Citation du jour: "La vie n'est pas un problème à résoudre, mais une réalité dont il faut faire l'expérience".
Sören Kierkegaard (théologien et philosophe danois; 1813-1855)
Bélier (21/3-20/04) : refusez, pendant ce mois, toute invitation d’entrepreneurs pour des repas ; de même, répondez négativement concernant des séminaires de travail, de durée supérieure à 24 h, à plus de 100 km de chez vous.
Taureau (21/4-20/5) : après ce mois de janvier de vœux pendant lequel votre système digestif fût particulièrement sollicité, faîtes une diète en février : après tout, ce dernier n’a que 28 jours !
Gémeaux (21/5-21/6) : prévoyez dès maintenant comment vous gérerez la Saint-Valentin. Répartissez vos repas amoureux entre les 13 et 14 février, midis et soirs, en sachant que les priorités sont les tête-à-tête du soir.
Cancer (22/6-23/7) : pourquoi ne pas dérouter tout le monde, ce mois-ci ? Traitez vos adversaires politiques comme vos amis politiques, et ces derniers comme vos concurrents. Notez bien les résultats pour, éventuellement, recommencer de temps en temps.
Lion (24/7-23/8) : faîtes croire à votre chef que vous avez des divergences avec lui ; si vous en avez réellement, dites-lui que vous êtes entièrement d’accord avec lui. Dans les 2 cas, tâchez de durer le plus longtemps possible : au minimum, 48h ; au maximum, une semaine. Si la cure donne de bons résultats, recommencez tous les 3 mois.
Vierge (24/8-23 /9) : en ce mois de préparation intense de budget, choisissez un sujet bien précis de dépenses à réduire (si possible le poste « fêtes et cérémonies ») et communiquez tous azimuts avec des exemples que vous aurez bien soin de documenter. Cela est valable que vous soyez dans la majorité ou dans l’opposition.
Balance (24/9-23/10) : ne prenez des vacances que si vous êtes sûr que votre principal adversaire, parmi vos amis politiques, en prend également, en même temps.
Scorpion (24/10-21/11) : n’oubliez pas que la seule personne sur laquelle vous pouvez compter, en politique, c’est votre secrétaire ! Agissez en conséquence .
Sagittaire (22/11-21/12) : rencontrez un maximum d’électeurs, ce mois-ci . Ils vous en sauront gré, car en février, personne ne s’intéresse à eux : allez savoir pourquoi !
Capricorne (22/12-19/1) : prenez-vous pour un citoyen normal. Jouez au Loto, râlez un maximum, pestez contre les (autres) Politiques, faîtes vos courses vous-même, ne lésinez pas sur les augmentations d’impôts (suivant le cas : de l’année précédente ou de cette année), soyez de mauvaise foi. Cela, pendant 8 jours maximum.
Verseau (20/1-19/2) : faites semblant de vous intéresser à vos concitoyens. Demandez-leur des nouvelles de leurs proches. Pas plus de 5 minutes et uniquement à ceux de votre circonscription.
Poissons (20/2/20/3) : profitez du mois pour vérifier que vous n’êtes pas en porte-à-faux avec le fisc et la SS: avez-vous déclaré votre femme de ménage ? N’avez-vous pas mélangé frais de mission et frais privés (non déductibles) ? N’utilisez-vous pas, sans vous en rendre compte, votre véhicule de fonction pour des déplacements privés ? Soyez très vigilant.
dimanche 31 janvier 2010
samedi 30 janvier 2010
Affaire Clearstream: et maintenant?
Citation du jour:"C'est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher".
René Descartes (philosophe et mathématicien français;1596-1650).
Je ne suis ni villepiniste, encore moins sarkozyste...Je viens d'apprendre (9h ce 29/1) que le Parquet faisait appel contre la décision de relaxe de Villepin (DDV). Quelques commentaires à chaud:
- je suis surpris des déclarations de DDV se réjouissant de l'indépendance de la justice...Forcément, cette dernière suit sa position! Vous vous rendez compte si l'on devait généraliser cette idée: l'indépendance de la justice liée au fait que vous soyez innocent ou coupable. Je sais bien que l'aspect politique a de l'importance: les juges ont bien prouvé par leur décision qu'ils ne suivaient pas automatiquement les souhaits du Président de la République! Ce qui signifie que l'on pourrait aussi douter de cette indépendance parce qu'ils sont allés à l'encontre du vœu de N.Sarkozy (NS): ce serait en tant qu'opposants politiques que les juges se seraient prononcés! Tout cela ne tient pas debout!
- que le Parquet fasse appel donne lieu également à des propos troublants...il aurait fait appel parce qu'il est lié à la Chancellerie et que le Président veut la peau de DDV (en l'"accrochant à un croc de boucher": je ne suis pas sûr que l'on récupère la peau en bon état, d'ailleurs). Oui, certes, mais que n'aurait-on dit s'il ne l'avait pas fait, du genre: NS souhaite apaiser les choses ou ne pas "victimiser" encore plus DDV, ou bien même ne pas enfoncer encore plus l'UMP à 7 semaines des élections régionales...De toutes les façons, c'est un procès politique, dont les conséquences sont éminemment politiques...
- sur le plan politique justement, on voit bien que NS avait ainsi tout à perdre d'un jugement rendu fin janvier, aussi près d'une élection qui s'annonce très mal pour lui...Encore plus, d'une opposition villepiniste à l'intérieur de son propre camp, en vue des Présidentielles de 2012. Non seulement, NS avait peut-être le secret espoir de rebondir légèrement aux Régionales , en exploitant les "hésitations" du PS sur les retraites et sur Frêche, mais il espérait que la situation économique s'améliorant (?), il pourrait sauver la deuxième partie de son mandat. Or, Villepin qui ne dispose d'aucune troupe, mais d'une volonté à toute épreuve, pourrait bien voir des élus de la majorité se rapprocher de lui, effrayés qu'ils sont par le parcours de plus en plus personnel, autoritaire et, pour certains, calamiteux de NS.
- en allant plus loin, le Nouveau Centre, déçu du peu de cas que l'on fait de lui, pourrait trouver refuge auprès de DDV, fer de lance d'une opposition interne. De même, un François Bayrou, repoussé par le PS, pourrait s'offrir à un DDV représentant une droite qu'il connaît bien et, de plus, anti-sarkozyste. Une UDF recomposée pour soutenir DDV? Au moins les querelles sur les légataires du nom "UDF" seraient-elles résolues!
René Descartes (philosophe et mathématicien français;1596-1650).
Je ne suis ni villepiniste, encore moins sarkozyste...Je viens d'apprendre (9h ce 29/1) que le Parquet faisait appel contre la décision de relaxe de Villepin (DDV). Quelques commentaires à chaud:
- je suis surpris des déclarations de DDV se réjouissant de l'indépendance de la justice...Forcément, cette dernière suit sa position! Vous vous rendez compte si l'on devait généraliser cette idée: l'indépendance de la justice liée au fait que vous soyez innocent ou coupable. Je sais bien que l'aspect politique a de l'importance: les juges ont bien prouvé par leur décision qu'ils ne suivaient pas automatiquement les souhaits du Président de la République! Ce qui signifie que l'on pourrait aussi douter de cette indépendance parce qu'ils sont allés à l'encontre du vœu de N.Sarkozy (NS): ce serait en tant qu'opposants politiques que les juges se seraient prononcés! Tout cela ne tient pas debout!
- que le Parquet fasse appel donne lieu également à des propos troublants...il aurait fait appel parce qu'il est lié à la Chancellerie et que le Président veut la peau de DDV (en l'"accrochant à un croc de boucher": je ne suis pas sûr que l'on récupère la peau en bon état, d'ailleurs). Oui, certes, mais que n'aurait-on dit s'il ne l'avait pas fait, du genre: NS souhaite apaiser les choses ou ne pas "victimiser" encore plus DDV, ou bien même ne pas enfoncer encore plus l'UMP à 7 semaines des élections régionales...De toutes les façons, c'est un procès politique, dont les conséquences sont éminemment politiques...
- sur le plan politique justement, on voit bien que NS avait ainsi tout à perdre d'un jugement rendu fin janvier, aussi près d'une élection qui s'annonce très mal pour lui...Encore plus, d'une opposition villepiniste à l'intérieur de son propre camp, en vue des Présidentielles de 2012. Non seulement, NS avait peut-être le secret espoir de rebondir légèrement aux Régionales , en exploitant les "hésitations" du PS sur les retraites et sur Frêche, mais il espérait que la situation économique s'améliorant (?), il pourrait sauver la deuxième partie de son mandat. Or, Villepin qui ne dispose d'aucune troupe, mais d'une volonté à toute épreuve, pourrait bien voir des élus de la majorité se rapprocher de lui, effrayés qu'ils sont par le parcours de plus en plus personnel, autoritaire et, pour certains, calamiteux de NS.
- en allant plus loin, le Nouveau Centre, déçu du peu de cas que l'on fait de lui, pourrait trouver refuge auprès de DDV, fer de lance d'une opposition interne. De même, un François Bayrou, repoussé par le PS, pourrait s'offrir à un DDV représentant une droite qu'il connaît bien et, de plus, anti-sarkozyste. Une UDF recomposée pour soutenir DDV? Au moins les querelles sur les légataires du nom "UDF" seraient-elles résolues!
vendredi 29 janvier 2010
Communiqué concernant le tramway
Au nom de l'association Espoir et Vérité, voici ce que j'avais proposé au Maire le 17 juillet dernier (voir la lettre complète sur ce blog), en lui rappelant que le tramway était le plus beau sujet qu’il soit donné à un Maire : rebâtir sa ville.
- mettre en place une commission de réflexion comprenant des urbanistes, des paysagistes, des élus et des citoyens pour, tout d’abord, plancher sur Hénin 2050, avant toute décision sur le tracé du tramway.
- soumettre à concertation des habitants (en les ayant formés, au préalable, à l'urbanisme durable) le pré-projet établi par la commission précédente.
- décider du projet Hénin-Beaumont 2050, lors d’un conseil municipal extraordinaire, ouvert largement au public
- décider, seulement ensuite, après un nouveau large débat, du tracé du tramway.
Aujourd'hui la ville d'Hénin-Beaumont a tout faux:
- elle n'a rien fait depuis 7 mois!
- elle met en place, à la va-vite, une commission composée d'élus et de personnes désignées par les 2 groupes d"élus, en évitant soigneusement de faire appel à des personnalités compétentes...Cela pour travailler sur le tracé déjà programmé! Le SMT ne pouvait pas, effectivement, attendre que la ville se réveille !
- il n'y aura pas de participation approfondie des habitants.
(Je n'ai pas été contacté, car je suppose que l'on savait que je refuserais de travailler avec le Front National...)
Mais quel gâchis!
C'est plus que de l'incompétence, c'est un crime contre l'avenir d'Hénin-Beaumont!
Non seulement cette municipalité sera marquée du sceau de l'infamie pour collaboration éhontée avec le FN, mais, de plus, les générations futures l'accuseront d'avoir continué l'œuvre de Dalongeville, en tuant définitivement la ville!
Alain Alpern, le 27 janvier 2010
Voici ce que m'avait répondu le maire, par mail du 18 juillet:
"Bonjour Alain,
Merci pour ta contribution. J'en parle au prochain bureau municipal.
cordialement.
Daniel DUQUENNE"
Sans commentaire!
- mettre en place une commission de réflexion comprenant des urbanistes, des paysagistes, des élus et des citoyens pour, tout d’abord, plancher sur Hénin 2050, avant toute décision sur le tracé du tramway.
- soumettre à concertation des habitants (en les ayant formés, au préalable, à l'urbanisme durable) le pré-projet établi par la commission précédente.
- décider du projet Hénin-Beaumont 2050, lors d’un conseil municipal extraordinaire, ouvert largement au public
- décider, seulement ensuite, après un nouveau large débat, du tracé du tramway.
Aujourd'hui la ville d'Hénin-Beaumont a tout faux:
- elle n'a rien fait depuis 7 mois!
- elle met en place, à la va-vite, une commission composée d'élus et de personnes désignées par les 2 groupes d"élus, en évitant soigneusement de faire appel à des personnalités compétentes...Cela pour travailler sur le tracé déjà programmé! Le SMT ne pouvait pas, effectivement, attendre que la ville se réveille !
- il n'y aura pas de participation approfondie des habitants.
(Je n'ai pas été contacté, car je suppose que l'on savait que je refuserais de travailler avec le Front National...)
Mais quel gâchis!
C'est plus que de l'incompétence, c'est un crime contre l'avenir d'Hénin-Beaumont!
Non seulement cette municipalité sera marquée du sceau de l'infamie pour collaboration éhontée avec le FN, mais, de plus, les générations futures l'accuseront d'avoir continué l'œuvre de Dalongeville, en tuant définitivement la ville!
Alain Alpern, le 27 janvier 2010
Voici ce que m'avait répondu le maire, par mail du 18 juillet:
"Bonjour Alain,
Merci pour ta contribution. J'en parle au prochain bureau municipal.
cordialement.
Daniel DUQUENNE"
Sans commentaire!
jeudi 28 janvier 2010
Sommes-nous plombés pour 50 ans?
Citation du jour:"Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action".
Simone de Beauvoir (femme de lettres française; 1908-1986)
Eh bien, il en fallu du temps! figurez-vous que la municipalité a fait des efforts et se rend visible...
Qu'importe que ce soit complètement à côté de la plaque, il y a un démarrage qui, peut-être, débouchera bientôt sur de bonnes décisions ou des réactions à louanger. Exemples:
- Grande annonce de M.Binaisse, hier, aux vœux du personnel, boycotté par certains syndicats: il n'y aura pas d'augmentation d'impôts cette année!
Rendez-vous compte le bonheur de l'Héninois qui payait 100 euros de taxe d'habitation en 2003, et qui en a payé en 2009 plus de 230 et réglera toujours la même somme en 2010! Sauf que le budget primitif 2010 n'étant pas encore voté, comment M.Binaisse peut-il préjuger de la décision du conseil municipal et de l'aval du Préfet? Faute pour faute, pourquoi n'a-t-il pas annoncé une baisse symbolique de 0,5%?
- on nous annonce la nomination de Franck Gluszak, DGS de Dourges, comme Directeur administratif et financier à la Mairie. C'est un recrutement de bonne qualité, me dit-on et je le crois. Je l'ai côtoyé il y a longtemps et il a de plus une grande qualité: il est très sympathique.
Le seul problème c'est qu'il n'est pas un spécialiste des finances, même s'il connait certainement la matière!
Résumons-nous: pour faire face aux champs de ruines qu'est l'administration communale, l'accord (confirmé par la CRC) était qu'il fallait absolument recruter un DGS expérimenté, un financier de haut vol, et un juriste confirmé.
Au lieu de cela, on a mis en place un DGS qui s'occupait précédemment des sports, un cadre administratif, et une juriste débutante! Sans commentaire!
- La majorité municipale s'est mise à communiquer...via le blog de l'Alliance Républicaine! Ce qui, éthiquement, est blâmable, mais en plus d'une discrétion qui en dit long sur l'envie de s'exprimer. Certes, les quelques centaines de blogueurs héninois font passer des messages aux Héninois n'accédant pas à Internet, mais la qualité de la communication laisse beaucoup à désirer: la culture partagée ou la réfection des voies publiques auraient mérité un autre traitement que les miettes égrainées à ceux qui lisent le blog de l'AR.
- quant au tramway, je vous transmettrai demain le communiqué envoyé à La Voix du Nord qui, depuis mardi, se fait l'écho des réactions politiques, à ce sujet. Ceux qui lisent ce blog doivent bien penser que je suis sidéré...et encore, c'est un euphémisme!
Conclusions:
- un début de sortie de léthargie de la part de la majorité;
- mais toujours cette même incapacité à prendre des décisions valables ou à se projeter vers l'avenir!
Si j'étais pessimiste, je dirais: nous sommes "plombés" pour 50 ans.
Mais y a-t-il des raisons d'être optimiste?
Simone de Beauvoir (femme de lettres française; 1908-1986)
Eh bien, il en fallu du temps! figurez-vous que la municipalité a fait des efforts et se rend visible...
Qu'importe que ce soit complètement à côté de la plaque, il y a un démarrage qui, peut-être, débouchera bientôt sur de bonnes décisions ou des réactions à louanger. Exemples:
- Grande annonce de M.Binaisse, hier, aux vœux du personnel, boycotté par certains syndicats: il n'y aura pas d'augmentation d'impôts cette année!
Rendez-vous compte le bonheur de l'Héninois qui payait 100 euros de taxe d'habitation en 2003, et qui en a payé en 2009 plus de 230 et réglera toujours la même somme en 2010! Sauf que le budget primitif 2010 n'étant pas encore voté, comment M.Binaisse peut-il préjuger de la décision du conseil municipal et de l'aval du Préfet? Faute pour faute, pourquoi n'a-t-il pas annoncé une baisse symbolique de 0,5%?
- on nous annonce la nomination de Franck Gluszak, DGS de Dourges, comme Directeur administratif et financier à la Mairie. C'est un recrutement de bonne qualité, me dit-on et je le crois. Je l'ai côtoyé il y a longtemps et il a de plus une grande qualité: il est très sympathique.
Le seul problème c'est qu'il n'est pas un spécialiste des finances, même s'il connait certainement la matière!
Résumons-nous: pour faire face aux champs de ruines qu'est l'administration communale, l'accord (confirmé par la CRC) était qu'il fallait absolument recruter un DGS expérimenté, un financier de haut vol, et un juriste confirmé.
Au lieu de cela, on a mis en place un DGS qui s'occupait précédemment des sports, un cadre administratif, et une juriste débutante! Sans commentaire!
- La majorité municipale s'est mise à communiquer...via le blog de l'Alliance Républicaine! Ce qui, éthiquement, est blâmable, mais en plus d'une discrétion qui en dit long sur l'envie de s'exprimer. Certes, les quelques centaines de blogueurs héninois font passer des messages aux Héninois n'accédant pas à Internet, mais la qualité de la communication laisse beaucoup à désirer: la culture partagée ou la réfection des voies publiques auraient mérité un autre traitement que les miettes égrainées à ceux qui lisent le blog de l'AR.
- quant au tramway, je vous transmettrai demain le communiqué envoyé à La Voix du Nord qui, depuis mardi, se fait l'écho des réactions politiques, à ce sujet. Ceux qui lisent ce blog doivent bien penser que je suis sidéré...et encore, c'est un euphémisme!
Conclusions:
- un début de sortie de léthargie de la part de la majorité;
- mais toujours cette même incapacité à prendre des décisions valables ou à se projeter vers l'avenir!
Si j'étais pessimiste, je dirais: nous sommes "plombés" pour 50 ans.
Mais y a-t-il des raisons d'être optimiste?
mercredi 27 janvier 2010
En ce jour de 65ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz...Y a-t-il des leçons du passé?
Laissez-moi vous conter 2 histoires qui se sont déroulées pendant la guerre 39-45. Elles concernent 2 familles juives, toutes les 2 ayant habité dans le Bassin Minier, l’une à Béthune, l’autre à Lens. Ces 2 histoires différent quant à leur déroulement, mais elles ont un point commun : la haine des juifs poussée à l’extrême, et favorisée par la politique collaborationniste du gouvernement de Vichy.
Ma première histoire concerne la famille A, habitant Lens depuis 1936 et raflée par la police française en septembre 42. Cette famille (le père, le mère et le fils Nathan) était originaire de la ville allemande de Karlsruhe, qu’elle quitta, en 1933, à l’arrivée d’Hitler au pouvoir, prévenue qu’elle fût par les discours et écrits haineux du chef de l’extrême-droite nazie, sur l’avenir qu’il promettait aux Juifs.
La rafle des Juifs du Nord-Pas-de-Calais eut lieu, donc, en septembre 1942, et les 700 Français et étrangers de cette origine furent dirigés vers Malines, en Belgique, lieu de rassemblement et de départ des Juifs de Belgique et du Nord de la France, vers Auschwitz ; camp, en partie, de concentration, mais surtout d’extermination. Les Allemands avaient, en effet, décidé, de liquider les Juifs d’Allemagne et des pays qu’ils occupaient. On sait qu’avant la défaite du 3ème Reich, ils eurent le temps d’exterminer 6 millions de juifs, notamment dans les autres camps d’extermination qui étaient dédiés à cette « entreprise », à savoir : Chelmno, Sobibor, Belzec, Treblinka, Maïdanek . D’autres juifs subirent la mort par maltraitance dans les ghettos, et les fameuses « actions » en Ukraine et Russie, principalement (où 1,5 million de Juifs furent exterminés lors de ce que l’on a appelé « la Shoah par balles »), sans parler des camps de concentration, dans lesquels, ils furent quelques fois. enfermés, au même titre que d’autres personnes (prisonniers de guerre, déportés politiques, homosexuels, etc), au sort peu enviable, même si la mort industrielle ne leur était pas imposée comme dans les camps d’extermination.
La famille A arriva à Auschwitz, quelques jours après son départ de Malines, voyageant par voie ferrée, dans des conditions abominables. A leur arrivée, les A furent séparés, les parents emmenés directement dans les chambres à gaz, avant que leurs corps ne soient brûlés dans les fours crématoires.
N, quant à lui, fut astreint à des travaux inhumains, recevant très peu de nourriture. Il ne pesait, à sa libération, que 35kg (78 kg à son entrée, pour 1,76m). Typhus, épanchement de synovie, il ne dut qu’à la chance de pouvoir survivre. D’autant plus que, devant l’avancée des Soviétiques, les nazis firent évacuer d’Auschwitz (tout en incendiant les installations de mise à mort, pour ne pas laisser de traces) ceux qui pouvaient encore se traîner et leur firent faire la fameuse « marche de la mort », vers d’autres camps, marche au cours de laquelle plus de la moitié des participants décédèrent ! N fit partie des 7 survivants sur les 1000 personnes de son convoi…
Après sa libération, N tenta de raconter l’enfer, mais, devant la surdité de ses interlocuteurs (Simone Veil raconte cela très bien), il finit par se taire et il garda le silence jusqu’en 1964, date à laquelle il commença à témoigner ce qu’il avait caché pendant les 18 dernières années…Il décéda le 16/12/68, ses enfants n’ayant pas osé lui poser des questions, de peur, probablement de raviver des souvenirs douloureux…
Je tire 2 enseignements de cette première histoire :
- la politique de collaboration du gouvernement de Pétain a été active et a permis aux Allemands de déporter près de 80 000 Juifs (français et étrangers), dont beaucoup d’enfants ;
- cette histoire, comme la suivante et comme beaucoup d’autres, démontrent que ceux qui récusent l’Holocauste («A Auschwitz, on n’a gazé que des poux » dixit Darquier de Pellepoix, chargé des affaires juives dans le gouvernement de Vichy, ou c’est « un point de détail de l’histoire » JM Le Pen) commettent un deuxième crime, tant il y eut de familles disparues. Il faut combattre le « négationnisme ».
