dimanche 28 février 2010
Commentaires sur le sondage de l'IFOP
A- Résultats du sondage
1- PS: 27% (29,9% en 2004): nettement au-dessus de ce que l'on pensait...Aux Europénnes, le PS avait fait 20%. Les sondés estiment probablement que le PS est l'alternative légitime de l'UMP...
2- UMP: 20% (en 2004: 17%, mais, depuis, une partie de l'UDF, créditée de 8% en 2004, a rejoint l'UMP, par l'intermédiaire du Nouveau Centre), soit nettement en-dessous du sondage précédent qui avoisinait les 30%! Aux Européennes: 28,4%.Manifestement un vote contre Sarkozy.
3- FN: 17% (en 2004, Carl Lang: 18% et si on ajoute le MNR de Mégret: 19,3%). En baisse, donc, mais le FN ne s'effondre pas comme dans le reste de la France. Aux Européennes: 12%...(Effet Hénin-Beaumont?)
4- Europe Ecologie: 12% (6,3% en 2004). Doublement par rapport aux précédentes régionales! Légère progression par rapport aux Européennes (11,2%), pourtant favorables généralement aux Verts.
5- Front de Gauche (PC + Parti de Gauche de Mélanchon): 10,5% (en 2004, le PC avait fait 10,7%). On pouvait penser plus...
6- Modem: 5% (l'UDF avait fait 8% et une partie a rejoint l'UMP). Score inférieur aux Européennes (8%).
B- Commentaires
- la gauche progresse et l'emporterait très nettement au 2ème tour (54%)contre 29% à l'UMP! Pourquoi ce renversement par rapport à il y a quelques mois où certains pronostiquaient une victoire possible de l'UMP? Outre l'impopularité du Président de la République, le chômage augmente continuellement: or, c'est la principale priorité des Nordistes (88%) loin devant l'insécurité (on voit combien le débat sur l'identité nationale était à côté de la plaque: la manoeuvre électorale était trop visible).
- la droite enregistrerait (comme partout en France) une claque très sévère, qui pose question, pour elle, à 2 ans des Présidentielles. Sarkozy peut-il rebondir? Il est vrai que beaucoup de choses peuvent se passer d'ici 2012...mais l'embellie économique n'est pas pour demain!
- échec du Modem (confirmé par Corinne Lepage ce midi sur Canal Plus), comme presque partout en France...La tentative était sympathique, mais il n'y a toujours pas de place pour une majorité centriste, en France.
- le FN faiblirait un peu, mais beaucoup moins qu'ailleurs. Il faudra regarder l'impact de son résultat dans l'ex-Bassin Minier sur le score global de la Région.
Rappelons évidemment que, non seulement il s'agit de sondage, mais, de plus, il s'agit d'une photo à 3 semaines des élections et que la véritable campagne n'a toujours pas commencé! Les tendances sont, pourtant, là: nette victoire de la gauche (même en cas de quadrangulaire, si le Front de gauche, dépassant les 10%, décidait de ne pas faire l'union au second tour.
Devant le zinc
Qui a prononcé cette belle définition de la politique, samedi 27 février, en préambule d'un débat, à Hénin-Beaumont?
Discussion dans un café héninois...
- Pierre : il y avait la queue, ce matin, à Pôle Emploi. Le chômage, c’est reparti. Sarko disait, en début d’année, « le chômage va reculer », Fillon vient de nous annoncer qu’il va augmenter ! C’est n’importe quoi !
- Roger: pourtant, c’ est pas compliqué à résoudre. Il y a 5 millions de chômeurs. Il y a 5 millions d’étrangers : tous à la porte !
- Silvio : si on avait fait cela pendant la crise de 29 avec tous les mineurs polonais, c’est pas les Français qui seraient descendus à la fosse…
- Rachid : tu connais un Français qui voudrait ramasser les ordures ? Et puis, qui on mettrait dans les équipes de foot ?
- Roger : tous ceux qui travaillent pas, s’ils refusent un boulot, on leur sucre leurs allocs !
- Pierre : moi, j’ai 51 ans, je suis peintre en bâtiment, je pourrais pas m’occuper des ordures !
- Rachid (à Roger) : t’écoutes trop Le Pen ! Moi j’ai des voisins croates : elle, elle fait les ménages, lui est informaticien. Comment tu les remplaces par des Français ?
- Silvio : Ouais et comment tu fais pour savoir qui est étranger ? Mon père est né en Italie. J’suis pas naturalisé français, mais ma femme est française et mes 5 enfants aussi ! Comment on fait ? Je repars en Italie ?
- Roger : Ben toi, Silvio, c’est pas pareil ! Il y a longtemps que tu es en France ! T’es presque français…
- Rachid : Et moi, 2ème génération ? Qu’est-ce que tu fais de moi ? Qui va tenir mon restaurant de couscous ? Tu vas mettre un Français ? Tu vas l’envoyer en stage au bled pour qu’il apprenne à cuisiner comme chez nous ?
- Pierre : De toutes les façons, c’est de la foutaise tes histoires d’étrangers ? La France, c’est un pays d’étrangers. Tiens, même ton Le Pen, ton Breton qui habite Neuilly, j’ai lu sur le blog d’Alpern, qu’il était d’origine arabe ! Alors, dehors aussi Le Pen ? Et par qui tu vas le remplacer ?
- Roger : Non, non ! On fera comme avec les Juifs en 40 : 3 grands-parents étrangers ? Dehors !
- Rachid : donc, je pars ?
- Roger : non, toi, c’est pas pareil ! Disons que tu seras une exception…
- Silvio : mais comment tu vas faire, dans 15 ans quand il y aura 1 actif pour 5 retraités ? Qui va payer les retraites ? Tu nous fait revenir pour travailler et cotiser ?
- Roger : on verra dans 15 ans ! Aujourd’hui, il n’y a plus de boulot pour les étrangers !
- Rachid : au fait, Roger, ta fille, elle sort bien avec mon copain, Momo ? Et s’ils font un enfant, tu les envoies tous les 3 au Maroc ?
- Roger : j’ai interdit à ma fille de continuer à voir Mohammed. J’ai pas confiance en lui : il est prof de philo et je comprends rien à ce qu’il me raconte !
samedi 27 février 2010
De l'opportunisme politique
Aujourd'hui, le terme "opportunisme" est péjoratif: " L'opportunisme est une attitude qui consiste à agir selon les circonstances du moment afin de les utiliser au mieux de ses intérêts et d'en tirer le meilleur parti, en faisant peu de cas des principes moraux." (définition trouvée sur le Net, sur un blog appelé "Toupie"). Ou encore:" En politique, l'opportunisme conduit à des changements fréquents de programmes ou de positions afin d'attirer un maximum de votes lors des élections. Cette adaptation aux circonstances s'effectue au détriment des principes doctrinaux.".
Ma définition de l'opportuniste servira de grille d'analyse au fait de savoir si tel homme politique est un opportuniste ou pas. Ce qui me paraît caractériser l'opportunisme politique, c'est:
- un (voire des) changement radical d'appartenance politique ou de positionnement idéologique (changement de programme ou de point de vue). On parlera souvent de "traîtrise" ou de "retournement de veste";
- pour des raisons purement tactiques: pour bénéficier d'une fonction précise ou pour obtenir un mandat politique.
Prenons donc quelques exemples nationaux, régionaux et locaux de personnes que l'on a qualifiées de purs (!) opportunistes politiques.
- Eric Besson: passé du giron du PS à celui de l'UMP, pour un "plat de lentilles" (ministère!), le revirement idéologique est complet. Il plaide pour la sincérité et l'efficacité. N'empêche! Il est bien l'exemple caricatural de l'opportuniste...
- Bernard Kouchner: de sensibilité de gauche, il est entré au gouvernement, sans prendre sa carte à l'UMP...Un poste de Ministre des Affaires Etrangères: BK a estimé que cela ne se refusait pas; il a estimé qu'une politique de droite en matière de politique internationale équivalait à une politique de gauche (même si celle-ci a souvent déçu). Je le classerai parmi les opportunistes.
- René Vandierendonck, maire de Roubaix, Vice-Président à la Communauté Urbaine et au Conseil Régional: élu comme UDF au Conseil régional en 1992, et donc dans l'opposition, il a rejoint le PS à l'occasion des élections régionales de 1998 et est devenu vice-Président. Ses amis et lui-même m'ont juré leurs grands dieux qu'il a toujours été de sensibilité de gauche. Je reconnais que son action est très sociale, mais...Acquitté au bénéfice du doute!
- François Dubout: tête de liste des "Ch'tis", la liste de ses adhésions politiques parle d'elle-même: candidat PRG aux législatives de 1997, candidat UDF aux régionales de 1998, candidat RPF lors d'une législative partielle en mars 2000, FN pour les Régionales de 2004, rejoint Carl Lang en 2008, puis le Centre national des Indépendants en 2009. Sans en rajouter, il avait pris contact avec moi en 1992 ou 1993 pour créer sur Calais une association identique à celle que j'avais mis en place à Béthune pour lutter contre le FN! Caricature de l'opportuniste!
