Vous lirez ou entendrez les medias s'exprimer sur La Rochelle.
J'évoquerai donc, ci-dessous, quelques impressions personnelles sur cette Université d'été du PS.
1) L'université proprement dite (de vendredi après-midi à dimanche midi) était précédée (de mercredi après-midi à vendredi midi) par un séminaire traditionnel des élus, marqué par la colère contre le projet de loi sur la réforme des collectivités locales, véritable attaque de Sarkozy contre les principes républicains, et tentative de recentralisation des pouvoirs, attentatoire aux services publics locaux et mépris du citoyen. J'aurai l'occasion d'y revenir les jours prochains, ainsi que sur la loi concernant le remplacement de la taxe professionnelle, qui va de pair.
650 participants, c'est peu sur plusieurs dizaines de milliers d'élus...A noter qu'il n'y avait qu'un seul élu du Pas-de-Calais (je vous laisse deviner lequel...) et j'en ai compté 5 du Nord...
2) Quant à l'Université du week-end, elle aurait attiré 5000 militants (sur 150 000), ce qui n'est pas mal... Quelques Ch'tis du Bassin Minier: Pierre Ferrari, le Maire de Harnes (Philippe Duquesnoy) et son secrétaire de section, Guy Delcourt, maire de Lens, etc...
Martine Aubry a su rassembler et proposer, tout en se montrant pugnace et offensive:
- elle a proposé "la rénovation des idées et du parti". Sur les idées, je pense qu'elle a bien repris le socle de celles qui fondent un parti "social et écologique": la redistribution des richesses, l'autonomie de chacun, le combat écologique. Je reviendrai là-dessus également ("l'offensive de civilisation").
La rénovation du parti sera profonde: primaires ouvertes (aux militants et sympathisants, et à d'autres s'ils le souhaitent)pour désigner un candidat aux Présidentielles, ce qui présente l'immense avantage d'un débat, devant tous les Français, sur les idées; la limitation du cumul de mandats (mandat unique pour les parlementaires, je l'espère); la parité stricte dans toutes les instances du parti, et une meilleure représentation des minorités; une charte éthique, etc...
- pugnace, parce qu'elle a réussi à faire taire les divergences et à ouvrir, "sans hégémonie", le parti à d'autres ("la maison commune")
- combative: notamment contre la politique sarkozyste, qui consiste tout simplement à privilégier les riches (bouclier fiscal, les banques et leurs bonus et rémunérations, etc...) et ses soutiens (les 6 maîtres des organes d'information, "compagnons du Fouquet's", les restaurateurs et la TVA)au détriment des classes moyennes et pauvres...
Je pense que l'on peut faire confiance à Martine Aubry pour plusieurs raisons:
- elle est populaire chez les militants et ceux-ci vont la soutenir dans son programme ambitieux (notamment sur le cumul des mandats pour lequel il y a "beaucoup de sympathisants, mais peu de pratiquants");
- elle a toujours été déterminée (les 35 heures, Lille...)et sait où elle va;
- je pense qu'elle pourra mener son projet à bien, car elle ne sera pas paralysée par les Présidentielles: je continue à penser qu'elle ne sera pas candidate...
3) J'ai relevé quelques phrases intéressantes:
- Nous sommes entrés dans l'ère du réalisme écologique" (le sociologue Michel Wiéworka dont je vous recommande le dernier livre: "9 leçons de sociologie").
- "Quand je prends en compte la liberté de l'autre, c'est cela la Fraternité" (Paul Ricoeur, cité par Michel Wiéworka).
- "On ne changera pas les bonus et coutumes" (par le Secrétaire Fédéral de la Fédération de Charentes-Maritimes, au sujet des traders).
- "Un emprunt ruse" (le même sur le grand emprunt).
- "Il n'est jamais de vent contraire pour qui connaît son port d'arrivée" (toujours le même).
- "Il faut redonner un sens au mot "progrès", dévalorisé par ce que Sarkozy appelle des réformes" (Martine Aubry).
- "Les algues vertes sont le symbôle du gouvernement: vertes à l'intérieur, toxiques à l'extérieur" (la même).
- "C'est sur les valeurs que se joueront les Présidentielles de 2012" (la même).
- "Si N.Sarkozy veut un emprunt utile, qu'il emprunte les idées du PS" (la même).
lundi 31 août 2009
dimanche 30 août 2009
Irresponsable, démagogue, populiste?
Un blog héninois s'est saisi de la proposition faite au conseil municipal d'HB, et à son Maire, d'organiser un référendum sur la privatisation rampante de la Poste.
1- Invoquant des problèmes de coûts et d'impuissance pour notre ville, il refuse ce référendum.
Ce référendum sera organisé sur toute la France, le 3 octobre, et pas seulement à HB.
Si la majorité présidentielle veut passer en force contre la majorité des citoyens qui exprimerait son opposition à cette privatisation, elle risquerait d'en payer les conséquences quelques mois après, et, surtout, elle montrerait son mépris des citoyens.
De plus, ce vote du 3 octobre préfigure un référendum d'initiative populaire, permis maintenant par la Constitution, et qui aura valeur juridique. C'est donc une mobilisation croissante qui sera mise en œuvre, à travers ces 2 moments.
Une centaine d'associations, syndicats et partis politiques sont partants pour organiser le référendum du 3 octobre. Nous allons d'ailleurs former un collectif, à HB, pour préparer cette consultation populaire. Et, bien entendu, nous nous mettrons au service de la ville pour l'organisation: cela ne coûtera rien aux contribuables!
2- Le FN, puisqu'il s'agit de lui, veut organiser un référendum sur le tramway...
Tout d'abord, voyez la différence de démarche: avec mes amis, nous souhaitons donner une information personnelle à chaque Héninois pour qu'il puisse être en mesure de s'approprier ce que l'on nous propose. A chacun ensuite de faire remarques, propositions ou de ne pas en faire.
S'il fallait organiser un référendum sur le sujet, attention aux conséquences d'un vote négatif. Car le projet se fera et ne passerait pas par HB!
Serions-nous prêts à l'accepter? Il s'agirait, bien sûr, de la mort de la ville! Rappelons-nous l'exemple de ces villes qui, au XIX ème siècle ont refusé le train, où, plus près de nous, d'Amiens qui n'a pas voulu de la gare TGV.
Je préfère donc proposer que le maximum de concitoyens s'approprient le dossier et participent au projet: il s'agit, en quelque sorte d'une coconstruction démocratique, plutôt que de faire de l'obstruction néfaste, comme le susurre le FN. Parce que, comme je l'ai déjà indiqué, il s'agit non seulement du tracé du tramway, mais également de l'urbanisme de notre ville et de son avenir (voir ce que j'ai répondu à un commentaire d'hier, sur l'article précédent!
Le titre de cet article suffit, je crois, pour exprimer ce que l'on peut penser des propositions du FN!
Si nous informons la population, si nous l'associons aux projets d'avenir, nous espérons que nous redonnerons de l'espoir à tous ceux qui, ces derniers années, trompés par Dalongeville, ont cru aux sirènes du FN. Et, évidemment, le FN risque de voir fondre son "fonds de commerce" qui repose sur le désespoir des gens...D'où cette réaction...
Nous l'avons échappé belle, il y a quelques semaines! Vous voyez le genre de décisions dont ils auraient été capables, s'ils avaient gagné!
1- Invoquant des problèmes de coûts et d'impuissance pour notre ville, il refuse ce référendum.
Ce référendum sera organisé sur toute la France, le 3 octobre, et pas seulement à HB.
Si la majorité présidentielle veut passer en force contre la majorité des citoyens qui exprimerait son opposition à cette privatisation, elle risquerait d'en payer les conséquences quelques mois après, et, surtout, elle montrerait son mépris des citoyens.
De plus, ce vote du 3 octobre préfigure un référendum d'initiative populaire, permis maintenant par la Constitution, et qui aura valeur juridique. C'est donc une mobilisation croissante qui sera mise en œuvre, à travers ces 2 moments.
Une centaine d'associations, syndicats et partis politiques sont partants pour organiser le référendum du 3 octobre. Nous allons d'ailleurs former un collectif, à HB, pour préparer cette consultation populaire. Et, bien entendu, nous nous mettrons au service de la ville pour l'organisation: cela ne coûtera rien aux contribuables!
2- Le FN, puisqu'il s'agit de lui, veut organiser un référendum sur le tramway...
Tout d'abord, voyez la différence de démarche: avec mes amis, nous souhaitons donner une information personnelle à chaque Héninois pour qu'il puisse être en mesure de s'approprier ce que l'on nous propose. A chacun ensuite de faire remarques, propositions ou de ne pas en faire.
S'il fallait organiser un référendum sur le sujet, attention aux conséquences d'un vote négatif. Car le projet se fera et ne passerait pas par HB!
Serions-nous prêts à l'accepter? Il s'agirait, bien sûr, de la mort de la ville! Rappelons-nous l'exemple de ces villes qui, au XIX ème siècle ont refusé le train, où, plus près de nous, d'Amiens qui n'a pas voulu de la gare TGV.
Je préfère donc proposer que le maximum de concitoyens s'approprient le dossier et participent au projet: il s'agit, en quelque sorte d'une coconstruction démocratique, plutôt que de faire de l'obstruction néfaste, comme le susurre le FN. Parce que, comme je l'ai déjà indiqué, il s'agit non seulement du tracé du tramway, mais également de l'urbanisme de notre ville et de son avenir (voir ce que j'ai répondu à un commentaire d'hier, sur l'article précédent!
Le titre de cet article suffit, je crois, pour exprimer ce que l'on peut penser des propositions du FN!
Si nous informons la population, si nous l'associons aux projets d'avenir, nous espérons que nous redonnerons de l'espoir à tous ceux qui, ces derniers années, trompés par Dalongeville, ont cru aux sirènes du FN. Et, évidemment, le FN risque de voir fondre son "fonds de commerce" qui repose sur le désespoir des gens...D'où cette réaction...
Nous l'avons échappé belle, il y a quelques semaines! Vous voyez le genre de décisions dont ils auraient été capables, s'ils avaient gagné!
samedi 29 août 2009
Et si l'on essayait ?
Une ville sur mesure
LE MONDE | 20.08.09 | 17h01 • Mis à jour le 20.08.09 | 17h01
Une autre ville est possible. Marleen Kaptein l'a inventée. A Culemborg, au centre des Pays-Bas, dans ce "coeur vert" auquel les Néerlandais tiennent tant, la dynamique sexagénaire fait de bonne grâce visiter son œuvre : le quartier de Lanxmeer, petite merveille d'urbanisme, d'humanisme et de nature mêlés, qui renvoie la plupart des essais de "villes durables" au rang de grossières ébauches. Une visite rafraîchissante, au moment où les écoquartiers bourgeonnent dans toute l'Europe, notamment en France - pas moins de 160 candidats ont répondu au "concours écoquartiers" du ministère de l'écologie, dont les vainqueurs devraient être annoncés à l'automne.
Ce qui frappe d'abord à Lanxmeer, c'est l'extraordinaire qualité du cadre de vie : des grappes compactes de petits immeubles poussés dans un désordre apparent, un dédale de chemins qui serpentent dans un fouillis savant de jardins luxuriants et d'étangs envahis de roseaux. Pas de voitures, pas de clôtures : une nature habitée. Mais l'essentiel ici est invisible : le quartier de Lanxmeer, avec ses 24 hectares, sa ferme biologique, ses espaces verts en pagaille, ses 40 000 mètres carrés de bureaux, ses trois écoles et ses 250 logements, est entièrement voulu, conçu, géré et entretenu par ses 800 habitants.
L'histoire commence en 1994, à Amsterdam. Costumière de théâtre formée à l'architecture bioclimatique et convertie à la permaculture, cette discipline venue d'Australie qui s'attache à réconcilier activité humaine et écosystèmes naturels, espaces urbains et agricoles, Marleen Kaptein est atterrée par les projets urbains des Pays-Bas. "Le gouvernement prévoyait de construire 800 000 logements, avec des budgets et des critères de qualité très réduits malgré le souci affiché du développement durable", se souvient-elle.
Convaincue que "les gens aiment être responsables de l'endroit où ils vivent", elle décide de "démontrer par l'exemple la viabilité d'un mode de vie écologique et d'une alternative aux logements standards qui nous sont imposés sans qu'on ait notre mot à dire."
Bâtir de toutes pièces un modèle de ville alternative ? Beaucoup auraient renoncé. Pas Marleen Kaptein. A force d'énergie et de conviction, elle crée une fondation, EVA, et attire sous sa bannière un groupe de spécialistes - architectes, urbanistes, scientifiques, experts des questions d'eau et d'énergie - et pas moins de 80 familles prêtes à se lancer dans l'aventure !
De réunions en discussions, la petite bande se prend au jeu et dessine une ville idéale fondée sur la permaculture, mêlant lieux de vie, de travail et de loisirs dans une architecture en harmonie avec la nature, où le cadre de vie favorise l'épanouissement de chacun et l'éveil des enfants.
Ne reste plus qu'à trouver une municipalité assez folle pour leur donner carte blanche. Ce sera Culemborg. Cette ville de 30 000 habitants souhaite alors urbaniser un terrain sensible situé à deux pas de la gare, sur un site de captage d'eau potable. Pas question de laisser la moindre pollution s'infiltrer dans la nappe en sous-sol. Le projet EVA tombe à pic. Pendant des mois, des ateliers de design urbain réunissent équipe municipale, spécialistes de tout poil, promoteurs et futurs résidents. En 1998, enfin, le quartier est dessiné. Pour la toute première fois aux Pays-Bas, un plan urbain a été conçu par ses habitants.
Depuis, il a fait la preuve de sa réussite. Les premiers bâtiments, des immeubles collectifs formant cercle autour de jardins ouverts, datent d'il y a dix ans. Les derniers, de séduisantes villas doublées d'une immense véranda en forme de serre horticole, sont en cours d'achèvement.
Côté écologie, la géothermie, des panneaux solaires et de petites éoliennes permettent un recours minimal aux énergies fossiles - avec en point de mire l'autosuffisance énergétique. Eaux de pluie et eaux usées sont récupérées et purifiées de manière naturelle dans les bassins étanches qui rythment le terrain. Les constructions, parfaitement isolées, font la part belle à l'architecture bioclimatique, aux matériaux non polluants. Les voitures sont tenues à l'écart sur un parking en bordure du quartier qui offre moins d'une place par foyer - mais un système d'autopartage est là pour dépanner.