Ma deuxième histoire concerne la famille D, composée des 2 parents, nés en Pologne et arrivés en France, après la 1ère guerre mondiale, et de leurs 5 enfants, nés en France . Cette famille française, après être restée près de Douai, vint s’installer, en 1936, à Béthune.
En décembre 1940, la famille D fut prévenue, par un policier français, que ordre avait été donné de rafler, le lendemain, les Juifs dans tout l’arrière-pays de Dunkerque, ville où devait se rendre Hitler pour diriger l’invasion de l’Angleterre. Les Juifs devaient être rassemblés du côté de Troyes. Curieusement, l’ordre concernait Béthune, mais pas Lens (ce qui explique l’importance des rafles de septembre 42 dans cette partie du bassin minier).
Les D, après avoir prévenu un grand nombre de familles juives, prirent leurs disposition, en cachant 4 enfants dans des familles du coin, l’aîné partant sur Paris avec les parents. La police française les recherchant, la famille se transporta ensuite en zone libre où, sous de faux noms, ils passèrent la guerre dans des familles, voire même des couvents. Ils étaient donc absents de la région Nord quand eurent lieu les rafles de 1942. La famille entière revint à Béthune après la guerre.
Si les D n’avaient pas été touchés directement, le reste de la famille fut complètement décimée : en France, à Douai et Avion, où les frères de Monsieur D et Madame D furent raflés en 42, avec leurs enfants (les 12 personnes furent déportées et exterminées à Auschwitz) et en Pologne où les centaines de membres des 2 familles de Monsieur et Madame, périrent dans les ghettos et les camps (une seule rescapée d’Auschwitz, une nièce de Monsieur D, vivant, aujourd’hui en Belgique).
Enseignements de cette deuxième histoire :
- à côté de la majorité silencieuse des Français, certes pas collaborationnistes, pour la plupart, mais regardant ailleurs, il y eût des Français qui prirent leurs responsabilités en aidant et cachant des Juifs. La médaille des « Justes parmi les Nations » a été remise à toutes celles et ceux qui permirent à la famille béthunoise d’être sauvée
- les centaines de morts des collatéraux de la famille D sont encore une preuve édifiante à opposer aux négationnistes.
J’ai résumé les histoires de ces 2 familles (à noter qu’une des filles D épousa le Nathan de la famille A) pour un double objectif très simple. Je rappelle, d’abord, que j’habite Hénin-Beaumont, ville de 27 000 habitants, dans laquelle une dénommée Marine Le Pen a permis au Front National de réaliser un score de près de 48%, au deuxième tour des élections municipales de juillet 2009, et représente la seule opposition en conseil municipal !
- tout le monde connaît aujourd’hui et plus encore que jamais, le racisme, la xénophobie et le potentiel de totalitarisme du Front National, ce parti d’extrême-droite, dont on connaît la filiation avec le nazisme. Le débat sur l’identité nationale nous l’a rappelé, même si, jusqu’à présent, Madame Le Pen a tenté de masquer ses véritables objectifs.
- je tiens à confirmer que des relations étroites entre la majorité dite « républicaine » et l’opposition d’extrême-droite lepeniste nous font penser furieusement à ce que fût la politique de Vichy à l’endroit des nazis.
Mon sujet de philosophie au bac était : « Y-a-t-il des leçons du passé ?
Comme à l’époque, je réponds, aujourd’hui, oui !
Ma première histoire concerne la famille A, habitant Lens depuis 1936 et raflée par la police française en septembre 42. Cette famille (le père, le mère et le fils Nathan) était originaire de la ville allemande de Karlsruhe, qu’elle quitta, en 1933, à l’arrivée d’Hitler au pouvoir, prévenue qu’elle fût par les discours et écrits haineux du chef de l’extrême-droite nazie, sur l’avenir qu’il promettait aux Juifs.
La rafle des Juifs du Nord-Pas-de-Calais eut lieu, donc, en septembre 1942, et les 700 Français et étrangers de cette origine furent dirigés vers Malines, en Belgique, lieu de rassemblement et de départ des Juifs de Belgique et du Nord de la France, vers Auschwitz ; camp, en partie, de concentration, mais surtout d’extermination. Les Allemands avaient, en effet, décidé, de liquider les Juifs d’Allemagne et des pays qu’ils occupaient. On sait qu’avant la défaite du 3ème Reich, ils eurent le temps d’exterminer 6 millions de juifs, notamment dans les autres camps d’extermination qui étaient dédiés à cette « entreprise », à savoir : Chelmno, Sobibor, Belzec, Treblinka, Maïdanek . D’autres juifs subirent la mort par maltraitance dans les ghettos, et les fameuses « actions » en Ukraine et Russie, principalement (où 1,5 million de Juifs furent exterminés lors de ce que l’on a appelé « la Shoah par balles »), sans parler des camps de concentration, dans lesquels, ils furent quelques fois. enfermés, au même titre que d’autres personnes (prisonniers de guerre, déportés politiques, homosexuels, etc), au sort peu enviable, même si la mort industrielle ne leur était pas imposée comme dans les camps d’extermination.
La famille A arriva à Auschwitz, quelques jours après son départ de Malines, voyageant par voie ferrée, dans des conditions abominables. A leur arrivée, les A furent séparés, les parents emmenés directement dans les chambres à gaz, avant que leurs corps ne soient brûlés dans les fours crématoires.
N, quant à lui, fut astreint à des travaux inhumains, recevant très peu de nourriture. Il ne pesait, à sa libération, que 35kg (78 kg à son entrée, pour 1,76m). Typhus, épanchement de synovie, il ne dut qu’à la chance de pouvoir survivre. D’autant plus que, devant l’avancée des Soviétiques, les nazis firent évacuer d’Auschwitz (tout en incendiant les installations de mise à mort, pour ne pas laisser de traces) ceux qui pouvaient encore se traîner et leur firent faire la fameuse « marche de la mort », vers d’autres camps, marche au cours de laquelle plus de la moitié des participants décédèrent ! N fit partie des 7 survivants sur les 1000 personnes de son convoi…
Après sa libération, N tenta de raconter l’enfer, mais, devant la surdité de ses interlocuteurs (Simone Veil raconte cela très bien), il finit par se taire et il garda le silence jusqu’en 1964, date à laquelle il commença à témoigner ce qu’il avait caché pendant les 18 dernières années…Il décéda le 16/12/68, ses enfants n’ayant pas osé lui poser des questions, de peur, probablement de raviver des souvenirs douloureux…
Je tire 2 enseignements de cette première histoire :
- la politique de collaboration du gouvernement de Pétain a été active et a permis aux Allemands de déporter près de 80 000 Juifs (français et étrangers), dont beaucoup d’enfants ;
- cette histoire, comme la suivante et comme beaucoup d’autres, démontrent que ceux qui récusent l’Holocauste («A Auschwitz, on n’a gazé que des poux » dixit Darquier de Pellepoix, chargé des affaires juives dans le gouvernement de Vichy, ou c’est « un point de détail de l’histoire » JM Le Pen) commettent un deuxième crime, tant il y eut de familles disparues. Il faut combattre le « négationnisme ».
Ma deuxième histoire concerne la famille D, composée des 2 parents, nés en Pologne et arrivés en France, après la 1ère guerre mondiale, et de leurs 5 enfants, nés en France . Cette famille française, après être restée près de Douai, vint s’installer, en 1936, à Béthune.
En décembre 1940, la famille D fut prévenue, par un policier français, que ordre avait été donné de rafler, le lendemain, les Juifs dans tout l’arrière-pays de Dunkerque, ville où devait se rendre Hitler pour diriger l’invasion de l’Angleterre. Les Juifs devaient être rassemblés du côté de Troyes. Curieusement, l’ordre concernait Béthune, mais pas Lens (ce qui explique l’importance des rafles de septembre 42 dans cette partie du bassin minier).
Les D, après avoir prévenu un grand nombre de familles juives, prirent leurs disposition, en cachant 4 enfants dans des familles du coin, l’aîné partant sur Paris avec les parents. La police française les recherchant, la famille se transporta ensuite en zone libre où, sous de faux noms, ils passèrent la guerre dans des familles, voire même des couvents. Ils étaient donc absents de la région Nord quand eurent lieu les rafles de 1942. La famille entière revint à Béthune après la guerre.
Si les D n’avaient pas été touchés directement, le reste de la famille fut complètement décimée : en France, à Douai et Avion, où les frères de Monsieur D et Madame D furent raflés en 42, avec leurs enfants (les 12 personnes furent déportées et exterminées à Auschwitz) et en Pologne où les centaines de membres des 2 familles de Monsieur et Madame, périrent dans les ghettos et les camps (une seule rescapée d’Auschwitz, une nièce de Monsieur D, vivant, aujourd’hui en Belgique).
Enseignements de cette deuxième histoire :
- à côté de la majorité silencieuse des Français, certes pas collaborationnistes, pour la plupart, mais regardant ailleurs, il y eût des Français qui prirent leurs responsabilités en aidant et cachant des Juifs. La médaille des « Justes parmi les Nations » a été remise à toutes celles et ceux qui permirent à la famille béthunoise d’être sauvée
- les centaines de morts des collatéraux de la famille D sont encore une preuve édifiante à opposer aux négationnistes.
J’ai résumé les histoires de ces 2 familles (à noter qu’une des filles D épousa le Nathan de la famille A) pour un double objectif très simple. Je rappelle, d’abord, que j’habite Hénin-Beaumont, ville de 27 000 habitants, dans laquelle une dénommée Marine Le Pen a permis au Front National de réaliser un score de près de 48%, au deuxième tour des élections municipales de juillet 2009, et représente la seule opposition en conseil municipal !
- tout le monde connaît aujourd’hui et plus encore que jamais, le racisme, la xénophobie et le potentiel de totalitarisme du Front National, ce parti d’extrême-droite, dont on connaît la filiation avec le nazisme. Le débat sur l’identité nationale nous l’a rappelé, même si, jusqu’à présent, Madame Le Pen a tenté de masquer ses véritables objectifs.
- je tiens à confirmer que des relations étroites entre la majorité dite « républicaine » et l’opposition d’extrême-droite lepeniste nous font penser furieusement à ce que fût la politique de Vichy à l’endroit des nazis.
Mon sujet de philosophie au bac était : « Y-a-t-il des leçons du passé ?
Comme à l’époque, je réponds, aujourd’hui, oui !
Mauvaise humeur d'un râleur
Citation du jour:" Toute société qui n'est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans"
Condorcet (philosophe et homme politique français; 1743-1794)
Le 7 janvier denier, j'avais pesté contre les bavardages et les pop-corns au cinéma, les crachats, les papiers et mégots, les poubelles dans la rue, le voisin enfumé au restau, et le client du supermarché qui n'a pas préparé son moyen de paiement
J'avais écrit que ce serait la dernière fois...Mais toute honte bue, je recommence et...je termine ce jour!
Je ne comprends rien à ce besoin qu'ont les gens de nous abreuver de coups de klaxons, le samedi, suite à la célébration d'un mariage. Je suis heureux que le nombre de ceux-ci diminue: au moins le PACS, c'est plus discret! Quant à ceux qui se réjouissent des victoires de la France, lors des coupes internationales de football, qu'ils les goûtent, comme moi, tranquillement, en se remémorant les meilleurs moments du match ou descendent boire un verre au café du coin avec les copains et copines. Peut-être même pourraient-ils (ou elles) faire profiter de leur entrain celui ou celle qui partage leur vie, à moins qu'il ou elle ne soit parti(e) dormir, depuis longtemps les boules Quies bien enfoncées...
Je refuse le parti-pris de ceux qui, les beaux jours venant, le soir surtout, veulent me faire partager les joies de la musique qu'ils aiment. Que ce soit en voiture, vitres baissées ou chez mes voisins (j'espère qu'il lise mon blog). Les basses me blasent, je me tape des raps, je rame contre les slams, la nuit, à tue-tête!
Pourquoi dois-je toujours me trouver assis, dans le train, à proximité du jeune (le même que le précédent?), les écouteurs vissés aux oreilles, et qui, pourtant, vient perturber ma douce et méritée somnolence. Pourquoi suis-je obligé, dans le même train, d'assister aux derniers potins personnels, ou aux confidences distribuées à la volée, par des jouvenceaux en mal de reconnaissance ou d'écoute. Pourquoi le contrôleur reste-t-il sourd à mes réclamations? Pourquoi mes voisins font-ils mine, alors, de regarder l'improbable mouche voler, ou se plongent-ils dans le journal qu'ils viennent de retrouver ou dont ils lisent la même page de pub depuis le départ? A peine marquent-ils un regard plein de compassion ou réprobateur, lorsque je me fais abreuver d'injures, le contrôleur sorti de la voiture...
Pourquoi suis-je le seul à râler quand quelqu'un nous dépasse aux files d'attente des caisses de supermarché ou de cinéma?
Je sais bien que l'épidémie de grippe A est quasi-terminée, mais pourquoi dois-je récolter les derniers miasmes de H1N1, à Hénin (la bien nommée...), de ceux que je croise dans la rue et qui manifestement n'ont pas écouté Roselyne Bachelot expliquant qu'il fallait tousser dans sa manche?
Comme on me l'a appris, je tiens la porte pour laisser entrer ou sortir mes congénères, du magasin , du cinéma, ou des toilettes...si vous saviez le nombre de personnes qui pensent que je suis payé pour cela et ne me gratifient même pas d'un merci ou d'un sourire...
C'est fini, je ne recommencerai plus. Mais si vous saviez comme cela fait du bien! Et, en plus, le ciel est bleu, ce matin...
Condorcet (philosophe et homme politique français; 1743-1794)
Le 7 janvier denier, j'avais pesté contre les bavardages et les pop-corns au cinéma, les crachats, les papiers et mégots, les poubelles dans la rue, le voisin enfumé au restau, et le client du supermarché qui n'a pas préparé son moyen de paiement
J'avais écrit que ce serait la dernière fois...Mais toute honte bue, je recommence et...je termine ce jour!
Je ne comprends rien à ce besoin qu'ont les gens de nous abreuver de coups de klaxons, le samedi, suite à la célébration d'un mariage. Je suis heureux que le nombre de ceux-ci diminue: au moins le PACS, c'est plus discret! Quant à ceux qui se réjouissent des victoires de la France, lors des coupes internationales de football, qu'ils les goûtent, comme moi, tranquillement, en se remémorant les meilleurs moments du match ou descendent boire un verre au café du coin avec les copains et copines. Peut-être même pourraient-ils (ou elles) faire profiter de leur entrain celui ou celle qui partage leur vie, à moins qu'il ou elle ne soit parti(e) dormir, depuis longtemps les boules Quies bien enfoncées...
Je refuse le parti-pris de ceux qui, les beaux jours venant, le soir surtout, veulent me faire partager les joies de la musique qu'ils aiment. Que ce soit en voiture, vitres baissées ou chez mes voisins (j'espère qu'il lise mon blog). Les basses me blasent, je me tape des raps, je rame contre les slams, la nuit, à tue-tête!
Pourquoi dois-je toujours me trouver assis, dans le train, à proximité du jeune (le même que le précédent?), les écouteurs vissés aux oreilles, et qui, pourtant, vient perturber ma douce et méritée somnolence. Pourquoi suis-je obligé, dans le même train, d'assister aux derniers potins personnels, ou aux confidences distribuées à la volée, par des jouvenceaux en mal de reconnaissance ou d'écoute. Pourquoi le contrôleur reste-t-il sourd à mes réclamations? Pourquoi mes voisins font-ils mine, alors, de regarder l'improbable mouche voler, ou se plongent-ils dans le journal qu'ils viennent de retrouver ou dont ils lisent la même page de pub depuis le départ? A peine marquent-ils un regard plein de compassion ou réprobateur, lorsque je me fais abreuver d'injures, le contrôleur sorti de la voiture...
Pourquoi suis-je le seul à râler quand quelqu'un nous dépasse aux files d'attente des caisses de supermarché ou de cinéma?
Je sais bien que l'épidémie de grippe A est quasi-terminée, mais pourquoi dois-je récolter les derniers miasmes de H1N1, à Hénin (la bien nommée...), de ceux que je croise dans la rue et qui manifestement n'ont pas écouté Roselyne Bachelot expliquant qu'il fallait tousser dans sa manche?
Comme on me l'a appris, je tiens la porte pour laisser entrer ou sortir mes congénères, du magasin , du cinéma, ou des toilettes...si vous saviez le nombre de personnes qui pensent que je suis payé pour cela et ne me gratifient même pas d'un merci ou d'un sourire...
C'est fini, je ne recommencerai plus. Mais si vous saviez comme cela fait du bien! Et, en plus, le ciel est bleu, ce matin...
mardi 26 janvier 2010
Voulez-vous jouer avec moâ? Les réponses
Citation du jour:"L'homme ne peut vivre s'il ne s'accepte tel qu'il est, s'il ne se sent pas accepté par la société où il vit, s'il ne peut avouer son nom".
Jean Amrouche (écrivain et journaliste algérien; 1906-1962).
Qui aurait pu dire ?
1-« Je dis ce que je dis, mais je ne pense pas ce que je dis ».
A: François Mitterand B: Georges Bouquillon C: Nicolas Sarkozy
Réponse: tous les 3 auraient pu le dire...François plus subtilement, Georges, plus secrètement, Nicolas, plus violemment...
2-« J’ai frôlé la mort de près et vice-versa »
A: Daniel Duquenne B: Jean-Pierre Chevènement C: Johnny Halliday
Réponse: Encore une fois, tous les 3!
3-« Il n’y a pas besoin d’élection dans ma ville : fils de mon père, père de mon fils, voilà notre histoire de maires »
A: Jean-Paul Alduy (Perpignan) B: Nicolas Sarkozy (Neuilly) C: Pierre Darchicourt (Hénin-Beaumont)
Réponse: ce népotisme, Jean-Paul l'a mis en place, Pierre l'espère!
Le père de Nicolas, lui, n'a pas été maire.
4-« C’est dans le gène de ma fonction principale que naissent mes ambitions »
A: Eugène Labiche (auteur de théâtre) B: Eugène Sue (écrivain populaire) C: Eugène Binaisse (1er adjoint Hénin-Beaumont)
Réponse: c'était la plus facile à trouver, Eugène Binaisse ayant été Principal de collège.
5-« Toujours en mouvement, réactif et calculateur, voilà le secret d’une vie active »
A: Nicolas Sarkozy B: Bertrand Delanoë C: Jean-Marie Alexandre
Réponse: presque aussi facile que la précédente, JMA, 1er du MRC et de la VA
De qui s’agit-il ?
6- Jura sur le grand livre que jamais sa bouche n’avait prononce le nom de Chopin, musicien poli quand il le voulait seulement...
A: Gérard Dalongeville B : George Sand C: Pie XII
Réponse un peu tirée par les cheveux: Bouche et Chopin furent mis en détention provisoire quelque temps, comme GD (actuellement dans les Vosges, près du ...Jura), remplacé temporairement par Legrand. GD faisant l'objet d'une grande méfiance de la part des ...Policante (poli quand il...)
7- C’est dans le haras, au milieu des cultures qu’elle rencontra ce beau cheval percheron.
A : Brigitte Bardot B : Line Renaud C : Catherine Génisson
Réponse: C. Génisson d'Arras, vice-Présidente chargée de la culture au Conseil Régional, présidé par D.Percheron!
8- Do, ré, mi fa: un c.. peut toujours faire carrière
A : Laurent Fabius B : Albert Facon C: Francis Decourrière (père de Valérie Létard et Président du club de foot de Valenciennes)
Réponse: c'est vrai que le Monsieur Decourrière était une réponse bidon pour vous mettre sur la voie de la bonne réponse (les autres éléments n'étant pas d'un très bon goût, je l'avoue)
9- 2 petits tours dans le 62
A : Jack Lang B : Marie-Noëlle Lienemann C : Dany Boon
Réponse: MNL, après être passée par Béthune et Hénin (comme d'autres!), est repartie...ailleurs! J. Lang n'est passé que par Boulogne (et il y est toujours, de temps en temps)
10- En 1998, à Lens, il triompha ; en 2004, à Lille, il triompha; à Lens, à nouveau, en 2004, il triompha. En 2009, à Hénin-Beaumont, il se planta !
A : G.Dalongeville B : Daniel Percheron C : Guy Delcourt
Réponse: il participa au triomphe du RC de Lens, quand ce dernier devint champion de France en 1998; il remporta les élections régionales en 2004; fit pencher la décision de l'nstallation du Louvre à Lens, dès 2004; en 2009, son soutien intempestif de 2008 à Dalongeville, fit perdre Hénin au PS et faillit provoquer la victoire du FN. Il s'agit donc de Daniel Percheron...
Jean Amrouche (écrivain et journaliste algérien; 1906-1962).
Qui aurait pu dire ?
1-« Je dis ce que je dis, mais je ne pense pas ce que je dis ».
A: François Mitterand B: Georges Bouquillon C: Nicolas Sarkozy
Réponse: tous les 3 auraient pu le dire...François plus subtilement, Georges, plus secrètement, Nicolas, plus violemment...
2-« J’ai frôlé la mort de près et vice-versa »
A: Daniel Duquenne B: Jean-Pierre Chevènement C: Johnny Halliday
Réponse: Encore une fois, tous les 3!
3-« Il n’y a pas besoin d’élection dans ma ville : fils de mon père, père de mon fils, voilà notre histoire de maires »
A: Jean-Paul Alduy (Perpignan) B: Nicolas Sarkozy (Neuilly) C: Pierre Darchicourt (Hénin-Beaumont)
Réponse: ce népotisme, Jean-Paul l'a mis en place, Pierre l'espère!
Le père de Nicolas, lui, n'a pas été maire.
4-« C’est dans le gène de ma fonction principale que naissent mes ambitions »
A: Eugène Labiche (auteur de théâtre) B: Eugène Sue (écrivain populaire) C: Eugène Binaisse (1er adjoint Hénin-Beaumont)
Réponse: c'était la plus facile à trouver, Eugène Binaisse ayant été Principal de collège.
5-« Toujours en mouvement, réactif et calculateur, voilà le secret d’une vie active »
A: Nicolas Sarkozy B: Bertrand Delanoë C: Jean-Marie Alexandre
Réponse: presque aussi facile que la précédente, JMA, 1er du MRC et de la VA
De qui s’agit-il ?
6- Jura sur le grand livre que jamais sa bouche n’avait prononce le nom de Chopin, musicien poli quand il le voulait seulement...
A: Gérard Dalongeville B : George Sand C: Pie XII
Réponse un peu tirée par les cheveux: Bouche et Chopin furent mis en détention provisoire quelque temps, comme GD (actuellement dans les Vosges, près du ...Jura), remplacé temporairement par Legrand. GD faisant l'objet d'une grande méfiance de la part des ...Policante (poli quand il...)
7- C’est dans le haras, au milieu des cultures qu’elle rencontra ce beau cheval percheron.
A : Brigitte Bardot B : Line Renaud C : Catherine Génisson
Réponse: C. Génisson d'Arras, vice-Présidente chargée de la culture au Conseil Régional, présidé par D.Percheron!