- Georges Bouquillon: adhérent du MDC (Chevènementistes)qu'il quitte en 2003, pas d'accord avec Dalongeville (qui lui retire sa délégation). Vilipende le MRC (suite du MDC), notamment pour son soutien "jusqu'au boutiste" à Dalongeville. Beaucoup ont pu entendre ses diatribes contre JM Alexandre, Président du MRC 62 (dissident du National). C'est donc à la stupéfaction générale qu'il rejoint le MRC, après les élections de juillet 2009! Je ne suis pas sûr que ce soit un opportuniste..., contrairement à ce que tout le monde pense: il ne s'est pas servi du MRC pour être élu. On peut blâmer son attitude (mais ce n'est pas le lieu ici, et on sait ce que j'en pense), mais tactique et opportunisme peuvent être dissociés: je pense, par exemple, que sa complicité avec le FN est purement tactique, surtout que c'est contre les valeurs qu'il dit défendre.
- Anne-Sophie Taszarek: ex-présidente du MJS qui rejoint du jour au lendemain, la liste UMP, en position éligible! Les 2 critères que j'évoquais sont bien présents, même si elle n'a pas adhéré au parti sarkozyste (son cas rejoint peu ou prou celui de Kouchner). Désolé, mais Anne-Sophie est une opportuniste (on peut être une opportuniste sympathique!).
- Marc Drapier, socialiste, membre du Nouvel Elan, il a décidé de travailler avec la majorité municipale. On peut ne pas être d'accord sur sa décision. Mais force est de constater qu'il n'a pas adhéré à une autre structure politique. Il a déclaré qu'il pouvait ainsi mieux se consacrer au travail de quartier. Soit! Cela n'en fait pas un opportuniste, même si sa décision a pu décevoir beaucoup de monde.
Que faut-il faire des opportunistes? A part les brûler, je ne vois pas très bien ce que l'on peut faire! Certes, ils ont perdu la considération des leurs et ont dû subir la tiédeur de leurs nouveaux amis (qui n'aiment pas non plus les opportunistes!). Tout ce que l'on peut espérer pour eux, c'est qu'ils puissent se regarder dans la glace
vendredi 26 février 2010
De qui toutes ces citations?
Alain Bosquet (écrivain français; 1919-1998).
Des âmes mal intentionnées (?) m'ont communiqué des extraits d'articles, tirés d'un blog. Je vous laisse le soin d'en trouver l'origine...
Je me permettrai d'y ajouter quelques réflexions personnelles!
- "L'Alliance Républicaine est un rassemblement de Républicains totalement indépendants des partis politiques." 11/1/2008
AA: vérité d'hier...
- "Le MRC dont chacun sait que même une cabine téléphonique est 3 fois trop grande pour l’organisation de leur AG." 31/1/08 AA: à signaler aux militants MRC d'HB
- "Tout au plus, leur (MRC) ralliement permet d'ajouter un logo sur les tracts et professions de foi." 27/3/2008 AA: ce n'est pas très gentil, ni très respectueux pour le MRC! Qui a bien pu écrire cela?
- "Certains petits esprits, dont je suis, auront la médiocrité d’y voir ce que d’aucuns subodoraient depuis un certain temps, à savoir un parti pris pour la majorité actuelle 24/4/08. AA :cela concerne P.Wallart, journaliste de la Voix du Nord, "complice" de la majorité du maire précédent; cela me rappelle un débat bien actuel, à savoir que chacun se sent mal traité par la presse locale
- "ESSAYER DE COMPRENDRE Savoir qui décide et comment on décide aboutit le plus souvent sur cette invitation : Circulez ! Il n’y a rien à voir, de quoi je me mêle ?" 22/5/08. AA: Il s'agit d'une critique contre l'opacité de l'information dalongevilienne. Vous avez dit: "c'est une spécialité héninoise"? "Que c'est encore pire aujourd'hui qu'hier?" Décidément, vous êtes bien mauvaise langue!
- "Depuis 7 ans, la vie démocratique locale n’est pas en très bonne santé. C’est le moins que l’on puisse dire…"17/9/2008. AA: Il y a erreur? Ce n'est pas 7? c'est 8 et plus?
- "La participation active des habitants à la vie de leur cité doit être au cœur de la vie municipale. Tout citoyen est en droit de participer aux affaires publiques qui le concerne.
Le conseil de quartier est l’assemblée générale du quartier" 13/9/08 AA: ça c'est bien vrai! Les belles paroles (c'est vrai qu'elles sont belles!) n'engagent que ceux qui y croient...
- "Qu'y a-t-il de plus normal que de débattre? Si l'on ne le faisait pas nous serions taxés de totalitarisme?" 8/10/2008 AA: voilà pourquoi HB est une ville où le débat est roi, pardon: républicain! On débat sans cesse...à travers les blogs!
- "L’expression plurielle est possible, souhaitée, primordiale dans la cité"3/10/2008 AA: revendication tout à fait normale, quand on est dans l'opposition.
- "Le Maire ne daigne pas arrêter un calendrier prévisionnel des dates de réunions du Conseil Municipal. Cela me semble pourtant un acte de bons sens et de respect vis à vis des conseillers municipaux et des citoyens désireux d’assister aux séances publiques" 14/10/2008 AA: c'est vrai que c'est une excellente idée! Mais vous savez de la théorie à la pratique...
- "J’invite le maire de Hénin Beaumont à contacter les forces vives de notre ville sur ce sujet et de rassembler les états généraux" 14/10 AA : états généraux de la culture. Encore une excellente idée quand on est dans l'opposition...et puis, on oublie ce que l'on a écrit, c'est humain, paraît-il!
- "Décidément le droit d’expression des citoyens n’est pas encore une réalité à Hénin Beaumont. Est-il possible à Hénin Beaumont, d’émettre une critique envers une politique sans que celui qui l’incarne, ne se sente personnellement attaqué ? Je le souhaite, car s’il en était autrement qu’en serait-il du débat démocratique ? 28/10/2008 AA: Qu'ajouter à cela? C'est une superbe définition du débat démocratique! Apparemment difficile à mettre en oeuvre...
2 réflexions:
- C'est vrai que toutes ces citations sont empreintes de vérité, d'esprit démocratique, d'humanisme...à tel point qu'on aimerait que celui (ou ceux)qui les a écrites, arrive rapidement aux responsabilités pour mettre en pratique ces idées généreuses! En moins de 3 mois, ce programme est bouclé, cela ne coûte rien, cela crée du lien social, du débat, de la démocratie locale...Le rêve qui devient réalité, quoi!
- j'allais oublier une citation: "nous défions nos visiteurs de trouver dans nos différents articles un seul mot de notre part qui soit contradictoire d' un mois à l'autre". 28/3/2008 AA: je suis sûr que les mauvaises langues vont substituer aux derniers mots de cette très belle affirmation: "entre la théorie et la pratique" ou d'autres, plus facétieux: "entre nos promesses et notre action". Avouons que cela ne serait pas très correct!
A suivre
jeudi 25 février 2010
Pêle mêle
Reprenons par le début :
Le Président Sarkozy, inquiet des sondages désastreux concernant sa personne et des répercussions sur les élections régionales décide, d’une part , contrairement à ce qu’il avait annoncé précédemment, de ne pas s’engager personnellement dans la campagne, et d’autre part, de lancer une contre-offensive sur le thème de l’identité nationale, afin de récupérer ou de conforter les électeurs désemparés par la situation d’instabilité généralisée dans laquelle se trouve le monde entier. Malheureusement pour lui, le débat prend des chemins ragoûtants, notamment envers les Musulmans et autres étrangers « pas comme nous » : les Français ne sont pas dupes de la manœuvre, le soldat Besson se fait une réputation à nulle autre pareille et le Président siffle la fin de la partie. Sauf que certains, dont des élus UMP, émoustillés par les relents racistes suscités par ce pseudo-débat, se laissent aller à leurs penchants refoulés. Ainsi ce maire de Franconville, déjà auteur d’une saillie douteuse comparant Ali Soumaré, tête de liste PS de son département (et d’origine malienne), à un joueur de l’équipe réserve du PSG (Le Pen n’aurait pas fait mieux!). Il réitère, peu de temps après, sans doute exaspéré par les sondages qui placent Valérie Pécresse largement devancée par JP Huchon, PS. Rejoint par son collègue, maire de Saint Leu la Forêt, ils accusent Ali Soumaré d’être un multirécidiviste devant la justice. Pas de chance pour eux : non seulement une condamnation ancienne est prescrite, mais d’autres faits reprochés concernent un homonyme. Pire encore, on se pose des questions sur la façon dont les 2 élus ont obtenus les informations… Valérie Pécresse s’est vite retirée de ce bourbier indécent. Mais trop tard : cette « politique caniveau » lui est fortement reprochée. Comment peut-on descendre si bas dans le néant de la politique ? Quel manque de respect vis à vis des électeurs que de préférer ces mises en cause douteuses aux thèmes politiques fondamentaux de l’avenir de la Région Île de France : la politique des transports, la politique économique, en particulier!
Il n’y a pas de quoi être fier, M.Sarkozy, d’avoir réveillé les bas instincts de certains de vos militants et d’avoir, encore une fois, abaissé le niveau de la politique!
2-La grève des ouvriers de Total est tout à fait justifié !
Cela fait des années que l’on sait que le modèle actuel du transport automobile est en fin de vie. Dans 10 à 20 ans, le pétrole sera en voie de disparition. On aura donc des autos fonctionnant avec une autre source d’énergie : électricité, pile…), des véhicules partagés (co-propriété, co-usage…), des transports en commun multipliés, une transformation de l’urbanisme (disparition progressive des hypers et des zones commerciales, restauration des centre-villes, densification de l’habitat urbain…).
Or que fait-on ?