"Lanxmeer est une démonstration de ce qu'on peut faire pour améliorer l'approche environnementale dans l'urbanisme et la construction, mais ce n'est pas une fin en soi, tempère Marleen Kaptein. L'important c'est que cela forme un paysage agréable et un milieu vivant, dans lequel nous aimons habiter. Nos bassins de rétention d'eau et de filtrage sont efficaces, c'est important, mais ce sont d'abord de beaux étangs."
Côté vie sociale, là aussi, contrat rempli. De la centrale de chauffage à l'entretien des jardins, de la conception des squares à la gestion de l'eau, les habitants s'occupent de tout, en commissions professionnelles ou en groupes informels, aidés par des subventions de la ville de Culemborg là où les services municipaux interviennent d'habitude. Dans la ferme urbaine qui fournit le quartier en produits bio, familles et écoliers viennent s'éduquer aux joies du jardinage et de l'écologie, partager binettes et cueillette, pique-niquer au milieu des moutons.
Une communauté ? Surtout pas. "Je me réjouis de connaître plus de 300 personnes par leur nom à Lanxmeer grâce à ce que nous faisons tous ensemble, alors qu'un Européen moyen est capable de nommer moins de vingt de ses voisins. Mais on n'a pas besoin d'être bons copains, bons voisins, assure la bonne fée du quartier. Personne n'est forcé de participer. Pour ma part, je suis très individualiste... Les quelques insatisfaits qui sont partis ne critiquaient pas le côté participatif, au contraire : ils regrettaient le manque de vie communautaire !"
Une réserve de bobos ? Pas tant que ça. Les prix de l'immobilier sont les mêmes qu'ailleurs à Culemborg. Et pas moins de 30 % de logements sociaux sont disséminés dans le quartier, dont les locataires s'investissent dans la vie collective au même titre que les propriétaires. "On a beaucoup moins de turnover ici que dans le reste de notre parc, remarque Jan van Wiggen, le bailleur social. Les gens s'habituent très vite à ce fonctionnement participatif. Cela démontre que c'est un mode de vie normal, et non un acte militant."
Dans le monde enchanté de Lanxmeer, on trouve encore une résidence pour personnes âgées, fondée et entièrement autogérée par une brochette de jeunes retraités amis depuis l'université. Une école au profil bizarre, construite brique après brique par les voisins, et une foule d'amis de passage au fil d'un chantier resté dans les mémoires comme un joyeux bazar. Toutes sortes de jeux et de petits coins pour enfants, les plus petits passant leurs commandes aux adultes par l'intermédiaire des plus grands.
Le conte de fées, c'est la loi du genre, a ses méchants et ses regrets. "Le projet a été retardé, tout ça a pris trop longtemps", soupire Marleen Kaptein. "Quelques promoteurs pressés de vendre ont détourné la règle et imposé des logements avec stationnement, ramenant la voiture au coeur du quartier." Sans oublier que la centrale censée convertir les eaux usées en biogaz n'a jamais vu le jour, pas plus que l'ambitieux complexe dédié au développement durable, avec centre de conférences, hôtel et restaurant. Trop cher.
Surtout, constat amer, malgré les milliers de visiteurs reçus chaque année, bien peu d'émules ont propagé le modèle de Lanxmeer : dans beaucoup d'écoquartiers, seule une mince couche de vert camoufle un urbanisme gris ordinaire et la participation des habitants se résume à de soporifiques réunions d'information.
Lanxmeer n'est pourtant pas complètement isolée. D'autres écoquartiers coopératifs existent, comme ceux de Süd-Stadt à Tübingen, en Allemagne. Et dans toute l'Europe, des dizaines de villes et des milliers de citoyens prennent en main leur destin urbain, favorisant les transports non polluants, les énergies renouvelables et les produits locaux, encourageant la mobilisation collective et la démocratie participative.
En Italie, quatre municipalités ont créé il y a dix ans, sur le modèle du "slow food" (mouvement anti-fast-food), le réseau des "villes lentes", qui fédère aujourd'hui cent adhérentes du monde entier. Leurs élus refusent le gigantisme, bannissent les hypermarchés, repoussent l'automobile, interdisent les OGM, multiplient les espaces verts et les équipements collectifs.
En Grande-Bretagne, la permaculture a inspiré à des militants associatifs le mouvement des "villes en transition". Ses animateurs se préparent dans l'allégresse à la double échéance de la fin du pétrole et du changement climatique en embarquant qui le veut dans la quête citoyenne de l'autarcie énergétique et alimentaire.
La vague s'est formée en 2006 à Totnes, petite ville anglaise de 8 000 habitants, avant d'irriguer une centaine d'initiatives, des Etats-Unis au Japon en passant par l'Australie.
A quand un Lanxmeer français ? Des projets de coopératives d'habitants fleurissent sur tout le territoire, portés par des citadins désireux de dessiner ensemble les contours de leur logement et de leur quartier, dans un esprit d'écologie, de solidarité et de rejet du marché. Seul problème : ce modèle de propriété collective et de gestion partagée, courant en Suisse, au Danemark ou au Québec, est interdit en France depuis la loi Chalandon en 1971. Pas si facile de changer de mode de ville.
LE MONDE | 20.08.09 | 17h01 • Mis à jour le 20.08.09 | 17h01
Une autre ville est possible. Marleen Kaptein l'a inventée. A Culemborg, au centre des Pays-Bas, dans ce "coeur vert" auquel les Néerlandais tiennent tant, la dynamique sexagénaire fait de bonne grâce visiter son œuvre : le quartier de Lanxmeer, petite merveille d'urbanisme, d'humanisme et de nature mêlés, qui renvoie la plupart des essais de "villes durables" au rang de grossières ébauches. Une visite rafraîchissante, au moment où les écoquartiers bourgeonnent dans toute l'Europe, notamment en France - pas moins de 160 candidats ont répondu au "concours écoquartiers" du ministère de l'écologie, dont les vainqueurs devraient être annoncés à l'automne.
Ce qui frappe d'abord à Lanxmeer, c'est l'extraordinaire qualité du cadre de vie : des grappes compactes de petits immeubles poussés dans un désordre apparent, un dédale de chemins qui serpentent dans un fouillis savant de jardins luxuriants et d'étangs envahis de roseaux. Pas de voitures, pas de clôtures : une nature habitée. Mais l'essentiel ici est invisible : le quartier de Lanxmeer, avec ses 24 hectares, sa ferme biologique, ses espaces verts en pagaille, ses 40 000 mètres carrés de bureaux, ses trois écoles et ses 250 logements, est entièrement voulu, conçu, géré et entretenu par ses 800 habitants.
L'histoire commence en 1994, à Amsterdam. Costumière de théâtre formée à l'architecture bioclimatique et convertie à la permaculture, cette discipline venue d'Australie qui s'attache à réconcilier activité humaine et écosystèmes naturels, espaces urbains et agricoles, Marleen Kaptein est atterrée par les projets urbains des Pays-Bas. "Le gouvernement prévoyait de construire 800 000 logements, avec des budgets et des critères de qualité très réduits malgré le souci affiché du développement durable", se souvient-elle.
Convaincue que "les gens aiment être responsables de l'endroit où ils vivent", elle décide de "démontrer par l'exemple la viabilité d'un mode de vie écologique et d'une alternative aux logements standards qui nous sont imposés sans qu'on ait notre mot à dire."
Bâtir de toutes pièces un modèle de ville alternative ? Beaucoup auraient renoncé. Pas Marleen Kaptein. A force d'énergie et de conviction, elle crée une fondation, EVA, et attire sous sa bannière un groupe de spécialistes - architectes, urbanistes, scientifiques, experts des questions d'eau et d'énergie - et pas moins de 80 familles prêtes à se lancer dans l'aventure !
De réunions en discussions, la petite bande se prend au jeu et dessine une ville idéale fondée sur la permaculture, mêlant lieux de vie, de travail et de loisirs dans une architecture en harmonie avec la nature, où le cadre de vie favorise l'épanouissement de chacun et l'éveil des enfants.
Ne reste plus qu'à trouver une municipalité assez folle pour leur donner carte blanche. Ce sera Culemborg. Cette ville de 30 000 habitants souhaite alors urbaniser un terrain sensible situé à deux pas de la gare, sur un site de captage d'eau potable. Pas question de laisser la moindre pollution s'infiltrer dans la nappe en sous-sol. Le projet EVA tombe à pic. Pendant des mois, des ateliers de design urbain réunissent équipe municipale, spécialistes de tout poil, promoteurs et futurs résidents. En 1998, enfin, le quartier est dessiné. Pour la toute première fois aux Pays-Bas, un plan urbain a été conçu par ses habitants.
Depuis, il a fait la preuve de sa réussite. Les premiers bâtiments, des immeubles collectifs formant cercle autour de jardins ouverts, datent d'il y a dix ans. Les derniers, de séduisantes villas doublées d'une immense véranda en forme de serre horticole, sont en cours d'achèvement.
Côté écologie, la géothermie, des panneaux solaires et de petites éoliennes permettent un recours minimal aux énergies fossiles - avec en point de mire l'autosuffisance énergétique. Eaux de pluie et eaux usées sont récupérées et purifiées de manière naturelle dans les bassins étanches qui rythment le terrain. Les constructions, parfaitement isolées, font la part belle à l'architecture bioclimatique, aux matériaux non polluants. Les voitures sont tenues à l'écart sur un parking en bordure du quartier qui offre moins d'une place par foyer - mais un système d'autopartage est là pour dépanner.
"Lanxmeer est une démonstration de ce qu'on peut faire pour améliorer l'approche environnementale dans l'urbanisme et la construction, mais ce n'est pas une fin en soi, tempère Marleen Kaptein. L'important c'est que cela forme un paysage agréable et un milieu vivant, dans lequel nous aimons habiter. Nos bassins de rétention d'eau et de filtrage sont efficaces, c'est important, mais ce sont d'abord de beaux étangs."
Côté vie sociale, là aussi, contrat rempli. De la centrale de chauffage à l'entretien des jardins, de la conception des squares à la gestion de l'eau, les habitants s'occupent de tout, en commissions professionnelles ou en groupes informels, aidés par des subventions de la ville de Culemborg là où les services municipaux interviennent d'habitude. Dans la ferme urbaine qui fournit le quartier en produits bio, familles et écoliers viennent s'éduquer aux joies du jardinage et de l'écologie, partager binettes et cueillette, pique-niquer au milieu des moutons.
Une communauté ? Surtout pas. "Je me réjouis de connaître plus de 300 personnes par leur nom à Lanxmeer grâce à ce que nous faisons tous ensemble, alors qu'un Européen moyen est capable de nommer moins de vingt de ses voisins. Mais on n'a pas besoin d'être bons copains, bons voisins, assure la bonne fée du quartier. Personne n'est forcé de participer. Pour ma part, je suis très individualiste... Les quelques insatisfaits qui sont partis ne critiquaient pas le côté participatif, au contraire : ils regrettaient le manque de vie communautaire !"
Une réserve de bobos ? Pas tant que ça. Les prix de l'immobilier sont les mêmes qu'ailleurs à Culemborg. Et pas moins de 30 % de logements sociaux sont disséminés dans le quartier, dont les locataires s'investissent dans la vie collective au même titre que les propriétaires. "On a beaucoup moins de turnover ici que dans le reste de notre parc, remarque Jan van Wiggen, le bailleur social. Les gens s'habituent très vite à ce fonctionnement participatif. Cela démontre que c'est un mode de vie normal, et non un acte militant."
Dans le monde enchanté de Lanxmeer, on trouve encore une résidence pour personnes âgées, fondée et entièrement autogérée par une brochette de jeunes retraités amis depuis l'université. Une école au profil bizarre, construite brique après brique par les voisins, et une foule d'amis de passage au fil d'un chantier resté dans les mémoires comme un joyeux bazar. Toutes sortes de jeux et de petits coins pour enfants, les plus petits passant leurs commandes aux adultes par l'intermédiaire des plus grands.
Le conte de fées, c'est la loi du genre, a ses méchants et ses regrets. "Le projet a été retardé, tout ça a pris trop longtemps", soupire Marleen Kaptein. "Quelques promoteurs pressés de vendre ont détourné la règle et imposé des logements avec stationnement, ramenant la voiture au coeur du quartier." Sans oublier que la centrale censée convertir les eaux usées en biogaz n'a jamais vu le jour, pas plus que l'ambitieux complexe dédié au développement durable, avec centre de conférences, hôtel et restaurant. Trop cher.
Surtout, constat amer, malgré les milliers de visiteurs reçus chaque année, bien peu d'émules ont propagé le modèle de Lanxmeer : dans beaucoup d'écoquartiers, seule une mince couche de vert camoufle un urbanisme gris ordinaire et la participation des habitants se résume à de soporifiques réunions d'information.
Lanxmeer n'est pourtant pas complètement isolée. D'autres écoquartiers coopératifs existent, comme ceux de Süd-Stadt à Tübingen, en Allemagne. Et dans toute l'Europe, des dizaines de villes et des milliers de citoyens prennent en main leur destin urbain, favorisant les transports non polluants, les énergies renouvelables et les produits locaux, encourageant la mobilisation collective et la démocratie participative.
En Italie, quatre municipalités ont créé il y a dix ans, sur le modèle du "slow food" (mouvement anti-fast-food), le réseau des "villes lentes", qui fédère aujourd'hui cent adhérentes du monde entier. Leurs élus refusent le gigantisme, bannissent les hypermarchés, repoussent l'automobile, interdisent les OGM, multiplient les espaces verts et les équipements collectifs.
En Grande-Bretagne, la permaculture a inspiré à des militants associatifs le mouvement des "villes en transition". Ses animateurs se préparent dans l'allégresse à la double échéance de la fin du pétrole et du changement climatique en embarquant qui le veut dans la quête citoyenne de l'autarcie énergétique et alimentaire.
La vague s'est formée en 2006 à Totnes, petite ville anglaise de 8 000 habitants, avant d'irriguer une centaine d'initiatives, des Etats-Unis au Japon en passant par l'Australie.
A quand un Lanxmeer français ? Des projets de coopératives d'habitants fleurissent sur tout le territoire, portés par des citadins désireux de dessiner ensemble les contours de leur logement et de leur quartier, dans un esprit d'écologie, de solidarité et de rejet du marché. Seul problème : ce modèle de propriété collective et de gestion partagée, courant en Suisse, au Danemark ou au Québec, est interdit en France depuis la loi Chalandon en 1971. Pas si facile de changer de mode de ville.
vendredi 28 août 2009
Les Primaires au PS: pourquoi un tel bruit?