8- Do, ré, mi fa: un c.. peut toujours faire carrière
A : Laurent Fabius B : Albert Facon C: Francis Decourrière (père de Valérie Létard et Président du club de foot de Valenciennes)
Réponse: c'est vrai que le Monsieur Decourrière était une réponse bidon pour vous mettre sur la voie de la bonne réponse (les autres éléments n'étant pas d'un très bon goût, je l'avoue)
9- 2 petits tours dans le 62
A : Jack Lang B : Marie-Noëlle Lienemann C : Dany Boon
Réponse: MNL, après être passée par Béthune et Hénin (comme d'autres!), est repartie...ailleurs! J. Lang n'est passé que par Boulogne (et il y est toujours, de temps en temps)
10- En 1998, à Lens, il triompha ; en 2004, à Lille, il triompha; à Lens, à nouveau, en 2004, il triompha. En 2009, à Hénin-Beaumont, il se planta !
A : G.Dalongeville B : Daniel Percheron C : Guy Delcourt
Réponse: il participa au triomphe du RC de Lens, quand ce dernier devint champion de France en 1998; il remporta les élections régionales en 2004; fit pencher la décision de l'nstallation du Louvre à Lens, dès 2004; en 2009, son soutien intempestif de 2008 à Dalongeville, fit perdre Hénin au PS et faillit provoquer la victoire du FN. Il s'agit donc de Daniel Percheron...
lundi 25 janvier 2010
Voulez-vous jouer avec moâ?
Qui aurait pu dire ?
1-« Je dis ce que je dis, mais je ne pense pas ce que je dis ».
A: François Mitterand. B: Georges Bouquillon C: Nicolas Sarkozy
2-« J’ai frôlé la mort de près et vice-versa »
A: Daniel Duquenne B: Jean-Pierre Chevènement C: Johnny Halliday
3-« Il n’y a pas besoin d’élection dans ma ville : fils de mon père, père de mon fils, voilà notre histoire de maires »
A: Jean-Paul Alduy (Perpignan) B: Nicolas Sarkozy (Neuilly) C: Pierre Darchicourt (Hénin-Beaumont)
4-« C’est dans le gène de ma fonction principale que naissent mes ambitions »
A: Eugène Labiche (auteur de théâtre) B: Eugène Sue (écrivain populaire) C: Eugène Binaisse (1er adjoint Hénin-Beaumont)
5-« Toujours en mouvement, réactif et calculateur, voilà le secret d’une vie active »
A: Nicolas Sarkozy B: Bertrand Delanoë C: Jean-Marie Alexandre
De qui s’agit-il ?
6- Jura sur le grand livre que jamais sa bouche n’avait prononce le nom de Chopin, musicien poli quand il le voulait seulement...
A: Gérard Dalongeville B : George Sand C: Pie XII
7- C’est dans le haras, au milieu des cultures qu’elle rencontra ce beau cheval percheron.
A : Brigitte Bardot B : Line Renaud C : Catherine Génisson
8- Do, ré, mi fa: un c.. peut toujours faire carrière
A : Laurent Fabius B : Albert Facon C: Francis Decourrière (père de Valérie Létard et Président du club de foot de Valenciennes)
9- 2 petits tours dans le 62
A : Jack Lang B : Marie-Noëlle Lienemann C : Dany Boon
10- En 1998, à Lens, il triompha ; en 2004, à Lille, il triompha; à Lens, à nouveau, en 2004, il triompha. En 2009, à Hénin-Beaumont, il se planta !
A : G.Dalongeville B : Daniel Percheron C : Guy Delcourt
1-« Je dis ce que je dis, mais je ne pense pas ce que je dis ».
A: François Mitterand. B: Georges Bouquillon C: Nicolas Sarkozy
2-« J’ai frôlé la mort de près et vice-versa »
A: Daniel Duquenne B: Jean-Pierre Chevènement C: Johnny Halliday
3-« Il n’y a pas besoin d’élection dans ma ville : fils de mon père, père de mon fils, voilà notre histoire de maires »
A: Jean-Paul Alduy (Perpignan) B: Nicolas Sarkozy (Neuilly) C: Pierre Darchicourt (Hénin-Beaumont)
4-« C’est dans le gène de ma fonction principale que naissent mes ambitions »
A: Eugène Labiche (auteur de théâtre) B: Eugène Sue (écrivain populaire) C: Eugène Binaisse (1er adjoint Hénin-Beaumont)
5-« Toujours en mouvement, réactif et calculateur, voilà le secret d’une vie active »
A: Nicolas Sarkozy B: Bertrand Delanoë C: Jean-Marie Alexandre
De qui s’agit-il ?
6- Jura sur le grand livre que jamais sa bouche n’avait prononce le nom de Chopin, musicien poli quand il le voulait seulement...
A: Gérard Dalongeville B : George Sand C: Pie XII
7- C’est dans le haras, au milieu des cultures qu’elle rencontra ce beau cheval percheron.
A : Brigitte Bardot B : Line Renaud C : Catherine Génisson
8- Do, ré, mi fa: un c.. peut toujours faire carrière
A : Laurent Fabius B : Albert Facon C: Francis Decourrière (père de Valérie Létard et Président du club de foot de Valenciennes)
9- 2 petits tours dans le 62
A : Jack Lang B : Marie-Noëlle Lienemann C : Dany Boon
10- En 1998, à Lens, il triompha ; en 2004, à Lille, il triompha; à Lens, à nouveau, en 2004, il triompha. En 2009, à Hénin-Beaumont, il se planta !
A : G.Dalongeville B : Daniel Percheron C : Guy Delcourt
dimanche 24 janvier 2010
A contre-courant...
Citation du jour: "Connaître autrui n'est que science; se connaître, c'est intelligence".
Lao-Tseu (philosophe chinois"; 570-490 av.J.C.) Lao Tseu est donc mort, il y a 2500 ans: qui en parle?
Et bien, tant pis, je me lâche: voilà 3 sujets sur lesquels je ne suis pas d'accord avec la pensée dominante: serais-je devenu un vieux réac' ou suis-je toujours un rebelle à l'ordre établi?
1- Voyez cette histoire de Henri Proglio, ses 3 millions de salaires cumulés annuellement! D'accord, cela fait beaucoup, mais franchement toute cette histoire alors que Johnny en gagne au moins plusieurs dizaines de fois plus et qu'il les planque en Suisse! Que le salaire annuel du PDG d'EDF est celui de très bons joueurs de Ligue 1 de football, qui se mettent également dans les poches des droits à l'image souvent largement supérieurs! Nos bons acteurs de cinéma soutiennent également la comparaison...Et pour tous ceux-là, pas l'ombre d'une protestation...
Et bien, tant que l'on ne fera rien (et ce n'est pas demain la veille) pour ces célébrités sportives et artistiques, je ne protesterai pas contre les salaires des chefs d'entreprises! Au moins, peut-on penser que ces derniers créent ou sauvegardent de l'emploi, que certains d'entre eux ont des parcours méritoires... OK, je sais bien, il y a toutes ces histoires de stock-options ou de parachutes dorés, mais bon...(et si l'on légiférait sur cela plutôt que sur la burqa?)
2- Je suis pour la taxe carbone, à un montant d'au moins 40 euros la tonne et augmentant fortement, chaque année! On sait très bien qu'automatiquement cela fera baisser sensiblement les consommations d'énergie (un scénario de 50% de baisse est une solution beaucoup plus économique que la (nécessaire) reconversion de notre production énergétique en énergies renouvelables...
Bien entendu, cette taxe doit avoir les effets suivants pour les particuliers: neutres, voire positifs pour ceux qui diminueront leur consommation, négatifs pour ceux qui ne changeront rien à leurs habitudes. Même chose pour les entreprises, sauf que les gros pollueurs (sidérurgie, ciment...), tant qu'ils ne payent pas leurs droits à polluer (jusqu'en 2013?), doivent contribuer. Il s'agit donc d'un bonus-malus, qu'il faudra, pour la France et les pays scandinaves et autres pays qui connaissent déjà ce système, étendre à toute l'Europe (avec taxe aux frontières pour les produits importés de pays qui n'agissent pas dans le même sens). Comme je ne veux pas mâcher le travail de ceux qui nous gouvernent, je leur laisse le soin de mettre au point les quelques détails du système, tout en suggérant qu'il soit le plus simple possible. Après tout, chacun son boulot!
Ah si, ultime conseil: l'Etat doit abonder le fonds à mettre en place (d'un montant minimum de 10 milliards d'euros) qui servira aux investissements, non seulement dans la recherche, mais aussi dans le domaine des transports en commun, afin que chaque citoyen ne puisse se servir de sa voiture que dans un minimum de cas. On rappellera que ces investissements crééront de l'emploi et qu'ils ne doivent pas être de rentabilité économique ou financière immédiate, mais de rentabilité sociale et écologique. Outre des travaux, des créations de lignes et de matériels ferroviaires et autres transports collectifs, ils pourront également servir à compenser les nécessaires tarifs très bas à payer par les citoyens usagers. En d'autres termes, nous sommes dans le domaine du service public!
3- La réforme du lycée me plait! On verra, bien sûr, si la mise en oeuvre pratique suit les promesses, mais les annonces concernant les grandes lignes sont alléchantes: enfin l'enseignement de l'économie pratiquement obligatoire à partir de la seconde! comment ne pas apprécier les 2 heures d'accompagnement personnalisé ou l'enseignement renforcé en histoire en seconde et première; les passerelles possibles entre les voies (générale, professionnelle, technologique), la meilleure lisibilité des voies professionnelles et technologiques, etc.
Enfin une réforme consensuelle?
Lao-Tseu (philosophe chinois"; 570-490 av.J.C.) Lao Tseu est donc mort, il y a 2500 ans: qui en parle?
Et bien, tant pis, je me lâche: voilà 3 sujets sur lesquels je ne suis pas d'accord avec la pensée dominante: serais-je devenu un vieux réac' ou suis-je toujours un rebelle à l'ordre établi?
1- Voyez cette histoire de Henri Proglio, ses 3 millions de salaires cumulés annuellement! D'accord, cela fait beaucoup, mais franchement toute cette histoire alors que Johnny en gagne au moins plusieurs dizaines de fois plus et qu'il les planque en Suisse! Que le salaire annuel du PDG d'EDF est celui de très bons joueurs de Ligue 1 de football, qui se mettent également dans les poches des droits à l'image souvent largement supérieurs! Nos bons acteurs de cinéma soutiennent également la comparaison...Et pour tous ceux-là, pas l'ombre d'une protestation...
Et bien, tant que l'on ne fera rien (et ce n'est pas demain la veille) pour ces célébrités sportives et artistiques, je ne protesterai pas contre les salaires des chefs d'entreprises! Au moins, peut-on penser que ces derniers créent ou sauvegardent de l'emploi, que certains d'entre eux ont des parcours méritoires... OK, je sais bien, il y a toutes ces histoires de stock-options ou de parachutes dorés, mais bon...(et si l'on légiférait sur cela plutôt que sur la burqa?)
2- Je suis pour la taxe carbone, à un montant d'au moins 40 euros la tonne et augmentant fortement, chaque année! On sait très bien qu'automatiquement cela fera baisser sensiblement les consommations d'énergie (un scénario de 50% de baisse est une solution beaucoup plus économique que la (nécessaire) reconversion de notre production énergétique en énergies renouvelables...
Bien entendu, cette taxe doit avoir les effets suivants pour les particuliers: neutres, voire positifs pour ceux qui diminueront leur consommation, négatifs pour ceux qui ne changeront rien à leurs habitudes. Même chose pour les entreprises, sauf que les gros pollueurs (sidérurgie, ciment...), tant qu'ils ne payent pas leurs droits à polluer (jusqu'en 2013?), doivent contribuer. Il s'agit donc d'un bonus-malus, qu'il faudra, pour la France et les pays scandinaves et autres pays qui connaissent déjà ce système, étendre à toute l'Europe (avec taxe aux frontières pour les produits importés de pays qui n'agissent pas dans le même sens). Comme je ne veux pas mâcher le travail de ceux qui nous gouvernent, je leur laisse le soin de mettre au point les quelques détails du système, tout en suggérant qu'il soit le plus simple possible. Après tout, chacun son boulot!
Ah si, ultime conseil: l'Etat doit abonder le fonds à mettre en place (d'un montant minimum de 10 milliards d'euros) qui servira aux investissements, non seulement dans la recherche, mais aussi dans le domaine des transports en commun, afin que chaque citoyen ne puisse se servir de sa voiture que dans un minimum de cas. On rappellera que ces investissements crééront de l'emploi et qu'ils ne doivent pas être de rentabilité économique ou financière immédiate, mais de rentabilité sociale et écologique. Outre des travaux, des créations de lignes et de matériels ferroviaires et autres transports collectifs, ils pourront également servir à compenser les nécessaires tarifs très bas à payer par les citoyens usagers. En d'autres termes, nous sommes dans le domaine du service public!
3- La réforme du lycée me plait! On verra, bien sûr, si la mise en oeuvre pratique suit les promesses, mais les annonces concernant les grandes lignes sont alléchantes: enfin l'enseignement de l'économie pratiquement obligatoire à partir de la seconde! comment ne pas apprécier les 2 heures d'accompagnement personnalisé ou l'enseignement renforcé en histoire en seconde et première; les passerelles possibles entre les voies (générale, professionnelle, technologique), la meilleure lisibilité des voies professionnelles et technologiques, etc.
Enfin une réforme consensuelle?
samedi 23 janvier 2010
Questions à propos d'Haïti...
Citation du jour: "Être conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l'homme".
Albert Jacquard (généticien français; né en 1925)
Beaucoup de questions...Des réponses?
- Les catastrophes naturelles s'enchaînent en Haïti; la dernière, la pire, a un retentissement inimaginable: tout le monde en parle, les dons affluent, chacun compare ses petits malheurs au Grand Malheur et les relativise...Pourquoi sommes-nous plus touchés que nous ne l'avions jamais été? Parce que les Haïtiens sont francophones? Croyants? Parce que les enfants sont beaux? Généralement, notre empathie sur ces sujets croît en fonction de la possibilité qu'un tel évènement arrive chez nous: or, son occurrence est pratiquement nulle, en France.A-t-on mauvaise conscience, parce que nous n'avons pas fait grand-chose pour eux depuis des siècles et,plus particulièrement, ces dernières cinquante années?
- Pourquoi n'avons-nous rien (ou très peu) fait, avant? Tout ce que l'on envisage aujourd'hui, un plan Marshall, par exemple, est-il crédible? L'Europe d'après-guerre, qui en a bénéficié, avait, malgré la saignée, un potentiel humain capable de relayer la distribution de la manne états-uniennes. Mais Haïti? Au-delà de la reconstruction en matériaux anti-sismiques ou d'un minimum d' adéquation aux menaces potentielles, ne faut-il pas aider à mettre en place les moyens de la démocratie: éradiquer la corruption, sortir le pays de la pauvreté, ériger une gouvernance?
- Et ce qui est valable pour Haïti, ne l'est-il pas pour ces dizaines de pays très pauvres, victimes de régimes corrompus? Et souvent ces pays seront ceux qui souffriront le plus des prochaines catastrophes climatiques, qui mettront sur la voie de l'exil tous ces réfugiés, que l'on accueille si mal chez nous. N'est-il pas temps de mobiliser les milliers de milliards de dollars (et d'euros) comme on a su le faire pour sauver les banques? On parle beaucoup, aujourd'hui, de l'investissement écologique extraordinaire de Costa-Rica: ce pays est reforesté à 50%, il a créé beaucoup de zones protégées et a reconstitué sa biodiversité; il a refusé les permis d'exploration pétrolière, il compensera complètement ses émissions de carbone en 2020, et son économie est devenue florissante (le tourisme se développe), dans un cadre démocratique. Ne voilà-t-il pas une voie à explorer?
- Chacun a pu noter l'extraordinaire efficacité de l'armée états-uniennes. Et l'on commence à entendre: ils veulent récupérer Haïti dans leur zone d'influence; Obama veut compenser le désenchantement de la population US, après un an difficile de Présidence, etc. N'y a-t-il pas là matière à réflexion pour la constitution d'une force mondiale d'intervention civile, en profitant de l'expertise des États-Unis? Cela ne serait-il pas plus efficace que d'envoyer nos troupes combattre en Afghanistan?
- Enfin, chacun a pu noter l'extraordinaire ferveur religieuse des Haïtiens. Nous sommes frappés par les remerciements à Dieu pour avoir épargné les survivants. J'avais déjà été surpris de voir que beaucoup de rescapés des camps de la mort nazis croyaient encore en Dieu. L'Espérance, une des vertus théologales (avec la Foi et la Charité) sert d'antidote aux malheurs. Tel fut le rôle de la religion chez nous, quand la misère régnait, et que les riches favorisaient les prêtres pour assurer la paix sociale...Certains pensent que le Dieu consommation joue ce rôle dans nos sociétés dites développées... Quelle Espérance pouvons-nous apporter pour ceux qui ne se satisfont pas ou ne se satisfairont plus de la croyance messianique? Le tryptique "Liberté, Égalité, Fraternité" peut-il encore être un point de repère?
Albert Jacquard (généticien français; né en 1925)
Beaucoup de questions...Des réponses?
- Les catastrophes naturelles s'enchaînent en Haïti; la dernière, la pire, a un retentissement inimaginable: tout le monde en parle, les dons affluent, chacun compare ses petits malheurs au Grand Malheur et les relativise...Pourquoi sommes-nous plus touchés que nous ne l'avions jamais été? Parce que les Haïtiens sont francophones? Croyants? Parce que les enfants sont beaux? Généralement, notre empathie sur ces sujets croît en fonction de la possibilité qu'un tel évènement arrive chez nous: or, son occurrence est pratiquement nulle, en France.A-t-on mauvaise conscience, parce que nous n'avons pas fait grand-chose pour eux depuis des siècles et,plus particulièrement, ces dernières cinquante années?
- Pourquoi n'avons-nous rien (ou très peu) fait, avant? Tout ce que l'on envisage aujourd'hui, un plan Marshall, par exemple, est-il crédible? L'Europe d'après-guerre, qui en a bénéficié, avait, malgré la saignée, un potentiel humain capable de relayer la distribution de la manne états-uniennes. Mais Haïti? Au-delà de la reconstruction en matériaux anti-sismiques ou d'un minimum d' adéquation aux menaces potentielles, ne faut-il pas aider à mettre en place les moyens de la démocratie: éradiquer la corruption, sortir le pays de la pauvreté, ériger une gouvernance?
- Et ce qui est valable pour Haïti, ne l'est-il pas pour ces dizaines de pays très pauvres, victimes de régimes corrompus? Et souvent ces pays seront ceux qui souffriront le plus des prochaines catastrophes climatiques, qui mettront sur la voie de l'exil tous ces réfugiés, que l'on accueille si mal chez nous. N'est-il pas temps de mobiliser les milliers de milliards de dollars (et d'euros) comme on a su le faire pour sauver les banques? On parle beaucoup, aujourd'hui, de l'investissement écologique extraordinaire de Costa-Rica: ce pays est reforesté à 50%, il a créé beaucoup de zones protégées et a reconstitué sa biodiversité; il a refusé les permis d'exploration pétrolière, il compensera complètement ses émissions de carbone en 2020, et son économie est devenue florissante (le tourisme se développe), dans un cadre démocratique. Ne voilà-t-il pas une voie à explorer?
- Chacun a pu noter l'extraordinaire efficacité de l'armée états-uniennes. Et l'on commence à entendre: ils veulent récupérer Haïti dans leur zone d'influence; Obama veut compenser le désenchantement de la population US, après un an difficile de Présidence, etc. N'y a-t-il pas là matière à réflexion pour la constitution d'une force mondiale d'intervention civile, en profitant de l'expertise des États-Unis? Cela ne serait-il pas plus efficace que d'envoyer nos troupes combattre en Afghanistan?
- Enfin, chacun a pu noter l'extraordinaire ferveur religieuse des Haïtiens. Nous sommes frappés par les remerciements à Dieu pour avoir épargné les survivants. J'avais déjà été surpris de voir que beaucoup de rescapés des camps de la mort nazis croyaient encore en Dieu. L'Espérance, une des vertus théologales (avec la Foi et la Charité) sert d'antidote aux malheurs. Tel fut le rôle de la religion chez nous, quand la misère régnait, et que les riches favorisaient les prêtres pour assurer la paix sociale...Certains pensent que le Dieu consommation joue ce rôle dans nos sociétés dites développées... Quelle Espérance pouvons-nous apporter pour ceux qui ne se satisfont pas ou ne se satisfairont plus de la croyance messianique? Le tryptique "Liberté, Égalité, Fraternité" peut-il encore être un point de repère?
vendredi 22 janvier 2010
Enfin des nouvelles officielles de Daniel Duquenne (Nord-Eclair)
Nord-Eclair publie ce jour quelques nouvelles sur Daniel Duquenne.
Quelques remarques préalables:
- comme le souligne le titre du journal: enfin des nouvelles officielles! D'ailleurs complètement contradictoires avec ce que l'on nous a annoncé jusqu'à présent...
- l'essentiel est là: Daniel Duquenne va bien! Et je pense que cela va rassurer la population héninoise qui l'estime.
- on peut supposer que, ayant surmonté "le grave AVC", et même s'il déclare qu'"il n'est pas encore sorti d'affaire", c'est sa résistance affaiblie qui l'empêche, actuellement, de revenir aux affaires...L'activité d'un Maire, et plus encore à HB, demande d'être à 100% de ses moyens. Bon courage donc à Daniel (et à Brigitte, son épouse, indispensable, on s'en doute).
- bonne leçon pour la majorité: une communication honnête et sincère est le gage de la confiance...
Daniel Duquenne reprend doucement le dessus, mais ignore encore la date de son retour sur la scène politique d'Hénin.
Retiré de la vie politique depuis trois mois et demi, suite à un accident vasculaire-cérébral (AVC), Daniel Duquenne, le maire d'Hénin, a décidé de s'exprimer hier sur son état de santé.
« J'ai fait un grave accident vasculaire. Je ne suis pas encore sorti d'affaire. Je suis en convalescence.
J'ai quitté le centre de rééducation il y a deux semaines, mais je continue les séances de kiné et d'ergothérapie en hôpital de jour. Grâce à cela, j'ai récupéré pas mal de mes capacités. Je suis en train de me reconstruire. » Arrêté depuis le 9 octobre dernier, suite à un AVC au sein même de l'hôtel de ville, Daniel Duquenne a décidé hier de mettre un terme aux rumeurs qui, faute d'informations officielles, commençaient à courir sur son état de santé.
Marqué psychologiquement et physiquement, le maire d'Hénin se dit malgré tout « volontaire ». Mais la date de son retour aux affaires politiques reste un mystère. « Je suis en capacité de reprendre un jour le travail, mais je ne peux pas encore dire quand. Ce sont les médecins qui en décideront. J'attends leur avis. Ça ne m'empêche pas de prendre des nouvelles des dossiers. » Daniel Duquenne doit d'ailleurs se rendre en mairie demain pour s'entretenir un moment avec son premier adjoint, Eugène Binaisse, qui assure l'intérim le temps de son absence, et se réapproprier les lieux.