Non seulement une région comme le NPDC est revenue à la mono-industrie automobile traditionnelle (après la fin des monoindustries du charbon, du textile), mais l’Etat ne prend pas les mesures pour assurer la transition vers ce monde nouveau.
Dans ce cas particulier, les pouvoirs publics doivent impulser les remises en question. Bien sûr que les raffineries vont disparaître ! Il est temps que les entreprises, telles que Total, se reconvertissent, préparent l’avenir et notamment l’avenir de leur personnel…
Il y a de l’emploi en prévision, mais encore faut-il former les gens pour ces jobs non délocalisables…
3-A l’occasion de la nomination de Migaud, PS à la tête de la Cour des Comptes et de Charasse, ex-PS, au Conseil Constitutionnel, on parle encore de débauchage de la part du Président de la République. Pas d’accord !
Didier Migaud s’était vu confier la Présidence de la prestigieuse Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, et il y fut apprécié. Sa nomination à la Cour des Comptes permettra de continuer le beau travail de P.Seguin dans cette organe dont on mesure l’importance et l’indépendance (voir mes dernières notes sur son rapport annuel avec l’exemple d’Hénin). Comme pour Strauss-Kahn au FMI, le prestige de ces institutions nécessite des hommes de grande valeur de droite ou de gauche, qu’importe !
Ces derniers jours, on rappelait que les 9 sages du Conseil Constitutionnel seraient tous de droite, si les nominations, faites par les Présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée, continuaient à être partisanes (le conseil est renouvelé tous les 3 ans par 1/3). Pour échapper à ces critiques, le Président à désigné Michel Charasse, qui n’attendait que cela et le clamait haut et fort. Bien joué, même si le personnage est discutable…
Il serait temps de confier la nomination des membres du Conseil Constitutionnel ( et d’autres organismes, tel la Cour des Comptes) à un organisme indépendant ! Rappelons le rôle primordial dans l’équilibre des pouvoirs (bien fragilisé aujourd’hui, avec l’abaissement du rôle du Parlement) du Conseil Constitutionnel, chargé de veiller à la constitutionnalité des lois et à la régularité des élections.
mercredi 24 février 2010
L'exemple d'Hénin-Beaumont dans le rapport 2010 de la Cour des Comptes (4)
mardi 23 février 2010
L'exemple d'Hénin-Beaumont dans le rapport 2010 de la Cour des Comptes (3)
L'accumulation d'erreurs de gestion et de décisions budgétaires inappropriées a conduit à ce que toutes les dispositions légales et réglementaires existantes aient dû être mises en oeuvre en 2008 et 2009 pour y mettre un terme. Ce terme peut cependant apparaître tardif, ce qui
résulte de l’état actuel du droit (AA : quel aveu d’impuissance !).
A - Les interventions des juridictions financières
La CRC a été en situation d’utiliser tous les moyens juridiques à sa disposition pour contribuer au redressement de la collectivité :
- contrôle budgétaire : douze avis budgétaires ont été émis, motivés par le déséquilibre du budget prévisionnel (article L. 1612-5 du CGCT), le déficit excessif des comptes des années antérieures (article L. 1612-14 du CGCT) et des demandes d’inscription de dépenses obligatoires émanant de fournisseurs impayés (article L. 1612-15 du CGCT) (AA : il semblerait que très peu de fournisseurs se soient manifestés auprès du Trésorier ; pourquoi, d’ailleurs, lors de ces demandes, le Préfet n’a-t-il pas été saisi, ou s’il l’a été, pourquoi n’a-t-il rien fait ?) ;
- examen de la gestion (article L. 211-8 du CJF) : deux rapports thématiques ont été établis à six mois d'intervalle, transmis dès le stade provisoire au préfet ainsi qu’au procureur de la république; (AA : c’est là où le bât blesse, car aucune suite immédiate n’a été donnée)
- pouvoirs juridictionnels : le procureur financier près la CRC a pris un réquisitoire de gestion de fait ; en outre, le comptable a pleinement utilisé les pouvoirs à sa disposition (rejets de plus de 10% des mandats) résultant de la responsabilité personnelle et pécuniaire dont il a à répondre devant le juge des comptes. (AA : a-t-il saisi le Préfet, et si oui, pourquoi le Préfet n’a-t-il pas agi de suite ?).Toutefois, en l’état actuel du droit, les fautes de gestion graves et réitérées d’un ordonnateur élu ayant entraîné des préjudices importants pour une collectivité ne sont pas susceptibles d’être déférées à la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF).
B - Les perspectives de rétablissement de la situation
1 - La suspension puis la révocation du maire
Le rapport public annuel de la Cour des comptes avait proposé en février 2009 que puisse être engagée la responsabilité de l’ordonnateur (AA : le maire, en l’occurrence) en cas de manquement grave dans l’exécution d'une procédure de redressement, pouvant menacer le fonctionnement de la collectivité et affecter durablement la situation de la population concernée. En l’occurrence, il s’est confirmé simultanément que le maire d’Hénin-Beaumont se trouvait dans ce cas. Le 25 mars 2009, après communication d’un rapport d’observation définitif (ROD) de la CRC, le préfet a notifié au maire les griefs qui pouvaient lui être faits : d’une part, la détérioration de la situation financière de la commune depuis de nombreuses années en dépit des mesures de contrôles budgétaires répétées pour déficit excessif et déséquilibre budgétaire, d’autre part, l’absence de suite donnée aux recommandations de modération des dépenses et de rigueur comptable formulées par les services préfectoraux, les services de la comptabilité publique ainsi que par la CRC dans ses avis budgétaires et dans ses rapports d’observations définitifs. A cet égard, le maintien de pratiques comptables et budgétaires (absence de comptabilité d’engagement, insincérité budgétaire) contraires aux dispositions du CGCT (L. 2342-2, L. 1612-5), malgré les alertes de la CRC et du Préfet, a été souligné. Sur proposition du préfet, le maire a été suspendu par arrêté du 29 avril 2009 du ministre de l’intérieur, puis révoqué, par décret du 28 mai 2009 du Président de la République pris en conseil des ministres.
2 - L'adoption de réformes de structures suivies de près selon un périmètre élargi
Après la révocation du maire et la démission de la plupart des conseillers municipaux, une nouvelle équipe municipale a été élue. En application de l’article L. 2312-2 du CGCT, le conseil municipal peut décider de voter le budget par article comptable et, plus encore, de spécialiser les crédits par article : dans un tel cas, le maire ne peut effectuer des virements d’article à article et seul, le conseil municipal sera à même de modifier les autorisations budgétaires. C’est à quoi le conseil municipal s’est résolu dans sa séance du 21 septembre 2009. Par ailleurs, l’administration communale a été réformée en mettant en place les prémices d’un véritable contrôle interne et de gestion. Les processus d’achat ont été formalisés dans un guide de procédure de la commande publique. Le contrôle préalable des crédits disponibles par service et article comptable a été institué avant toute nouvelle dépense,
posant les bases d’une comptabilité d’engagement. AA : si cela a vraiment été mis en place (le rapport a dû être écrit avant fin 2009, avant le décès de Philippe Séguin, Président de la CC), pourquoi, la municipalité ne l’a-t-elle pas annoncé, alors que cela fait probablement plus de 2 mois que c’est en en place? Cela serait à son avantage Il y a un véritable problème de communication. On ne peut pas suspecter le Maire d’avoir donné de fausses informations à la CC, ou que cette dernière se soit trompée…
CONCLUSION de la CC
Au delà de ses spécificités, le cas de la commune de Hénin-Beaumont fournit un exemple d’une situation financière très dégradée pour laquelle les dispositifs juridiques de contrôle budgétaire présentent des limites manifestes, car le redressement se heurte à des difficultés liées à la gouvernance de la collectivité : un système d’information comptable et financière lacunaire, des procédures insuffisamment formalisées, des contrôles internes inexistants, une administration municipale sous encadrée, une assemblée délibérante qui n’assume pas pleinement ses compétences mais surtout, un exécutif rétif à réformer sa gestion et à mettre en œuvre les recommandations de la chambre.
Dans ce cas, les mesures ponctuelles, destinées à rééquilibrer le budget, proposées par les juridictions financières et, le cas échéant, imposées par le préfet, n’apportent qu’une solution partielle et un répit provisoire. Le redressement impliquait la mise en œuvre de mesures structurelles et une modification profonde de la gouvernance de la collectivité (souligné par AA). En l’espèce, l’expertise et la réactivité de la chambre régionale des comptes, la coordination et la détermination des institutions de l’État ont permis de s’engager sur cette voie. (AA : réactivité tout a fait relative, mais ce n’est pas du fait de la CC, mais de l’Etat: manque de réactivité ou de moyens juridiques; dans les 2 cas, la responsabilité de l’Etat est avérée)
1- il est crucial de détecter en amont les difficultés financières (souligné par AA): les défauts de sincérité ont masqué trop longtemps l’ampleur et la gravité de la situation, ce qui conduit à souligner l’importance des dispositifs permettant d’améliorer et de garantir la qualité des comptes ;
2- il est également déterminant que l’information sur une situation dégradée soit au plus tôt rendue publique
AA : ces 3 dernières propositions démontrent bien, a contrario, la carence de l’Etat.
Suite et fin, demain
lundi 22 février 2010
L'exemple d'Hénin-Beaumont dans le rapport 2010 (2)
I - Une situation structurellement déséquilibrée, masquée par des manquements à la sincérité des comptes
A - La mise en évidence de déficits cumulés grandissants à résorber depuis 2002 (25 M€)
1 - 12,4 M€ de déficit consolidé à résorber entre 2003 et 2006
Saisie par le préfet du Pas-de-Calais en septembre 2003 des comptes 2002 de la commune d’Hénin Beaumont, la chambre avait constaté un déficit représentant plus de 30 % des recettes de fonctionnement de la commune (le seuil de saisine par le préfet s’établissant au dessus de 5%).