J'avoue que je suis surpris par le vacarme fait autour du sujet des Primaires au Parti Socialiste.
En effet, il ne s"agit, ni plus, ni moins, que de trouver un système de désignation du candidat socialiste aux Présidentielles 2012. A défaut de candidature qui s'impose, de système prévu dans les textes, le PS avait dû "bricoler" une procédure en 1994 (choix de Jospin) et 2007 (d'où Ségolène Royale émergea).
Suite à une proposition du groupe d'idées (think tank)Terra Nova (allez sur son site lire des réflexions très intéressantes: www.tnova.fr) en 2008, M.Aubry avait chargé A. Montebourg et Olivier Ferrand (Directeur de Terra Nova) de rédiger un rapport qui fut remis en juin dernier (en ligne sur le site précité)et qui trace les grandes lignes suivantes:
- il faut désigner "à froid" le candidat du PS. Entre janvier et juin 2011.
- comme aux USA, pendant ces quelques mois, on pourra prendre connaissance de la personnalité et du programme des candidats.
- c'est une procédure démocratique pour ceux qui voudraient être candidats, car elle consiste en des éliminatoires, dans un premier temps (il faudra réaliser 5% dans 10 départements, puis 10% dans 20, et enfin 15% dans les départements restants), avant un tour final (scrutin uninominal à 2 tours): l'avantage étant que chacun peut se présenter, et, ainsi, peut-être faire émerger une figure nouvelle (le système, vous l'avez compris, ressemble à celui qui permit à Obama de grimper dans le firmament des Démocrates étatsuniens, avant la victoire de novembre dernier).
- c'est une formule démocratique également, parce qu'elle permet de faire voter tous ceux qui se sentent proches du PS. Outre les adhérents du parti, pourront voter ceux qui le souhaiteront (moyennant un accord sur une déclaration de valeurs et une contribution de 1 ou 2 euros). Une campagne de mobilisation aurait lieu durant le second semestre 2010, pour sensibiliser les sympathisants.
Si d'autres partis politiques voulaient s'y associer, il semblerait que des accords pourraient être noués: mais c'est purement théorique car chaque parti veut présenter un candidat, sous sa bannière, aux Présidentielles, pour des questions évidentes de visibilité...
Rien donc de vraiment novateur, mais quelques avantages:
- une mobilisation de l'opinion sur des propositions qu'émettront les différents candidats. Un débat public et citoyen peu fréquent chez nous (une procédure un peu semblable avait eu beaucoup de succès en Italie, mobilisant 4,5 millions de personnes!);
- une légitimation du candidat par l'ensemble des socialistes et sympathisants;
- une façon de rapprocher les politiques du citoyen.
Depuis quelques jours, les principaux dirigeants politiques socialistes se prononcent, un par un, pour cette procédure qui ne les enchantent pas tous (Delanoë, Fabius), mais permet à certains (Valls, Montebourg) de se rendre visibles, par leur insistance sur le sujet.
Heureusement que nous n'en sommes pas restés là! Martine Aubry vient de rappeler, dans une tribune du Monde daté de ce jour ("“Conduisons une offensive de civilisation ! C’est nécessaire et possible” www.parti-socialiste.fr), quels étaient les combats du PS: moralisation de l'économie, lutte contre les inégalités, la précarité sociale et le chômage, combat écologique pour la survie de l'Homme.
Pour cela, il convient de rénover le Parti et ses méthodes: en recourant à ces primaires dites "ouvertes", certes, mais aussi en limitant le cumul des mandats qui asphyxie la vie politique française.
C'est ce discours que, probablement, elle reprendra aujourd'hui et dimanche à La Rochelle, à l'ouverture et à la clôture de l'Université d'été du PS: "Le grand défi de la gauche: assumer en même temps l'exigence sociale (bien vivre) et l'urgence environnementale (survivre)" résume-t-elle, dans une formule appelée à beaucoup de succès...
Je change de sujet (quoique nous sommes bien dans la mobilisation sociale...). Le Maire d'Hénin-Beaumont vient de me répondre, au sujet de la proposition d'inscrire dans une délibération municipale un vœu concernant l'organisation d'un référendum, le 3 octobre, sur la libéralisation de la Poste (voir copie de mon courrier, sur le présent blog, en date du 26/8). Le Maire, sous réserve de l'avis de son bureau municipal, donne un accord de principe. Nous en reparlerons, car je n'ai fait que transmettre la volonté d'associations, syndicats et partis politiques, et il faut maintenant se mobiliser, tous ensemble, pour réussir cette action nationale.
En effet, il ne s"agit, ni plus, ni moins, que de trouver un système de désignation du candidat socialiste aux Présidentielles 2012. A défaut de candidature qui s'impose, de système prévu dans les textes, le PS avait dû "bricoler" une procédure en 1994 (choix de Jospin) et 2007 (d'où Ségolène Royale émergea).
Suite à une proposition du groupe d'idées (think tank)Terra Nova (allez sur son site lire des réflexions très intéressantes: www.tnova.fr) en 2008, M.Aubry avait chargé A. Montebourg et Olivier Ferrand (Directeur de Terra Nova) de rédiger un rapport qui fut remis en juin dernier (en ligne sur le site précité)et qui trace les grandes lignes suivantes:
- il faut désigner "à froid" le candidat du PS. Entre janvier et juin 2011.
- comme aux USA, pendant ces quelques mois, on pourra prendre connaissance de la personnalité et du programme des candidats.
- c'est une procédure démocratique pour ceux qui voudraient être candidats, car elle consiste en des éliminatoires, dans un premier temps (il faudra réaliser 5% dans 10 départements, puis 10% dans 20, et enfin 15% dans les départements restants), avant un tour final (scrutin uninominal à 2 tours): l'avantage étant que chacun peut se présenter, et, ainsi, peut-être faire émerger une figure nouvelle (le système, vous l'avez compris, ressemble à celui qui permit à Obama de grimper dans le firmament des Démocrates étatsuniens, avant la victoire de novembre dernier).
- c'est une formule démocratique également, parce qu'elle permet de faire voter tous ceux qui se sentent proches du PS. Outre les adhérents du parti, pourront voter ceux qui le souhaiteront (moyennant un accord sur une déclaration de valeurs et une contribution de 1 ou 2 euros). Une campagne de mobilisation aurait lieu durant le second semestre 2010, pour sensibiliser les sympathisants.
Si d'autres partis politiques voulaient s'y associer, il semblerait que des accords pourraient être noués: mais c'est purement théorique car chaque parti veut présenter un candidat, sous sa bannière, aux Présidentielles, pour des questions évidentes de visibilité...
Rien donc de vraiment novateur, mais quelques avantages:
- une mobilisation de l'opinion sur des propositions qu'émettront les différents candidats. Un débat public et citoyen peu fréquent chez nous (une procédure un peu semblable avait eu beaucoup de succès en Italie, mobilisant 4,5 millions de personnes!);
- une légitimation du candidat par l'ensemble des socialistes et sympathisants;
- une façon de rapprocher les politiques du citoyen.
Depuis quelques jours, les principaux dirigeants politiques socialistes se prononcent, un par un, pour cette procédure qui ne les enchantent pas tous (Delanoë, Fabius), mais permet à certains (Valls, Montebourg) de se rendre visibles, par leur insistance sur le sujet.
Heureusement que nous n'en sommes pas restés là! Martine Aubry vient de rappeler, dans une tribune du Monde daté de ce jour ("“Conduisons une offensive de civilisation ! C’est nécessaire et possible” www.parti-socialiste.fr), quels étaient les combats du PS: moralisation de l'économie, lutte contre les inégalités, la précarité sociale et le chômage, combat écologique pour la survie de l'Homme.
Pour cela, il convient de rénover le Parti et ses méthodes: en recourant à ces primaires dites "ouvertes", certes, mais aussi en limitant le cumul des mandats qui asphyxie la vie politique française.
C'est ce discours que, probablement, elle reprendra aujourd'hui et dimanche à La Rochelle, à l'ouverture et à la clôture de l'Université d'été du PS: "Le grand défi de la gauche: assumer en même temps l'exigence sociale (bien vivre) et l'urgence environnementale (survivre)" résume-t-elle, dans une formule appelée à beaucoup de succès...
Je change de sujet (quoique nous sommes bien dans la mobilisation sociale...). Le Maire d'Hénin-Beaumont vient de me répondre, au sujet de la proposition d'inscrire dans une délibération municipale un vœu concernant l'organisation d'un référendum, le 3 octobre, sur la libéralisation de la Poste (voir copie de mon courrier, sur le présent blog, en date du 26/8). Le Maire, sous réserve de l'avis de son bureau municipal, donne un accord de principe. Nous en reparlerons, car je n'ai fait que transmettre la volonté d'associations, syndicats et partis politiques, et il faut maintenant se mobiliser, tous ensemble, pour réussir cette action nationale.
jeudi 27 août 2009
La fin programmée de la civilisation du gaspillage (2)
Mais tout n'est quand même pas perdu, ce n'est pas l'apocalypse. Il ne faut pas baisser les bras et sombrer dans le pessimisme. Le défaitisme. Nous pouvons encore limiter la casse, faire en sorte que ce passage inéluctable se fasse plus en douceur et entraîne moins de pollution, moins de souffrance, moins de disparition d'espèces et d'individus. Il y a encore de l'espoir et l'homme a fait la preuve dans le passé qu'il est un être parfois doué et plein de ressources.
Bien sûr il faut que toutes les nations du monde s'y mettent immédiatement et agissent dans l'urgence. En développant par exemple massivement les énergies renouvelables (solaire et éolien de dernière génération, turbines sous-marines, Pelamis : un serpent pour dompter l'énergie des vagues, le serpent qui dompte l'énergie des vagues, géothermie profonde...), en piégeant les polluants à la sortie des cheminées et des pots d'échappement, en cessant totalement la déforestation des zones tropicales, en reboisant, en recyclant tout ce qui est recyclable y compris les métaux encore abondants, en mangeant le moins de viande possible, en réduisant les naissances au niveau mondial... Que sais-je?
Les solutions ne manquent pas. Mais certaines ne vont pas convenir à tout le monde.
En tout cas, nous n'avons plus le temps de tergiverser. Le processus est en train de se produire sous nos yeux. Cela ne concerne pas seulement nos petits enfants, mais nos propres enfants, oui, eux et nous-mêmes qui, pour les plus jeunes, courons le risque de vivre des périodes de grand désarroi, nous demandant vraiment à quoi bon vivre si c'est pour courir toute la journée après un bol de céréales...
Mais il n'est pas facile de changer d'un coup la plupart de nos habitudes, toutes les habitudes néfastes des pays les plus riches. D'autant plus que les pays émergents demandent leur part du gâteau en voulant vivre à l'occidentale, au-dessus de leurs moyens, comme nous, aggravant inévitablement la pollution globale de l'air et des sols. Et qui pourrait le leur reprocher puisqu'il n'y a, pour l'heure, parait-il, pas d'alternative concurrentielle?
Et les questions se posent. Encore et encore. Elles font des bonds dans le plus gros cerveau animal. Peut-être est-ce le propre de l'homme que de s'interroger?
Comment se fait-il que l'espèce qui se dit la plus intelligente en soit arrivée à cette guerre totale contre la nature ? A ce meurtre démentiel de la "Terre-mère" dont elle dépend pourtant entièrement? Homo sapiens qui jusqu'à présent a surmonté avec brio l'ensemble des épreuves de l'évolution et ne s'est pas encore autodétruit...
Nous pourrions pourtant vivre en paix sur cette planète si nous étions des millions, pas des milliards ! Nous partagerions alors les richesses naturelles sans les épuiser et nous pourrions même nous payer le luxe d'une technologie non polluante. Bref nous aurions du respect. Et la vie vaudrait vraiment le coup pour tous les êtres vivants qui vivraient en parfaite harmonie, s'interrogeant sur les mystères extraordinaires du monde fabuleux dans lequel ils vivraient.
Cette Terre serait un paradis parmi les myriades de paradis. Il règnerait ici l'équilibre entre l'homme et la nature pour les sept milliards et demi d'années de vie de notre Soleil (sous sa forme actuelle de naine jaune).
Mais peut-être ce scénario d'une population mondiale raisonnable aura-t-il lieu après la chute de notre civilisation telle que nous la connaissons ? Surtout qu'ayant tout épuisé autour de nous, d'ici deux petits siècles, on ne pourra plus polluer l'environnement.
Il faudra quand même quelques millions d'années pour que la nature se reconstitue et poursuive sa merveilleuse aventure.
Michel WALTER
http://terresacree.org/
Commentaires AA:
- Nous commençons tous à être sensibilisés à ces scénarios, qui ne sont plus des scénarios-catastrophes. Mais que sommes-nous prêts à faire pour éviter cela? Quand je dis nous, je ne parle pas, uniquement, des citoyens consommateurs que nous sommes. Notre action est nécessaire, mais pas suffisante...Tant que les politiques n'auront pas pris les décisions que l'on connait, l'irréversible est en marche. Quand je parle des politiques, ce ne sont pas seulement nos gouvernants nationaux, ni même européens (bien que nous soyons, à ce niveau, très volontaristes), mais c'est évidemment au niveau mondial que les décisions salutaires doivent se prendre...Peut-on espérer? Nous verrons ce que donne le sommet de Copenhague, à ce sujet, en fin d'année...
Mais si les bonnes décisions, courageuses, sont prises, fin 2009, cela ne signifierait-il pas autre chose? Que les Hommes sont prêts à prendre des décisions planétaires: ce qui signifierait que les guerres internes ou non peuvent être régulées, les droits de l'Homme préservés, l'inégale répartition des richesses vaincue, etc...
Et si les bonnes décisions ne sont pas prises? Les citoyens ne pourront-ils compter que sur eux-mêmes pour sauver notre Planète?
- Sommes-nous prêts à revoir nos modes de vie? Le profit à tout crin ("travailler plus pour gagner plus", la folie financière (les banques et les traders), notre crédo du "tout consommation" (ouverture dominicale des commerces), les inégalités de revenus (qui osera s'élever contre les revenus indécents des people du business et des sports?): que sommes-nous prêts à faire?