Si de nombreuses causes peuvent être à l'origine d'un AVC, l'élu héninois, 56 ans, connaît l'une d'elles : « La campagne électorale a été rude, la charge de travail en mairie colossale. Je n'avais pas beaucoup de sommeil et je n'ai pris que trois jours de congés en trois mois de mandat. »
Quelques remarques préalables:
- comme le souligne le titre du journal: enfin des nouvelles officielles! D'ailleurs complètement contradictoires avec ce que l'on nous a annoncé jusqu'à présent...
- l'essentiel est là: Daniel Duquenne va bien! Et je pense que cela va rassurer la population héninoise qui l'estime.
- on peut supposer que, ayant surmonté "le grave AVC", et même s'il déclare qu'"il n'est pas encore sorti d'affaire", c'est sa résistance affaiblie qui l'empêche, actuellement, de revenir aux affaires...L'activité d'un Maire, et plus encore à HB, demande d'être à 100% de ses moyens. Bon courage donc à Daniel (et à Brigitte, son épouse, indispensable, on s'en doute).
- bonne leçon pour la majorité: une communication honnête et sincère est le gage de la confiance...
Daniel Duquenne reprend doucement le dessus, mais ignore encore la date de son retour sur la scène politique d'Hénin.
Retiré de la vie politique depuis trois mois et demi, suite à un accident vasculaire-cérébral (AVC), Daniel Duquenne, le maire d'Hénin, a décidé de s'exprimer hier sur son état de santé.
« J'ai fait un grave accident vasculaire. Je ne suis pas encore sorti d'affaire. Je suis en convalescence.
J'ai quitté le centre de rééducation il y a deux semaines, mais je continue les séances de kiné et d'ergothérapie en hôpital de jour. Grâce à cela, j'ai récupéré pas mal de mes capacités. Je suis en train de me reconstruire. » Arrêté depuis le 9 octobre dernier, suite à un AVC au sein même de l'hôtel de ville, Daniel Duquenne a décidé hier de mettre un terme aux rumeurs qui, faute d'informations officielles, commençaient à courir sur son état de santé.
Marqué psychologiquement et physiquement, le maire d'Hénin se dit malgré tout « volontaire ». Mais la date de son retour aux affaires politiques reste un mystère. « Je suis en capacité de reprendre un jour le travail, mais je ne peux pas encore dire quand. Ce sont les médecins qui en décideront. J'attends leur avis. Ça ne m'empêche pas de prendre des nouvelles des dossiers. » Daniel Duquenne doit d'ailleurs se rendre en mairie demain pour s'entretenir un moment avec son premier adjoint, Eugène Binaisse, qui assure l'intérim le temps de son absence, et se réapproprier les lieux.
Si de nombreuses causes peuvent être à l'origine d'un AVC, l'élu héninois, 56 ans, connaît l'une d'elles : « La campagne électorale a été rude, la charge de travail en mairie colossale. Je n'avais pas beaucoup de sommeil et je n'ai pris que trois jours de congés en trois mois de mandat. »
Le rapport définitif de la CRC 2009 (2)
Citation du jour:" La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire".
Gaston Bachelard (philosophe français; 1884-1962).
1- Les personnels
A-Évolution des effectifs
Avec plus de 750 agents publics, contractuels, emplois aidés et vacataires fin 2008, la ville dispose d’effectifs surdimensionnés et croissants depuis 2004.
En 2008, la ville d’Hénin-Beaumont a assumé des charges de personnel de 21,7 M€ (+14 % depuis 2004), soit 60 % des charges courantes de fonctionnement.
Cela s’explique par le recours à la fois à des créations d’emplois permanents (+129 emplois titulaires,) et – jusqu’en 2008 – à de nombreux contrats de très courte durée (jusqu’à 213 en avril 2008 ; AA : élections municipales obligent !).
La ville disposait, à fin 2008, d’effectifs nettement plus importants (environ 25 à 30 %) que ceux des communes comparables, sans même tenir compte des emplois aidés (55 contrats fin 2008) et des contrats temporaires (63 contrats fin 2008).
AA: on aimerait connaître les dispositions qui ont été prises. Quels sont les effectifs actuels? Quel est le montant du poste "salaires"?
B-Politique de recrutement
Pour autant, ces recrutements – qui ont concerné massivement les services techniques, déjà pléthoriques – ne se sont pas accompagnés d’une analyse des besoins réels de la collectivité, d’une réorganisation des services ou des missions. Il est d’ailleurs remarquable de constater qu’en dépit des renforts de nombreux agents, le volume des heures supplémentaires et des astreintes n’a pas sensiblement diminué jusqu’à présent.
La direction des services techniques a bénéficié d’importants recrutements (+81 postes supplémentaires pourvus depuis 2004), portant ses effectifs à 252 agents soit 39,6 % des effectifs de titulaires. En tenant compte de personnels du service des sports normalement rattachables aux espaces verts des services techniques (56 agents), ceux-ci regroupent ainsi près de 50 % des effectifs fin 2008.
La prépondérance des services techniques vient du dimensionnement conséquent de plusieurs secteurs, par rapport aux besoins. C’est le cas en particulier du secteur entretien des locaux et bâtiments (92 agents), alors que la ville a par ailleurs recours à des prestataires externes pour l’entretien des bâtiments. De même pour les espaces verts (89 agents), entretenus en grande partie par des sociétés privées. En outre, les fêtes et cérémonies (y compris entretien des salles de réception et responsables des « locations de salle ») mobilisent 37 personnes. De tels effectifs pour une commune de la taille d’Hénin-Beaumont paraissent très élevés (AA : euphémisme !)
Jusqu’à présent (AA : au moment de la rédaction du rapport), la ville dispose rarement de fiches de poste permettant de définir les responsabilités de chaque poste, les tâches dévolues, les compétences requises, la place au sein des services et les objectifs assignés. AA : en janvier 2010, ce n’est toujours pas fait ; au lieu de confier ce travail à un organisme extérieur, on a demandé aux agents de le faire eux-mêmes, ce qui promet donc de durer longtemps avec des résultats dont on peut douter de la fiabilité…)
Par ailleurs, aucune analyse n’a été conduite préalablement aux progressions d’effectifs ces dernières années, que ce soit globalement ou service par service, permettant d’identifier des besoins nouveaux à combler.
Aucun objectif formalisé quant à la politique de recrutement n’a non plus été assigné à la direction des ressources humaines, que ce soit par le conseil municipal ou par la direction générale des services.
Il s’avère donc que la ville a poursuivi sa politique de recrutement volontariste dans tous les domaines sans avoir au préalable établi d’analyse de ses besoins en personnels.
AA: A-t-on enfin établi une analyse des besoins et sait-on quelle sera l'évolution des effectifs pour les prochaines années?
Concernant le bilan social :
Les collectivités ont l’obligation légale de présenter un rapport au comité technique paritaire sur l'état de la collectivité avant le 30 juin de chaque année paire. Ce rapport informe sur les moyens budgétaires et en personnel, sur le bilan des recrutements et des avancements, sur les actions de formation et les demandes de travail à temps partiel.
Le logiciel de gestion des ressources humaines dispose d’une fonctionnalité permettant l’édition automatique d’un bilan social ; toutefois, dans la mesure où les données antérieures au changement de logiciel (2006) n’ont pas été ressaisies, cette fonctionnalité n’est pas opérationnelle. De ce fait, le bilan social 2007 n’a pas été réalisé jusqu’à présent, contrairement à ce qu’imposent les textes. La ville est ainsi privée d’un élément important de suivi et d’analyse de ses données sociales, à plus forte raison au vu de l’ampleur des effectifs.
A suivre
Gaston Bachelard (philosophe français; 1884-1962).
1- Les personnels
A-Évolution des effectifs
Avec plus de 750 agents publics, contractuels, emplois aidés et vacataires fin 2008, la ville dispose d’effectifs surdimensionnés et croissants depuis 2004.
En 2008, la ville d’Hénin-Beaumont a assumé des charges de personnel de 21,7 M€ (+14 % depuis 2004), soit 60 % des charges courantes de fonctionnement.
Cela s’explique par le recours à la fois à des créations d’emplois permanents (+129 emplois titulaires,) et – jusqu’en 2008 – à de nombreux contrats de très courte durée (jusqu’à 213 en avril 2008 ; AA : élections municipales obligent !).
La ville disposait, à fin 2008, d’effectifs nettement plus importants (environ 25 à 30 %) que ceux des communes comparables, sans même tenir compte des emplois aidés (55 contrats fin 2008) et des contrats temporaires (63 contrats fin 2008).
AA: on aimerait connaître les dispositions qui ont été prises. Quels sont les effectifs actuels? Quel est le montant du poste "salaires"?
B-Politique de recrutement
Pour autant, ces recrutements – qui ont concerné massivement les services techniques, déjà pléthoriques – ne se sont pas accompagnés d’une analyse des besoins réels de la collectivité, d’une réorganisation des services ou des missions. Il est d’ailleurs remarquable de constater qu’en dépit des renforts de nombreux agents, le volume des heures supplémentaires et des astreintes n’a pas sensiblement diminué jusqu’à présent.
La direction des services techniques a bénéficié d’importants recrutements (+81 postes supplémentaires pourvus depuis 2004), portant ses effectifs à 252 agents soit 39,6 % des effectifs de titulaires. En tenant compte de personnels du service des sports normalement rattachables aux espaces verts des services techniques (56 agents), ceux-ci regroupent ainsi près de 50 % des effectifs fin 2008.
La prépondérance des services techniques vient du dimensionnement conséquent de plusieurs secteurs, par rapport aux besoins. C’est le cas en particulier du secteur entretien des locaux et bâtiments (92 agents), alors que la ville a par ailleurs recours à des prestataires externes pour l’entretien des bâtiments. De même pour les espaces verts (89 agents), entretenus en grande partie par des sociétés privées. En outre, les fêtes et cérémonies (y compris entretien des salles de réception et responsables des « locations de salle ») mobilisent 37 personnes. De tels effectifs pour une commune de la taille d’Hénin-Beaumont paraissent très élevés (AA : euphémisme !)
Jusqu’à présent (AA : au moment de la rédaction du rapport), la ville dispose rarement de fiches de poste permettant de définir les responsabilités de chaque poste, les tâches dévolues, les compétences requises, la place au sein des services et les objectifs assignés. AA : en janvier 2010, ce n’est toujours pas fait ; au lieu de confier ce travail à un organisme extérieur, on a demandé aux agents de le faire eux-mêmes, ce qui promet donc de durer longtemps avec des résultats dont on peut douter de la fiabilité…)
Par ailleurs, aucune analyse n’a été conduite préalablement aux progressions d’effectifs ces dernières années, que ce soit globalement ou service par service, permettant d’identifier des besoins nouveaux à combler.
Aucun objectif formalisé quant à la politique de recrutement n’a non plus été assigné à la direction des ressources humaines, que ce soit par le conseil municipal ou par la direction générale des services.
Il s’avère donc que la ville a poursuivi sa politique de recrutement volontariste dans tous les domaines sans avoir au préalable établi d’analyse de ses besoins en personnels.
AA: A-t-on enfin établi une analyse des besoins et sait-on quelle sera l'évolution des effectifs pour les prochaines années?
Concernant le bilan social :
Les collectivités ont l’obligation légale de présenter un rapport au comité technique paritaire sur l'état de la collectivité avant le 30 juin de chaque année paire. Ce rapport informe sur les moyens budgétaires et en personnel, sur le bilan des recrutements et des avancements, sur les actions de formation et les demandes de travail à temps partiel.
Le logiciel de gestion des ressources humaines dispose d’une fonctionnalité permettant l’édition automatique d’un bilan social ; toutefois, dans la mesure où les données antérieures au changement de logiciel (2006) n’ont pas été ressaisies, cette fonctionnalité n’est pas opérationnelle. De ce fait, le bilan social 2007 n’a pas été réalisé jusqu’à présent, contrairement à ce qu’imposent les textes. La ville est ainsi privée d’un élément important de suivi et d’analyse de ses données sociales, à plus forte raison au vu de l’ampleur des effectifs.
A suivre
jeudi 21 janvier 2010
Hénin-Beaumont à la une: malheureusement!
Hénin-Beaumont fait la une de Nord-Eclair, ce matin (http://www.nordeclair.fr/).
1- Un bon article reprend ce que les habitués du présent blog connaissent déjà:
- la collusion entre la majorité et l'opposition (le Front National). S. Briois confirme les propos de Christine Coget, à savoir qu'il y a eu préparation , entre le FN et l'AR, du débat télévisé de mars 2008 avant les élections municipales, d'une part; et d'autre part, que le FN a rédigé le recours de l'AR contre l'élection de Dalongeville. On ne comprend pas d'ailleurs que G.Bouquillon continue à nier tout cela, au risque de passer pour un menteur!
- cette collusion s'est transformée, aujourd'hui, aux yeux de tous, en une connivence chaleureuse entre les élus. Courtoisie républicaine (mais le FN n'est pas un parti républicain), stratégie machiavélique ("la fin justifie les moyens"), estime réciproque (cela m'étonnerait de la part du FN): tout cela est bien regrettable et n'ennoblit pas la politique...
- cette connivence est allée jusqu'à offrir la salle des fêtes au FN, pour que ce dernier, devant les médias rassemblés, puisse lancer sa campagne des Régionales. La majorité a ainsi aidé le FN à faire sa promotion. Scandaleux, ai-je déjà répété à plusieurs reprises...
Quelqu'un a menti: soit le FN en ayant fait croire que la manifestation était une simple "galette des rois" locales (c'est ce que laissait entendre son blog), soit l'AR qui, au courant qu'il s'agissait d'une manifestation d'ampleur régionale, a voulu, une nouvelle fois, faire oeuvre de "courtoisie"...mais pas républicaine, si les mots ont encore un sens!
- l'analyse sur l'opacité concernant l'état de santé de Daniel Duquenne, ne surprend plus les Héninois;
- quant aux syndicats ayant appelé au boycottage des vœux: ou comment, en 6 mois, se mettre à dos un personnel qui, en juillet dernier, était heureux de la fin du calvaire Dalongeville...
2- Dommage que l'article ne nous ait pas entretenu de:
- la responsabilité écrasante et totale du PS dans la situation héninoise. J'espère me tromper, mais j'ai cru lire entre les lignes que le PS était relégitimé!
- l'incroyable absence de communication de la mairie, qui en devient caricaturale...
- l'immobilisme de nos élus. Qui, à part, semble-t-il (pas d'info, bien sûr), le respect des mesures à prendre pour assainir la situation financière, n'ont rien fait! C'est vrai que Hénin-Beaumont pourrait très bien mourir, en bonne santé!
Enfin, le titre de la première page de Nord-Eclair est ambigu: "Le Maire D.Duquenne, absent depuis octobre, après un AVC, l'opposition FN de S.Briois s'est confortablement installée".
Il n'y a aucun lien entre l'absence du Maire et la place prise par le FN! Le FN était depuis longtemps installé dans l'esprit des membres de l'AR, et son rôle d'alter ego date de juillet.
1- Un bon article reprend ce que les habitués du présent blog connaissent déjà:
- la collusion entre la majorité et l'opposition (le Front National). S. Briois confirme les propos de Christine Coget, à savoir qu'il y a eu préparation , entre le FN et l'AR, du débat télévisé de mars 2008 avant les élections municipales, d'une part; et d'autre part, que le FN a rédigé le recours de l'AR contre l'élection de Dalongeville. On ne comprend pas d'ailleurs que G.Bouquillon continue à nier tout cela, au risque de passer pour un menteur!
- cette collusion s'est transformée, aujourd'hui, aux yeux de tous, en une connivence chaleureuse entre les élus. Courtoisie républicaine (mais le FN n'est pas un parti républicain), stratégie machiavélique ("la fin justifie les moyens"), estime réciproque (cela m'étonnerait de la part du FN): tout cela est bien regrettable et n'ennoblit pas la politique...
- cette connivence est allée jusqu'à offrir la salle des fêtes au FN, pour que ce dernier, devant les médias rassemblés, puisse lancer sa campagne des Régionales. La majorité a ainsi aidé le FN à faire sa promotion. Scandaleux, ai-je déjà répété à plusieurs reprises...
Quelqu'un a menti: soit le FN en ayant fait croire que la manifestation était une simple "galette des rois" locales (c'est ce que laissait entendre son blog), soit l'AR qui, au courant qu'il s'agissait d'une manifestation d'ampleur régionale, a voulu, une nouvelle fois, faire oeuvre de "courtoisie"...mais pas républicaine, si les mots ont encore un sens!
- l'analyse sur l'opacité concernant l'état de santé de Daniel Duquenne, ne surprend plus les Héninois;
- quant aux syndicats ayant appelé au boycottage des vœux: ou comment, en 6 mois, se mettre à dos un personnel qui, en juillet dernier, était heureux de la fin du calvaire Dalongeville...
2- Dommage que l'article ne nous ait pas entretenu de:
- la responsabilité écrasante et totale du PS dans la situation héninoise. J'espère me tromper, mais j'ai cru lire entre les lignes que le PS était relégitimé!
- l'incroyable absence de communication de la mairie, qui en devient caricaturale...
- l'immobilisme de nos élus. Qui, à part, semble-t-il (pas d'info, bien sûr), le respect des mesures à prendre pour assainir la situation financière, n'ont rien fait! C'est vrai que Hénin-Beaumont pourrait très bien mourir, en bonne santé!
Enfin, le titre de la première page de Nord-Eclair est ambigu: "Le Maire D.Duquenne, absent depuis octobre, après un AVC, l'opposition FN de S.Briois s'est confortablement installée".
Il n'y a aucun lien entre l'absence du Maire et la place prise par le FN! Le FN était depuis longtemps installé dans l'esprit des membres de l'AR, et son rôle d'alter ego date de juillet.
Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes 2009 (1)
Citation du jour: "Un argument se discute, une superstition ne se discute pas".
Amin Maalouf (écrivain franco-libanais; né en 1949).
Le rapport qui suit est le 2ème volet du rapport d’observations définitives (le 1er portant sur la situation financière et l’endettement de la commune, rendu communicable le 30 mars 2009 et qui a conduit dans les semaines tourmentées qui suivirent à la révocation de G.Dalongeville).
Ce rapport, notifié à la ville le 4/9/2009 et communicable à partir du 22/9/2009 n’a fait l’objet que de très peu d’informations, sous quelle que forme que ce soit.. La synthèse qui suit (peut-être le Maire attendait-il que quelqu’un fasse le travail ?) reprend, en grande partie et littéralement, le texte officiel. A chaque fois que j’y ai dérogé, j’ai indiqué par mes initiales (AA) mon apport personnel.
Comme vous le verrez, rien de très nouveau, mais des explications intéressantes qui expliquent les grandes difficultés devant lesquelles se trouve confrontée notre commune. Cela rend encore plus manifeste ce que nous avançons, à savoir qu’à situation exceptionnelle, il faut des hommes exceptionnels (compétents et expérimentés) , des moyens exceptionnels (information et participation) et des procédures exceptionnelles (audit des procédures et formation) au service d’objectifs politiques exceptionnels (priorités).
Rien de tout cela n’ayant été mis en œuvre jusqu’à présent, on constatera dans ce qui suit la gravité de la situation et le retard que l’on prend. Il ne suffit pas, en effet, d’appliquer uniquement les oukases du Préfet sur l’assainissement budgétaire, mais, en parallèle, il convient de mettre en œuvre les moyens humains, administratifs et politiques pour qu’Hénin-Beaumont ne sombre pas. Malheureusement, malgré les ravages causés par GD, aucun souffle, susceptible de raviver la flamme de l’espoir, n’est perceptible !
Rappel de la CRC: La ville de Hénin-Beaumont, qui compte 27 000 habitants environ, mobilise chaque année un budget annuel de fonctionnement voisin de 34 M€ et emploie plus de 750 personnes.
La situation financière de la ville a nécessité l’intervention de la chambre régionale des comptes, à plusieurs reprises, en procédure de contrôle budgétaire entre 2003 et 2006 et a donné lieu, en outre, à un rapport d’observations définitives portant sur l’examen de la gestion, fin 2004. Depuis lors, la chambre est intervenue à cinq reprises en 2008 et trois fois en 2009, sur saisine du préfet, afin de rétablir la sincérité des prévisions et l’équilibre budgétaire.
Le présent rapport porte sur la question des personnels, la gestion administrative et financière, ainsi que sur les pompes funèbres municipales.
AA : à noter que des rapports provisoires précédents ont déjà , en tout ou partie, abordé les thématiques évoquées, mais le présent rapport tient compte des remarques des uns et des autres, impliqués dans ce rapport (élus, entreprises…), et c’est en cela qu’il est définitif…et édifiant !
Amin Maalouf (écrivain franco-libanais; né en 1949).
Le rapport qui suit est le 2ème volet du rapport d’observations définitives (le 1er portant sur la situation financière et l’endettement de la commune, rendu communicable le 30 mars 2009 et qui a conduit dans les semaines tourmentées qui suivirent à la révocation de G.Dalongeville).
Ce rapport, notifié à la ville le 4/9/2009 et communicable à partir du 22/9/2009 n’a fait l’objet que de très peu d’informations, sous quelle que forme que ce soit.. La synthèse qui suit (peut-être le Maire attendait-il que quelqu’un fasse le travail ?) reprend, en grande partie et littéralement, le texte officiel. A chaque fois que j’y ai dérogé, j’ai indiqué par mes initiales (AA) mon apport personnel.
Comme vous le verrez, rien de très nouveau, mais des explications intéressantes qui expliquent les grandes difficultés devant lesquelles se trouve confrontée notre commune. Cela rend encore plus manifeste ce que nous avançons, à savoir qu’à situation exceptionnelle, il faut des hommes exceptionnels (compétents et expérimentés) , des moyens exceptionnels (information et participation) et des procédures exceptionnelles (audit des procédures et formation) au service d’objectifs politiques exceptionnels (priorités).
Rien de tout cela n’ayant été mis en œuvre jusqu’à présent, on constatera dans ce qui suit la gravité de la situation et le retard que l’on prend. Il ne suffit pas, en effet, d’appliquer uniquement les oukases du Préfet sur l’assainissement budgétaire, mais, en parallèle, il convient de mettre en œuvre les moyens humains, administratifs et politiques pour qu’Hénin-Beaumont ne sombre pas. Malheureusement, malgré les ravages causés par GD, aucun souffle, susceptible de raviver la flamme de l’espoir, n’est perceptible !
Rappel de la CRC: La ville de Hénin-Beaumont, qui compte 27 000 habitants environ, mobilise chaque année un budget annuel de fonctionnement voisin de 34 M€ et emploie plus de 750 personnes.
La situation financière de la ville a nécessité l’intervention de la chambre régionale des comptes, à plusieurs reprises, en procédure de contrôle budgétaire entre 2003 et 2006 et a donné lieu, en outre, à un rapport d’observations définitives portant sur l’examen de la gestion, fin 2004. Depuis lors, la chambre est intervenue à cinq reprises en 2008 et trois fois en 2009, sur saisine du préfet, afin de rétablir la sincérité des prévisions et l’équilibre budgétaire.