La résorption du déficit de 12,4 M€ a été obtenue en 2005 notamment par la hausse des impôts (+45% dont +85% du taux de la taxe d’habitation) et des cessions de patrimoine massives (10,5 M€ en 2004 et 2005). Constatant en 2006 le retour à l’équilibre, la CRC avait formulé des réserves, motivées par la persistance d’insincérités budgétaires, et souligné la nécessité de la poursuite des mesures d’économie en dépenses
En dépit de conseils répétés de la CRC (cinq avis budgétaires et un examen de la gestion) entre 2003 et 2006, la situation financière d’ensemble de la commune ne s’est pas assainie durablement : le conseil
municipal a décidé en 2006 et 2007 de réduire les taux d’imposition, diminuant ses recettes fiscales de 1,5 M€, sans qu’aucune recette nouvelle pérenne ou mesure d’économie ne viennent en compensation. (AA : ce qui aurait dû alerter). Au contraire, les charges courantes se sont aggravées, notamment par des recrutements massifs d’agents titulaires et de vacataires, les portant à plus de 20% au-delà de la moyenne des communes comparables.(AA : idem).
2 - Un déficit de fonctionnement de 13,4 M€ à résorber en 2009
Le préfet ayant transmis à la CRC le budget de l’exercice 2008 en raison de recettes d’investissement jugées infondées, le CRC a mis à jour, en juin 2008, des pratiques comptables insincères multiples, des surévaluations de recettes et sous-estimations de dépenses, conduisant à un déséquilibre global estimé à 12,8 M€ (35% des recettes), soit un
L’absence de mise en œuvre des mesures structurelles d’économie, en contradiction avec les engagements pris en 2008, a aggravé la situation, portant le déficit total à apurer en 2009 à 13,4 M€, soit un an de recettes fiscales. Constatant cette situation dans l’avis du 8 juin 2009
B - Les causes du déséquilibre et les conséquences
1 - Des erreurs et des fautes de gestion coûteuses
Les difficultés identifiées en 2003 et 2004 résultaient pour l’essentiel d’un financement insuffisant de l’investissement. Les déficits cumulés d’investissement ont pu être résorbés par des ressources non récurrentes (cessions immobilières) et une augmentation de la fiscalité
vidéosurveillance, parcs et jardins, entretien des bâtiments et voiries, communication) ont mobilisé des sommes croissantes (+80% par rapport à 2003) ; dans le même temps, les recrutements d’agents titulaires et de vacataires dans ces mêmes domaines (police municipale, services techniques) se sont multipliés et ont porté les charges de personnel à des niveaux jamais atteints (61% des charges, soit +72% par rapport à 2003), excédant largement les ressources de la commune, stagnantes.(AA : rappelons que 2006 et 2007 précédaient 2008, année d’élection municipale).
Par ailleurs, les choix de l’équipe municipale ont entraîné des surcoûts significatifs : le refus de se conformer à des décisions de justice a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros infligés par voie d’astreintes, sans compter les intérêts moratoires de plusieurs centaines de
Enfin, la commune a cherché à diminuer ses charges d’emprunts « visibles » en renégociant massivement sa dette (40 M€ d’encours en 2009) à partir de 2004. Il en est résulté des économies de court terme (évaluées en charge d’intérêt à 380 K€ par les établissements bancaires), en contrepartie, d’une part, d’un allongement général des durées de remboursement, ce qui se traduit par un renchérissement de long terme et, d’autre part, de la souscription, pour 75 % de son encours, d’emprunts « structurés », dont 40% hautement risqués.(AA : la CRC aurait pu s’en apercevoir si elle avait continué ces missions pendant les 2 ans !). D’ores et déjà, le surcoût final de ces formules d’emprunt est évalué à environ 5 M€, selon une étude réalisée pour la ville début 2009.
2 - Une impasse de trésorerie mettant en péril le fonctionnement
La dégradation de la situation financière de la ville depuis 2006, tous budgets confondus, a pour conséquence mécanique des difficultés croissantes de trésorerie. Ponctuellement en 2007, et de manière continue depuis mars 2008, la ville n’a pas été en mesure de faire face dans les délais prescrits à ses engagements et dettes exigibles, en dépit de la mobilisation de plus de 2,2 M€ de lignes de trésorerie. Au plus fort de la crise, fin 2008, les factures de fournisseurs impayés dépassaient ainsi 9 M€, ce qui correspondait à des délais de paiement de plus de six mois.
C - Les obstacles au redressement
1 - Des pratiques masquant la dégradation financière
Les efforts conduits afin de mettre un terme à la pratique des reports de charges (cavalerie budgétaire) ou de surévaluation insincère des recettes budgétaires n’ont pas été poursuivis au-delà de la première période de contrôle budgétaire (2003-2005).
L’assemblée délibérante ne disposait plus d’états financiers et budgétaires fiables à même de l’alerter sur l’ampleur de ces dérives. Le conseil municipal a, de plus, été tardivement destinataire des avis et rapports de la CRC, du fait de la maîtrise de sa convocation par le maire : l'avis rendu en juillet 2008 n'a été communiqué qu'en octobre, le conseil municipal de septembre ayant été annulé ; les avis de novembre et décembre 2008 n'ont été communiqués que le 30 janvier 2009, le conseil municipal prévu fin décembre ayant été annulé ; enfin, le rapport d'observations définitives, communiqué le 23 mars 2009, a été rendu public le 30 mars 2009, mais n’a été inscrit à l'ordre du jour que sur intervention de la sous-préfecture : les conseillers municipaux n'en ont eu communication que l'avant-veille du conseil municipal. (AA : c’est très léger de la part des conseils municipaux qui n’ont jamais bronché)
2 - La non mise en œuvre des mesures de redressement
Le rétablissement de l'équilibre constaté en juin 2006 n'a été que temporaire car la seule augmentation de la fiscalité ne suffit pas si des réformes de structures ne sont pas simultanément entreprises, point sur lequel la CRC avait alerté à plusieurs reprises la collectivité, en 2006 et en 2008. Contrairement aux engagements pris alors vis-à-vis de la CRC, aucune des mesures prévues n’a été mise en oeuvre : qualification des équipes de direction et d’encadrement, mise en place d’un contrôle interne de gestion, limitation des charges de personnel. Les dysfonctionnements identifiés résultent de défaillances de contrôle interne des services et d'un grave problème de gouvernance : l'assemblée délibérante n'a pas été pleinement en capacité d'exercer sa compétence budgétaire et de contrôler effectivement l’action du maire (AA : personne ne s’est rebellé !).
Dès lors, fin 2008, les recettes nouvelles résultant de l’augmentation de la fiscalité et des mesures d’économies imposées dans le budget réglé par le préfet ont été intégralement absorbées par des dépenses nouvelles de personnel, engagées au-delà des autorisations de crédits budgétaires. Le redressement n’a pas été mis en œuvre ; au contraire, la situation s’est
dimanche 21 février 2010
L'exemple d'Hénin-Beaumont dans le rapport 2010 de la Cour des Comptes (1)
Dans la série de notes que j’entreprends, je reprendrai le texte de la CC, soit intégralement, soit en le résumant et j’y ajouterai des commentaires personnels (précédés par mes initiales : AA).
Vous pouvez retrouver l’intégralité de ce passage sur HB à l’adresse suivante :
http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/17-derives-finances-locales-Henin-Beaumont.pdf.
Les limites de l’action des juridictions financières pour prévenir les dérives des finances locales : le cas de la commune d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)
PRÉSENTATION
Depuis 2002, la commune d'Hénin-Beaumont (28 000 habitants) fait face à des difficultés financières chroniques. Elle a apuré en 2005 un déficit de 12,4 M€ constaté en 2003 (38% des recettes), mais la situation s'est dégradée dès la fin des procédures de contrôle budgétaire et à l’approche des élections municipales (AA : 2008). Après celles-ci, le déficit à résorber a été chiffré à 12,7 M€ à la fin du premier semestre 2008 et s'est finalement établi à 13,5 M€ (35% des recettes) à la fin de l’année 2008, en dépit des hausses d'impôts répétées (+45% en 2004 AA : Taxe d’habitation : + 85% ; ; +11% en 2008 ; +8% en 2009) et des mesures de redressement préconisées entre 2002 et 2009.
Il s’agit à certains égards d’un cas d'école des interventions possibles des juridictions financières auprès d'une collectivité. Ces interventions résultent du code général des collectivités territoriales(CGCT) et du code des juridictions financières(CJF). La gravité de cette situation a conduit la chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais (CRC NPDC) à mettre en œuvre la plénitude de ses compétences sur une période ramassée (2008-2009) : en contrôle budgétaire (douze avis budgétaires), en examen de la gestion (deux rapports thématiques à six mois d'intervalle) ainsi qu’en examen juridictionnel des comptes (un réquisitoire de gestion de fait par le procureur financier près la CRC NPDC), en coordination avec les services de l’État.