)
- Les conséquences du réchauffement climatique sont bien appréhendées, mais celles de la disparition de la biodiversité le sont beaucoup moins! Les premières peuvent être jugulées par des décisions fortes (on les a même chiffrées: 400 milliards d'euros par an!). Pour les secondes, il faut avouer que, malgré les signaux d'alarme, aucune action globale concertée n'est en cours...La conscience populaire n'est pas encore suffisamment avertie de cette autre catastrophe en germe. Avons-nous suffisamment informé que la biodiversité rend des services incommensurables à l'Homme ("elle fournit tout l'oxygène, vital, que nous consommons, tout ce que nous mangeons: cultures vivrières, bétail, poissons...; elle contribue à l'épuration et au cycle de l'eau, ainsi qu'aux grands cycles biogéochimiques et à la régulation climatique; elle fournit des fibres pour l'habillement, du bois-énergie pour le chauffage, la construction d'habitations, la papeterie; elle produit ou inspire des médicaments...."). De cela aussi, nos dirigeants pourraient parler au niveau mondial...
- On le voit bien: ce qui est en cause, c'est bien le fonctionnement de nos sociétés. La recherche du profit maximum, au détriment d'une juste répartition des richesses, est le moteur de toute cette gabegie qui nous entraîne vers l'abîme...Bien sûr que nous aspirons tous au bonheur! Bien sûr que le progrès scientifique a rendu opulent le monde, mais sans que cette opulence ne soit partagée. Au contraire, les inégalités s'accroissent: les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres...Les idéologies ont failli à trouver une solution...Cette dernière ne peut venir que de ceux qui nous gouvernent, de leur sagesse, de leur volonté de privilégier l'intérêt général aux intérêts particuliers... Or qui, dans beaucoup de pays, élit ceux qui nous gouvernent? Que sommes-nous prêts à faire?
Bien sûr il faut que toutes les nations du monde s'y mettent immédiatement et agissent dans l'urgence. En développant par exemple massivement les énergies renouvelables (solaire et éolien de dernière génération, turbines sous-marines, Pelamis : un serpent pour dompter l'énergie des vagues, le serpent qui dompte l'énergie des vagues, géothermie profonde...), en piégeant les polluants à la sortie des cheminées et des pots d'échappement, en cessant totalement la déforestation des zones tropicales, en reboisant, en recyclant tout ce qui est recyclable y compris les métaux encore abondants, en mangeant le moins de viande possible, en réduisant les naissances au niveau mondial... Que sais-je?
Les solutions ne manquent pas. Mais certaines ne vont pas convenir à tout le monde.
En tout cas, nous n'avons plus le temps de tergiverser. Le processus est en train de se produire sous nos yeux. Cela ne concerne pas seulement nos petits enfants, mais nos propres enfants, oui, eux et nous-mêmes qui, pour les plus jeunes, courons le risque de vivre des périodes de grand désarroi, nous demandant vraiment à quoi bon vivre si c'est pour courir toute la journée après un bol de céréales...
Mais il n'est pas facile de changer d'un coup la plupart de nos habitudes, toutes les habitudes néfastes des pays les plus riches. D'autant plus que les pays émergents demandent leur part du gâteau en voulant vivre à l'occidentale, au-dessus de leurs moyens, comme nous, aggravant inévitablement la pollution globale de l'air et des sols. Et qui pourrait le leur reprocher puisqu'il n'y a, pour l'heure, parait-il, pas d'alternative concurrentielle?
Et les questions se posent. Encore et encore. Elles font des bonds dans le plus gros cerveau animal. Peut-être est-ce le propre de l'homme que de s'interroger?
Comment se fait-il que l'espèce qui se dit la plus intelligente en soit arrivée à cette guerre totale contre la nature ? A ce meurtre démentiel de la "Terre-mère" dont elle dépend pourtant entièrement? Homo sapiens qui jusqu'à présent a surmonté avec brio l'ensemble des épreuves de l'évolution et ne s'est pas encore autodétruit...
Nous pourrions pourtant vivre en paix sur cette planète si nous étions des millions, pas des milliards ! Nous partagerions alors les richesses naturelles sans les épuiser et nous pourrions même nous payer le luxe d'une technologie non polluante. Bref nous aurions du respect. Et la vie vaudrait vraiment le coup pour tous les êtres vivants qui vivraient en parfaite harmonie, s'interrogeant sur les mystères extraordinaires du monde fabuleux dans lequel ils vivraient.
Cette Terre serait un paradis parmi les myriades de paradis. Il règnerait ici l'équilibre entre l'homme et la nature pour les sept milliards et demi d'années de vie de notre Soleil (sous sa forme actuelle de naine jaune).
Mais peut-être ce scénario d'une population mondiale raisonnable aura-t-il lieu après la chute de notre civilisation telle que nous la connaissons ? Surtout qu'ayant tout épuisé autour de nous, d'ici deux petits siècles, on ne pourra plus polluer l'environnement.
Il faudra quand même quelques millions d'années pour que la nature se reconstitue et poursuive sa merveilleuse aventure.
Michel WALTER
http://terresacree.org/
Commentaires AA:
- Nous commençons tous à être sensibilisés à ces scénarios, qui ne sont plus des scénarios-catastrophes. Mais que sommes-nous prêts à faire pour éviter cela? Quand je dis nous, je ne parle pas, uniquement, des citoyens consommateurs que nous sommes. Notre action est nécessaire, mais pas suffisante...Tant que les politiques n'auront pas pris les décisions que l'on connait, l'irréversible est en marche. Quand je parle des politiques, ce ne sont pas seulement nos gouvernants nationaux, ni même européens (bien que nous soyons, à ce niveau, très volontaristes), mais c'est évidemment au niveau mondial que les décisions salutaires doivent se prendre...Peut-on espérer? Nous verrons ce que donne le sommet de Copenhague, à ce sujet, en fin d'année...
Mais si les bonnes décisions, courageuses, sont prises, fin 2009, cela ne signifierait-il pas autre chose? Que les Hommes sont prêts à prendre des décisions planétaires: ce qui signifierait que les guerres internes ou non peuvent être régulées, les droits de l'Homme préservés, l'inégale répartition des richesses vaincue, etc...
Et si les bonnes décisions ne sont pas prises? Les citoyens ne pourront-ils compter que sur eux-mêmes pour sauver notre Planète?
- Sommes-nous prêts à revoir nos modes de vie? Le profit à tout crin ("travailler plus pour gagner plus", la folie financière (les banques et les traders), notre crédo du "tout consommation" (ouverture dominicale des commerces), les inégalités de revenus (qui osera s'élever contre les revenus indécents des people du business et des sports?): que sommes-nous prêts à faire?
)
- Les conséquences du réchauffement climatique sont bien appréhendées, mais celles de la disparition de la biodiversité le sont beaucoup moins! Les premières peuvent être jugulées par des décisions fortes (on les a même chiffrées: 400 milliards d'euros par an!). Pour les secondes, il faut avouer que, malgré les signaux d'alarme, aucune action globale concertée n'est en cours...La conscience populaire n'est pas encore suffisamment avertie de cette autre catastrophe en germe. Avons-nous suffisamment informé que la biodiversité rend des services incommensurables à l'Homme ("elle fournit tout l'oxygène, vital, que nous consommons, tout ce que nous mangeons: cultures vivrières, bétail, poissons...; elle contribue à l'épuration et au cycle de l'eau, ainsi qu'aux grands cycles biogéochimiques et à la régulation climatique; elle fournit des fibres pour l'habillement, du bois-énergie pour le chauffage, la construction d'habitations, la papeterie; elle produit ou inspire des médicaments...."). De cela aussi, nos dirigeants pourraient parler au niveau mondial...
- On le voit bien: ce qui est en cause, c'est bien le fonctionnement de nos sociétés. La recherche du profit maximum, au détriment d'une juste répartition des richesses, est le moteur de toute cette gabegie qui nous entraîne vers l'abîme...Bien sûr que nous aspirons tous au bonheur! Bien sûr que le progrès scientifique a rendu opulent le monde, mais sans que cette opulence ne soit partagée. Au contraire, les inégalités s'accroissent: les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres...Les idéologies ont failli à trouver une solution...Cette dernière ne peut venir que de ceux qui nous gouvernent, de leur sagesse, de leur volonté de privilégier l'intérêt général aux intérêts particuliers... Or qui, dans beaucoup de pays, élit ceux qui nous gouvernent? Que sommes-nous prêts à faire?
mercredi 26 août 2009
Urgent: Lettre à Monsieur le Maire
Monsieur le Maire,
Le gouvernement ne consultera pas les Français sur le changement de statut de La Poste. De son côté, le Comité national contre la privatisation de La Poste (CGT-SUD-FO-CFTC et plus de 80 associations et partis de gauche) organisera le 3 octobre une consultation nationale pour permettre aux usagers de se prononcer sur ce qu’ils souhaitent pour ce service public qu’ils utilisent quotidiennement et qui a largement participé à l’organisation du territoire et au développement de l’égalité entre les citoyens.
Le Conseil des ministres vient d’examiner le projet de loi transformant le service public postal en société anonyme et ouvrant la voie à une prévisible privatisation définitive.
Les objectifs posés par la direction et le gouvernement autant que les modalités sont fort semblables au flou qui a entouré, dans une moindre mesure peut-être pour l’instant, la réforme du statut des enseignants-chercheurs cet hiver ou encore la situation des employés du secteur hospitalier : le « management » qui s’impose dans les services publics semble les mettre sur les rails de la privatisation.
Je vous propose donc que les habitants d'Hénin-Beaumont participent à ce référendum.
A cette fin, la délibération, dont modèle, ci-dessous,pourrait être mise à l'ordre du jour du plus prochain conseil municipal et adoptée.
De nombreux syndicats,associations, partis politiques ont appelé à ce référendum, et vous pourrez trouver auprès d'eux l'aide nécessaire pour organiser cette consultation citoyenne.
Cela permettrait également à beaucoup d'Héninois de se retrouver unis (je l'espère!) sur une action citoyenne.
Cordialement,
Alain Alpern
Texte du projet de délibération
CONSEIL MUNICIPAL d'Hénin-Beaumont
objet : délibération du conseil municipal d'Hénin-Beaumont contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal
Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont, réuni en séance, affirme que le service public de La Poste appartient à toutes et à tous.
- Considérant que le service public postal remplit des missions indispensables en matière d’aménagement du territoire et de lien social. Que ses missions de service public dépassent le cadre du service universel du courrier et de la presse, de l’accessibilité bancaire et de la présence postale territoriale, dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires.
- Considérant que le gouvernement et la direction de La Poste envisagent de changer le statut de l’établissement public afin de le transformer en société anonyme dans le cadre de la loi de transposition de la directive postale mettant fin au monopole de La Poste sur le courrier de moins de 20 grammes le 1er janvier 2011.
- Considérant que ce service public postal est déjà l’objet de remises en cause très importantes qui ont abouti à une détérioration du service rendu à la collectivité. Plus de 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont déjà été transformés en « partenariats » et plus de 50 000 emplois ont été supprimés depuis 2002. Ceci se traduisant par un accroissement des tournées de facteurs à découvert, des horaires de levées avancés, des files d’attente qui s’allongent.
- Considérant qu’en Europe, les privatisations postales ont engendré baisse de qualité de service, augmentation des tarifs et destructions d’emplois.
- Considérant que le service public postal doit être maintenu, modernisé et rénové afin de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire.
- Considérant que la population a son mot à dire sur l’avenir du service public postal, dans le cadre d’un débat public et d’un référendum.
- considérant qu’une consultation nationale de la population est organisée le samedi 3 octobre 2009 à l’initiative du Comité National contre la privatisation de La Poste pour l’ouverture d’un débat public et pour un référendum sur le service public postal.
Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont:
- se prononce pour le retrait du projet de loi postale 2009
- s’engage à organiser la consultation citoyenne du 3 octobre 2009 sur la privatisation de La Poste à en garantir le bon déroulement; il en assure l’information auprès des administrés de la commune.
- demande la tenue d’un référendum sur le service public postal
Le gouvernement ne consultera pas les Français sur le changement de statut de La Poste. De son côté, le Comité national contre la privatisation de La Poste (CGT-SUD-FO-CFTC et plus de 80 associations et partis de gauche) organisera le 3 octobre une consultation nationale pour permettre aux usagers de se prononcer sur ce qu’ils souhaitent pour ce service public qu’ils utilisent quotidiennement et qui a largement participé à l’organisation du territoire et au développement de l’égalité entre les citoyens.
Le Conseil des ministres vient d’examiner le projet de loi transformant le service public postal en société anonyme et ouvrant la voie à une prévisible privatisation définitive.
Les objectifs posés par la direction et le gouvernement autant que les modalités sont fort semblables au flou qui a entouré, dans une moindre mesure peut-être pour l’instant, la réforme du statut des enseignants-chercheurs cet hiver ou encore la situation des employés du secteur hospitalier : le « management » qui s’impose dans les services publics semble les mettre sur les rails de la privatisation.
Je vous propose donc que les habitants d'Hénin-Beaumont participent à ce référendum.
A cette fin, la délibération, dont modèle, ci-dessous,pourrait être mise à l'ordre du jour du plus prochain conseil municipal et adoptée.
De nombreux syndicats,associations, partis politiques ont appelé à ce référendum, et vous pourrez trouver auprès d'eux l'aide nécessaire pour organiser cette consultation citoyenne.
Cela permettrait également à beaucoup d'Héninois de se retrouver unis (je l'espère!) sur une action citoyenne.
Cordialement,
Alain Alpern
Texte du projet de délibération
CONSEIL MUNICIPAL d'Hénin-Beaumont
objet : délibération du conseil municipal d'Hénin-Beaumont contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal
Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont, réuni en séance, affirme que le service public de La Poste appartient à toutes et à tous.
- Considérant que le service public postal remplit des missions indispensables en matière d’aménagement du territoire et de lien social. Que ses missions de service public dépassent le cadre du service universel du courrier et de la presse, de l’accessibilité bancaire et de la présence postale territoriale, dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires.
- Considérant que le gouvernement et la direction de La Poste envisagent de changer le statut de l’établissement public afin de le transformer en société anonyme dans le cadre de la loi de transposition de la directive postale mettant fin au monopole de La Poste sur le courrier de moins de 20 grammes le 1er janvier 2011.
- Considérant que ce service public postal est déjà l’objet de remises en cause très importantes qui ont abouti à une détérioration du service rendu à la collectivité. Plus de 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont déjà été transformés en « partenariats » et plus de 50 000 emplois ont été supprimés depuis 2002. Ceci se traduisant par un accroissement des tournées de facteurs à découvert, des horaires de levées avancés, des files d’attente qui s’allongent.
- Considérant qu’en Europe, les privatisations postales ont engendré baisse de qualité de service, augmentation des tarifs et destructions d’emplois.