Le présent rapport porte sur la question des personnels, la gestion administrative et financière, ainsi que sur les pompes funèbres municipales.
AA : à noter que des rapports provisoires précédents ont déjà , en tout ou partie, abordé les thématiques évoquées, mais le présent rapport tient compte des remarques des uns et des autres, impliqués dans ce rapport (élus, entreprises…), et c’est en cela qu’il est définitif…et édifiant !
mercredi 20 janvier 2010
Il y a 50 ans dans le Monde: « Tu ne tueras pas » de Me Albert Naud
Citation du jour:" Celui qui regarde vers le haut ne peut jamais avoir le vertige".
Milan Kundera (écrivain français; né en 1929).
Cet article, paru dans l'édition du Monde du 10.01.10, est la reprise d'un article du 11 janvier 1960, au sujet d'un livre contre la peine de mort.
"TU NE TUERAS PAS" s'adresse à ceux qui n'imaginent pas, ou qui ne veulent pas imaginer. Me Naud n'a pas caché son intention : « Mon objet est de contribuer à ruiner, dans l'esprit du public, la faveur dont jouit encore la peine de mort. » Ce public-là, il a voulu le prendre aux épaules et le tenir de gré ou de force devant la réalité d'un supplice. Il faut du courage pour lire ces pages. Elles lèveront le coeur de plus d'un. Elles feront patauger dans le sang, elles apprendront ce que signifie l'information lue au petit déjeuner : « X... a été exécuté ce matin. » Me Naud a vu, de la cellule à la fosse commune. Il a vu la tête de 20 ans que le bourreau porte, collée à sa cuisse, jusqu'à la table des chirurgiens. Il a vu, à l'approche de la pince qui allait les prendre, cligner d'effroi les yeux de cette tête censée morte. Me Naud a voulu, après les avoir vus accomplir leurs gestes de bouchers et d'équarisseurs, « connaître ces hommes dont la profession est de tuer ». Ce sont des portraits frémissants, féroces, uniques. Alors, l'abolition ? Bien sûr. Juste, la peine de mort ? Comment le serait-elle, quand on sait quelle tragique loterie décide de l'issue d'un procès criminel. Quel habitué des prétoires n'a pu penser avec Me Naud : « La peine de mort ne peut pas être juste à raison de tout ce qui manque aux hommes pour bien accuser, bien juger, bien défendre. La peine de mort ne devrait être que le châtiment des sociétés parfaites. » Utile, alors ? Ici parlent les chiffres. Me Naud a examiné les statistiques de tous les pays qui ont aboli la peine capitale. Pas une seule n'indique que l'abolition ait conduit à une augmentation quelconque du nombre des homicides. Au contraire.
(11 janvier 1960.)
J.-M. Théolleyre
Milan Kundera (écrivain français; né en 1929).
Cet article, paru dans l'édition du Monde du 10.01.10, est la reprise d'un article du 11 janvier 1960, au sujet d'un livre contre la peine de mort.
"TU NE TUERAS PAS" s'adresse à ceux qui n'imaginent pas, ou qui ne veulent pas imaginer. Me Naud n'a pas caché son intention : « Mon objet est de contribuer à ruiner, dans l'esprit du public, la faveur dont jouit encore la peine de mort. » Ce public-là, il a voulu le prendre aux épaules et le tenir de gré ou de force devant la réalité d'un supplice. Il faut du courage pour lire ces pages. Elles lèveront le coeur de plus d'un. Elles feront patauger dans le sang, elles apprendront ce que signifie l'information lue au petit déjeuner : « X... a été exécuté ce matin. » Me Naud a vu, de la cellule à la fosse commune. Il a vu la tête de 20 ans que le bourreau porte, collée à sa cuisse, jusqu'à la table des chirurgiens. Il a vu, à l'approche de la pince qui allait les prendre, cligner d'effroi les yeux de cette tête censée morte. Me Naud a voulu, après les avoir vus accomplir leurs gestes de bouchers et d'équarisseurs, « connaître ces hommes dont la profession est de tuer ». Ce sont des portraits frémissants, féroces, uniques. Alors, l'abolition ? Bien sûr. Juste, la peine de mort ? Comment le serait-elle, quand on sait quelle tragique loterie décide de l'issue d'un procès criminel. Quel habitué des prétoires n'a pu penser avec Me Naud : « La peine de mort ne peut pas être juste à raison de tout ce qui manque aux hommes pour bien accuser, bien juger, bien défendre. La peine de mort ne devrait être que le châtiment des sociétés parfaites. » Utile, alors ? Ici parlent les chiffres. Me Naud a examiné les statistiques de tous les pays qui ont aboli la peine capitale. Pas une seule n'indique que l'abolition ait conduit à une augmentation quelconque du nombre des homicides. Au contraire.
(11 janvier 1960.)
J.-M. Théolleyre
mardi 19 janvier 2010
Marine Le Pen n'a rien à faire chez nous: elle nous fait honte!
Citation du jour: "De la seule intelligence, il n'est jamais rien sorti d'intelligent, de la seule raison, il n'est jamais rien sorti de raisonnable".
Friedrich Holderlin (écrivain et poète allemend; 1770-1843)
Voici ce qu'a déclaré, hier, Marine Le Pen, d'après l'AFP:
"l'importation de travailleurs qui plombe les comptes sociaux, fait baisser les salaires (...), bouscule notre culture, nos mœurs, nos traditions, notre mode de vie"!!!
Jusqu'à quand laisserons-nous salir la France par des propos aussi anti-français? Nous accuser, nous, tous descendants plus ou moins lointains de travailleurs importés, de "plomber les comptes sociaux, faire baisser les salaires (...), bousculer notre culture, nos moeurs, nos traditions, notre mode de vie"! Elle a enfin osé livrer le fond de sa pensée!
S'il y a bien un territoire en France, où ces propos sont, au-delà de leur ignominie, contraires à la vérité, c'est bien dans notre région, terre d'accueil de millions de personnes venues d'ailleurs et creuset de cette extraordinaire population du Nord-Pas de Calais.
Bien sûr, tous les Français (j'ai décrit sur ce blog,le 10/11/2008,les origines arabes de la famille Le Pen) ont, dans leurs veines, le sang de ceux qui sont venus bâtir la France, et qui, souvent aussi, sont morts pour la défendre. Cette richesse diversifiée est à l'origine de l'identité française. Ce métissage est l'honneur de la France, mais il est également l'honneur du monde, car ce dernier s'enrichit de cette autre mondialisation qu'est le croisement génétique entre les êtres humains.
Comment oser proférer de telles offenses, dans une région bâtie par le travail et l'ardeur des Polonais, des Marocains, des Belges, des Espagnols,etc, venus chez nous vivre et travailler? Ceux qui sont nés dans notre région ont, tous, des origines plus ou moins lointaines, extérieures à ce qui constitue aujourd'hui le territoire géographique français...
Non, décidément, Mme Le Pen n'a rien à faire chez nous: elle bafoue l'identité française! Honte à elle!
Non seulement Mme Le Pen n'a aucun respect pour ceux qui habitent notre région, mais elle est dangereuse pour la liberté d'expression défendue par nos Voltaire, Victor Hugo...
En effet, elle a demandé, samedi matin à Hénin-Beaumont, en Conseil Municipal, que la municipalité prenne en main la principale association culturelle! Ce que le FN a fait, en particulier à Vitrolles, est en préparation pour le cas où ce parti xénophobe et totalitariste gagnerait cette ville: régenter la pensée!
Friedrich Holderlin (écrivain et poète allemend; 1770-1843)
Voici ce qu'a déclaré, hier, Marine Le Pen, d'après l'AFP:
"l'importation de travailleurs qui plombe les comptes sociaux, fait baisser les salaires (...), bouscule notre culture, nos mœurs, nos traditions, notre mode de vie"!!!
Jusqu'à quand laisserons-nous salir la France par des propos aussi anti-français? Nous accuser, nous, tous descendants plus ou moins lointains de travailleurs importés, de "plomber les comptes sociaux, faire baisser les salaires (...), bousculer notre culture, nos moeurs, nos traditions, notre mode de vie"! Elle a enfin osé livrer le fond de sa pensée!
S'il y a bien un territoire en France, où ces propos sont, au-delà de leur ignominie, contraires à la vérité, c'est bien dans notre région, terre d'accueil de millions de personnes venues d'ailleurs et creuset de cette extraordinaire population du Nord-Pas de Calais.
Bien sûr, tous les Français (j'ai décrit sur ce blog,le 10/11/2008,les origines arabes de la famille Le Pen) ont, dans leurs veines, le sang de ceux qui sont venus bâtir la France, et qui, souvent aussi, sont morts pour la défendre. Cette richesse diversifiée est à l'origine de l'identité française. Ce métissage est l'honneur de la France, mais il est également l'honneur du monde, car ce dernier s'enrichit de cette autre mondialisation qu'est le croisement génétique entre les êtres humains.
Comment oser proférer de telles offenses, dans une région bâtie par le travail et l'ardeur des Polonais, des Marocains, des Belges, des Espagnols,etc, venus chez nous vivre et travailler? Ceux qui sont nés dans notre région ont, tous, des origines plus ou moins lointaines, extérieures à ce qui constitue aujourd'hui le territoire géographique français...
Non, décidément, Mme Le Pen n'a rien à faire chez nous: elle bafoue l'identité française! Honte à elle!
Non seulement Mme Le Pen n'a aucun respect pour ceux qui habitent notre région, mais elle est dangereuse pour la liberté d'expression défendue par nos Voltaire, Victor Hugo...
En effet, elle a demandé, samedi matin à Hénin-Beaumont, en Conseil Municipal, que la municipalité prenne en main la principale association culturelle! Ce que le FN a fait, en particulier à Vitrolles, est en préparation pour le cas où ce parti xénophobe et totalitariste gagnerait cette ville: régenter la pensée!
lundi 18 janvier 2010
Conseil municipal de samedi matin (remake: "tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil")
Citation du jour: "En politique, il ne faut pas chercher à comprendre: il faut tout imaginer"
AA, citoyen d'Hénin-Beaumont.
Il y a ceux qui ne croient pas ce qui s'est passé au dernier conseil municipal; il y a ceux qui ne croiront jamais que leurs héros ont pu se tromper ou ont pu se fourvoyer; bref, il y a tous ceux qui souhaiteraient qu'un conseil municipal, cela soit soft, conforme à l'image à laquelle ils croient, vierge de tout propos incriminant.
Et bien, pour tous ceux-là, j'ai réécrit un scénario de ce conseil municipal, plus conforme à leurs attentes! Désolé, certes, pour ceux qui ont cru percevoir autre chose (ils ont toujours la possibilité de se référer à mon article d'hier)
En ce samedi 16 janvier, notre bon maire (en fait le 1er adjoint remplaçant temporairement Daniel Duquenne, dont la santé s"améliore tous les jours et qui devrait reprendre les rennes très bientôt, à la plus grande joie de tous les Héninois) avait convoqué le conseil municipal. Un aimable représentant de l'"opposition constructive" (quelle chance nous avons d'avoir un Front National qui apporte ses conseils avisés à notre bonne vieille ville si avide de profiter de ces avis éclairés)remercia M.Binaisse d'avoir pensé à tous ceux qui souhaitent assister à un CM et qui ne le peuvent pas, habituellement, car, durant la semaine, il faut se lever tôt le lendemain matin d'un CM. Quelle idée géniale que ce samedi matin! Foin de tous ceux qui prétendront que ce conseil municipal fut le plus déserté depuis des années! les Héninois prendront vite l'habitude de venir le samedi!
Les "compliments" terminés, Madame Le Pen régala les conseillers municipaux et l'assistance de ses réflexions expertes sur la situation économique grave, et suggéra, avec douceur, au 3ème adjoint, le bienaimé Georges Bouquillon, de réfléchir sur l'opportunité de rencontrer les banquiers pour éventuellement voir si ces derniers accepteraient d'offrir de meilleures conditions aux emprunts de la ville, dont l'adorable députée européenne trouvait les taux un peu trop variables. Georges B, tout heureux de pouvoir célébrer la fraternité municipale, acquiesça avec bonheur à cette demande susurrée avec une telle ingénuité par la diva du Parlement européen de Bruxelles.
Quel ravissement que ce beau et serein conseil municipal! Monsieur Binaisse qui, lors de son entrée dans la salle, après avoir salué chaleureusement son opposition, s'était immergé dans l'assistance, pour serrer,démocratiquement, les mains de chacun et de chacune, n'oubliant personne, M. Binaisse, donc, s'appliquait à diriger les débats avec courtoisie, laissant la parole à tous, cette parole que tout le monde s'évertuait à rendre légère et douce aux oreilles de chacun. Le bonheur était dans la salle.
L'on crût même, un instant fugace, la connivence joyeuse déboucher sur une proposition unique en France: à savoir celle d'une (ou plusieurs) délégations données à l'opposition. Pendant ce court laps de temps, beaucoup se prirent à rêver que le Front National se verrait offrir la culture ou le personnel, en remerciement de ses bons et loyaux services...Mais la magie ne dura que ce que durent les folles espérances...
Les délibérations furent votées dans une certaine allégresse.
Quel plaisir intense que de voir Madame Le Pen interroger la charmante adjointe à la culture, répondant au doux nom de Caroline Troy! Quelle osmose entre les questions posées et les réponses spontanées de notre benjamine...Et ce ne sont pas les quelques divergences policées, entre les 2 jeunes femmes, vite effacées par le sage G.Bouquillon, qui viendront ternir ce cordial conseil municipal.
Nul doute que le journaliste de Marianne venu faire un reportage, aura été conquis par cette ambiance doucereuse. Il rapportera, à Jean-François Kahn, l'émotion qui devait l'étreindre à la fin de cette séance, au cours de laquelle il comprit ce qu'était une saine et franche collaboration, entre des personnes aux valeurs supposées opposées.
Quelle chance ont les citoyens d'Hénin-Beaumont de pouvoir profiter d'un consensus politique (probablement unique en France), entre une majorité courageuse, maîtresse de ses politiques et une opposition aussi démocratique, prête à tout pour aider, même à faire venir, de façon désintéressée, dans notre petite ville, sa future Présidente nationale!
AA, citoyen d'Hénin-Beaumont.
Il y a ceux qui ne croient pas ce qui s'est passé au dernier conseil municipal; il y a ceux qui ne croiront jamais que leurs héros ont pu se tromper ou ont pu se fourvoyer; bref, il y a tous ceux qui souhaiteraient qu'un conseil municipal, cela soit soft, conforme à l'image à laquelle ils croient, vierge de tout propos incriminant.
Et bien, pour tous ceux-là, j'ai réécrit un scénario de ce conseil municipal, plus conforme à leurs attentes! Désolé, certes, pour ceux qui ont cru percevoir autre chose (ils ont toujours la possibilité de se référer à mon article d'hier)
En ce samedi 16 janvier, notre bon maire (en fait le 1er adjoint remplaçant temporairement Daniel Duquenne, dont la santé s"améliore tous les jours et qui devrait reprendre les rennes très bientôt, à la plus grande joie de tous les Héninois) avait convoqué le conseil municipal. Un aimable représentant de l'"opposition constructive" (quelle chance nous avons d'avoir un Front National qui apporte ses conseils avisés à notre bonne vieille ville si avide de profiter de ces avis éclairés)remercia M.Binaisse d'avoir pensé à tous ceux qui souhaitent assister à un CM et qui ne le peuvent pas, habituellement, car, durant la semaine, il faut se lever tôt le lendemain matin d'un CM. Quelle idée géniale que ce samedi matin! Foin de tous ceux qui prétendront que ce conseil municipal fut le plus déserté depuis des années! les Héninois prendront vite l'habitude de venir le samedi!
Les "compliments" terminés, Madame Le Pen régala les conseillers municipaux et l'assistance de ses réflexions expertes sur la situation économique grave, et suggéra, avec douceur, au 3ème adjoint, le bienaimé Georges Bouquillon, de réfléchir sur l'opportunité de rencontrer les banquiers pour éventuellement voir si ces derniers accepteraient d'offrir de meilleures conditions aux emprunts de la ville, dont l'adorable députée européenne trouvait les taux un peu trop variables. Georges B, tout heureux de pouvoir célébrer la fraternité municipale, acquiesça avec bonheur à cette demande susurrée avec une telle ingénuité par la diva du Parlement européen de Bruxelles.
Quel ravissement que ce beau et serein conseil municipal! Monsieur Binaisse qui, lors de son entrée dans la salle, après avoir salué chaleureusement son opposition, s'était immergé dans l'assistance, pour serrer,démocratiquement, les mains de chacun et de chacune, n'oubliant personne, M. Binaisse, donc, s'appliquait à diriger les débats avec courtoisie, laissant la parole à tous, cette parole que tout le monde s'évertuait à rendre légère et douce aux oreilles de chacun. Le bonheur était dans la salle.
L'on crût même, un instant fugace, la connivence joyeuse déboucher sur une proposition unique en France: à savoir celle d'une (ou plusieurs) délégations données à l'opposition. Pendant ce court laps de temps, beaucoup se prirent à rêver que le Front National se verrait offrir la culture ou le personnel, en remerciement de ses bons et loyaux services...Mais la magie ne dura que ce que durent les folles espérances...
Les délibérations furent votées dans une certaine allégresse.
Quel plaisir intense que de voir Madame Le Pen interroger la charmante adjointe à la culture, répondant au doux nom de Caroline Troy! Quelle osmose entre les questions posées et les réponses spontanées de notre benjamine...Et ce ne sont pas les quelques divergences policées, entre les 2 jeunes femmes, vite effacées par le sage G.Bouquillon, qui viendront ternir ce cordial conseil municipal.
Nul doute que le journaliste de Marianne venu faire un reportage, aura été conquis par cette ambiance doucereuse. Il rapportera, à Jean-François Kahn, l'émotion qui devait l'étreindre à la fin de cette séance, au cours de laquelle il comprit ce qu'était une saine et franche collaboration, entre des personnes aux valeurs supposées opposées.
Quelle chance ont les citoyens d'Hénin-Beaumont de pouvoir profiter d'un consensus politique (probablement unique en France), entre une majorité courageuse, maîtresse de ses politiques et une opposition aussi démocratique, prête à tout pour aider, même à faire venir, de façon désintéressée, dans notre petite ville, sa future Présidente nationale!
samedi 16 janvier 2010
Conseil municipal de ce jour
Vous lirez, certainement, par ailleurs, des compte-rendus plus exhaustifs du Conseil municipal de ce samedi matin. Il est fort probable que ce conseil impromptu fut convoqué parce que le règlement intérieur qui devait être adopté dans les 6 mois après l'élection, ne l'était toujours pas le 12/1, terme du délai légal. Le Préfet a probablement fait un rappel à l'ordre. Pas de quoi s'affoler, Dalongeville avait fait largement pire.
Quelques réflexions:
1- E.Binaisse, 1er adjoint, qui mène les débats, en l'absence du maire, alterne le bon et le moins bon...
- le bon: son humour pourrait être une bonne parade aux envolées de M.Le Pen, mais ...(v.ci- après). Sa courtoisie l'amène à des choix curieux: il salue chaleureusement les élus du FN et le public, tout en évitant le soussigné et son voisin, suffisamment volontairement pour que cela fut remarqué...Vous avez dit "républicain"?
- le moins bon: beaucoup d'erreurs que l'on mettra encore sur le compte de l'inexpérience...par exemple: parler de conférence de presse des Présidents (au lieu de conférence des Présidents de groupe); des factures signées (?) par l'ancien maire ont été honorées, bien que les créanciers concernés soient sous l'œil de la justice (erreur bien rattrapée par G.Bouquillon); à la demande d'information du FN sur l'instruction du dossier concernant les "affaires", E. Binaisse répond qu'il prend ses renseignements à ...la Préfecture!
2- Le FN:
- comme d'habitude, il manie l'insulte. Mensongère en ce qui me concerne: puisqu'il m'accuse d'avoir écrit que j'étais contre le fait qu'il puisse louer une salle municipal. Ce qui est faux: je défie quiconque de retrouver une telle phrase de ma part! Encore une fois, on retrouve la vraie nature du FN: mentez, mentez volontairement! Et dire que certains considèrent ce parti comme un interlocuteur démocrate! Non seulement il insulta un autre responsable politique, présent dans le public, mais S. Briois se permit d'attenter à la présomption d'innocence de personnes dont nous avons toutes les raisons de penser qu'elles ont des responsabilités dans les affaires héninoises, certes, mais que nous n'accusons pas, parce que nous respectons une valeur fondamentale du droit, à l'opposé du FN. Toujours ces méthodes indignes de notre esprit républicain! Enfin, et pour rappeler ce que serait le FN accédant au pouvoir, le même Briois prit à partie des cadres du personnel pour leur activité sous Dalongeville, en des termes indécents. Désolé que les élus de la majorité aient à peine répliqué pour défendre le personnel communal. Je me répète, mais ces comportements anti-républicains devraient faire réfléchir ceux qui appartiennent à une Alliance dite "Républicaine"!
- Marine Le Pen devait être fatiguée de son débat avec Eric Besson ou ses notes étaient mal rédigées: toujours est-il qu'en voulant mettre en cause un interview de G.Bouquillon, elle s'est emmêlée les pinceaux dans les chiffres, ce qui a permis au 3ème adjoint de rectifier avec sobriété (2ème bon point pour lui).N'empêche que la députée européenne (il faut bien l'appeler ainsi même si elle ne met pas souvent les pieds à Bruxelles et à Strasbourg)a rappelé, contrairement à ce qu'affirme GB, que les emprunts toxiques sont une véritable bombe à retardement, d'ailleurs pointée par la CRC... GB a promis, une nouvelle fois, de faire un état de la question. Pourquoi n'a-t-on pas renégocié ces prêts dangereux, alors que nous sommes en période de taux bas?
- l'attaque incroyable du FN contre l'Escapade et contre la culture en général, rappelle, si besoin était, la position du FN, en matière de culture. Nous savons très bien ce qui a été fait à Vitrolles et à Orange dans ce domaine (voyez sur Google, comment le FN,en arrivant au pouvoir, a coupé les ponts avec la culture , espace de liberté, pour instaurer une culture aux mains des autorités afin empêcher toute expression libre). Certes, pourquoi pas une commission culture, mais pas une commission de censure! L'adjointe à la culture a lu un excellent texte, en réponse. Certains ont été surpris que Mlle Troy ait préparé un texte qui répondait point par point aux questions posées par Mme Le Pen. Je ne veux y voir là que coïncidence, les préventions du FN contre la culture étant bien connues...Dommage que GB se soit cru obligé de réfreiner Mlle Troy dans ses réponses à M.Le Pen: pourquoi cette censure? On ne peut pas critiquer le FN?