Ces contrôles ont précédé la révocation du maire par décret du 29 mai 2009, sanction exceptionnelle, tant par sa nature (sans précédent en métropole depuis la décentralisation) que par les raisons qui l’ont justifiée (mauvaise gestion budgétaire et refus répété de prendre en compte les recommandations de la CRC et du préfet). Ces modalités d'intervention, conjuguées, ont montré les conditions de leur efficacité : les mesures, même énergiques, prises sur proposition de la chambre régionale des comptes dans le cadre des procédure de contrôle budgétaire pour combler un déficit important, ne débouchent pas sur un redressement durable si les modalités de gouvernance et de contrôle interne qui ont permis ces dérives ne sont pas réformées (souligné par AA). Or, les juridictions financières n’ont pas le pouvoir, dans le cadre de leurs compétences actuelles, de contraindre à de telles réformes ou de sanctionner la persistance des infractions au droit budgétaire et comptable. Toutefois, la fonction d’analyse, d’alerte et d’information dévolue à la juridiction financière peut contribuer à une intervention volontariste et coordonnée des services de l’État.
AA : le rapport est présenté en 2 parties, avec une conclusion et les réponses des Ministres concernés et de G.Dalongeville:
I - Une situation structurellement déséquilibrée, masquée par des manquements à la sincérité des comptes
II - Une dérive qui n’a pu être enrayée que par des interventions coordonnées et énergiques des institutions de l’État
- CONCLUSION
- RÉPONSE DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR, DE L’OUTRE-MER ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
- RÉPONSE DU MINISTRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA RÉFORME DE L’ÉTAT
- RÉPONSE DE M. GÉRARD DALONGEVILLE ANCIEN MAIRE D’HÉNIN-BEAUMONT
A suivre
samedi 20 février 2010
A qui profite ces déferlements médiatiques ?
Michel Foucault (philosophe français; 1926-1984)
J'en ai assez que, par médias interposés, on me dicte ce que je dois penser!
A l'occasion de 3 événements récents on a voulu me faire croire que mon opinion était minoritaire et que je devais me conformer à la majorité !
Dans l'ordre chronologique :
1-Le port de la burqa et le voile de la candidate NPA
Plus laïque que moi, tu meurs ! Plus anti-religieux que moi tu meurs également ! Et plus athée, tu crèves aussi. Et pourtant, je pense que le port de la burqa par quelques centaines de femmes ne mérite pas que l'on s'y attarde. Il n'y aucune chance de prolifération, sauf focalisation. L'immense majorité des femmes musulmanes sait ce que veut dire le mot émancipation ; de même les musulmans pratiquants sont la plupart du temps laïques et, encore plus souvent, horrifiés par l'islamisme. Aucune chance que la burqa ne triomphe et laissons toute velléité radicale se dissoudre dans l'indifférence générale...N'en parlons plus, je vous en supplie !
De même pour ce voile ! Avons-nous déjà pesté contre les religieuses catholiques ? L'indifférence à cet habillement est encore la meilleure réponse : on n'en parle plus et vous verrez que le nombre de femmes rétives à mettre en valeur leur beauté diminuera... Elles ne mettront, certainement pas, en péril la République française laïque. La vulnérabilité de cette dernière réside dans d'autres attaques plus insidieuses.
A qui profite ce déferlement médiatique ? A ceux dont l'unique intérêt est de récolter des voix de Français non rassurés par la frénésie dans laquelle évolue notre société ?
2-BHL
Bernard-Henri Lévy a cité un philosophe qui n'existe pas ? Et alors ? Il s'est positionné par rapport à une idée sur Kant, développée par un journaliste-philosophe du Canard Enchaîné, qui s'est fait passé pour un philosophe du nom de Botul. Je ne vois pas pourquoi on en fait une affaire d'Etat, avec des débordements antisémites qui ont obligé Libération à fermer son site !
Que l'on aime ou pas BHL, qu'est-ce qui justifie le bruit fait autour de son très léger « plantage » ? Cela valait tout au plus une ligne, au bas d'un journal littéraire et non pas cette hystérie médiatique, prête à lyncher le philosophe...
A qui profite ce déferlement médiatique ? Que veut-on faire payer à BHL? Son anticonformisme ? Je ne veux pas penser qu'il y a, derrière, des intentions antisémites !
3-Le Quick hallal
Franchement, quel est l'intérêt de cet emballement ? Quick pense qu'il y a une niche marketing et cible une certaine frange de consommateurs. De la même façon, certains restaurateurs (par conviction ou par profit) servent des repas cachers, végétariens ou bio. Qui râle ? Personne, d'autant plus que des non-Juifs, (et des Juifs non pratiquants), des omnivores et des non-écologistes vont y manger. Pourquoi des non-Musulmans n'iraient-ils pas manger au Quick hallal roubaisien ? Surtout si on y mange bien ! Il faut s'appeler Le Pen pour y voir l'islamisation de la France, à travers un impôt islamique (sous prétexte que Quick appartient presque entièrement à une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, dont on se demande, d'ailleurs, si elle ne devrait pas plutôt s'intéresser à des entreprises en démarrage ou en difficulté...)
A qui profite ce déferlement médiatique ? A ceux (bis repetita) qui espèrent en tirer un profit électoral ?
Bref, tout cela n'est pas très sain : qui a intérêt à monter en épingle ces « petits » évènements, plutôt que de regarder de plus près, par exemple, pourquoi le déficit français à atteint des chiffres-record ou que notre endettement est l'un des plus importants des pays occidentaux ? Ou que les chiffres de la délinquance augmentent, signifiant un échec de la politique sécuritaire menée depuis 2003 ?
Qui, vraiment, y a intérêt?
vendredi 19 février 2010
Dans la peau de...Eric Besson (monologue intérieur)
Sauf que, quand je rigole, c’est intérieur : je n’ai jamais autant jubilé que quand j’ai été recalé à l’ENA et que j’ai publié dans Le Monde un encart « J’ai échoué à l’ENA » : les offres d’emploi ont plu et si j’ai choisi Renault, c’est par hasard…Tiens encore, quand j’ai été réélu maire de Donzère, en 2008, avec près de 70% au premier tour, alors que j’étais au gouvernement de Fillon : la tête des socialos ! Je ne vous dis pas également quand le jour de mon mariage, j’ai dit au maire que je ne pouvais pas jurer fidélité ! La tête de tous ! Et j’ai bien fait, parce que j’ai pu en profiter, sans que mon ex-épouse puisse me le reprocher. Bon, je reconnais avec ma Tunisienne de 23 ans, je dois filer droit : non pas qu’à 52 ans, je doive me modérer, mais une jeunôte comme elle, il faut suivre…
Je fais la gueule, on me dit…Vous croyez pas que c’est facile d’avoir été traité de traître 2 fois dans sa vie, devant toutes les caméras et dans tous les médias français ! Je me souviens quand je suis devenu, le 18 mai 2007, secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques, auprès du Premier ministre, dans le gouvernement François Fillon I, les SMS d’injures ! je me suis dit ce jour là : j’les ai bien b….. ! Grave encore (de temps en temps je retrouve les expressions de ma jeunesse marocaine !), quand j’ai été nommé, je retiens mon souffle : ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire ! Et dans la foulée, je deviens Secrétaire général Adjoint de l’UMP ! La totale ! Jamais un mec n’était devenu membre d’une direction de 2 partis politiques aussi opposés que le PS et l’UMP !
Dans le fond, au PS, c’est pour cela qu’ils m’en veulent et pas pour ma politique en matière d’immigration. Et, pourtant, là j’ai fait fort! C’est quand même moi qui ai déclaré que Sarko c’était « un néoconservateur américain à passeport français ». Bon, je me suis excusé auprès de Nicolas…
Comment peut-on m’injurier de tous les noms, comme raciste, anti-immigré, fâcho, j’suis pas Le Pen quand même ! Je suis né de mère libanaise, remariée à un libano-égyptien (j’ai jamais compris !), je vis avec une Tunisienne : ça se saurait si je pouvais pas blairer (rien à voir avec mon admiration pour Tony) les Arabes, quand même !
Ils m’ont tout fait voir, ces mecs de la Cimade, parce que je voulais briser leur monopole en centre de rétention…Moi qui ai toujours cru en l’autorité du chef, vous voyez du style Hassan II, Jospin, Sarko, je leur ai montré qui était le boss ! Ce démantèlement de la jungle à Calais : mon œuvre à moi. Je suis chef aussi, pas seulement à Donzère, mais à Calais, m’sieurs-dames !
Bon, OK, je suis passé également pour ce que je ne suis pas avec ce débat sur l’Identité Nationale. J’lui avais dit à Nico : le niqab ? nique le FN ! Tu leur piques leur voix ! Bon, je sais, ça a foiré et je vais certainement être viré, mais c’est de la faute de Brice avec ses Auvergnats-Arabes…
Alors, la deuxième fois où j’ai été traité de traître, c’est par Sylvie, mon ex-épouse. C’est vrai, je l’avais trompée, mais c’était convenu que j’étais libre. Et puis, c’est une grande féministe : elle n’avait qu’à en faire autant, belle comme elle est, prof de fac, écrivaine, etc, elle n’avait plus qu’à choisir… Je reconnais que depuis que j’ai connu ma nouvelle compagne et que j’ai divorcé, je me sens moins coupable : après tout, j’leur ai tout laissé à Sylvie et aux trois enfants. Ils ne manquent de rien et depuis que mon aînée est parue en livre de poche (eh oui Alexandra est devenue Ariane Fornia…), ils ne peuvent pas dire qu’ils sont malheureux : ils n’ont qu’à aller voir dans un centre de rétention (j’me marre…) !