- Considérant que le service public postal doit être maintenu, modernisé et rénové afin de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire.
- Considérant que la population a son mot à dire sur l’avenir du service public postal, dans le cadre d’un débat public et d’un référendum.
- considérant qu’une consultation nationale de la population est organisée le samedi 3 octobre 2009 à l’initiative du Comité National contre la privatisation de La Poste pour l’ouverture d’un débat public et pour un référendum sur le service public postal.
Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont:
- se prononce pour le retrait du projet de loi postale 2009
- s’engage à organiser la consultation citoyenne du 3 octobre 2009 sur la privatisation de La Poste à en garantir le bon déroulement; il en assure l’information auprès des administrés de la commune.
- demande la tenue d’un référendum sur le service public postal
mardi 25 août 2009
La fin programmée de la civilisation du gaspillage (1)
Il reste 1217 jours avant la fin du Terbium, le premier élément terrestre non renouvelable exploité par l'homme.
Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation
TERRIBLE ECHEANCIER
2012 : fin du terbium 2018 : fin du hafnium. 2021 : fin de l'argent. 2022 : fin de l'antimoine. 2023 : fin du palladium. 2025 : fin de l'or Fin du zinc Fin de l'indium. 2028 : fin de l'étain. 2030 : fin du plomb. 2038 : fin du tantale. 2039 : fin du cuivre. 2040 : fin de l'uranium. 2048 : fin du nickel
2050 : fin du pétrole (Le Pic de Hubbert, risques de chaos mondial, conférence d'Yves Cochet : http://www.dailymotion.com/ et son interview sur A2 : http://www.dailymotion.com/lenerver/ )
2064 : fin du platine. 2072 : fin du gaz naturel. 2087 : fin du fer. 2120 : fin du cobalt. 2139 : fin de l'aluminium.
2158 : fin du charbon
A quand la fin des haricots…?
A ajouter bien sûr à cet échéancier la fin des ressources végétales primaires (70% des espèces d'arbres vont, par exemple, disparaître avant la fin du siècle) et la fin de la biodiversité.
Nous vivons depuis longtemps sur la Terre, une accueillante petite planète d'un système stellaire parmi des milliards de milliards d'autres. Dans un univers qui vient de rien (on parle de fluctuation du vide) et qui a explosé il y a 13,7 milliards d'années, d'après notre dernière datation.
Nous en avons conscience et nous nous posons des questions essentielles.
Qu'est-ce que la vie ?
Est-elle extrêmement répandue dans notre galaxie et dans les cent milliards d'autres, répondant à des lois chimiques universelles ou bien est-ce un phénomène rarissime au point que la Terre soit finalement une exception dans l'univers, l'héritière d'une somme incalculable de hasards tous aussi improbables les uns que les autres?
Tout irait bien dans le meilleur des mondes possibles si nous ne faisions pas les terribles observations suivantes :
L'espèce dominante, Homo sapiens, a vaincu toutes les étapes de l'adaptation à toutes sortes de milieux souvent hostiles. Bravo ! Elle a envahi tous les écosystèmes. On applaudit. Maintenant, l'homme en est au stade où il transforme radicalement le milieu lui-même, au point de rendre l'atmosphère irrespirable en la saturant de multiples sources d'émanations polluantes et de gaz à effet de serre. L'humanité, à cause de ses activités prédatrices, a bien généré un dérèglement climatique à l'échelle planétaire qui risque de rendre la Terre tout simplement presque inhabitable pour les siècles à venir.
Sur notre planète, il ne reste déjà plus que quelques lambeaux de la forêt primitive qui recouvrait jadis la plupart des terres. Les espèces disparaissent à un rythme mille fois plus élevé que durant les disparitions naturelles. La moitié des primates est en train de s'éteindre définitivement. Et ce ne sont pas nos zoos qui changeront quoi que ce soit. L'empreinte de l'homme sur son environnement atteint un stade qui dépasse l'entendement. Les campagnes ne sont plus que des cultures à perte de vue, arrosées en permanence par des pesticides qui laissent peu de chance à la biodiversité et nuisent à notre santé. Les grandes villes se transforment en mégalopoles tentaculaires, fourmilières de 25 millions d'habitants, qui élèvent leurs tours d'acier, de verre et de béton vers le ciel. 50% de la population mondiale vit déjà en milieu urbain. En Chine, 90% en 2050 !
A priori, quelque chose ne tourne plus rond du tout sur cette planète.
9 milliards d'habitants prévus en 2050. Mais comment nourrir correctement tous ces gens-là ? Surtout qu'on n’aura plus une goutte de pétrole à cette époque et que les agro-carburants auront sûrement envahi nombre de terres habituellement réservées à notre alimentation et à celle de notre bétail (80%). Or les rendements que nous obtenons actuellement sont dû à l'or noir (engrais, pesticides, pétrole pour faire tourner tracteurs et moissonneuses et transporter les récoltes).
La Terre n'est pas extensible. On ne peut pas mettre de rallonge à la table des milliards de convives. Donc, certains crèveront de faim. Les plus pauvres agoniseront. C'est ce qui nous pend au nez. Quelle perspective ! Vive l'humanité !
A moins... A moins que nous ne prenons d'ici là des mesures radicales! Que nous changions complètement de mode de vie, de système.
Et c'est sans parler des guerres ! Parce que il y aura bien sûr de nouvelles bonnes raisons de se faire des guerres. Devant l'appauvrissement des richesses naturelles mondiales telles que l'uranium (fin en 2040), le pétrole (fin en 2050), le gaz (fin en 2072), les métaux rares et même non précieux tels que le fer dont la fin est annoncée -eh oui !- pour 2087 (tous les gisements métalliques et énergétiques, qui constituent la base de nos progrès technologiques actuels, auront été pillés entre 2025, date de la fin de l'or, de l'indium et du zinc et 2158, date de la fin du charbon), les pays les mieux armés seront peut-être tentés de s'approprier par la force les dernières ressources non renouvelables.
L'avenir est noir, très noir, pour cette civilisation gloutonne, pour l'humain et la nature en général. Faire l'autruche n'a pas de sens. Plus de vert. Le bleu sera devenu gris. Et trouver à manger accaparera tous nos instants.
Alors on se dit, à ce compte-là, est-ce que la vie en vaut la peine, si c'est pour arriver à ce terrible résultat ? A cette déchéance ?
A suivre
Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation
TERRIBLE ECHEANCIER
2012 : fin du terbium 2018 : fin du hafnium. 2021 : fin de l'argent. 2022 : fin de l'antimoine. 2023 : fin du palladium. 2025 : fin de l'or Fin du zinc Fin de l'indium. 2028 : fin de l'étain. 2030 : fin du plomb. 2038 : fin du tantale. 2039 : fin du cuivre. 2040 : fin de l'uranium. 2048 : fin du nickel
2050 : fin du pétrole (Le Pic de Hubbert, risques de chaos mondial, conférence d'Yves Cochet : http://www.dailymotion.com/ et son interview sur A2 : http://www.dailymotion.com/lenerver/ )
2064 : fin du platine. 2072 : fin du gaz naturel. 2087 : fin du fer. 2120 : fin du cobalt. 2139 : fin de l'aluminium.
2158 : fin du charbon
A quand la fin des haricots…?
A ajouter bien sûr à cet échéancier la fin des ressources végétales primaires (70% des espèces d'arbres vont, par exemple, disparaître avant la fin du siècle) et la fin de la biodiversité.
Nous vivons depuis longtemps sur la Terre, une accueillante petite planète d'un système stellaire parmi des milliards de milliards d'autres. Dans un univers qui vient de rien (on parle de fluctuation du vide) et qui a explosé il y a 13,7 milliards d'années, d'après notre dernière datation.
Nous en avons conscience et nous nous posons des questions essentielles.
Qu'est-ce que la vie ?
Est-elle extrêmement répandue dans notre galaxie et dans les cent milliards d'autres, répondant à des lois chimiques universelles ou bien est-ce un phénomène rarissime au point que la Terre soit finalement une exception dans l'univers, l'héritière d'une somme incalculable de hasards tous aussi improbables les uns que les autres?
Tout irait bien dans le meilleur des mondes possibles si nous ne faisions pas les terribles observations suivantes :
L'espèce dominante, Homo sapiens, a vaincu toutes les étapes de l'adaptation à toutes sortes de milieux souvent hostiles. Bravo ! Elle a envahi tous les écosystèmes. On applaudit. Maintenant, l'homme en est au stade où il transforme radicalement le milieu lui-même, au point de rendre l'atmosphère irrespirable en la saturant de multiples sources d'émanations polluantes et de gaz à effet de serre. L'humanité, à cause de ses activités prédatrices, a bien généré un dérèglement climatique à l'échelle planétaire qui risque de rendre la Terre tout simplement presque inhabitable pour les siècles à venir.
Sur notre planète, il ne reste déjà plus que quelques lambeaux de la forêt primitive qui recouvrait jadis la plupart des terres. Les espèces disparaissent à un rythme mille fois plus élevé que durant les disparitions naturelles. La moitié des primates est en train de s'éteindre définitivement. Et ce ne sont pas nos zoos qui changeront quoi que ce soit. L'empreinte de l'homme sur son environnement atteint un stade qui dépasse l'entendement. Les campagnes ne sont plus que des cultures à perte de vue, arrosées en permanence par des pesticides qui laissent peu de chance à la biodiversité et nuisent à notre santé. Les grandes villes se transforment en mégalopoles tentaculaires, fourmilières de 25 millions d'habitants, qui élèvent leurs tours d'acier, de verre et de béton vers le ciel. 50% de la population mondiale vit déjà en milieu urbain. En Chine, 90% en 2050 !
A priori, quelque chose ne tourne plus rond du tout sur cette planète.
9 milliards d'habitants prévus en 2050. Mais comment nourrir correctement tous ces gens-là ? Surtout qu'on n’aura plus une goutte de pétrole à cette époque et que les agro-carburants auront sûrement envahi nombre de terres habituellement réservées à notre alimentation et à celle de notre bétail (80%). Or les rendements que nous obtenons actuellement sont dû à l'or noir (engrais, pesticides, pétrole pour faire tourner tracteurs et moissonneuses et transporter les récoltes).
La Terre n'est pas extensible. On ne peut pas mettre de rallonge à la table des milliards de convives. Donc, certains crèveront de faim. Les plus pauvres agoniseront. C'est ce qui nous pend au nez. Quelle perspective ! Vive l'humanité !
A moins... A moins que nous ne prenons d'ici là des mesures radicales! Que nous changions complètement de mode de vie, de système.
Et c'est sans parler des guerres ! Parce que il y aura bien sûr de nouvelles bonnes raisons de se faire des guerres. Devant l'appauvrissement des richesses naturelles mondiales telles que l'uranium (fin en 2040), le pétrole (fin en 2050), le gaz (fin en 2072), les métaux rares et même non précieux tels que le fer dont la fin est annoncée -eh oui !- pour 2087 (tous les gisements métalliques et énergétiques, qui constituent la base de nos progrès technologiques actuels, auront été pillés entre 2025, date de la fin de l'or, de l'indium et du zinc et 2158, date de la fin du charbon), les pays les mieux armés seront peut-être tentés de s'approprier par la force les dernières ressources non renouvelables.
L'avenir est noir, très noir, pour cette civilisation gloutonne, pour l'humain et la nature en général. Faire l'autruche n'a pas de sens. Plus de vert. Le bleu sera devenu gris. Et trouver à manger accaparera tous nos instants.
Alors on se dit, à ce compte-là, est-ce que la vie en vaut la peine, si c'est pour arriver à ce terrible résultat ? A cette déchéance ?
A suivre
lundi 24 août 2009
A la recherche de nouvelles formes de participation et d'action
Les appareils des partis, les élus, les militants de ces partis, ne sont pas souvent en phase avec les citoyens.
Beaucoup de ces derniers cherchent à renouveler les formes de participation à la "vie publique".
A côté d'expériences de démocratie locale, très intéressantes, certains cherchent à mobiliser dans des actions dans lesquelles chacun peut se sentir partie prenante. Vous en lirez un exemple ci-dessous.
Mes commentaires sont après l'article.
Action climat, ou la recherche d'une démocratie vivante
Article paru dans l'édition du Monde du 16.08.09
En ces temps de désaveu fréquent de la politique, marqué notamment par l'abstentionnisme des jeunes (près de 70 % n'ont pas voté aux élections européennes de juin), ce qui s'est passé à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, du 3 au 10 août, est non seulement rafraîchissant, mais prometteur.
Des associations locales en lutte contre un projet d'aéroport au nord de Nantes y avaient organisé une « semaine de la résistance », à laquelle se sont associées de nombreuses organisations écologiques et politiques de gauche. S'y est inclus, pour la première fois en France, un « camp action climat », illustrant une coupure générationnelle : alors que des militants valeureux mais tannés par l'expérience se retrouvaient du côté de la semaine de la résistance, le « camp » réunissait la majorité des jeunes, plus séduits par cette nouvelle forme d'engagement.
Inaugurés en Angleterre en 2006 et toujours inscrits dans une lutte concrète, les « camps action climat » visent à articuler une pratique écologique et une vie collective démocratique. La démarche suscite un intérêt croissant, puisqu'une dizaine d'initiatives similaires ont été (ou vont être) organisées cet été en Angleterre, Irlande, Danemark, Allemagne, Belgique, Etats-Unis, etc.
A la base, le désir de mettre en pratique le mode de vie écologique que l'on recommande pour la société : « Tout le monde en a marre du bla-bla, il faut bouger, montrer l'exemple », dit Pauline, une des participantes du « camp » (la plupart d'entre eux ne souhaitent pas que soit indiqué leur nom, voire leur prénom). Idée sous-jacente : on ne peut pas changer la société si on ne change pas individuellement.
Le « camp » a ainsi démontré la possibilité d'une vie sobre et à impact écologique faible. Eoliennes, plaques solaires et générateur à huile végétale assuraient une quasi-autonomie énergétique (la cuisine requérant cependant du bois et du gaz). Les participants se passaient d'équipements consommateurs d'électricité (sauf les téléphones portables), et il n'y avait pas de lumières le soir sauf dans les espaces communs. L'eau était fournie par un agriculteur voisin. Les toilettes étaient sèches, les excréments mélangés à la sciure constituant un compost récupéré pour l'agriculture. La nourriture était issue d'agriculture biologique. Pas de viande, bien sûr, ce qui a été une nouvelle expérience pour beaucoup, et trois boulangers préparaient du pain à base de farine biologique.