3- Une nouvelle fois, je m'étonnerai de cette connivence insupportable, entre un parti totalitariste et un parti dit républicain. On reste confondu quand on entend des phrases comme celles-ci: "je ne suis pas là pour vous mettre des bâtons dans les roues, ni vous embêter(le FN à l'AR), "je ne vous ferai pas que des compliments" (les mêmes), "nous sommes tous des conseillers et nous attendons donc des conseils (E.Binaisse au FN) et "je suis à votre écoute, euh... nous sommes à votre écoute" (EB au FN). Il faut dire que le FN est satisfait que l'AR suive ses conseils: changement d'avocat (la ville prenait celui de GD, jusqu'à il y a peu!), content d'être une "opposition constructive"; le FN a fait gagner 50 000€ à la ville sur des honoraires; il estime qu'il a forcé également la majorité à réduire les pouvoirs du maire...
Alors: soumission au FN? Gestion collective? Effroi ou incapacité de l'AR de répliquer aux propos outranciers et anti-républicains du FN? Copinage?
Un peu de tout cela probablement!
4- Toujours sans réponse:
- où ont été réaffectés les agents des Pompes Funèbres?
- quid de la commission extra-municipale sur le tramway?
- pourquoi y-a-t-il encore autant d'erreurs dans les délibérations, puisqu'il a fallu encore en rectifier 3?
- quelles nouvelles de Daniel Duquenne? Nous attendons autre chose que les sempiternelles "il va de mieux en mieux" ou "il revient le mois prochain"?
Quelques réflexions:
1- E.Binaisse, 1er adjoint, qui mène les débats, en l'absence du maire, alterne le bon et le moins bon...
- le bon: son humour pourrait être une bonne parade aux envolées de M.Le Pen, mais ...(v.ci- après). Sa courtoisie l'amène à des choix curieux: il salue chaleureusement les élus du FN et le public, tout en évitant le soussigné et son voisin, suffisamment volontairement pour que cela fut remarqué...Vous avez dit "républicain"?
- le moins bon: beaucoup d'erreurs que l'on mettra encore sur le compte de l'inexpérience...par exemple: parler de conférence de presse des Présidents (au lieu de conférence des Présidents de groupe); des factures signées (?) par l'ancien maire ont été honorées, bien que les créanciers concernés soient sous l'œil de la justice (erreur bien rattrapée par G.Bouquillon); à la demande d'information du FN sur l'instruction du dossier concernant les "affaires", E. Binaisse répond qu'il prend ses renseignements à ...la Préfecture!
2- Le FN:
- comme d'habitude, il manie l'insulte. Mensongère en ce qui me concerne: puisqu'il m'accuse d'avoir écrit que j'étais contre le fait qu'il puisse louer une salle municipal. Ce qui est faux: je défie quiconque de retrouver une telle phrase de ma part! Encore une fois, on retrouve la vraie nature du FN: mentez, mentez volontairement! Et dire que certains considèrent ce parti comme un interlocuteur démocrate! Non seulement il insulta un autre responsable politique, présent dans le public, mais S. Briois se permit d'attenter à la présomption d'innocence de personnes dont nous avons toutes les raisons de penser qu'elles ont des responsabilités dans les affaires héninoises, certes, mais que nous n'accusons pas, parce que nous respectons une valeur fondamentale du droit, à l'opposé du FN. Toujours ces méthodes indignes de notre esprit républicain! Enfin, et pour rappeler ce que serait le FN accédant au pouvoir, le même Briois prit à partie des cadres du personnel pour leur activité sous Dalongeville, en des termes indécents. Désolé que les élus de la majorité aient à peine répliqué pour défendre le personnel communal. Je me répète, mais ces comportements anti-républicains devraient faire réfléchir ceux qui appartiennent à une Alliance dite "Républicaine"!
- Marine Le Pen devait être fatiguée de son débat avec Eric Besson ou ses notes étaient mal rédigées: toujours est-il qu'en voulant mettre en cause un interview de G.Bouquillon, elle s'est emmêlée les pinceaux dans les chiffres, ce qui a permis au 3ème adjoint de rectifier avec sobriété (2ème bon point pour lui).N'empêche que la députée européenne (il faut bien l'appeler ainsi même si elle ne met pas souvent les pieds à Bruxelles et à Strasbourg)a rappelé, contrairement à ce qu'affirme GB, que les emprunts toxiques sont une véritable bombe à retardement, d'ailleurs pointée par la CRC... GB a promis, une nouvelle fois, de faire un état de la question. Pourquoi n'a-t-on pas renégocié ces prêts dangereux, alors que nous sommes en période de taux bas?
- l'attaque incroyable du FN contre l'Escapade et contre la culture en général, rappelle, si besoin était, la position du FN, en matière de culture. Nous savons très bien ce qui a été fait à Vitrolles et à Orange dans ce domaine (voyez sur Google, comment le FN,en arrivant au pouvoir, a coupé les ponts avec la culture , espace de liberté, pour instaurer une culture aux mains des autorités afin empêcher toute expression libre). Certes, pourquoi pas une commission culture, mais pas une commission de censure! L'adjointe à la culture a lu un excellent texte, en réponse. Certains ont été surpris que Mlle Troy ait préparé un texte qui répondait point par point aux questions posées par Mme Le Pen. Je ne veux y voir là que coïncidence, les préventions du FN contre la culture étant bien connues...Dommage que GB se soit cru obligé de réfreiner Mlle Troy dans ses réponses à M.Le Pen: pourquoi cette censure? On ne peut pas critiquer le FN?
3- Une nouvelle fois, je m'étonnerai de cette connivence insupportable, entre un parti totalitariste et un parti dit républicain. On reste confondu quand on entend des phrases comme celles-ci: "je ne suis pas là pour vous mettre des bâtons dans les roues, ni vous embêter(le FN à l'AR), "je ne vous ferai pas que des compliments" (les mêmes), "nous sommes tous des conseillers et nous attendons donc des conseils (E.Binaisse au FN) et "je suis à votre écoute, euh... nous sommes à votre écoute" (EB au FN). Il faut dire que le FN est satisfait que l'AR suive ses conseils: changement d'avocat (la ville prenait celui de GD, jusqu'à il y a peu!), content d'être une "opposition constructive"; le FN a fait gagner 50 000€ à la ville sur des honoraires; il estime qu'il a forcé également la majorité à réduire les pouvoirs du maire...
Alors: soumission au FN? Gestion collective? Effroi ou incapacité de l'AR de répliquer aux propos outranciers et anti-républicains du FN? Copinage?
Un peu de tout cela probablement!
4- Toujours sans réponse:
- où ont été réaffectés les agents des Pompes Funèbres?
- quid de la commission extra-municipale sur le tramway?
- pourquoi y-a-t-il encore autant d'erreurs dans les délibérations, puisqu'il a fallu encore en rectifier 3?
- quelles nouvelles de Daniel Duquenne? Nous attendons autre chose que les sempiternelles "il va de mieux en mieux" ou "il revient le mois prochain"?
Quelques réflexions sur l'actualité
Citation du jour: "On a toujours raison de se révolter lorsque c'est la seule manière de devenir humains"
Pascal Bruckner (philosophe français;né en 1948).
- Haïti est un pays "maudit" comme l'a titré, à juste titre, La Voix du Nord. On sait depuis le papa Duvalier et ses "Tontons Macoutes" de sinistre réputation, depuis le fils Duvalier aussi sanguinaire et despote que son père, depuis les catastrophes naturelles (tempêtes, ouragans, inondations, cyclones et tremblements de terre) qui ravagent Haïti, on sait, donc, dans quel état se trouve ce petit pays de 8 millions d'habitants, un des plus pauvres du monde...C'est aujourd'hui seulement que les gouvernements de beaucoup de pays volent à son secours et que la France veut organiser une Conférence internationale pour l'aider à se reconstruire. Est-ce parce que l'on veut se parer de la bonne conscience que l'on n'a pas eue jusqu'à présent? Pourquoi a-t-on laissé, depuis des dizaines d'années, les malheurs s'abattre sur lui, et l'instabilité politique régner en maître?
Et malheureusement, il n'y a pas que Haïti. Regardez la Guinée, le Congo, ces pays "bénis par les Dieux" tant ils regorgent de richesses, et pillés par des dictateurs et leurs cliques, sous l'œil bienveillant de multinationales se partageant les ressources, sans parler de l'inaction calculée de pays soucieux de garder ou de conquérir une influence.
En outre, ce sont ces pays les plus pauvres qui pâtissent en premier lieu, ou qui vont pâtir des changements climatiques: sécheresse, raz-de-marées,cyclones, etc!
On chiffre à plusieurs centaines de millions, dans les prochaines dizaines d'années, les réfugiés climatiques qui succéderont aux premières vagues de réfugiés de la pauvreté. A voir la réaction raciste des Italiens, ces derniers jours, attisée depuis des années par les propos ouvertement xénophobes et racistes de la Ligue du Nord, partenaire du triste sieur Berlusconi, on mesure ce qui pourrait se passer en France, où l'équivalent du parti raciste italien, le Front National, agite, depuis très longtemps, les mêmes slogans contre ceux qui ne sont pas de bons et vrais Français!
C'est dès maintenant qu'il faut aider, certes Haïti de suite, mais aussi les autres pays qui conjuguent pauvreté, corruption et menaces climatiques. L'effort doit être gigantesque pour anticiper les futurs malheurs des uns et des autres!
- Quelle maladresse que ce coup monté par Vincent Peillon (il a averti en cours d'émission qu'il ne participerait pas au débat de France 2...). Je suis pourtant d'accord avec lui sur le fond: ineptie que ce débat récupérateur sur l'identité nationale, pour tenter de capter les voix des quelques 10% de Français séduits par les relents racistes du FN! Indigne de la France que ce débat mené par un Besson aux ordres...Mais c'est depuis quelques jours que V. Peillon aurait dû dénoncer ce débat, et ne pas en faire un coup médiatique qui le discrédite, lui, mais aussi la politique. Les Français aiment la franchise et la sincérité. Une très grande partie d'entre eux (voir les dernières enquêtes d'opinion à ce sujet) a bien compris la manœuvre politique préélectorale de l'UMP (pas unanime, cette dernière, d'ailleurs). Il suffisait d'être vrai, Monsieur Peillon, plutôt que de fomenter, depuis décembre, ce coup d'éclat indigne de vous et des Français.
Pascal Bruckner (philosophe français;né en 1948).
- Haïti est un pays "maudit" comme l'a titré, à juste titre, La Voix du Nord. On sait depuis le papa Duvalier et ses "Tontons Macoutes" de sinistre réputation, depuis le fils Duvalier aussi sanguinaire et despote que son père, depuis les catastrophes naturelles (tempêtes, ouragans, inondations, cyclones et tremblements de terre) qui ravagent Haïti, on sait, donc, dans quel état se trouve ce petit pays de 8 millions d'habitants, un des plus pauvres du monde...C'est aujourd'hui seulement que les gouvernements de beaucoup de pays volent à son secours et que la France veut organiser une Conférence internationale pour l'aider à se reconstruire. Est-ce parce que l'on veut se parer de la bonne conscience que l'on n'a pas eue jusqu'à présent? Pourquoi a-t-on laissé, depuis des dizaines d'années, les malheurs s'abattre sur lui, et l'instabilité politique régner en maître?
Et malheureusement, il n'y a pas que Haïti. Regardez la Guinée, le Congo, ces pays "bénis par les Dieux" tant ils regorgent de richesses, et pillés par des dictateurs et leurs cliques, sous l'œil bienveillant de multinationales se partageant les ressources, sans parler de l'inaction calculée de pays soucieux de garder ou de conquérir une influence.
En outre, ce sont ces pays les plus pauvres qui pâtissent en premier lieu, ou qui vont pâtir des changements climatiques: sécheresse, raz-de-marées,cyclones, etc!
On chiffre à plusieurs centaines de millions, dans les prochaines dizaines d'années, les réfugiés climatiques qui succéderont aux premières vagues de réfugiés de la pauvreté. A voir la réaction raciste des Italiens, ces derniers jours, attisée depuis des années par les propos ouvertement xénophobes et racistes de la Ligue du Nord, partenaire du triste sieur Berlusconi, on mesure ce qui pourrait se passer en France, où l'équivalent du parti raciste italien, le Front National, agite, depuis très longtemps, les mêmes slogans contre ceux qui ne sont pas de bons et vrais Français!
C'est dès maintenant qu'il faut aider, certes Haïti de suite, mais aussi les autres pays qui conjuguent pauvreté, corruption et menaces climatiques. L'effort doit être gigantesque pour anticiper les futurs malheurs des uns et des autres!
- Quelle maladresse que ce coup monté par Vincent Peillon (il a averti en cours d'émission qu'il ne participerait pas au débat de France 2...). Je suis pourtant d'accord avec lui sur le fond: ineptie que ce débat récupérateur sur l'identité nationale, pour tenter de capter les voix des quelques 10% de Français séduits par les relents racistes du FN! Indigne de la France que ce débat mené par un Besson aux ordres...Mais c'est depuis quelques jours que V. Peillon aurait dû dénoncer ce débat, et ne pas en faire un coup médiatique qui le discrédite, lui, mais aussi la politique. Les Français aiment la franchise et la sincérité. Une très grande partie d'entre eux (voir les dernières enquêtes d'opinion à ce sujet) a bien compris la manœuvre politique préélectorale de l'UMP (pas unanime, cette dernière, d'ailleurs). Il suffisait d'être vrai, Monsieur Peillon, plutôt que de fomenter, depuis décembre, ce coup d'éclat indigne de vous et des Français.
vendredi 15 janvier 2010
Une très bonne nouvelle
Citation du jour:" Ce n'est pas en tournant le dos aux choses qu'on leur fait face".
Pierre Dac; chansonnier et humoriste français (1893-1975).
Une très bonne nouvelle, par Hervé Kempf
LE MONDE. Article paru dans l'édition du 10.01.10.
Son Excellence Nicolas Sarkozy a déclaré, lors de ses voeux aux Français le 31 décembre, que le sommet de Copenhague est "parvenu à faire prendre par tous les Etats des engagements chiffrés de lutte contre le réchauffement climatique". Hélas ! C'est rigoureusement faux. S'agit-il d'un mensonge délibéré ou d'une incompréhension ? En toute candeur, posons que cette dernière hypothèse est la bonne.
Son Excellence a, en effet, déjà montré plusieurs fois son ignorance des principes du changement climatique : le 3 juillet 2008, il parlait du "CO2, les émissions qui font le trou dans la couche d'ozone". Un an plus tard, il n'avait rien appris et expliquait doctement, le 23 septembre 2009, que "le carbone crée un trou dans la couche d'ozone".
Vraiment, cela fait honte à mon identité nationale que le magistrat suprême de la nation ne connaisse pas le b.a.-ba du problème majeur du siècle. N'y a-t-il personne à l'Elysée pour lui faire un petit cours de deux heures sur le climat, afin qu'il comprenne ce dont il parle ?
Mais Son Excellence nous fait perdre notre temps. Je voulais vous faire part d'une très bonne nouvelle, dont nous instruit Lester Brown, vieux lion toujours rugissant et patron du Earth Policy Institute, basé à Washington. Brown observe qu'en 2009, pour la première fois depuis 1945, le parc automobile aux Etats-Unis a diminué ! Non seulement la production, qui a chuté comme partout, mais le parc : il y a moins de voitures en circulation aux Etats-Unis en 2009 qu'en 2008. Explication : le nombre de véhicules vendus (10 millions) a été inférieur à celui de ceux envoyés à la casse (14 millions), faisant passer le parc total à 246 millions de voitures. La tendance se poursuivra-t-elle ? Oui, estime Brown, à partir de l'analyse de l'âge du parc.
Il y a encore plus encourageant (je sais que vous tressautez de joie sur votre fauteuil, cela me fait plaisir de vous voir bien démarrer l'année) : "La tendance sociale la plus fondamentale affectant l'avenir de l'automobile est l'intérêt déclinant des jeunes pour la voiture", observe Brown. "Les jeunes socialisent sur Internet et sur les téléphones mobiles, pas dans les voitures." American Graffiti, c'est fini. La bagnole, c'est - excusez-moi - un truc de vieux.
Eh oui, le modèle culturel de l'American way of life est en train de muter, l'équation fondatrice du désastre écologique (auto + télévision + maison individuelle) se modifie. La consommation, c'est une culture. Cette culture évolue. Aux Etats-Unis, et sans doute dans tout l'Occident.
Mais ! Horreur ! Les forces obscures du mal s'opposent au progrès. Plusieurs associations écologistes viennent de sonner l'alarme : le gouvernement français favorise une relance autoroutière en laissant progresser une série de projets dont l'énumération occuperait bien plus que l'espace qu'il me reste. Alerte ! Halte au retour du Vieux Monde !
Pierre Dac; chansonnier et humoriste français (1893-1975).
Une très bonne nouvelle, par Hervé Kempf
LE MONDE. Article paru dans l'édition du 10.01.10.
Son Excellence Nicolas Sarkozy a déclaré, lors de ses voeux aux Français le 31 décembre, que le sommet de Copenhague est "parvenu à faire prendre par tous les Etats des engagements chiffrés de lutte contre le réchauffement climatique". Hélas ! C'est rigoureusement faux. S'agit-il d'un mensonge délibéré ou d'une incompréhension ? En toute candeur, posons que cette dernière hypothèse est la bonne.
Son Excellence a, en effet, déjà montré plusieurs fois son ignorance des principes du changement climatique : le 3 juillet 2008, il parlait du "CO2, les émissions qui font le trou dans la couche d'ozone". Un an plus tard, il n'avait rien appris et expliquait doctement, le 23 septembre 2009, que "le carbone crée un trou dans la couche d'ozone".
Vraiment, cela fait honte à mon identité nationale que le magistrat suprême de la nation ne connaisse pas le b.a.-ba du problème majeur du siècle. N'y a-t-il personne à l'Elysée pour lui faire un petit cours de deux heures sur le climat, afin qu'il comprenne ce dont il parle ?
Mais Son Excellence nous fait perdre notre temps. Je voulais vous faire part d'une très bonne nouvelle, dont nous instruit Lester Brown, vieux lion toujours rugissant et patron du Earth Policy Institute, basé à Washington. Brown observe qu'en 2009, pour la première fois depuis 1945, le parc automobile aux Etats-Unis a diminué ! Non seulement la production, qui a chuté comme partout, mais le parc : il y a moins de voitures en circulation aux Etats-Unis en 2009 qu'en 2008. Explication : le nombre de véhicules vendus (10 millions) a été inférieur à celui de ceux envoyés à la casse (14 millions), faisant passer le parc total à 246 millions de voitures. La tendance se poursuivra-t-elle ? Oui, estime Brown, à partir de l'analyse de l'âge du parc.
Il y a encore plus encourageant (je sais que vous tressautez de joie sur votre fauteuil, cela me fait plaisir de vous voir bien démarrer l'année) : "La tendance sociale la plus fondamentale affectant l'avenir de l'automobile est l'intérêt déclinant des jeunes pour la voiture", observe Brown. "Les jeunes socialisent sur Internet et sur les téléphones mobiles, pas dans les voitures." American Graffiti, c'est fini. La bagnole, c'est - excusez-moi - un truc de vieux.
Eh oui, le modèle culturel de l'American way of life est en train de muter, l'équation fondatrice du désastre écologique (auto + télévision + maison individuelle) se modifie. La consommation, c'est une culture. Cette culture évolue. Aux Etats-Unis, et sans doute dans tout l'Occident.
Mais ! Horreur ! Les forces obscures du mal s'opposent au progrès. Plusieurs associations écologistes viennent de sonner l'alarme : le gouvernement français favorise une relance autoroutière en laissant progresser une série de projets dont l'énumération occuperait bien plus que l'espace qu'il me reste. Alerte ! Halte au retour du Vieux Monde !
jeudi 14 janvier 2010
Du calme!
Ciation du jour:" L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites".
Albert Camus (philosophe et écrivain français; 1913-1960)
Les esprits s'échauffent à Hénin-Beaumont, que ce soit sur les blogs (le mien n'en est pas exempt), dans la population (l'inaction municipale pendant ces jours de froid), par les syndicats municipaux (qui appelle au boycottage des vœux du Maire)...
En dehors du sang-froid qu'il convient à chacun de garder, certaines décisions de la majorité pourraient contribuer à un climat plus pacifié, alors que nous entamons le 2ème semestre de la première année de mandat.
Ci-dessous ce que j'écrivais le soir du second tour des municipales après la victoire de l'AR, le 5 juillet 2009:
" les élus doivent aller au devant des habitants dans des réunions de quartiers et dans les instances de démocratie participative...5504 électeurs ont donc voté FN: bien sûr la plupart d'entre eux n'est pas sensible aux thèses douteuses du FN, mais proprement dégoûté du fonctionnement de ses élus depuis une dizaine d'années. Les partis (à commencer par le PS) ont complètement fait faillite! Il sera difficile de reconstruire un jeu politique à HB! Les citoyens ont besoin de retrouver confiance et voilà donc la première mission de la nouvelle majorité: assurer la transparence, aller au devant des gens, leur tenir un langage de vérité et les associer à la vie de la cité...
La deuxième tâche est de restaurer le plus rapidement possible l'équilibre budgétaire (3 ans semble le bon tempo), tout en rétablissant un lien social délité et en procédant à quelques travaux d'urgence (la voirie principalement). La CRC a fait un travail sur lequel il est possible de s'appuyer pour résorber le déficit et les dettes.
En troisième lieu, la venue urgente d'un DGS, d'un Directeur administratif et financier, ainsi que d'un Directeur des Travaux s'impose. La mairie d'HB n'est pas une destination rêvée par beaucoup de fonctionnaires et la durée de recrutement peut être très longue... Un audit des procédures sera nécessaire (j'avais notamment proposé que l'on fasse appel à des enseignants du CNFPT).
Enfin, il faut d'urgence prendre par les cornes le dossier du tramway qui est en même temps un projet d'amènagement de la ville. Or comme on n'a jamais procédé à l'étude de ce dernier, l'importance de ce dossier est cruciale: ce n'est pas uniquement le tracé dans Hénin qui importe, mais c'est aussi quelle ville de demain voulons-nous... De même,le dossier Sainte Henriette (certes géré par la CAHC, mais quand même...)et les retombées du Louvre-Lens dans lequel nous sommes absolument absents (sauf par le biais de la CAHC, mais nous sommes quand même la ville-centre!)
Vous aurez compris qu'il s'agit là de travaux d'Hercule , d'autant plus compliqués que le personnel de la ville n'est pas formé et que pratiquement tous les élus n'ont aucune expérience politique."
Il semblerait que, à part peut-être la partie assainissement financier (comme on ne nous dit rien, on suppute...), rien n'ait été fait. Pire même, certaines décisions n'ont pas été prises et il est probablement trop tard, aujourd'hui, pour agir efficacement: embauches de cadres qualifiés et expérimentés, audit, tramway et autres grands projets...
Je terminais cet article par "Ayons confiance"...Pourrais-je encore affirmer cela, aujourd'hui? Je ne demanderais pas mieux que d'y croire encore...