Ouh là là, il est 10 heures ! il faut que j’me barre, MAM m’attend avant le conseil des ministres !
jeudi 18 février 2010
Pêle-mêle
Raymond Aron (philosophe et sociologue français; 1905-1983)
1- Je ne comprends pas que Martine Aubry continue à répéter que le PS va emporter les 22 régions françaises, alors qu'elle sait que Frêche va probablement gagner en Languedoc-Roussillon.
Peut-être pense-t-elle gauche plutôt que PS? Mais alors cela signifierait-il qu'elle se ménage une porte de sortie le soir du 21 mars?
Je trouve déjà qu'abandonner Frêche aurait dû se faire en 2007, et que la décision de pousser à la constitution d'une liste PS suite à un pseudo-dérapage sur Fabius (il en a fait d'autres, suffisamment blâmables avant), en janvier, relève plutôt d'un coup médiatique. Je veux bien que l'on "perde cette élection plutôt que de perdre son âme", mais comment le PS va-t-il gérer l'après-21 mars? Tout reconstruire ou laisser perdurer la situation?
2- J'ai regardé en "podcast" le débat de dimanche soir sur FR3 (Percheron/ Le Pen/Henno/Montel). Insupportable MLP, ne laissant pas parler les autres, les interrompant sans cesse (les animateurs n'ont pas joué leur rôle), avec des propos démagogiques, dont la plupart étaient totalement erronés (malheureusement, pour s'en rendre compte, il fallait connaître les dossiers) ou caricaturaux, tels le retour à un quasi-protectionnisme (bien démonté par Henno). La démocratie selon le FN, nous, à HB, on sait ce que cela signifie!
Percheron, manifestement handicapé par une extinction de voix, n'est pas un homme de débat: le fond de sa prestation était bon, mais, trop policé, il n'a pas su comment répondre aux saillies anti-démocratiques de la leader FN.
Olivier Henno a eu du mal à entrer dans le débat, puis a réussi à se faire entendre dans le brouhaha causé par sa turbulente voisine. Quant à la chef de file de NPA, disons que le sempiternel "il faut en finir avec le capitalisme" ne laisse pas beaucoup prise au débat. Mais y avait-il vraiment débat?
3- Apparemment donc, le rapporteur public ne conclura pas à l'annulation du décret de révocation de Dalongeville, annulation que tout le monde croyait acquise, ne serait-ce que parce que l'arrêté de suspension avait été annulé pour manque de motivation, ce qui semblait être le cas pour le décret également. Si le Conseil d'État suit ces conclusions, le débat est clos sur d'éventuelles conséquences...
Je rappelle ce que j'écrivais hier: entre des élections aujourd'hui ou en 2014, quel est le pire? Je n'ai pas de réponse, mais il est vrai que le calvaire d'Hénin-Beaumont est loin, malheureusement, d'être terminé!
mercredi 17 février 2010
L’enquête du commissaire Cimares : un crime sans cadavre à Hénin- Beaumont (4)
Je passais ces 2 jours à essayer de démêler un écheveau qui me semblait inextricable. J’avais l’impression de marcher sur un damier sur lequel je ne savais me déterminer entre les cases blanches, celles de l’évidence, et les cases noires, symboles de l’obscurité. Je ne me faisais pas à l’idée que la ville était en passe de devenir, une nouvelle fois, celle de la honte. C’était au moins une chose de sûr, un drame se jouait : Cimares l’avait bien laissé entendre et le rendez-vous fixé en était la preuve ! Le drame avait d’ailleurs peut-être déjà eu lieu, mais rien, absolument rien, ne le laissait présager : pas de corps, pas de rumeur, presse muette.
Dans les rues, les cafés, les magasins, je guettais le visage des gens. Dès que quelqu’un me saluait, je me disais, il va m’ « en » parler ! Je rencontrais un journaliste et essayais de le brancher sur le sujet : « pas de fait divers sur Hénin ? De quoi allez-vous parler les jours prochains ? ». Je sentais bien la niaiserie de mes questions. Je n’étais pas curieux, à vrai dire, mais je me sentais impuissant, alors que je savais…Au fait, que savais-je ? Je savais que je savais…mais que je n’en savais pas plus. Mon imagination ou ma prescience m’avait mis sur la voie d’un événement passé ou à venir, j’en avais parlé à un célèbre enquêteur qui avait passé plusieurs jours à se pencher sur la « chose » et qui allait m’en livrer les résultats, dans quelques instants…
Cela faisait, en effet, vingt minutes que j’étais là, dans ce hall d’hôtel, à faire les cent pas, en attendant l’heure fatidique. A 15h précise, le commissaire faisait son entrée : son regard et son salut ne me dirent rien qui vaille. Plutôt l’air renfrogné, l’ami !
Il m’entraîna vers l’endroit le plus discret, s’assis et me lâcha : « J’ai réuni les pièces du puzzle et j’ai compris ce que vous aviez pressenti ! Un drame est en train de se jouer et il convient d’intervenir le plus rapidement possible. J’ai, d’ailleurs, pris les dispositions nécessaires.
Je reprends depuis le début. J’ai rapidement était mis sur la piste d’une bande d’énergumènes qui avaient l’intention de faire un coup ! Un chef, Steni Briotte (SB), que vous connaissez peut-être sous ce nom, bien que je pense que ce soit un faux-nom, et une égérie parisienne, de la soi-disant même origine italienne, sauf que je doute également de la véracité de son nom, Maria La Prena (MLP). Je vous passe les détails sur le comment j’ai été mis sur la piste, mais ces deux là sont en train d’être cuisinés par la police. Ils ont mis en place une équipe redoutable qu’ils ont baptisée Frenta Naturale.
Figurez-vous qu’ils étaient en relation avec un simple élu municipal, d’origine italienne, lui aussi, un certain Geordi Bouchionne (GB).
Et alors ? me direz- vous… Qu’ont-ils à se reprocher ? Je voudrais avant de vous le dévoiler, vous faire part de leurs mobiles. Vous savez mieux que moi, dans quel état de délabrement se trouve cette ville : commune dévitalisée, la moitié de la population croulant sous les impôts locaux, l’autre moitié, sans espoir de changement, s’en remettant à la destinée, sous quelque forme que ce soit (loto, démaguos, apéros…). Steni et Maria ont vite compris qu’en faisant main basse sur la ville, ils pouvaient en faire un point de départ pour étendre leur action sur toute la France : une base de départ pour tout noyauter pour des activités dont vous vous doutez qu’elles ne sont pas des bonnes œuvres…
Mais comment s’emparer des commandes héninoises ? C’est là que par l’entremise du Geordi en question, ils ont tenté de noyauter la ville, en manipulant les leviers de pouvoir.
Et c’est là le talent de nos 2 mauvais génies : GB est leur cheval de Troie. Comment a-t-il exercé une telle influence sur ses collègues ? Comment a-t-il pu mettre au pas le personnel communal ? Comment a-t-il convaincu la municipalité d’opacifier toute information ? Tout cela nous l’apprendrons dans les prochains jours, mais il est certain que le trio était sur le point de commettre l’irréparable.
En effet, je vous l’ai dit, l’objectif final était de s’emparer de la France, ni plus, ni moins. S’emparant d’Hénin-Beaumont, s’étant débrouillé pour se rallier une grande partie de la population fragilisée, ils confortaient ainsi une base de départ pour leur sale besogne de liquider la France.
A près de 4 ans d’élections municipales, ils avaient réussi à persuader Geordi que lui seul pouvait remettre de l’ordre dans la ville, et qu’ils le soutiendraient dans sa conquête du pouvoir en lui fournissant moyens matériels et humains.
Est-ce que Geordi était conscient d’être manipulé par le Frenta ? Nous le saurons rapidement.
En tous les cas, l’objectif était simple et c’est là que vous avez bien fait de m’alerter : SB et MLP avaient l’intention de s’emparer du pouvoir, tout à fait légalement, en installant une marionnette à la tête de la ville, avant de partir à la conquête de la France. Jeunes, la quarantaine, ils pouvaient se permettre d’attendre quelques années avant de réussir complètement leur coup ! »
J’étais sous le choc ! Je vivais dans une commune dont certains avaient comme projet de monter à l’assaut de la France !
Effroyable entreprise pour mettre en coupe réglée un pays démocratique, en plein milieu d’un monde occidental démocratique.
Et nous avions pu déjouer cette entreprise !
C’est à ce moment-là que mon réveil sonna et que je compris que je venais de vivre un cauchemar, dont il me fallait maintenant comprendre les liens avec la réalité !
Au secours, les Freud, Cimares, démocrates, nous avons besoin de vous !
FIN
Toute ressemblance avec des personnages ou des situations réelles est purement fortuite…
mardi 16 février 2010
L’enquête du commissaire Cimares : un crime sans cadavre à Hénin- Beaumont (3)
A ma grande stupéfaction, donc, Cimares me rappela le soir même, me disant qu’il souhaitait que nous allions à la rencontre des Héninois. Rendez-vous fut pris pour le surlendemain. Je vins le chercher à la gare.
Arrêt pour boire un café dans ce bistrot près de la mairie où l’accueil est agréable et la salle assez grande pour bavarder discrètement quand le besoin s’en fait sentir.
