les tracts, Gérard Dalongeville prend de la hauteur. Enfin, virtuellement puisque, depuis cet automne, l'hôtel de ville abrite un nouveau pensionnaire ; le géant Isaac Liétard, rendant hommage au mythique seigneur héninois qui fut compagnon de route de Godefroy de Bouillon lors de la première Croisade. Un géant qui, fort curieusement, porte quelque peu les traits du premier magistrat héninois, pas franchement mécontent de disposer désormais d'un alias de 3,80 mètres de haut... Le mois de novembre 2006 marque un grand virage dans la vie du PS héninois puisque, pour la toute première fois, les deux sections sont appelées à voter pour le vote devant désigner le ou la candidate PS à la présidentielle 2007. Ambiance « fierté de sortir de l'ombre », salle Krupa, où l'on croise toute la Dalongevillie (élus, employés municipaux, relais associatifs...) heureuse d'effectuer un coming out devant l'urne officielle du PS. Cent cinquante et un votants sont inscrits ce jour-là sur la liste fédérale et Olivier Vergnaud, secrétaire de section, s'emploie à calmer le jeu après quelques semaines chaudes entre les deux sections : « La guéguerre avec la section de Daniel Duquenne n'est pas notre but, nous voulons juste défendre les valeurs du parti et les candidats les portant haut, tel Albert Facon ! » Un Albert Facon qu'en 2002 M. Vergnaud avait pourtant poursuivi de sa vindicte, sur ordre de Gérard Dalongeville, en déposant un recours contre lui après les législatives. « Parfois, on commet des erreurs, vous savez ! » commentera-t-il, toute honte bue. AA: et la section radical-socialiste sera une nouvelle erreur...sans parler du fric-frac commis dans les locaux du MJS par la même personne, toujours à l'instigation du même GD. Mais ce sera certainement dans la suite de la saga...

Toute autre ambiance, rue Elie-Gruyelle où le « canal historique » tente de faire fi de la concurrence déloyale de la sale Krupa. Autour de Daniel Duquenne, Pierre Darchicourt et tous les fidèles à la ligne anti-Dalongeville tentent de se serrer les coudes.

La veille, Daniel Duquenne a tenté un énième baroud d'honneur en demandant aux instances nationales que les votes totalisés au sein de la section radicale-socialiste ne soient pas comptabilisés. Bien évidemment en vain... Le funeste destin des socialistes héninois est déjà scellé !
AA: cela confirme les épisodes suivants, à savoir que le National (et son 1er secrétaire) soutient la Fédé du 62 qui soutient GD et veut la mort de la section "canal historique". J'insiste lourdement pour bien marquer l'incompréhension devant la prosternation, aujourd'hui, des anciens militants de cette section devant un PS62 (composé des mêmes personnes) qui s'est moqué d'eux...Comprenne qui pourra!

1 commentaire:

  1. "Comprenne qui pourra", c'est la conclusion du post d'Alain Alpern:
    Cette attitude surprenante au regard de la logique intellectuelle ne l'est pas quand on examine cette culture de soumission qui prédomine dans le bassin minier.
    On fait fi de toute logique et de tout honneur pour s'en remettre au plus fort du moment.
    La résistance est toujours le fait d'une infime minorité qui s'étiole dès que les plus forts s'imposent par la force et le fric.
    Dans cette région qui ne dispose d'aucun contrepouvoir, comment peut on imaginer une réelle discussion, une réelle avancée fondée sur un compromis, fruit d'un accord entre arguments contradictoires ?
    Une fois encore, ceux qui apparaissaient comme des contradicteurs rentrent dans le rang tête baissée et deviennent les meilleurs défenseur du bourreau, toute honte bue, a la grande satisfaction du système en place qui, de ce fait, se renforce...
    Quant aux difficultés d'ordre social, humaines, entrepreneuriales, financières, elles se renforcent et ne sont résolues individuellement qu'au bénéfice d'une soumission au pouvoir régnant. Quelques petites compensations individuelles sous forme d'emploi ou de mandat de seconde zone et le tour est joué.
    Pendant ce temps c'est une région entière qui souffre de ne pas savoir s'ouvrir aux autres et de maintenir les pouvoirs entre les mains de quelques uns -toujours les mêmes- depuis des lustres.
    L'absence d'inventivité, le décrochage par rapport aux autres régions, les signaux sociaux, de scolarité, de santé publique -tous au rouge- ne sont-ils pas suffisants pour comprendre ce qui se passe ?

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