Bloc-notes

Qui a dit qu'il ne se passait jamais rien pendant l'été ?

Sur le plan international, l'échec de l'islam politique en Iran et Turquie a été parachevé en Egypte, avec la chute de Morsi, président pourtant démocratiquement élu, renversé par un pronunciamento militaire (comme disait de Gaulle). Certes élu pour rassembler, il avait favorisé à outrance ses Frères (musulmans)... Comment justifier ce paradoxe ? Le peuple, certes, incarne la démocratie, mais l'intervention de l'armée est-elle démocratique ? On en revient à la question des contre-pouvoirs pour prévenir les dérives autocratiques... Morsi avait réussi, en peu de temps, à accaparer tous les pouvoirs...

En France, le show Sarkozy n'a réussi à séduire que quelques supporters et a divisé, encore plus profondément, la droite. Voilà un homme qui a perdu toutes les élections depuis 2007, et en dernier lieu, la présidentielle et les législatives de 2012, un homme dont le nom est cité dans plusieurs affaires d'argent peu reluisantes (Bettencourt, Karachi, marchés élyséens de la communication, financement de sa campagne de 2007 et j'en passe...). Voilà un homme qui a triché durant sa dernière campagne (il avait été mis en garde sur la prise en charge de certains frais, mais n'en a pas tenu compte) et, dès avant le refus de remboursement de ses frais de campagne présidentielle, avait mis en faillite son parti (44 millions d'euros de dettes !). Comble de tout cela, cet homme veut se faire rembourser les 11 millions de sa campagne par les Français, car, ne nous y trompons pas, l'appel aux dons pour ce faire, permet de réduire de 66% les impôts des généreux donateurs, soit 7 millions qui sortiront de la poche des contribuables ! 

Sarkozy me fait penser à son copain Tapie... Aussi hâbleur, criant plus fort que les autres pour cacher la pauvreté de leurs arguments, ils espèrent que vous et moi les tireront d'affaire : car encore une fois, comme pour Sarko, les 405 millions d'euros attribués à BT ont été payés par nous. Alors, peut-être qu'ils lui étaient dûs, mais on aurait préféré que ce soit la justice qui le dise, mais par un arbitrage dont on mesure aujourd'hui l'ambiguïté...

Le copain Sarkozy a donné son accord pour qu'une telle procédure soit mise en place pour juger le préjudice subi par le copain ex-de gauche Tapie qui avait appelé à voter pour lui en 2007... Le copain Tapie a rendu visite au copain Sarko 22 fois entre 2007 et 2009 (l'arbitrage date de 2008...) ! Michel PONIATOWSKi avait, il y a 25 ans, parlé de "la République des copains et des coquins", en se réfèrant au RPR, ancêtre de l'UMP...