Au bar, la conversation s’engage assez rapidement sur la neige qui est tombée le matin et que personne n’a dégagée sur les espaces publics. « Huit mois qu’ils sont élus et pas foutus de faire travailler les employés » nous dit ce retraité en sirotant sa bière. « Que veux-tu, ils se sont mis tout le personnel à dos », surenchérit mon voisin, « les syndicats ont même boycotté les vœux ! Du jamais vu ! ». En quittant les lieux, le commissaire me demanda si cela était vrai : je ne pus que confirmer, tout en lui signalant combien la gestion du personnel devait être difficile : surnombre, absence de gens formés, désorganisation ubuesque…Cimares hocha la tête, comme s’il avait tout compris !.
Vendredi, jour de marché, le plus important de l’arrondissement, mais déserté à cause du froid, mais aussi du manque d’attractivité d’Hénin depuis quelques mois. J’achetais des bananes chez mon marchand habituel et une dame âgée se plaignit qu’elle ne pouvait se permettre que l’achat de fruits à la pièce, tant sa pension de veuve diminuait. Je me retins de lui donner une banane, tant je risquais de la froisser : ces gens-là ont été habitués à l’assistance, mais pas à l’aumône. L’Arrageois de commissaire connaissait cette caractéristique des habitants de la Région, prêts à suivre toute autorité qui le lui demanderait, mais qui inspiraient le respect par son honnêteté, sa bonne humeur et son ardeur au travail.
Direction le supermarché où j’en profitais pour faire quelques emplettes. Au détour d’un rayon, je fus littéralement agressé par une cliente qui me reprocha un article que je venais d’écrire sur mon blog et fustigeant les idées du Front National : « on s’en fout de ce que vous nous racontez ; ils sont les seuls à ne pas avoir trempé dans les magouilles ». « Bien sûr », s’interposa une dame que je connaissais, « ils sont les seuls à ne pas avoir été élus, et je ne souhaite pas qu’ils le soient : nous avons déjà assez eu assez de malheurs comme cela ! ».
Je fis remarquer au policier qui m’accompagnait, que la population, qui avait voté à 48% pour le FN, ne connaissait pas les idées frontistes et n’y adhérait pas, pour la plupart, Mais son ras-le-bol lui faisait faire ce choix-là !
A la caisse, un vieux monsieur nous montra un calendrier qui venait d’être distribué («un 12 février ! vous vous rendez compte ! ») et s’emporta contre la place accordée par la majorité au FN. « Pourquoi travaillent-ils avec eux, ils vont se faire bouffer ; on ne les a pas élus pour collaborer avec ces fâchistes ! ».
Je confirmais que force était obligée de reconnaître que telle était la réalité : la majorité et l’opposition frontiste travaillaient main dans la main, au grand dam de tous les démocrates. Le commissaire sembla très intéressé et posa un tas de questions sur la situation politique.
Il repartit après de frugales agapes, au cours desquelles il me surprit en me disant qu’il avait presque terminé son enquête et qu’il m’en livrerait les conclusions le surlendemain. Je ne voyais pas ce que les remarques des uns et des autres avaient pu apporter de neuf. J’en vins à douter de mes soupçons. Certes, Cimares avait donné l’impression d’avoir compris quelque chose, puisqu’il me promettait des résultats dans 48 heures. Je me doutais bien que, parallèlement, il poursuivait ses recherches à travers ses réseaux, mais, même si le climat était malsain, je ne voyais pas en quoi des faits dramatiques pouvaient se produire. Certes, la police a des informateurs, elle reçoit beaucoup de confidences et elle perçoit des ramifications dont nous n’avons pas la moindre idée.
Néanmoins, plus l’enquête semblait avancer et moins j’avais de certitudes !
A suivre
lundi 15 février 2010
L’enquête du commissaire Cimares : un crime sans cadavre à Hénin- Beaumont (2)
Toujours ce quart d’heure de retard, et j’en profitais pour me remémorer ces 2 jours à ressasser, à maudire mon appel à Cimares, 2 jours d’insomnies en pesant le pour et le contre, à me dire qu’à force de chercher cette vérité inatteignable, je finirais par dévisser. Que n’ai-je écouté ceux qui me disaient de me consacrer à la philosophie et à l’art, à la sagesse et à la beauté plutôt qu’à la politique ! J’avais beau leur dire que tout cela n’était pas incompatible, je finissais par douter de mes priorités…
Toujours ce même scénario : le policier s’assit en face de moi avec un sourire qui aurait pu être de connivence, mais aussi d’ironie. Masquant mal mes affres, j’attendis qu’il rende son verdict…
« J’ai beaucoup travaillé, interrogé, écouté, pendant ces 2 jours. J’ai rencontré mes collègues des ex-Renseignements généraux, des élus héninois, d’autres hommes politiques du secteur, des chefs d’entreprises, bref beaucoup de monde, sans oublier quelques « micros-trottoirs ». Et je dois dire que je confirme entièrement l’état anormal dans lequel se trouve cette ville. Quant à vos intuitions, il faudra qu’on en reparle.
Il sortit un calepin (tiens, il sait lire et écrire maintenant ?) et me résuma ses constatations. Je dois dire que je n’étais qu’à moitié soulagé, tant les préliminaires me semblaient ambigus : il aurait pu de suite parler de mes doutes, plutôt que de m’imposer une lecture politique de la situation que je connaissais par cœur !
Il avait dû lire dans mes pensées, car il me précisa tout de suite : « je ne vais pas vous faire une photo de ce qui se passe, vous la connaissez mieux que moi, mais je souhaiterais mettre en avant quelques réflexions qui vont déterminer la suite de mon enquête » (tiens, il entendait poursuivre ! C’est donc qu’il avait perçu ce que je subodorais… je me sentis rasséréné d’un seul coup !).
« Si vous me le permettez (et comment, donc !), je voudrais, en très peu de mots, pour chacune, vous livrer l’état d’esprit de plusieurs composantes de la population :
La majorité municipale me semble désireuse de faire pour le mieux. Mais la tâche est manifestement au-delà de ses capacités. Est-ce pour cette raison qu’elle a mis en place ce jeu complice avec le Front National, afin de neutraliser un ennemi potentiel ? Probablement.
Le Front National, unique représentant élu de l’opposition, aussi médiocre que la majorité (sauf, je suppose, Mme Le Pen que je n’ai pu interroger) est dans une position idéale : il n’a plus d’adversaire et il est au courant des dossiers. De plus, il sait que la municipalité va se planter et qu’il en récoltera tous les bénéfices.
Le reste de l’opposition est totalement exclue de la gestion municipale. Elle voit les dangers qui se profilent, mais est dans l’impuissance d’agir. Le pire c’est qu’elle attend une catastrophe pour être en mesure d’émerger. Mais quelle catastrophe ?
La population voit qu’il ne se passe rien : aucune réalisation, aucune information, aucun projet, aucune, pas de transparence. Bref, le silence est assourdissant…
Le monde économique est désespéré : aucun interlocuteur en ville, impuissance de l’Agglo amputée d’une franche collaboration de la ville d’HB. Ajoutez à cela un député insipide et l’on comprend l’exaspération des chefs d’entreprises.
Le monde associatif fait le gros dos, coincé entre son obligation de ne pas déplaire aux élus et ses soucis quotidiens. Mais il n’en pense pas moins.
J’ai conversé avec les journalistes de Nord Eclair et La Voix du Nord. Ils sont également écartelés entre leur devoir d’objectivité et leur perception des réalités.
Cela confirme bien votre analyse. ».
Je n’en retirai aucun plaisir, parce que je savais ne pas être le seul à penser ainsi. Je me disais que l’on n’aurait pas perdu 2 jours, s’il avait pris de suite pour argent comptant, ce que je lui avais raconté…Mais bon, il fallait bien qu’il fasse cette démarche pour apprécier mes interrogations…
« Il y a donc bien un terreau fertile, reprit-il, à un mauvais coup : vous avez utilisé le mot crime et je ne suis pas encore sûr que vous ayez raison. J’ai besoin d’éléments supplémentaires, mais une chose est sûre : je dois continuer cette enquête. Elle est devenue officielle depuis hier, sans qu’elle puisse, aujourd’hui, laisser présager la moindre conclusion. Il me faut donc continuer et je pense que nous pourrions nous contacter d’ici 2 jours au téléphone. Nous nous reverrons dès que j’aurai des certitudes … ».
Bien qu’envahi de questions à lui poser, je le laissai partir, convaincu qu’il souhaitait en rester là.
Cimares avait-il perçu quelque chose ? Subodorait-il aussi que tout pouvait advenir ? La fin abrupte de notre entretien me laissait perplexe : peut-être se disait-il que l’atmosphère héninoise ne demandait qu’un simple rapport, et qu’il était hors de question d’aller plus loin. En effet, ma prémonition d’un crime sans cadavre et sans mobile ressortait au mieux de fantaisies intellectuelles, au pire d’une morbidité inquiétante…
A ma grande stupéfaction, Cimares me rappela le soir même…
A suivre
dimanche 14 février 2010
L’enquête du commissaire Cimares : un crime sans cadavre à Hénin- Beaumont.
Chapitre 1 : Intuition ou fatigue ?
Cela faisait bien un quart d’heure que je patientais dans ce canapé du Novotel du Centre commercial. Je savais qu’il était toujours en retard, mais au moins cela avait-il un avantage : je pouvais me remémorer les propos que j’allais lui tenir et construire un amalgame d’intuitions, un discours plus ou moins cohérent.
J’avais beaucoup entendu parler du commissaire Cimares, notamment, parce que, natif d’Arras et y habitant toujours, ses enquêtes policières dans les milieux politiques avaient fait de lui un héros des pages régionales(et nationales) des médias.