Mais il s'agit aussi d'expérimenter une nouvelle façon de s'organiser et de décider en commun. Le site Internet du camp en résume la philosophie : « Les gen-te-s peuvent s'organiser de façon non hiérarchique, sans qu'il y ait un-e dirigeant-e pour les y forcer ou leur montrer comment faire (...). La coopération basée sur des accords volontaires entre les gen-te-s eux-mêmes est plus inventive, plus efficace et surtout plus juste pour affronter les enjeux écologiques et sociaux actuels. »
Aussi bien dans les villages qu'à l'assemblée générale quotidienne, les décisions sont ainsi prises au consensus. Il n'y a pas de porte-parole, pas d'élu, pas de vote ; mais des discussions qui doivent se poursuivre jusqu'à l'atteinte du consensus sur les sujets débattus. « Le consensus, explique Jean-Pierre, cela signifie que les gens qui ne sont pas d'accord avec la décision sont invités à exprimer la raison pour laquelle ils ne sont pas d'accord, et la décision peut être modifiée de façon à trouver une troisième voie qui va convenir à tous. »
Pourquoi refuser le vote ? « Dans le vote, dit C., 50 % des gens sont contents et 50 % insatisfaits. L'intérêt de la prise de décision au consensus, c'est de recueillir l'adhésion pleine de la personne, et donc d'avoir une implication et une appropriation de la décision par chaque personne, parce que chacun y a contribué. C'est de la démocratie, mais pas représentative. » Des procédures particulières aident à la discussion. Un langage de signes permet d'exprimer son opinion sans parler (par exemple, main agitée en l'air signifie l'accord).
Des volontaires sont facilitateurs de la discussion, scribes ou scrutateurs de sensations (pour s'assurer que certains ne sont pas exclus ou repliés sur eux-mêmes). « Ce système permet une vraie qualité d'écoute entre des gens aux positions totalement opposées, assure Jean-Pierre. On n'est plus dans un rapport de force, mais dans un rapport d'intelligence. » « Les femmes ont vachement de place, observe Laurence, c'est un indicateur que cela se passe bien. »
Il reste que le refus de la politique institutionnelle et du système des partis, fréquent chez les participants de ces « camps », est discutable. « Ce n'est pas parce que nous sommes déçus par la pratique politique qu'il faut laisser la politique à ceux qui nous ont déçus », dit Corinne Morel-Darleux, présente pour le Parti de Gauche à la semaine de la résistance.
Certes. Mais les démocrates classiques et sincères ont tout intérêt à entendre ce que leur disent les démocrates écolo-autonomes. Pour autant, bien sûr, qu'ils veuillent redonner vie à un système politique qu'une large partie du peuple ressent de plus en plus comme une coquille vide et illégitime.
Hervé Kempf
J'en retire ceci, au moins au niveau de la démocratie locale à HB (voir mes propositions récentes au Maire):
- Il faut souvent plutôt agir que parler: je suis persuadé que les citoyens doivent se prendre en main, quand le politique fait défaut: soit parce que ce dernier n'agit pas, soit parce qu'il ignore les citoyens.
- Il faut s'organiser et décider en commun: c'est la conséquence du point précédent.
- Pour décider en commun,il faut pratiquer le consensus : c'est mieux que d'avoir 51% qui obtiennent satisfaction, et 49% de mécontents. Pour cela il y a des règles à respecter...
Il ne s'agit pas de braver le politique, mais de faire entendre sa voix et se faire respecter!
Beaucoup de ces derniers cherchent à renouveler les formes de participation à la "vie publique".
A côté d'expériences de démocratie locale, très intéressantes, certains cherchent à mobiliser dans des actions dans lesquelles chacun peut se sentir partie prenante. Vous en lirez un exemple ci-dessous.
Mes commentaires sont après l'article.
Action climat, ou la recherche d'une démocratie vivante
Article paru dans l'édition du Monde du 16.08.09
En ces temps de désaveu fréquent de la politique, marqué notamment par l'abstentionnisme des jeunes (près de 70 % n'ont pas voté aux élections européennes de juin), ce qui s'est passé à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, du 3 au 10 août, est non seulement rafraîchissant, mais prometteur.
Des associations locales en lutte contre un projet d'aéroport au nord de Nantes y avaient organisé une « semaine de la résistance », à laquelle se sont associées de nombreuses organisations écologiques et politiques de gauche. S'y est inclus, pour la première fois en France, un « camp action climat », illustrant une coupure générationnelle : alors que des militants valeureux mais tannés par l'expérience se retrouvaient du côté de la semaine de la résistance, le « camp » réunissait la majorité des jeunes, plus séduits par cette nouvelle forme d'engagement.
Inaugurés en Angleterre en 2006 et toujours inscrits dans une lutte concrète, les « camps action climat » visent à articuler une pratique écologique et une vie collective démocratique. La démarche suscite un intérêt croissant, puisqu'une dizaine d'initiatives similaires ont été (ou vont être) organisées cet été en Angleterre, Irlande, Danemark, Allemagne, Belgique, Etats-Unis, etc.
A la base, le désir de mettre en pratique le mode de vie écologique que l'on recommande pour la société : « Tout le monde en a marre du bla-bla, il faut bouger, montrer l'exemple », dit Pauline, une des participantes du « camp » (la plupart d'entre eux ne souhaitent pas que soit indiqué leur nom, voire leur prénom). Idée sous-jacente : on ne peut pas changer la société si on ne change pas individuellement.
Le « camp » a ainsi démontré la possibilité d'une vie sobre et à impact écologique faible. Eoliennes, plaques solaires et générateur à huile végétale assuraient une quasi-autonomie énergétique (la cuisine requérant cependant du bois et du gaz). Les participants se passaient d'équipements consommateurs d'électricité (sauf les téléphones portables), et il n'y avait pas de lumières le soir sauf dans les espaces communs. L'eau était fournie par un agriculteur voisin. Les toilettes étaient sèches, les excréments mélangés à la sciure constituant un compost récupéré pour l'agriculture. La nourriture était issue d'agriculture biologique. Pas de viande, bien sûr, ce qui a été une nouvelle expérience pour beaucoup, et trois boulangers préparaient du pain à base de farine biologique.
Mais il s'agit aussi d'expérimenter une nouvelle façon de s'organiser et de décider en commun. Le site Internet du camp en résume la philosophie : « Les gen-te-s peuvent s'organiser de façon non hiérarchique, sans qu'il y ait un-e dirigeant-e pour les y forcer ou leur montrer comment faire (...). La coopération basée sur des accords volontaires entre les gen-te-s eux-mêmes est plus inventive, plus efficace et surtout plus juste pour affronter les enjeux écologiques et sociaux actuels. »
Aussi bien dans les villages qu'à l'assemblée générale quotidienne, les décisions sont ainsi prises au consensus. Il n'y a pas de porte-parole, pas d'élu, pas de vote ; mais des discussions qui doivent se poursuivre jusqu'à l'atteinte du consensus sur les sujets débattus. « Le consensus, explique Jean-Pierre, cela signifie que les gens qui ne sont pas d'accord avec la décision sont invités à exprimer la raison pour laquelle ils ne sont pas d'accord, et la décision peut être modifiée de façon à trouver une troisième voie qui va convenir à tous. »
Pourquoi refuser le vote ? « Dans le vote, dit C., 50 % des gens sont contents et 50 % insatisfaits. L'intérêt de la prise de décision au consensus, c'est de recueillir l'adhésion pleine de la personne, et donc d'avoir une implication et une appropriation de la décision par chaque personne, parce que chacun y a contribué. C'est de la démocratie, mais pas représentative. » Des procédures particulières aident à la discussion. Un langage de signes permet d'exprimer son opinion sans parler (par exemple, main agitée en l'air signifie l'accord).
Des volontaires sont facilitateurs de la discussion, scribes ou scrutateurs de sensations (pour s'assurer que certains ne sont pas exclus ou repliés sur eux-mêmes). « Ce système permet une vraie qualité d'écoute entre des gens aux positions totalement opposées, assure Jean-Pierre. On n'est plus dans un rapport de force, mais dans un rapport d'intelligence. » « Les femmes ont vachement de place, observe Laurence, c'est un indicateur que cela se passe bien. »
Il reste que le refus de la politique institutionnelle et du système des partis, fréquent chez les participants de ces « camps », est discutable. « Ce n'est pas parce que nous sommes déçus par la pratique politique qu'il faut laisser la politique à ceux qui nous ont déçus », dit Corinne Morel-Darleux, présente pour le Parti de Gauche à la semaine de la résistance.
Certes. Mais les démocrates classiques et sincères ont tout intérêt à entendre ce que leur disent les démocrates écolo-autonomes. Pour autant, bien sûr, qu'ils veuillent redonner vie à un système politique qu'une large partie du peuple ressent de plus en plus comme une coquille vide et illégitime.
Hervé Kempf
J'en retire ceci, au moins au niveau de la démocratie locale à HB (voir mes propositions récentes au Maire):
- Il faut souvent plutôt agir que parler: je suis persuadé que les citoyens doivent se prendre en main, quand le politique fait défaut: soit parce que ce dernier n'agit pas, soit parce qu'il ignore les citoyens.
- Il faut s'organiser et décider en commun: c'est la conséquence du point précédent.
- Pour décider en commun,il faut pratiquer le consensus : c'est mieux que d'avoir 51% qui obtiennent satisfaction, et 49% de mécontents. Pour cela il y a des règles à respecter...
Il ne s'agit pas de braver le politique, mais de faire entendre sa voix et se faire respecter!
dimanche 23 août 2009
Un samedi matin à Hénin...
Ce samedi 22, comme presque tous ces jours d'août, est radieux: l'humeur gaie, je passe prendre les journaux chez ce marchand plein d'humour et très au fait de l'actualité (...); certes, il prévient, gentiment, sa cliente âgée, du verglas possible dans l'après-midi, mais son tact le préserve de toute vexation...
Je m'installe dans ce café connu de la Place Carnot et déplie "le grand quotidien régional" qui essaye tant bien que mal de remplir ses pages en été...mais avouons que la série des"lieux étranges de l'Héninois" est particulièrement bien écrite et documentée...Tiens, personne n'est venu prendre ma commande...Les universités d'été des Verts, ces jours-ci, et celles du PS, la semaine prochaine, sont fortement couvertes (ferai-je un texte, comme l'an dernier, sur La Rochelle?). Obama n'arrive pas à faire passer son projet "santé pour tous", l'athlétisme français ne brille pas à Berlin, mais Bolt...aucune suspicion contre lui...les 4 clubs nordistes en Ligue 1 continuent leur difficile chemin, mais on peut espérer leur maintien (même Boulogne!); quant à la grippe H1N1, la France en fait un peu trop,notamment, en comparaison avec les autres états, beaucoup plus discrets, mais qui ont pourtant pris les mêmes mesures... cela fait 20 minutes et toujours pas de café commandé: peut-être devrais-je aller au bar? je me retourne et vois à 3 mètres de moi, le patron allumer une cigarette et discuter avec des clients! "La fumée me monte au nez" et je sors du bistrot qui sert le café le plus cher d'Hénin (antipub...)! Tiens, au fait, qui affiche, chez nous, la baisse de la TVA? J'ai bien fait de demander que l'on revienne au taux antérieur!
En manque de ce café matinal, je me revigore à l'odeur des frites de Gonzales, relayée quelques mètres plus loin, par les effluves du pain de Paul. J'en ai à peine profité, que je manque de me faire heurter par un cycliste fou, lancé à toute allure sur le trottoir, mais dont l'attention est détournée par une silhouette féminine qu'il vient de croiser! Malgré ses excuses, je ne peux que pester contre tous ces cyclistes qui remontent les sens interdits, en roulant sur les trottoirs:l'absence de repression multiplie ces infractions. Tiens, au fait, on ne voit plus guère la police municipale: en congés ou bien...?
Je remonte la rue Gruyelle jusqu'au parc, ayant abandonné toute idée de café, pour profiter de la fraîcheur de l'unique parc public d'HB (tiens la création d'autres lieux ne figuraient dans aucun programme municipal!): pas de chance, à part, ceux situés près des jeux d'enfants, aucun des 3 autres bancs (clin d'oeil au maire: en installer d'autres?) n'est libre. Décidément, pas de chance, ce matin! Serais-je devenu ronchon?
Retour vers le centre ville et les idées m'assaillent: comment faire passer le tramway, rue Elie Gruyelle, sans que celle-ci ne devienne piétonne? Ce qui signifie d'autres artères piétonnes: Place Carnot? Mais il faut des commerces, une attractivité... et tout cela doit se décider dans les 6 mois: s'il y a bien une urgence, c'est celle-là; j'ai du écrire quelque chose à ce sujet (Hénin 2030?)...
Je passe devant le cinéma Lumière et je maugrée une nouvelle fois contre ce gâchis culturel : tiens, c'est à insérer dans le projet réanimation centre ville (je note pour ne pas oublier: Lumière, commerces, tramway, Place et ilôt Carnot, Match, espace piétonnier...).
Je me décide à aller finalement boire cette boisson chaude qui inspirait Balzac, traverse la place Carnot, passe devant ce grand placard, à côté de l'Eglise, annonçant un programme de rénovation, sur une douzaine d'années, de notre "basilique Sainte-Sophie", avec calendrier, coût et financement...Personne n'a pensé à le retirer: c'est vrai que c'est un symbôle des années dalongevilliennes, faites d'esbrouffes, de bling-bling et d'absence de projets... Mais de là à laisser ce panneau! Si je croise un élu, je proposerais que l'on fasse un démontage officiel pour marquer la fin d'une ère! Rappelez-vous le déboulonnage de la statue de Lénine!
Arrivé Place de la République, dans un café animé, ma commande est illico honorée et je peux profiter du breuvage tant désiré, en ajoutant à mon catalogue d'idées précédentes, cette place qui ne demande, elle aussi, qu'à vivre!
Finalement, cet été a du bon!