Albert Camus (philosophe et écrivain français; 1913-1960)
Les esprits s'échauffent à Hénin-Beaumont, que ce soit sur les blogs (le mien n'en est pas exempt), dans la population (l'inaction municipale pendant ces jours de froid), par les syndicats municipaux (qui appelle au boycottage des vœux du Maire)...
En dehors du sang-froid qu'il convient à chacun de garder, certaines décisions de la majorité pourraient contribuer à un climat plus pacifié, alors que nous entamons le 2ème semestre de la première année de mandat.
Ci-dessous ce que j'écrivais le soir du second tour des municipales après la victoire de l'AR, le 5 juillet 2009:
" les élus doivent aller au devant des habitants dans des réunions de quartiers et dans les instances de démocratie participative...5504 électeurs ont donc voté FN: bien sûr la plupart d'entre eux n'est pas sensible aux thèses douteuses du FN, mais proprement dégoûté du fonctionnement de ses élus depuis une dizaine d'années. Les partis (à commencer par le PS) ont complètement fait faillite! Il sera difficile de reconstruire un jeu politique à HB! Les citoyens ont besoin de retrouver confiance et voilà donc la première mission de la nouvelle majorité: assurer la transparence, aller au devant des gens, leur tenir un langage de vérité et les associer à la vie de la cité...
La deuxième tâche est de restaurer le plus rapidement possible l'équilibre budgétaire (3 ans semble le bon tempo), tout en rétablissant un lien social délité et en procédant à quelques travaux d'urgence (la voirie principalement). La CRC a fait un travail sur lequel il est possible de s'appuyer pour résorber le déficit et les dettes.
En troisième lieu, la venue urgente d'un DGS, d'un Directeur administratif et financier, ainsi que d'un Directeur des Travaux s'impose. La mairie d'HB n'est pas une destination rêvée par beaucoup de fonctionnaires et la durée de recrutement peut être très longue... Un audit des procédures sera nécessaire (j'avais notamment proposé que l'on fasse appel à des enseignants du CNFPT).
Enfin, il faut d'urgence prendre par les cornes le dossier du tramway qui est en même temps un projet d'amènagement de la ville. Or comme on n'a jamais procédé à l'étude de ce dernier, l'importance de ce dossier est cruciale: ce n'est pas uniquement le tracé dans Hénin qui importe, mais c'est aussi quelle ville de demain voulons-nous... De même,le dossier Sainte Henriette (certes géré par la CAHC, mais quand même...)et les retombées du Louvre-Lens dans lequel nous sommes absolument absents (sauf par le biais de la CAHC, mais nous sommes quand même la ville-centre!)
Vous aurez compris qu'il s'agit là de travaux d'Hercule , d'autant plus compliqués que le personnel de la ville n'est pas formé et que pratiquement tous les élus n'ont aucune expérience politique."
Il semblerait que, à part peut-être la partie assainissement financier (comme on ne nous dit rien, on suppute...), rien n'ait été fait. Pire même, certaines décisions n'ont pas été prises et il est probablement trop tard, aujourd'hui, pour agir efficacement: embauches de cadres qualifiés et expérimentés, audit, tramway et autres grands projets...
Je terminais cet article par "Ayons confiance"...Pourrais-je encore affirmer cela, aujourd'hui? Je ne demanderais pas mieux que d'y croire encore...
mercredi 13 janvier 2010
Seguin, Lecamus et Rohmer
Citation du jour: «Mourir : "occasion posthume de faire parler de soi.»
Leo Campion (Chansonnier et caricaturiste français; 1905-1992)
Pour la première fois, la citation du jour est en rapport avec le sujet traité. De plus, 2 jours de suite , cette pensée provient du génial Leo Campion, dont j'ai eu l'occasion d'apprécier l'humour, à plusieurs reprises, fin des années 70...
Voici ce que dit de lui Wikipedia:
"Léo Campion, né le 24 mars 1905 à Paris, et décédé le 6 mars 1992 dans la même ville, est un chansonnier et caricaturiste français, régent de Pygologie du Collège de Pataphysique et Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses.
En 1923, Léo Campion s'installe à Bruxelles où il est initié franc-maçon et ne revint jamais sur cet engagement.
Expulsé du territoire français à la suite d'une campagne de L'Action française, il retourne en Belgique où il est condamné en 1933, à dix-huit mois de prison pour avoir renvoyé son livret militaire à l'expéditeur.
Cette fine plume anarchiste avait aussi un assez joli coup de crayon. De 1930 à 1936, il exerça ses talents de caricaturiste tout en commençant une carrière de chansonnier qui le ramènera à Paris car «on ne fait pas carrière de chansonnier à Bruxelles, Genève ou Bordeaux».
Ses allers et venues incessants entre Paris et Bruxelles faisaient de lui un messager idéal pour la résistance française. C'est ainsi que Léo Campion, qui n'avait rien demandé, reçut à la Libération la croix de guerre, un comble pour cet ancien secrétaire du Comité maçonnique pour l'objection de conscience et de la section belge de l'Internationale des Résistants à la Guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, Léo Campion démontra encore une fois qu'il avait plus d'une corde à son arc en devenant comédien, directeur de cabaret, et producteur.
Il continua parallèlement ses activités militantes. À vrai dire, il n'y avait pas chez lui de rupture entre l'artiste et l'anarchiste."
Encore 3 citations de lui, sur des sujets différents, mais évocatrices de son humour et de son éclectisme:
- «Dès qu’on dit feu Untel, c’est qu’Untel s’est éteint.»
- «Les fleuves et les femmes se livrent à des débordements : les premiers en sortant de leur lit, les secondes en y entrant.»
- «L'hostie est une pilule pour la foi.»
Donc 3 personnages différents viennent de s'éteindre:
Philippe Seguin, homme politique atypique, gaulliste social, ombrageux et homme de conviction;
Jean-Claude Lecamus, maire de Montigny, socialiste, que ses camarades, qui l'ont bien connu, qualifient d'"élu de terrain et de militant engagé".
Eric Rohmer, metteur en scène plein de subtilité, conteur et poète, homme discret s'il en fut.
Si j'ai tenu à associer les 3 hommes, c'est parce que, au-delà des discours convenus, leur disparition me conduit à quelques réflexions générales:
- à la suite d'un décès, on ne dit que du bien des défunts;
- oubliés les reproches et critiques(sauf le terme "ombrageux" pour P.Seguin...)...
- je me suis toujours dit qu'il doit être instructif (hum!) pour le "de cujus" de pouvoir entendre, sur son lit de mort ou dans son cercueil, tout ce que disent de lui ses amis (ou ennemis), ses proches, ceux qu'il a connus, aimés ou détestés, venus lui rendre un dernier hommage;
- c'est vrai, à quoi cela sert-il de dire du mal de quelqu'un que l'on ne reverra plus (ici-bas, ajouteraient certains);
- finalement, quel monde futile que celui dans lequel nous mêlons mesquineries, propos hypocrites, querelles inutiles, ambitions frustrées, combats douteux et autres discours bêtes et méchants, sous prétexte de satisfaire des instincts et des égoïsmes tellement disproportionnés...
- ils ont raison les Sages qui nous parlent d'amour, de tolérance et de respect: cela fait des millénaires qu'ils nous le disent et nous n'écoutons toujours pas!
Leo Campion (Chansonnier et caricaturiste français; 1905-1992)
Pour la première fois, la citation du jour est en rapport avec le sujet traité. De plus, 2 jours de suite , cette pensée provient du génial Leo Campion, dont j'ai eu l'occasion d'apprécier l'humour, à plusieurs reprises, fin des années 70...
Voici ce que dit de lui Wikipedia:
"Léo Campion, né le 24 mars 1905 à Paris, et décédé le 6 mars 1992 dans la même ville, est un chansonnier et caricaturiste français, régent de Pygologie du Collège de Pataphysique et Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses.
En 1923, Léo Campion s'installe à Bruxelles où il est initié franc-maçon et ne revint jamais sur cet engagement.
Expulsé du territoire français à la suite d'une campagne de L'Action française, il retourne en Belgique où il est condamné en 1933, à dix-huit mois de prison pour avoir renvoyé son livret militaire à l'expéditeur.
Cette fine plume anarchiste avait aussi un assez joli coup de crayon. De 1930 à 1936, il exerça ses talents de caricaturiste tout en commençant une carrière de chansonnier qui le ramènera à Paris car «on ne fait pas carrière de chansonnier à Bruxelles, Genève ou Bordeaux».
Ses allers et venues incessants entre Paris et Bruxelles faisaient de lui un messager idéal pour la résistance française. C'est ainsi que Léo Campion, qui n'avait rien demandé, reçut à la Libération la croix de guerre, un comble pour cet ancien secrétaire du Comité maçonnique pour l'objection de conscience et de la section belge de l'Internationale des Résistants à la Guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, Léo Campion démontra encore une fois qu'il avait plus d'une corde à son arc en devenant comédien, directeur de cabaret, et producteur.
Il continua parallèlement ses activités militantes. À vrai dire, il n'y avait pas chez lui de rupture entre l'artiste et l'anarchiste."
Encore 3 citations de lui, sur des sujets différents, mais évocatrices de son humour et de son éclectisme:
- «Dès qu’on dit feu Untel, c’est qu’Untel s’est éteint.»
- «Les fleuves et les femmes se livrent à des débordements : les premiers en sortant de leur lit, les secondes en y entrant.»
- «L'hostie est une pilule pour la foi.»
Donc 3 personnages différents viennent de s'éteindre:
Philippe Seguin, homme politique atypique, gaulliste social, ombrageux et homme de conviction;
Jean-Claude Lecamus, maire de Montigny, socialiste, que ses camarades, qui l'ont bien connu, qualifient d'"élu de terrain et de militant engagé".
Eric Rohmer, metteur en scène plein de subtilité, conteur et poète, homme discret s'il en fut.
Si j'ai tenu à associer les 3 hommes, c'est parce que, au-delà des discours convenus, leur disparition me conduit à quelques réflexions générales:
- à la suite d'un décès, on ne dit que du bien des défunts;
- oubliés les reproches et critiques(sauf le terme "ombrageux" pour P.Seguin...)...
- je me suis toujours dit qu'il doit être instructif (hum!) pour le "de cujus" de pouvoir entendre, sur son lit de mort ou dans son cercueil, tout ce que disent de lui ses amis (ou ennemis), ses proches, ceux qu'il a connus, aimés ou détestés, venus lui rendre un dernier hommage;
- c'est vrai, à quoi cela sert-il de dire du mal de quelqu'un que l'on ne reverra plus (ici-bas, ajouteraient certains);
- finalement, quel monde futile que celui dans lequel nous mêlons mesquineries, propos hypocrites, querelles inutiles, ambitions frustrées, combats douteux et autres discours bêtes et méchants, sous prétexte de satisfaire des instincts et des égoïsmes tellement disproportionnés...
- ils ont raison les Sages qui nous parlent d'amour, de tolérance et de respect: cela fait des millénaires qu'ils nous le disent et nous n'écoutons toujours pas!
mardi 12 janvier 2010
Trois fondamentaux du sarkozysme à l'épreuve de 2010
Citation du jour: "Il vaut mieux être cocu que ministre...Ça dure plus longtemps et on n'est pas obligé d'assister aux séances"
Léo Campion (Chansonnier et caricaturiste français; 1905-1992)
LE MONDE Article paru dans l'édition du 12.01.10
Dans l'impopularité qui touche actuellement le chef de l'Etat, la crise économique et ses effets pèsent bien sûr beaucoup. Mais il s'y ajoute un mécontentement sur la façon de présider le pays. L'un des fondamentaux du sarkozysme est d'avoir un président qui s'expose, assume la politique menée et ouvre en permanence des lignes de front et de clivage. En agissant ainsi, Nicolas Sarkozy délaisse la posture classique des présidents de la Ve République soucieux de rassembler les Français, même s'il y avait une part d'hypocrisie. Il considère qu'il maintient ainsi sa capacité d'action, alors que la recherche de la popularité se payait souvent du prix de l'immobilisme. Et il se juge capable de réactiver à volonté la mobilisation de son électorat.
Fort de ses pouvoirs et du soutien de sa majorité, M. Sarkozy estime que, malgré l'impopularité, il peut continuer de réformer. Mieux, il pense manifestement que la violence des propos tenus sur sa personne détourne de la mobilisation contre sa politique, aidé par le sentiment diffus que les réformes menées sont désagréables mais nécessaires.
2010 dira si cette façon de voir reste valable. Le premier risque pour le chef de l'Etat est que le mécontentement sur sa façon de présider dépasse ses adversaires naturels pour toucher une part de la droite qui, pour cette raison, s'abstiendrait aux élections régionales des 14 et 21 mars. Le second risque est d'avoir beaucoup de mal à rebondir en cas de lourde défaite au scrutin de mars. Ses prédécesseurs pouvaient montrer leur écoute des urnes en changeant de premier ministre. Un tel message n'aurait pas aujourd'hui la même force puisque, au vu et au su de tous, le président concentre les pouvoirs. Pire, il pourrait même passer pour une fuite de ses propres responsabilités. Enfin, le rendez-vous de la réforme des retraites dira ce qu'il en est de la capacité d'action intacte.
La crise a largement brisé l'une des clés de la victoire de 2007, le fameux "Travailler plus pour gagner plus". Mais elle a aussi offert au président une échappatoire à cette promesse bien difficile à tenir. Pour conserver la cohérence de son quinquennat, M. Sarkozy met en avant un autre de ses fondamentaux : "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts." Il espère que, d'ici à la fin de son quinquennat, les réformes réalisées et la reprise économique lui permettront de tenir cette ligne. Elle est bien sûr fortement contestée par l'opposition, qui cite comme symboles d'injustice le bouclier fiscal et les taxes préférées à l'impôt progressif.
Mais pour M. Sarkozy, un clivage opposant ceux qui veulent augmenter les impôts à lui qui s'y refuse le plus possible a tout son intérêt. Plus préoccupante à ses yeux est l'inquiétude qui s'accroît dans l'électorat de droite devant la montée de la dette et des déficits. Le refus d'endosser les habits de la rigueur, qui appellerait l'équité dans la répartition des efforts, pourrait se révéler contre-productif dans l'opinion si la crise économique, loin de s'estomper comme il semble, s'aggrave. Le 31 décembre 2009, le décalage était saisissant entre M. Sarkozy déclarant qu'en 2010 "les efforts vont porter leurs fruits", et Angela Merkel qui, il est vrai, vient d'être réélue, annonçant aux Allemands une année très difficile.
Sur le plan politique, un des fondamentaux de Nicolas Sarkozy consiste à penser qu'une UMP nettement en tête au premier tour des régionales disposera alors d'une dynamique permettant de l'emporter au second. Dans ce raisonnement, le souvenir de l'élection présidentielle victorieuse compte beaucoup : 31 % au premier tour et 53 % au second.
A ses yeux, l'autre condition de la victoire, qu'il a explicitée devant le conseil national de l'UMP, réside dans "l'ouverture aux thèmes". Avec le débat sur l'identité nationale, dont la fonction politique trop évidente est de garder les électeurs conquis sur le Front national en 2007. Avec la mise en avant de thèmes écologiques et, mordicus, de la taxe carbone pour, espère-t-il, bénéficier en mars du report au second tour d'une fraction importante de l'électorat écologiste, idéologiquement très hétérogène.
Les élections régionales vont mettre à l'épreuve ces raisonnements. Que le Front national, cantonné depuis 2007 entre 4 % et 7 % des voix, dépasse dans le pays la barre des 10 %, et la conclusion évidente sera que le débat sur l'identité nationale lui a redonné de l'élan perdu. Qu'après un premier tour, où elle arrive en tête, l'UMP se trouve incapable de trouver les renforts pour l'emporter au second, et l'idée de dynamique aura du plomb dans l'aile.
Des forces centrifuges pourraient alors se développer dans la majorité. Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ne vient-il pas de lâcher une phrase assassine sur l'UMP, qualifiée de "RPR d'hier" ? D'autres schémas sont possibles, avec la création d'une force centriste-radicale et d'un parti écologiste proche de la majorité, comme jadis les conseillers de François Mitterrand lancèrent Génération Ecologie, le mouvement de Brice Lalonde et de Jean-Louis Borloo, pour réduire l'impact des Verts.
Une lourde défaite aux régionales mettrait en question l'architecture politique du sarkozysme.
Jérôme Jaffré, éditorialiste associé et ancien vice-président de l’institut de sondage Sofres, aujourd'hui directeur du Centre d'études et de connaissance sur l'opinion publique (Cecop).
Léo Campion (Chansonnier et caricaturiste français; 1905-1992)
LE MONDE Article paru dans l'édition du 12.01.10
Dans l'impopularité qui touche actuellement le chef de l'Etat, la crise économique et ses effets pèsent bien sûr beaucoup. Mais il s'y ajoute un mécontentement sur la façon de présider le pays. L'un des fondamentaux du sarkozysme est d'avoir un président qui s'expose, assume la politique menée et ouvre en permanence des lignes de front et de clivage. En agissant ainsi, Nicolas Sarkozy délaisse la posture classique des présidents de la Ve République soucieux de rassembler les Français, même s'il y avait une part d'hypocrisie. Il considère qu'il maintient ainsi sa capacité d'action, alors que la recherche de la popularité se payait souvent du prix de l'immobilisme. Et il se juge capable de réactiver à volonté la mobilisation de son électorat.
Fort de ses pouvoirs et du soutien de sa majorité, M. Sarkozy estime que, malgré l'impopularité, il peut continuer de réformer. Mieux, il pense manifestement que la violence des propos tenus sur sa personne détourne de la mobilisation contre sa politique, aidé par le sentiment diffus que les réformes menées sont désagréables mais nécessaires.
2010 dira si cette façon de voir reste valable. Le premier risque pour le chef de l'Etat est que le mécontentement sur sa façon de présider dépasse ses adversaires naturels pour toucher une part de la droite qui, pour cette raison, s'abstiendrait aux élections régionales des 14 et 21 mars. Le second risque est d'avoir beaucoup de mal à rebondir en cas de lourde défaite au scrutin de mars. Ses prédécesseurs pouvaient montrer leur écoute des urnes en changeant de premier ministre. Un tel message n'aurait pas aujourd'hui la même force puisque, au vu et au su de tous, le président concentre les pouvoirs. Pire, il pourrait même passer pour une fuite de ses propres responsabilités. Enfin, le rendez-vous de la réforme des retraites dira ce qu'il en est de la capacité d'action intacte.
La crise a largement brisé l'une des clés de la victoire de 2007, le fameux "Travailler plus pour gagner plus". Mais elle a aussi offert au président une échappatoire à cette promesse bien difficile à tenir. Pour conserver la cohérence de son quinquennat, M. Sarkozy met en avant un autre de ses fondamentaux : "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts." Il espère que, d'ici à la fin de son quinquennat, les réformes réalisées et la reprise économique lui permettront de tenir cette ligne. Elle est bien sûr fortement contestée par l'opposition, qui cite comme symboles d'injustice le bouclier fiscal et les taxes préférées à l'impôt progressif.
Mais pour M. Sarkozy, un clivage opposant ceux qui veulent augmenter les impôts à lui qui s'y refuse le plus possible a tout son intérêt. Plus préoccupante à ses yeux est l'inquiétude qui s'accroît dans l'électorat de droite devant la montée de la dette et des déficits. Le refus d'endosser les habits de la rigueur, qui appellerait l'équité dans la répartition des efforts, pourrait se révéler contre-productif dans l'opinion si la crise économique, loin de s'estomper comme il semble, s'aggrave. Le 31 décembre 2009, le décalage était saisissant entre M. Sarkozy déclarant qu'en 2010 "les efforts vont porter leurs fruits", et Angela Merkel qui, il est vrai, vient d'être réélue, annonçant aux Allemands une année très difficile.
Sur le plan politique, un des fondamentaux de Nicolas Sarkozy consiste à penser qu'une UMP nettement en tête au premier tour des régionales disposera alors d'une dynamique permettant de l'emporter au second. Dans ce raisonnement, le souvenir de l'élection présidentielle victorieuse compte beaucoup : 31 % au premier tour et 53 % au second.
A ses yeux, l'autre condition de la victoire, qu'il a explicitée devant le conseil national de l'UMP, réside dans "l'ouverture aux thèmes". Avec le débat sur l'identité nationale, dont la fonction politique trop évidente est de garder les électeurs conquis sur le Front national en 2007. Avec la mise en avant de thèmes écologiques et, mordicus, de la taxe carbone pour, espère-t-il, bénéficier en mars du report au second tour d'une fraction importante de l'électorat écologiste, idéologiquement très hétérogène.
Les élections régionales vont mettre à l'épreuve ces raisonnements. Que le Front national, cantonné depuis 2007 entre 4 % et 7 % des voix, dépasse dans le pays la barre des 10 %, et la conclusion évidente sera que le débat sur l'identité nationale lui a redonné de l'élan perdu. Qu'après un premier tour, où elle arrive en tête, l'UMP se trouve incapable de trouver les renforts pour l'emporter au second, et l'idée de dynamique aura du plomb dans l'aile.
Des forces centrifuges pourraient alors se développer dans la majorité. Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ne vient-il pas de lâcher une phrase assassine sur l'UMP, qualifiée de "RPR d'hier" ? D'autres schémas sont possibles, avec la création d'une force centriste-radicale et d'un parti écologiste proche de la majorité, comme jadis les conseillers de François Mitterrand lancèrent Génération Ecologie, le mouvement de Brice Lalonde et de Jean-Louis Borloo, pour réduire l'impact des Verts.
Une lourde défaite aux régionales mettrait en question l'architecture politique du sarkozysme.
Jérôme Jaffré, éditorialiste associé et ancien vice-président de l’institut de sondage Sofres, aujourd'hui directeur du Centre d'études et de connaissance sur l'opinion publique (Cecop).
lundi 11 janvier 2010
Rétablissons les faits!
Citation du jour: "Déraciner quelqu'un est un crime, se déraciner soi-même est la plus haute conquête."
Peter Handke (écrivain autrichien;né en 1942)
Extrait de l'article paru, le 9 janvier, sur le blog de l'AR:
"Comme indiqué ce jour dans la rubrique: "Autant vous le dire" de VDN, les élus de l'AR ont trouvé rien de moins que 9.000.000 Euros de factures impayées dans les tiroirs de la ville.Ces 9.000.000 Euros n'ont rien à voir avec les 12.700.000 Euros de déficit.C'est en plus qu'il faut les payer ! Par ailleurs il faut savoir que ces 9.000.000 Euros ont pour conséquence 300.000 Euros d'intérêts moratoires !"