Il avait accepté de suite le principe de notre rencontre, alors que je ne lui avais confié que quelques doutes. Il avait donc suffit de lui dire qu’un climat délétère régnait à Hénin-Beaumont, que des gens mal intentionnés tenaient la ville, que celle-ci ressemblait à une petite ville de l’Ouest américain désertée par les chercheurs d’or, que les habitants courbaient de plus en plus l’échine, sous le poids de leurs misères, que tout espoir semblait banni de leur horizon…Bref que je ressentais profondément que quelque chose allait se passer qui ressortait plus du domaine des « faits divers » que de la page « politique » des magazines et quotidiens. Pourtant, et c’était la raison de mon appel à lui, ce qui semblait se tramer à mes yeux, relevait autant de l’un que de l’autre.
Je reconnus sa silhouette dès qu’il entra : petit, rondouillard, l’œil constamment en mouvement, il ressemblait fort au portrait que je me faisais de lui. Le réceptionniste me pointa du doigt et nous nous retrouvâmes assis, tous les deux : après quelques civilités d’usage, et un bref rappel des vagues raisons qui m’avaient poussé à lui téléphoner, il me regarda fixement et me déclara péremptoirement : « un, c’est en tant que voisin que je suis ici ; deux, je connais l’imbroglio politique qui règne à Hénin ; trois, je lis régulièrement votre blog. C’est donc en fonction de ces 3 points que je me suis décidé à venir ici, me disant : cet homme ressent qu’il va se passer quelque chose de grave, et je ne veux pas être accusé de non-assistance à personne en danger. Mais il va falloir que vous me précisiez vos prémonitions ».
J’avais oublié mon cahier habituel et je demandais quelques feuilles de papier à la personne de service. J’appréciai beaucoup la réponse du commissaire à qui je proposais de les partager : « vous savez, dans ces cas là, je ne sais ni lire, ni écrire et je ne fais qu’écouter mes interlocuteurs : présentement, je souhaiterais, au minimum, conforter les intuitions dont vous m’avez fait part ».
Je lui retraçais rapidement les évènements politiques des ces dernières années et, plus particulièrement, ceux de ces derniers mois. Je lui racontais comment une chape de plomb s’était abattue sur cette ville ruinée financièrement, comment on ressentait l’absence d’une Direction aux affaires de la ville, comment le Front National était aux aguets, tel un chat prêt à bondir pour, d’un coup de patte, décapiter le pouvoir, comment la médiocrité s’était installée dans la gestion des affaires de la ville, combien le personnel municipal, accablé par le précédent maire, était maintenant KO…Bref, ce tableau calamiteux devait conduire à ce que j’appréhendais fortement comme annonciateur d’un grand malheur. Le mot crime tournoyait dans ma tête et je finis par le lâcher. Cimares ne broncha pas quand je le prononçai : « vous voyez, dis-je, je sens que quelque chose de monstrueux risque de se passer : un événement grave, indicible, un crime crapuleux, un tremblement de terre, une tragédie, je ne sais, mais quelque chose va avoir lieu et je me sens incapable de l’anticiper ! ».
Quelques instants de silence ; le commissaire se cala dans le fauteuil, ses yeux ne cillant pas, puis sortant de sa réflexion, il conclut : « vous comprenez bien que vos tourments sont un point de départ et que je ne peux m’embarquer dans une enquête officielle que si j’ai des billes qui confortent vos pressentiments. Laissez-moi donc 48 heures pour prendre les contacts nécessaires et me rendre compte si vous avez besoin de voir un bon psy ou de prendre quelques longues vacances, ou alors s’il convient de décider les mesures qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard. Rendez vous ici, après-demain, à la même heure. ». Il me salua et me laissa seul face à mes questions : l’avais-je convaincu ? Me prenait-il pour un fou ? Quels contacts allait-il prendre, alors qu’il ne connaissait personne à Hénin-Beaumont ? N’étais-je qu’un apprenti-sorcier ? Ou alors qu’un pauvre compagnon du malheur ambiant? Devais-je maîtriser un peu mieux toutes ces impressions, passions et autres soupçons ?
Il me tardait d’être 48H plus tard, tant j’appréhendais que le commissaire Cimares finisse par me dire : « vous avez besoin de vous aérer quelque peu » !
A suivre.
samedi 13 février 2010
Pêle-mêle
1- Le marché de la maroquinerie haut de gamme a été le segment le plus résistant du secteur du luxe, ces dernières années. Des taux de croissance de chiffres d'affaires à plus de 10% par an. Cela à condition de faire porter ses sacs par des célébrités. Ainsi la marque Longchamp a choisi Kate Moss, Lancel Isabelle Adjani, Gérard Darel Charlotte Gainsbourg. Résultat garanti!
Cette idée a déjà été exploitée par différentes marques et récemment par un café qui a fait exploser ses ventes avec Georges Clooney (What else?).
2- Beaucoup de propriétaires états-uniens, ayant emprunté pour acheter leur maison, ont vu son prix descendre en flèche, à tel point que la valeur de leur bien est devenue inférieure au capital qu'ils leur restaient à payer. Que font-ils? Ils "se tirent" (walk away) et bien que solvables,ils cessent, en toute légalité, de rembourser leur emprunt, laissant leur maison à leur banquier!
D'autres vendent leur logement, à perte, avec accord du banquier. Le Monde (à qui j'ai emprunté ces 3 thèmes)cite le cas d'une famille qui a acquis sa maison en 2008 pour 590 000 dollars (415 000€) et vient de la revendre 429 000 dollars (300 000 euros). Ils sont partis vivre à quelques kilomètres de là, dans un logement loué 2000 dollars (1400€), soit moins que les 3 800 dollars (2700€) de remboursement des mensualités d'emprunt.
3- Ni la bureaucratie, ni la corruption, ni la récession économique n'ont dissuadé McDonald's de se fixer des objectifs ambitieux en Russie, après une augmentation moyenne de 20% l'an de son chiffre d'affaires, ces 5 dernières années! A ses 245 restaurants existants, McDo va en ajouter 45 nouveaux, cette année (110 millions d'euros d'investissements). Pour information la croissance de l'économie russe a diminué de 8% en 2009!
4- Il semblerait que quelques explications méritent d'être apportées à ma proposition d'un plan d'urbanisme Hénin-Beaumont 2050, prioritaire par rapport au tracé du tramway.
Admettons que la commission, qui se serait penchée sur cet exercice de prospective, aboutisse à des conclusions telles que: multiplier par 5 les espaces verts, conserver des terrains pour des jardins ouvriers, prévoir la fin de l'attractivité du Centre Commercial et revitaliser parallèlement le centre ville; mixité des habitats, développement du quartier Sainte-Henriette, réutilisation de l'ancienne gare, 70 % de réduction des consommations d'énergie, diminution drastique de la circulation automobile supposant voies piétonnes et cyclables, des transports en commun (bus et tram)etc... (ce ne sont que des exemples). Il est évident que cela conditionne le tracé du tram.
Vous voyez bien que, dans notre réalité héninoise, le tracé sera décidé au petit bonheur la chance et hypothèquera la réalisation d'un plan d'urbanisme durable, réfléchi et construit avec les habitants.
C'est pour cela que j'ai écrit que l'on devra assumer pendant des décennies l'erreur commise par nos élus.
vendredi 12 février 2010
Monsieur Chruszez, ce n'est pas très beau de plagier...
Jean-Pierre Chruszez prend le tramway
Débarqué à Hénin-Beaumont, Jean-Pierre Chruszez monte sur un wagon du tramway à Béthune. L'ex-directeur de cabinet de Jacques Mellick, qui fut un temps le chef de file des radicaux, continue à résider dans la cité de Buridan et à enseigner quelques heures par semaine à l'IUT. Tire-t-il des plans pour y rebondir sur la scène politique locale ? Dans un courrier qu'il vient d'adresser au maire, il se présente comme le porte-parole de Génération Béthune, une association de création qui souhaite « développer entre autre la citoyenneté et la démocratie participative dans notre cité et impliquer davantage les Béthunois dans les enjeux structurant notre vie collective. » Parmi ces enjeux, Jean-Pierre Chruszez cite le sujet tramway, « une occasion unique pour, non seulement rebâtir globalement notre ville, mais aussi pour former à la citoyenneté, à travers un dossier d'urbanisme durable, l'ensemble des habitants de Béthune. » Et il propose la mise en place d'une commission extra-municipale comprenant des urbanistes, des architectes, des universitaires pour réfléchir sur « Béthune 2050 ».
Voici ce que j'ai écrit (extraits), sur mon blog, le 17/7/2009 (lettre au maire), repris le 20 janvier 2010:
"- C’est le plus beau sujet qu’il soit donné à un Maire : rebâtir sa ville
- mettre en place une commission de réflexion comprenant des urbanistes, des paysagistes, des élus et des citoyens pour, tout d’abord, plancher sur Hénin 2050, avant toute décision sur le tracé du tramway.
- soumettre à concertation des habitants le pré-projet établi par la commission précédente."
Je sais bien qu'à Hénin, on ne lit pas l'édition de La Voix du Nord de Béthune. Mais à Béthune, on lit mon blog, et une Béthunoise, offusquée, m'a transmis l'article ci-dessus.
Monsieur Chruszez, il y a une règle éthique à respecter, quand on reprend les idées de quelqu'un: on cite ses sources. Sinon, cela s"appelle un plagiat ("Le plagiat consiste à s'inspirer d'un modèle que l'on omet délibérément ou par négligence de désigner"définition Wikipedia)