Je m'installe dans ce café connu de la Place Carnot et déplie "le grand quotidien régional" qui essaye tant bien que mal de remplir ses pages en été...mais avouons que la série des"lieux étranges de l'Héninois" est particulièrement bien écrite et documentée...Tiens, personne n'est venu prendre ma commande...Les universités d'été des Verts, ces jours-ci, et celles du PS, la semaine prochaine, sont fortement couvertes (ferai-je un texte, comme l'an dernier, sur La Rochelle?). Obama n'arrive pas à faire passer son projet "santé pour tous", l'athlétisme français ne brille pas à Berlin, mais Bolt...aucune suspicion contre lui...les 4 clubs nordistes en Ligue 1 continuent leur difficile chemin, mais on peut espérer leur maintien (même Boulogne!); quant à la grippe H1N1, la France en fait un peu trop,notamment, en comparaison avec les autres états, beaucoup plus discrets, mais qui ont pourtant pris les mêmes mesures... cela fait 20 minutes et toujours pas de café commandé: peut-être devrais-je aller au bar? je me retourne et vois à 3 mètres de moi, le patron allumer une cigarette et discuter avec des clients! "La fumée me monte au nez" et je sors du bistrot qui sert le café le plus cher d'Hénin (antipub...)! Tiens, au fait, qui affiche, chez nous, la baisse de la TVA? J'ai bien fait de demander que l'on revienne au taux antérieur!
En manque de ce café matinal, je me revigore à l'odeur des frites de Gonzales, relayée quelques mètres plus loin, par les effluves du pain de Paul. J'en ai à peine profité, que je manque de me faire heurter par un cycliste fou, lancé à toute allure sur le trottoir, mais dont l'attention est détournée par une silhouette féminine qu'il vient de croiser! Malgré ses excuses, je ne peux que pester contre tous ces cyclistes qui remontent les sens interdits, en roulant sur les trottoirs:l'absence de repression multiplie ces infractions. Tiens, au fait, on ne voit plus guère la police municipale: en congés ou bien...?
Je remonte la rue Gruyelle jusqu'au parc, ayant abandonné toute idée de café, pour profiter de la fraîcheur de l'unique parc public d'HB (tiens la création d'autres lieux ne figuraient dans aucun programme municipal!): pas de chance, à part, ceux situés près des jeux d'enfants, aucun des 3 autres bancs (clin d'oeil au maire: en installer d'autres?) n'est libre. Décidément, pas de chance, ce matin! Serais-je devenu ronchon?
Retour vers le centre ville et les idées m'assaillent: comment faire passer le tramway, rue Elie Gruyelle, sans que celle-ci ne devienne piétonne? Ce qui signifie d'autres artères piétonnes: Place Carnot? Mais il faut des commerces, une attractivité... et tout cela doit se décider dans les 6 mois: s'il y a bien une urgence, c'est celle-là; j'ai du écrire quelque chose à ce sujet (Hénin 2030?)...
Je passe devant le cinéma Lumière et je maugrée une nouvelle fois contre ce gâchis culturel : tiens, c'est à insérer dans le projet réanimation centre ville (je note pour ne pas oublier: Lumière, commerces, tramway, Place et ilôt Carnot, Match, espace piétonnier...).
Je me décide à aller finalement boire cette boisson chaude qui inspirait Balzac, traverse la place Carnot, passe devant ce grand placard, à côté de l'Eglise, annonçant un programme de rénovation, sur une douzaine d'années, de notre "basilique Sainte-Sophie", avec calendrier, coût et financement...Personne n'a pensé à le retirer: c'est vrai que c'est un symbôle des années dalongevilliennes, faites d'esbrouffes, de bling-bling et d'absence de projets... Mais de là à laisser ce panneau! Si je croise un élu, je proposerais que l'on fasse un démontage officiel pour marquer la fin d'une ère! Rappelez-vous le déboulonnage de la statue de Lénine!
Arrivé Place de la République, dans un café animé, ma commande est illico honorée et je peux profiter du breuvage tant désiré, en ajoutant à mon catalogue d'idées précédentes, cette place qui ne demande, elle aussi, qu'à vivre!
Finalement, cet été a du bon!
samedi 22 août 2009
"Les chiens ne font pas des chats"
L'histoire du père de notre Président de la République nous éclaire sur certains traits de caractère de son fils: arranger les faits, renoncer à sa parole, amour du bling-bling, des femmes...
Vous noterez les difficultés pour papa Sarko de devenir français: le fiston ne se souvient pas des problèmes des immigrés...
Papa Pal, lui aussi, passe son temps entre Neuilly et la dolce vita...
Mais après tout c'est une belle histoire d'intégration réussie.
Pourquoi n'en parle-t-on pas? Le Président étatsunien est fils d'immigrés. Mais le Président français aussi!
Pal Sarkozy, bousculé par l'Histoire
LE MONDE | 17.08.09 | 15h20 • Mis à jour le 17.08.09 | 18h04
'âge et des problèmes de dos l'ont bien raboté de quelques centimètres, mais Pal Sarkozy porte haut ses 81 ans et reste un bel homme, avec l'assurance de qui s'est toujours su pour les femmes un doux péril. Le vieux monsieur cultive une exquise courtoisie qui dénote - il le sait - l'homme du monde, même en short et en chemise à fleurs.
Il prend le soleil à Ibiza, esquisse ses prochains tableaux et regarde passer les filles avec le charme blasé des grandes familles austro-hongroises, qu'un destin tragique a égarées loin de l'amère patrie.
La vie du père du président de la République a été bousculée par l'histoire et s'il a choisi de s'installer en France un peu par hasard, il en a fait une légende magnifique. Ses méandres lui échappent un peu, qu'importe : les fausses confidences sont encore du Marivaux, ce qui n'est pas pour lui déplaire.
Pal Istvan Ernö Särközy Nagybocsaï est né le 5 mai 1928 à Budapest dans une famille de la petite noblesse hongroise, anoblie en 1628 par la grâce d'un aïeul qui a taillé des croupières aux Turcs. Il raconte fort bien ses tendres années sur les immenses terres à blé du château paternel d'Alattyán - "une gentilhommière", corrige modestement le monsieur - près de Szolnok, une petite ville au sud-est de Budapest, dont son père était aussi le vice-maire.
Pal aurait grandi entouré de domestiques, allait à l'école à cheval et a souvent raconté qu'il avait été envoyé, comme tous les jeunes aristocrates fortunés, chez les bons Pères en Suisse, où il apprit le français. L'histoire est un peu moins romanesque.
Pascale Nivelle et Elise Karlin, dans une enquête serrée sur la famille, Les Sarkozy, une famille française (Calmann-Lévy 2006), ont découvert que György, le père de Pal, n'était qu'un clerc de notaire devenu fonctionnaire municipal, puis effectivement vice-maire de Szolnok. Le château d'Alattyán a bien existé, mais il appartenait à un lointain cousin. Les enfants y allaient "le week-end et pendant les vacances", concède Pal aujourd'hui.
En 1938, un scandale éclate à Szolnok. Sarkozy père est jugé pour détournement de fonds, il s'exile à Budapest et y devient gérant d'une entreprise de tricot. "Une usine de casseroles", croit sans rire son fils, qui a gommé ces épisodes un peu pénibles. "J'avais 10 ans, j'étais interne, on ne parlait pas de ça à la maison."
Le petit est chez les Pères prémontrés à Gödölö, puis chez les jésuites. Pal Sarkozy ne parle pas beaucoup de la guerre. Un de ses frères est pourtant hussard dans ces années troubles et la famille semble avoir eu de la sympathie pour l'amiral Horthy, le régent nationaliste entré en guerre aux côtés de l'Allemagne nazie en 1941.
Pal explique avec aplomb que l'amiral a fini par être déporté à Auschwitz : il a en fait tranquillement fini ses jours au Portugal. Ce n'est pas le régime ultranationaliste ni l'occupation allemande que fuient bientôt les Sarkozy. C'est l'Armée rouge.
Ils s'installent en 1944 dans le sud de l'Autriche, mais György se morfond et décide de rentrer au pays. "Il ne comprenait rien à la politique", explique Pal. Toute la famille passe de l'autre côté du rideau de fer ; le château d'Alattyán a été transformé en lotissements, et à Szolnok, György meurt un soir de 1948, à 51 ans. Pal envisage avec terreur de faire son service militaire chez les Russes. Il décide de repasser à l'Ouest, sa mère lui donne sa bénédiction, la chevalière paternelle et rendez-vous à Paris, dans un hôtel de l'avenue Pierre Ier-de-Serbie.
Pal passe sans difficulté en Autriche, file en Allemagne au consulat français de Baden-Baden, qui lui refuse un visa, et échoue à Innsbruck, en Autriche. C'est là qu'il rencontre un recruteur de la Légion étrangère qui lui paie des coups et lui en promet d'autres : le jeune homme signe un engagement pour l'Indochine. "Parfois les mauvais choix sont les bons, philosophe Pal. S'engager pour l'Indochine à 20 ans, c'est le plus mauvais qu'on puisse faire, finalement je suis arrivé à Paris et l'un de mes fils est président de la République..."
On l'envoie de Strasbourg à Marseille, il tombe heureusement lors de la visite médicale sur un compatriote hongrois qui demande au gamin : "Qu'est-ce que tu fous là ?" Pal lui raconte son histoire ; le lendemain il est déclaré inapte et on le jette dans un wagon à bestiaux pour Paris avec 1 kg de haricots et une baguette de pain.
A Paris, en décembre 1948, il fait un froid de gueux, Pal a faim, du journal autour des pieds faute de chaussures. Le jeune homme passe sa première nuit recroquevillé sur une bouche de métro, place de l'Etoile. Il file le lendemain au centre des réfugiés qui lui délivre un passeport d'apatride, puis chez un grand-oncle maternel qui habite rue Ordener, dans le 18e arrondissement.
Le grand-oncle lui ouvre les bras, c'est la fin des vaches maigres. Le jeune homme décroche vite un boulot, enchaîne chez un architecte, son charme fait merveille et il a un bon coup de crayon. Il fait de petits portraits de la bonne société des exilés de l'Est et finit par tomber amoureux d'Andrée Mallah, la jolie fille d'un médecin bourgeoisement installé dans le 17e.
Pal, en frac, épouse Andrée avec faste en février 1950, et s'installe chez beau-papa, au 2e étage d'un hôtel particulier. Le médecin accepte d'entretenir son gendre le temps qu'il apprenne un métier. L'apatride n'est plus en danger : il n'aura fallu qu'un an au jeune va-nu-pieds pour faire son trou.
Le couple a bientôt trois enfants, Guillaume (1951), Nicolas (1955) puis François (1957), tous nés d'un père apatride malgré les efforts du beau-père qui veut un gendre naturalisé français, ce qu'il ne fera que vingt ans plus tard. "Avec quatre femmes françaises et cinq enfants français, je commençais à me sentir français", précise Pal.
Les époux se séparent : Pal épouse une jeune femme d'origine hongroise, puis une autre avec qui il a deux autres enfants, puis finalement Inès, avec qui il vit depuis trente-neuf ans. "Mon mari a toujours été un séducteur, explique calmement son épouse. Il cherchait des femmes de bonne famille, mais pas riches. Riches, il en perdrait le contrôle."
Financièrement, Pal a réussi. Son studio de publicité a employé jusqu'à 40 personnes et lui assure une retraite confortable, entre Ibiza et l'île de la Jatte, à Neuilly. A 78 ans, il s'est jeté dans la peinture et expose à Madrid, Tunis, à la Fiac. Les toiles, un mélange de peinture et de photos travaillées sur ordinateur par son complice Werner Hornung, se vendent plutôt bien.
Pal juge qu'il a eu une belle vie et est assez satisfait de s'être installé en France, quand sa mère a choisi Munich. Il allume une cigarette - il a commencé à 15 ans, "parce qu'embrasser une fille qui fume si vous ne fumez pas, c'est terrible" - et grille un petit paquet par jour. Quand il se met à tousser, il change de marque. "J'ai un grand avantage sur vous, sourit l'élégant monsieur. Je ne peux pas mourir jeune."
Parcours
1928 - Naissance à Budapest (Hongrie).
Décembre 1948 - Arrive à Paris.
1950 - Mariage avec Andrée Mallah, avec qui il aura trois enfants.
1955 - Naissance de Nicolas Sarkozy.
2009 - Expose à la Foire internationale d'art contemporain (FIAC).
Article paru dans l'édition du 18.08.09
Vous noterez les difficultés pour papa Sarko de devenir français: le fiston ne se souvient pas des problèmes des immigrés...
Papa Pal, lui aussi, passe son temps entre Neuilly et la dolce vita...
Mais après tout c'est une belle histoire d'intégration réussie.
Pourquoi n'en parle-t-on pas? Le Président étatsunien est fils d'immigrés. Mais le Président français aussi!
Pal Sarkozy, bousculé par l'Histoire
LE MONDE | 17.08.09 | 15h20 • Mis à jour le 17.08.09 | 18h04
'âge et des problèmes de dos l'ont bien raboté de quelques centimètres, mais Pal Sarkozy porte haut ses 81 ans et reste un bel homme, avec l'assurance de qui s'est toujours su pour les femmes un doux péril. Le vieux monsieur cultive une exquise courtoisie qui dénote - il le sait - l'homme du monde, même en short et en chemise à fleurs.
Il prend le soleil à Ibiza, esquisse ses prochains tableaux et regarde passer les filles avec le charme blasé des grandes familles austro-hongroises, qu'un destin tragique a égarées loin de l'amère patrie.
La vie du père du président de la République a été bousculée par l'histoire et s'il a choisi de s'installer en France un peu par hasard, il en a fait une légende magnifique. Ses méandres lui échappent un peu, qu'importe : les fausses confidences sont encore du Marivaux, ce qui n'est pas pour lui déplaire.
Pal Istvan Ernö Särközy Nagybocsaï est né le 5 mai 1928 à Budapest dans une famille de la petite noblesse hongroise, anoblie en 1628 par la grâce d'un aïeul qui a taillé des croupières aux Turcs. Il raconte fort bien ses tendres années sur les immenses terres à blé du château paternel d'Alattyán - "une gentilhommière", corrige modestement le monsieur - près de Szolnok, une petite ville au sud-est de Budapest, dont son père était aussi le vice-maire.
Pal aurait grandi entouré de domestiques, allait à l'école à cheval et a souvent raconté qu'il avait été envoyé, comme tous les jeunes aristocrates fortunés, chez les bons Pères en Suisse, où il apprit le français. L'histoire est un peu moins romanesque.
Pascale Nivelle et Elise Karlin, dans une enquête serrée sur la famille, Les Sarkozy, une famille française (Calmann-Lévy 2006), ont découvert que György, le père de Pal, n'était qu'un clerc de notaire devenu fonctionnaire municipal, puis effectivement vice-maire de Szolnok. Le château d'Alattyán a bien existé, mais il appartenait à un lointain cousin. Les enfants y allaient "le week-end et pendant les vacances", concède Pal aujourd'hui.