1- Je répète que c'est "léger" que de continuer à affirmer que les 9 millions d'euros d'impayés viennent en plus des 12 700 000 euros de déficit.Je réaffirme que le déficit est la différence négative entre les recettes et les dépenses inscrites au budget; que les factures y étaient obligatoirement inscrites, mais qu'elles n'ont pu être honorées faute de trésorerie. Il n'en reste pas moins que leur règlement ne changera rien au fait que le déficit budgétaire ne sera pas modifié du fait des paiements. En d'autres termes, recettes et dépenses sont bien inscrites au budget, le paiement étant un acte juridique différent. Ou si l'on préfère, les dépenses inscrites constatent les engagements de la ville, payés ou pas, à la date dudit constat. Si vous engagez une dépense le 31 décembre de l'année n, par exemple, la prestation ne pourra être, bien sûr, exécutée avant la fin de l'année; non seulement elle le sera l'année n+1, mais son paiement sera effectuée dès le "service fait" (l'inscription de cet engagement figurera bien au budget de l'année n et donc dans les résultats de l'année n). J'espère que cela rassurera (!) les élus AR qui auraient eu de mauvaises informations. Je leur propose de demander à leur maire de les faire bénéficier d'une formation en matière budgétaire: personne ne leur en voudra pour cette dépense!
2- Concernant les intérêts moratoires de 300 000 euros, on suppose qu'il s'agit des intérêts que les fournisseurs sont en droit de réclamer quand le paiement de leurs factures est effectué avec retard. On peut espérer que nos élus, soucieux du moindre centime dépensé, sauront négocier au mieux les intérêts dus, au cas par cas, avec des partenaires de la ville qui souhaitent probablement, continuer à travailler avec notre commune...après tout, on fait payer la location de salle à des associations héninoises qui œuvrent dans l'intérêt général... Les habitants d'Hénin-Beaumont comptent sur vous, Monsieur l'adjoint aux finances, pour réduire ces 300 000 euros!
3- Il est faux de laisser entendre que l'on vient de découvrir ces 9 millions d'euros d'impayés. D. Noël remontait cette information à novembre 2008. Je confirme; vous trouverez, ci-dessous, l'article que j'avais écrit , à cette époque, sur le sujet.
Pourquoi nous ressort-on cela comme une nouveauté, aujourd'hui, alors que la ville dit avoir déjà réglé 7 millions (ce qui ne changera rien, je le répète, une nouvelle fois, au résultat du budget 2009...)? Le journaliste de La Voix du Nord n'a pas bien compris? L'AR a voulu faire un scoop? Celui qui a fourni l'info au journal venait seulement d'apprendre cette histoire d'impayés? Pour une fois que l'on nous donne une information (du réchauffé, en fait), elle est complètement dépassée (bien que les règlements soient toujours d'actualité)!
"jeudi 27 novembre 2008
Les turpitudes héninoises
Après les 25 millions d'euros qu'il aura fallu combler en 2004 (85% d'augmentation d'impôts) et 2008 (déficit à combler en plusieurs années), la Chambre Régionale des Comptes vient d'adresser une lettre d'observations provisoires au Maire d'Hénin-Beaumont, lettre qui deviendra définitive après les remarques d'usage que ne manquera pas d'adresser à la CRC , notre premier édile, dans un délai de 2 mois. La fameuse lettre ferait état de 9 millions d'euros d'impayés!
En attendant de connaître les observations faites et le montant définitif des dettes non encore honorées, quelques commentaires:
- pas mal de fournisseurs se plaignaient, depuis pas mal de temps, de ne pas avoir encore été réglés et ceux qui se montraient les plus "râleurs" voyaient leurs factures payées, au coup par coup. Manifestement, une gestion de trésorerie défaillante (inexistante?)!
- le fameux comité de suivi recommandé par le précédent rapport (datant de quelques semaines et faisant suite à la saisine de la CRC par le Préfet , concernant le budget primitif 2008), et dont on ne sait s'il a déjà été mis en place, ne sera probablement pas suffisant pour calmer les ardeurs préfectorales...
- si les 9 millions sont peu ou prou confirmés, nul doute que la note sera salée: une mise sous tutelle complète de la ville et, dans ce cas, la demande de payer les créanciers en un seul exercice fiscal: soit par une augmentation adéquate de la fiscalité, soit, plus probablement, par des coupes sombres imposées dans le budget à hauteur des dettes et jusqu'à apuration totale;
- quant à l'avenir politique de l'équipe en place, nul doute qu'il lui faudra briller dans la dernière partie du mandat ( de 2011 à 2014) pour conquérir une nouvelle fois les faveurs de la population. Après tout, Gérard Dalongeville a quand même été élu en 2008 avec un bilan médiocre...et il y a mille manières de présenter un bilan: imaginez que Monsieur le Maire s'affiche en 2014 comme le sauveur des finances locales et qu'il nous présente un projet "Hénin 2030", ne croyez-vous pas que nos concitoyens succomberont une nouvelle fois à son savoir-faire légendaire, fait de charme et de bonhommie, sans parler de sa jeunesse...?"
Peter Handke (écrivain autrichien;né en 1942)
Extrait de l'article paru, le 9 janvier, sur le blog de l'AR:
"Comme indiqué ce jour dans la rubrique: "Autant vous le dire" de VDN, les élus de l'AR ont trouvé rien de moins que 9.000.000 Euros de factures impayées dans les tiroirs de la ville.Ces 9.000.000 Euros n'ont rien à voir avec les 12.700.000 Euros de déficit.C'est en plus qu'il faut les payer ! Par ailleurs il faut savoir que ces 9.000.000 Euros ont pour conséquence 300.000 Euros d'intérêts moratoires !"
1- Je répète que c'est "léger" que de continuer à affirmer que les 9 millions d'euros d'impayés viennent en plus des 12 700 000 euros de déficit.Je réaffirme que le déficit est la différence négative entre les recettes et les dépenses inscrites au budget; que les factures y étaient obligatoirement inscrites, mais qu'elles n'ont pu être honorées faute de trésorerie. Il n'en reste pas moins que leur règlement ne changera rien au fait que le déficit budgétaire ne sera pas modifié du fait des paiements. En d'autres termes, recettes et dépenses sont bien inscrites au budget, le paiement étant un acte juridique différent. Ou si l'on préfère, les dépenses inscrites constatent les engagements de la ville, payés ou pas, à la date dudit constat. Si vous engagez une dépense le 31 décembre de l'année n, par exemple, la prestation ne pourra être, bien sûr, exécutée avant la fin de l'année; non seulement elle le sera l'année n+1, mais son paiement sera effectuée dès le "service fait" (l'inscription de cet engagement figurera bien au budget de l'année n et donc dans les résultats de l'année n). J'espère que cela rassurera (!) les élus AR qui auraient eu de mauvaises informations. Je leur propose de demander à leur maire de les faire bénéficier d'une formation en matière budgétaire: personne ne leur en voudra pour cette dépense!
2- Concernant les intérêts moratoires de 300 000 euros, on suppose qu'il s'agit des intérêts que les fournisseurs sont en droit de réclamer quand le paiement de leurs factures est effectué avec retard. On peut espérer que nos élus, soucieux du moindre centime dépensé, sauront négocier au mieux les intérêts dus, au cas par cas, avec des partenaires de la ville qui souhaitent probablement, continuer à travailler avec notre commune...après tout, on fait payer la location de salle à des associations héninoises qui œuvrent dans l'intérêt général... Les habitants d'Hénin-Beaumont comptent sur vous, Monsieur l'adjoint aux finances, pour réduire ces 300 000 euros!
3- Il est faux de laisser entendre que l'on vient de découvrir ces 9 millions d'euros d'impayés. D. Noël remontait cette information à novembre 2008. Je confirme; vous trouverez, ci-dessous, l'article que j'avais écrit , à cette époque, sur le sujet.
Pourquoi nous ressort-on cela comme une nouveauté, aujourd'hui, alors que la ville dit avoir déjà réglé 7 millions (ce qui ne changera rien, je le répète, une nouvelle fois, au résultat du budget 2009...)? Le journaliste de La Voix du Nord n'a pas bien compris? L'AR a voulu faire un scoop? Celui qui a fourni l'info au journal venait seulement d'apprendre cette histoire d'impayés? Pour une fois que l'on nous donne une information (du réchauffé, en fait), elle est complètement dépassée (bien que les règlements soient toujours d'actualité)!
"jeudi 27 novembre 2008
Les turpitudes héninoises
Après les 25 millions d'euros qu'il aura fallu combler en 2004 (85% d'augmentation d'impôts) et 2008 (déficit à combler en plusieurs années), la Chambre Régionale des Comptes vient d'adresser une lettre d'observations provisoires au Maire d'Hénin-Beaumont, lettre qui deviendra définitive après les remarques d'usage que ne manquera pas d'adresser à la CRC , notre premier édile, dans un délai de 2 mois. La fameuse lettre ferait état de 9 millions d'euros d'impayés!
En attendant de connaître les observations faites et le montant définitif des dettes non encore honorées, quelques commentaires:
- pas mal de fournisseurs se plaignaient, depuis pas mal de temps, de ne pas avoir encore été réglés et ceux qui se montraient les plus "râleurs" voyaient leurs factures payées, au coup par coup. Manifestement, une gestion de trésorerie défaillante (inexistante?)!
- le fameux comité de suivi recommandé par le précédent rapport (datant de quelques semaines et faisant suite à la saisine de la CRC par le Préfet , concernant le budget primitif 2008), et dont on ne sait s'il a déjà été mis en place, ne sera probablement pas suffisant pour calmer les ardeurs préfectorales...
- si les 9 millions sont peu ou prou confirmés, nul doute que la note sera salée: une mise sous tutelle complète de la ville et, dans ce cas, la demande de payer les créanciers en un seul exercice fiscal: soit par une augmentation adéquate de la fiscalité, soit, plus probablement, par des coupes sombres imposées dans le budget à hauteur des dettes et jusqu'à apuration totale;
- quant à l'avenir politique de l'équipe en place, nul doute qu'il lui faudra briller dans la dernière partie du mandat ( de 2011 à 2014) pour conquérir une nouvelle fois les faveurs de la population. Après tout, Gérard Dalongeville a quand même été élu en 2008 avec un bilan médiocre...et il y a mille manières de présenter un bilan: imaginez que Monsieur le Maire s'affiche en 2014 comme le sauveur des finances locales et qu'il nous présente un projet "Hénin 2030", ne croyez-vous pas que nos concitoyens succomberont une nouvelle fois à son savoir-faire légendaire, fait de charme et de bonhommie, sans parler de sa jeunesse...?"
dimanche 10 janvier 2010
De l'identité nationale
Citation du jour: "Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l'égalité n'est pas réelle".
Condorcet(philosophe et homme politique français;1743-1794).
Le débat sur l'identité nationale a été initié par le Président de la République pour des raisons purement électoralistes. Résultat: l'UMP va se faire écrabouiller lors des prochaines élections régionales.
Comment en est-on arrivé là?
- Depuis l'élection présidentielle de 2007, une grande majorité de Français a compris qui était réellement N. Sarkozy. Le roi de l'esbrouffe! Sa démarche est maintenant bien connue: des déclarations spectaculaires, non suivies d'effet (le Président du pouvoir d'achat; le travailler plus pour gagner plus; l'écologie, ce n'est qu'une question de volonté politique, etc...), un aplomb sans complexe (chantre de la fraternité, après le karcher et le "casse-toi, pauv'con"), l'obsession d'apparaître comme un grand de ce monde (son obséquiosité vis à vis d'Obama et sa familiarité vis à vis d'A.Merkel!).
- cette dégringolade dans les sondages lui a fait imaginer qu'il pourrait récupérer, comme en 2007, les électeurs du FN, friands de discours sécuritaires. Allez savoir pourquoi,d'ailleurs, parce que je pense qu'il ne les avait pas perdus! Toujours est-il qu'il initie, à quelques mois des Régionales, un débat sur l'identité nationale, qui se révèle être finalement, quoi qu'en pense l'ineffable ministre de l'immigration et de l'identité nationale, E.Besson (et pourtant rien qu'à lui seul l'intitulé du ministère fait le lien entre les 2 termes)un déversoir de poncifs et d'anathèmes contre les Arabes, musulmans ou non!
- pain bénit pour le FN, en phase avec ce débat, contrairement à beaucoup d'élus de l'UMP. Il n'a pas été difficile pour le FN de récupérer un sujet où il peut prôner préférence nationale et exclusion, relents d'aujourd'hui des délires anciens de racisme et d'antisémitisme, qu'il ne peut plus décliner librement du fait de la loi...Je ne doute pas qu'un vieux fonds raciste sommeille chez quelques Français et qui trouve là à s'exprimer, bridé qu'il est par une société qui sait combien est néfaste à la cohésion sociale, la vindicte d'exclusion. N'empêche que cela fonctionne! la frange de la population séduite un temps par le discours de Sarkozy doit se dire que, comme pour le reste, le Président est inefficace et autant se retourner vers ceux dont c'est le fonds de commerce et qui, eux, n'hésiteraient pas à mettre en pratique ce qu'ils préconisent (voir ce qu'ils ont fait à Vitrolle et autres villes où ils furent au pouvoir...).
- alors qu'un débat dépassionné aurait permis de mettre en avant tout ce que notre tryptique républicain(liberté, égalité, fraternité)peut apporter à tous ceux qui sont français et à tous ceux qui admirent ce qu'est la France: pays qui a permis de faire éclore le génie de savants, écrivains, philosophes...souvent d'origine étrangère et qui ont su apporter leur diversité et susciter la curiosité et l'enrichissement de ceux qui étaient depuis un peu plus longtemps en France. Diversité et richesse de l'esprit humain, pendant nécessaire à la biodiversité de la nature. Cette dernière survit et s'épanouit comme l'intelligence humaine mélange et synthétise tous les apports. Être Français, c'est s'enrichir des autres et enrichir les autres. Et, vous me direz, pourquoi est-ce seulement français? Je vous répondrai: bonne question! En effet, c'est un enrichissement perpétuel de l'espèce humaine. Contrairement à ce que pensent certains, il n'y a pas de race et donc le dessein d'imaginer des races inférieures et des races supérieures, est vain.
- certes, je regrette que D.Percheron et E.Besson se soient défilés pour participer au débat de Liévin, en apprenant la présence de M.Le Pen. Je le comprends d'autant moins que le premier n'avait rien à craindre intellectuellement d'un tel face à face (mais politiquement, il n'aurait pu éviter sa mise en cause publique sur la gestion pitoyable du dossier d'Hénin-Beaumont...), et que le second est à l'initiative de ce cirque préélectoral. Je comprends que le premier ne veuille pas accorder une importance démesurée à la leader frontiste et lui fournir une tribune, mais l'évitement est maladroit; quant au second, j'attends qu'il nous démontre que, lors du débat télévisé prévu prochainement, son intention, dans la question débattue, n'était pas de raviver les mauvais sentiments des Français, terrain sur lequel va essayer de l'entraîner M.Le Pen, mais bien d'élever le débat sur la chance d'être Français quelque soient sa nationalité d'origine ou ses convictions philosophiques et religieuses...
Condorcet(philosophe et homme politique français;1743-1794).
Le débat sur l'identité nationale a été initié par le Président de la République pour des raisons purement électoralistes. Résultat: l'UMP va se faire écrabouiller lors des prochaines élections régionales.
Comment en est-on arrivé là?
- Depuis l'élection présidentielle de 2007, une grande majorité de Français a compris qui était réellement N. Sarkozy. Le roi de l'esbrouffe! Sa démarche est maintenant bien connue: des déclarations spectaculaires, non suivies d'effet (le Président du pouvoir d'achat; le travailler plus pour gagner plus; l'écologie, ce n'est qu'une question de volonté politique, etc...), un aplomb sans complexe (chantre de la fraternité, après le karcher et le "casse-toi, pauv'con"), l'obsession d'apparaître comme un grand de ce monde (son obséquiosité vis à vis d'Obama et sa familiarité vis à vis d'A.Merkel!).
- cette dégringolade dans les sondages lui a fait imaginer qu'il pourrait récupérer, comme en 2007, les électeurs du FN, friands de discours sécuritaires. Allez savoir pourquoi,d'ailleurs, parce que je pense qu'il ne les avait pas perdus! Toujours est-il qu'il initie, à quelques mois des Régionales, un débat sur l'identité nationale, qui se révèle être finalement, quoi qu'en pense l'ineffable ministre de l'immigration et de l'identité nationale, E.Besson (et pourtant rien qu'à lui seul l'intitulé du ministère fait le lien entre les 2 termes)un déversoir de poncifs et d'anathèmes contre les Arabes, musulmans ou non!
- pain bénit pour le FN, en phase avec ce débat, contrairement à beaucoup d'élus de l'UMP. Il n'a pas été difficile pour le FN de récupérer un sujet où il peut prôner préférence nationale et exclusion, relents d'aujourd'hui des délires anciens de racisme et d'antisémitisme, qu'il ne peut plus décliner librement du fait de la loi...Je ne doute pas qu'un vieux fonds raciste sommeille chez quelques Français et qui trouve là à s'exprimer, bridé qu'il est par une société qui sait combien est néfaste à la cohésion sociale, la vindicte d'exclusion. N'empêche que cela fonctionne! la frange de la population séduite un temps par le discours de Sarkozy doit se dire que, comme pour le reste, le Président est inefficace et autant se retourner vers ceux dont c'est le fonds de commerce et qui, eux, n'hésiteraient pas à mettre en pratique ce qu'ils préconisent (voir ce qu'ils ont fait à Vitrolle et autres villes où ils furent au pouvoir...).
- alors qu'un débat dépassionné aurait permis de mettre en avant tout ce que notre tryptique républicain(liberté, égalité, fraternité)peut apporter à tous ceux qui sont français et à tous ceux qui admirent ce qu'est la France: pays qui a permis de faire éclore le génie de savants, écrivains, philosophes...souvent d'origine étrangère et qui ont su apporter leur diversité et susciter la curiosité et l'enrichissement de ceux qui étaient depuis un peu plus longtemps en France. Diversité et richesse de l'esprit humain, pendant nécessaire à la biodiversité de la nature. Cette dernière survit et s'épanouit comme l'intelligence humaine mélange et synthétise tous les apports. Être Français, c'est s'enrichir des autres et enrichir les autres. Et, vous me direz, pourquoi est-ce seulement français? Je vous répondrai: bonne question! En effet, c'est un enrichissement perpétuel de l'espèce humaine. Contrairement à ce que pensent certains, il n'y a pas de race et donc le dessein d'imaginer des races inférieures et des races supérieures, est vain.
- certes, je regrette que D.Percheron et E.Besson se soient défilés pour participer au débat de Liévin, en apprenant la présence de M.Le Pen. Je le comprends d'autant moins que le premier n'avait rien à craindre intellectuellement d'un tel face à face (mais politiquement, il n'aurait pu éviter sa mise en cause publique sur la gestion pitoyable du dossier d'Hénin-Beaumont...), et que le second est à l'initiative de ce cirque préélectoral. Je comprends que le premier ne veuille pas accorder une importance démesurée à la leader frontiste et lui fournir une tribune, mais l'évitement est maladroit; quant au second, j'attends qu'il nous démontre que, lors du débat télévisé prévu prochainement, son intention, dans la question débattue, n'était pas de raviver les mauvais sentiments des Français, terrain sur lequel va essayer de l'entraîner M.Le Pen, mais bien d'élever le débat sur la chance d'être Français quelque soient sa nationalité d'origine ou ses convictions philosophiques et religieuses...
samedi 9 janvier 2010
En feuilletant La Voix du Nord du 8 janvier 2010
Citation du jour: "Si tu est athée, c'est que tu es de mauvaise foi..."
Frédéric Dard (écrivain français;1921-2000)
1- Dallongeville et ses pigeons
Où l'on apprend que "l'amateur jouit de chacun de ces instants de bonheur qui se refusent parfois toute une vie, même aux plus chevronnés. Il n'hésite pas non plus à se lever à 5 h du matin pour voir arriver les concours. C'est le signe qu'il attend beaucoup d'eux!".
Ah vous croyiez qu'il s'agit de notre ancien Maire, profitant de son Jura d'adoption (provisoire?).
Pas du tout! Il s'agit d'un Charles Dallongeville (avec 2 lettres l au lieu d'un seul chez GD). Et ce monsieur est colombophile! Mais peut-être est-ce une idée de reconversion pour Gérard?
2- Briois à Béthune
En effet la ville de Béthune vient d'embaucher un nouveau Directeur Technique répondant au nom de Briois, en qui le Maire(suivant l'article de l'édition de Béthune)espère beaucoup!
Il n'a peur de rien, Stéphane Saint-André, le maire de la Ville, d'embaucher le dénommé Briois!
Cet Hervé Briois vient d'arriver dans la cité de Buridan (vous savez,l'âne du philosophe médiéval originaire de Béthune): comme quoi, le nom ne fait rien à l'affaire...
3- La galère continue (rien à voir avec les 2 points précédents)
Selon le journal: "sur les trottoirs, toujours pas mieux déneigés, les piétons marchent en canard. On se contorsionnent pour éviter la chute. Sur les portions de route pour lesquelles il a manqué une poignée de sel, certains seraient prêts à mettre les chaînes. A défaut d'en disposer, dans un excès de prudence, ils roulent à 20km/h dans la neige déjà fondue et transformée en gadoue, créant des bouchons." Il s'agissait de l'édition de Béthune...
Ne me dites pas que vous aviez pensé à Hénin! "Honni (en vérité c'est honi,probablement à cause de moindres contraintes orthographiques, à cette époque du XIV ème siècle...) soit qui mal y pense!"
Frédéric Dard (écrivain français;1921-2000)
1- Dallongeville et ses pigeons
Où l'on apprend que "l'amateur jouit de chacun de ces instants de bonheur qui se refusent parfois toute une vie, même aux plus chevronnés. Il n'hésite pas non plus à se lever à 5 h du matin pour voir arriver les concours. C'est le signe qu'il attend beaucoup d'eux!".
Ah vous croyiez qu'il s'agit de notre ancien Maire, profitant de son Jura d'adoption (provisoire?).
Pas du tout! Il s'agit d'un Charles Dallongeville (avec 2 lettres l au lieu d'un seul chez GD). Et ce monsieur est colombophile! Mais peut-être est-ce une idée de reconversion pour Gérard?
2- Briois à Béthune
En effet la ville de Béthune vient d'embaucher un nouveau Directeur Technique répondant au nom de Briois, en qui le Maire(suivant l'article de l'édition de Béthune)espère beaucoup!
Il n'a peur de rien, Stéphane Saint-André, le maire de la Ville, d'embaucher le dénommé Briois!
Cet Hervé Briois vient d'arriver dans la cité de Buridan (vous savez,l'âne du philosophe médiéval originaire de Béthune): comme quoi, le nom ne fait rien à l'affaire...
3- La galère continue (rien à voir avec les 2 points précédents)
Selon le journal: "sur les trottoirs, toujours pas mieux déneigés, les piétons marchent en canard. On se contorsionnent pour éviter la chute. Sur les portions de route pour lesquelles il a manqué une poignée de sel, certains seraient prêts à mettre les chaînes. A défaut d'en disposer, dans un excès de prudence, ils roulent à 20km/h dans la neige déjà fondue et transformée en gadoue, créant des bouchons." Il s'agissait de l'édition de Béthune...
Ne me dites pas que vous aviez pensé à Hénin! "Honni (en vérité c'est honi,probablement à cause de moindres contraintes orthographiques, à cette époque du XIV ème siècle...) soit qui mal y pense!"