En 1938, un scandale éclate à Szolnok. Sarkozy père est jugé pour détournement de fonds, il s'exile à Budapest et y devient gérant d'une entreprise de tricot. "Une usine de casseroles", croit sans rire son fils, qui a gommé ces épisodes un peu pénibles. "J'avais 10 ans, j'étais interne, on ne parlait pas de ça à la maison."
Le petit est chez les Pères prémontrés à Gödölö, puis chez les jésuites. Pal Sarkozy ne parle pas beaucoup de la guerre. Un de ses frères est pourtant hussard dans ces années troubles et la famille semble avoir eu de la sympathie pour l'amiral Horthy, le régent nationaliste entré en guerre aux côtés de l'Allemagne nazie en 1941.
Pal explique avec aplomb que l'amiral a fini par être déporté à Auschwitz : il a en fait tranquillement fini ses jours au Portugal. Ce n'est pas le régime ultranationaliste ni l'occupation allemande que fuient bientôt les Sarkozy. C'est l'Armée rouge.
Ils s'installent en 1944 dans le sud de l'Autriche, mais György se morfond et décide de rentrer au pays. "Il ne comprenait rien à la politique", explique Pal. Toute la famille passe de l'autre côté du rideau de fer ; le château d'Alattyán a été transformé en lotissements, et à Szolnok, György meurt un soir de 1948, à 51 ans. Pal envisage avec terreur de faire son service militaire chez les Russes. Il décide de repasser à l'Ouest, sa mère lui donne sa bénédiction, la chevalière paternelle et rendez-vous à Paris, dans un hôtel de l'avenue Pierre Ier-de-Serbie.
Pal passe sans difficulté en Autriche, file en Allemagne au consulat français de Baden-Baden, qui lui refuse un visa, et échoue à Innsbruck, en Autriche. C'est là qu'il rencontre un recruteur de la Légion étrangère qui lui paie des coups et lui en promet d'autres : le jeune homme signe un engagement pour l'Indochine. "Parfois les mauvais choix sont les bons, philosophe Pal. S'engager pour l'Indochine à 20 ans, c'est le plus mauvais qu'on puisse faire, finalement je suis arrivé à Paris et l'un de mes fils est président de la République..."
On l'envoie de Strasbourg à Marseille, il tombe heureusement lors de la visite médicale sur un compatriote hongrois qui demande au gamin : "Qu'est-ce que tu fous là ?" Pal lui raconte son histoire ; le lendemain il est déclaré inapte et on le jette dans un wagon à bestiaux pour Paris avec 1 kg de haricots et une baguette de pain.
A Paris, en décembre 1948, il fait un froid de gueux, Pal a faim, du journal autour des pieds faute de chaussures. Le jeune homme passe sa première nuit recroquevillé sur une bouche de métro, place de l'Etoile. Il file le lendemain au centre des réfugiés qui lui délivre un passeport d'apatride, puis chez un grand-oncle maternel qui habite rue Ordener, dans le 18e arrondissement.
Le grand-oncle lui ouvre les bras, c'est la fin des vaches maigres. Le jeune homme décroche vite un boulot, enchaîne chez un architecte, son charme fait merveille et il a un bon coup de crayon. Il fait de petits portraits de la bonne société des exilés de l'Est et finit par tomber amoureux d'Andrée Mallah, la jolie fille d'un médecin bourgeoisement installé dans le 17e.
Pal, en frac, épouse Andrée avec faste en février 1950, et s'installe chez beau-papa, au 2e étage d'un hôtel particulier. Le médecin accepte d'entretenir son gendre le temps qu'il apprenne un métier. L'apatride n'est plus en danger : il n'aura fallu qu'un an au jeune va-nu-pieds pour faire son trou.
Le couple a bientôt trois enfants, Guillaume (1951), Nicolas (1955) puis François (1957), tous nés d'un père apatride malgré les efforts du beau-père qui veut un gendre naturalisé français, ce qu'il ne fera que vingt ans plus tard. "Avec quatre femmes françaises et cinq enfants français, je commençais à me sentir français", précise Pal.
Les époux se séparent : Pal épouse une jeune femme d'origine hongroise, puis une autre avec qui il a deux autres enfants, puis finalement Inès, avec qui il vit depuis trente-neuf ans. "Mon mari a toujours été un séducteur, explique calmement son épouse. Il cherchait des femmes de bonne famille, mais pas riches. Riches, il en perdrait le contrôle."
Financièrement, Pal a réussi. Son studio de publicité a employé jusqu'à 40 personnes et lui assure une retraite confortable, entre Ibiza et l'île de la Jatte, à Neuilly. A 78 ans, il s'est jeté dans la peinture et expose à Madrid, Tunis, à la Fiac. Les toiles, un mélange de peinture et de photos travaillées sur ordinateur par son complice Werner Hornung, se vendent plutôt bien.
Pal juge qu'il a eu une belle vie et est assez satisfait de s'être installé en France, quand sa mère a choisi Munich. Il allume une cigarette - il a commencé à 15 ans, "parce qu'embrasser une fille qui fume si vous ne fumez pas, c'est terrible" - et grille un petit paquet par jour. Quand il se met à tousser, il change de marque. "J'ai un grand avantage sur vous, sourit l'élégant monsieur. Je ne peux pas mourir jeune."
Parcours
1928 - Naissance à Budapest (Hongrie).
Décembre 1948 - Arrive à Paris.
1950 - Mariage avec Andrée Mallah, avec qui il aura trois enfants.
1955 - Naissance de Nicolas Sarkozy.
2009 - Expose à la Foire internationale d'art contemporain (FIAC).
Article paru dans l'édition du 18.08.09
vendredi 21 août 2009
Récapitulatif
Dans le cadre de l'association "Vérité et Espoir", nous avons entamé plusieurs actions ou réflexions.
Le point, ci-dessous:
1- Le tramway:
Objectif: informer le maximum de citoyens sur ce dossier et solliciter leurs contributions.
Situation: premières réflexions le 7 septembre avec des experts du tram et des urbanistes et architectes. Il s'agit d'une première approche et d'une réflexion sur la manière dont on peut solliciter tous ceux qui sont intéressés. Ont été invités ceux qui ont manifesté leur intérêt suite à un premier article (il reste quelques places; m'écrire à alainalpern@gmail.com).
La Mairie a été sollicitée, dès son élection, mais n'a pas encore répondu...
2- L'Escapade (voir blog:11 juillet)
Objectif: devant les difficultés financières de l'Escapade, nous créons une association "Les Amis de l'Escapade" chargée de faire connaître notre "institution culturelle" le plus largement possible et de solliciter le mécénat culturel.
Situation: mailing vers tous ceux qui sont potentiellement intéressés à adhérer. Liste des avantages pour ceux qui adhéreront. AG constitutive vers le 10 octobre, précédée d'un débat public sur ce que doit être l'association.
3- La démocratie locale à HB (voir blog des 21,22 et 24 juillet; voir courrier au Maire du 27/7):
Objectif: faire vivre le débat politique à HB
Situation: propositions adressées au Maire. Sans réponse, nous mettrons en place les moyens nécessaires pour réconcilier les Héninois avec la politique
4- Autres dossiers en préparation:
- rénovation de l"Eglise Saint-Martin: face au délabrement de ce qui constitue l'élément le plus important du patrimoine urbain d'HB et devant l'incurie du maire précédent, il est urgent, en dehors de toute croyance, de stopper la dégradation. A voir en octobre/novembre.
- prise en compte de l'installation du Louvre-Lens en 2011: création de l'association héninoise "Les amis du Louvre-Lens"; à voir en novembre.
- dossier Sainte-Henriette: projet d'éco-quartier de la CAHC et nouvelle gare.
- Le développement durable à HB: propositions en septembre.
Si vous êtes intéressé à travailler sur un ou plusieurs dossiers: contactez-nous!
Le point, ci-dessous:
1- Le tramway:
Objectif: informer le maximum de citoyens sur ce dossier et solliciter leurs contributions.
Situation: premières réflexions le 7 septembre avec des experts du tram et des urbanistes et architectes. Il s'agit d'une première approche et d'une réflexion sur la manière dont on peut solliciter tous ceux qui sont intéressés. Ont été invités ceux qui ont manifesté leur intérêt suite à un premier article (il reste quelques places; m'écrire à alainalpern@gmail.com).
La Mairie a été sollicitée, dès son élection, mais n'a pas encore répondu...
2- L'Escapade (voir blog:11 juillet)
Objectif: devant les difficultés financières de l'Escapade, nous créons une association "Les Amis de l'Escapade" chargée de faire connaître notre "institution culturelle" le plus largement possible et de solliciter le mécénat culturel.
Situation: mailing vers tous ceux qui sont potentiellement intéressés à adhérer. Liste des avantages pour ceux qui adhéreront. AG constitutive vers le 10 octobre, précédée d'un débat public sur ce que doit être l'association.
3- La démocratie locale à HB (voir blog des 21,22 et 24 juillet; voir courrier au Maire du 27/7):
Objectif: faire vivre le débat politique à HB
Situation: propositions adressées au Maire. Sans réponse, nous mettrons en place les moyens nécessaires pour réconcilier les Héninois avec la politique
4- Autres dossiers en préparation:
- rénovation de l"Eglise Saint-Martin: face au délabrement de ce qui constitue l'élément le plus important du patrimoine urbain d'HB et devant l'incurie du maire précédent, il est urgent, en dehors de toute croyance, de stopper la dégradation. A voir en octobre/novembre.
- prise en compte de l'installation du Louvre-Lens en 2011: création de l'association héninoise "Les amis du Louvre-Lens"; à voir en novembre.
- dossier Sainte-Henriette: projet d'éco-quartier de la CAHC et nouvelle gare.
- Le développement durable à HB: propositions en septembre.
Si vous êtes intéressé à travailler sur un ou plusieurs dossiers: contactez-nous!
jeudi 20 août 2009
Dernière minute: Dalongeville reste en prison
Hénin-Beaumont : pas de liberté conditionnelle pour Gérard Dalongeville
jeudi 20.08.2009, 16:16 - La Voix du Nord
A l'image de l'argumentaire développé, lundi, par la cour d'appel de Douai, la chambre de l'instruction a, ce matin, infirmé la demande de remise en liberté de l'ancien maire d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville.
Suivant la demande du parquet, les magistrats douaisiens ont donc décidé de prolonger sa mise en détention.
jeudi 20.08.2009, 16:16 - La Voix du Nord
A l'image de l'argumentaire développé, lundi, par la cour d'appel de Douai, la chambre de l'instruction a, ce matin, infirmé la demande de remise en liberté de l'ancien maire d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville.
Suivant la demande du parquet, les magistrats douaisiens ont donc décidé de prolonger sa mise en détention.
Grippe A(H1N1) : les étapes de la course au vaccin
Au moment où le débat fait rage, en France, entre ceux qui:
- pensent que la vaccination généralisée entraînera, par ses effets secondaires, plus de conséquences dommageables qu'une soi-disante pandémie; estiment que l'on engraisse des multinationales pharmaceutiques (94 millions de vaccins commandés, cas unique au monde); qu'il est inutile de fabriquer un vaccin contre un virus qui mute constamment; ne veulent pas qu'on les oblige à se faire vacciner; sont certains qu'il n'y aura pas de pandémie...
- voient là une application du principe constitutionnel de précaution; croient aveuglément en la science; sont persuadés qu'il vaut mieux "prévenir que guérir"; militent pour une politique centralisée de santé publique...
Il me semble utile d'ajouter, à la réflexion de chacun, des éléments concernant la fabrication d'un vaccin, de la décision de le mettre au point à sa commercialisation. C'est l'objet de l'article suivant du Monde:
LE MONDE | 15.08.09 | 14h22 • Mis à jour le 15.08.09 | 19h13
La mise au point de vaccins spécifiques contre le nouveau virus grippal A(H1N1) est une course contre la montre : la maladie s'est diffusée dans 170 pays, avec un accroissement des cas notamment dans l'hémisphère Sud. Mais cette course sera marquée par des étapes indispensables, d'une durée incompressible, tant pour s'assurer de la capacité du vaccin à induire une réponse efficace du système immunitaire que pour détecter d'éventuels effets indésirables. Tour d'horizon des questions en suspens.
Qui fabrique les nouveaux vaccins ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense une vingtaine d'industriels détenant une autorisation de mise sur le marché pour un vaccin antigrippal saisonnier. Trois laboratoires dominent la production mondiale : le britannique GlaxoSmithKline (GSK), le suisse Novartis et le français Sanofi Pasteur.
Où en est-on de leur mise au point ?
Les premiers essais cliniques avec des vaccins expérimentaux ont déjà commencé. Le docteur Marie-Paule Kieny, directrice de l'initiative pour la recherche vaccinale à l'OMS, recense "sept fabricants qui ont démarré des essais cliniques", en cours "dans au moins cinq pays : Chine, Australie, Royaume-Uni, Allemagne et Etats-Unis".
L'essai européen de Sanofi Pasteur, qui se déroulera en France et en Finlande, va débuter dans les semaines à venir, indique Benoît Rungeard, directeur de la communication produit du fabricant. L'essai américain de Sanofi Pasteur est déjà en cours. De même, le laboratoire GSK mènera son essai européen dans plusieurs pays, "notamment en Allemagne, en Espagne, en Belgique et en France ", précise le docteur Soizic Courcier, directeur médical et des affaires réglementaires chez GSK.
A quoi servent ces essais ?
Ils sont indispensables pour déterminer la dose optimale à injecter pour provoquer une réponse efficace du système immunitaire contre le virus. Ils permettront d'évaluer la nécessité ou non d'associer un adjuvant, destiné à renforcer l'efficacité du vaccin. Ils permettront enfin de déterminer si une seule injection est suffisante ou s'il faut en pratiquer deux. Cette question est fondamentale car, pour une même quantité de vaccin produite, le nombre de personnes qui pourront être vaccinées varie alors du simple au double.
Comment sont-ils fabriqués ?
Tous les laboratoires travaillent à partir de la même souche virale, envoyée fin mai par les centres collaborateurs de l'OMS, qui leur ont aussi adressé les réactifs servant à en tester l'efficacité. Ils sont produits à partir des protéines de surfaces du virus (dont les initiales sont H et N) et d'une souche de virus grippal rendue inoffensive. Ce "virus vaccinal" est donc un hybride non pathogène, porteur d'antigènes spécifiques de la souche A(H1N1) contre laquelle on veut immuniser. La culture se fait classiquement sur des blancs d'oeufs, mais aussi sur cellules.
Est-on sûr qu'ils seront efficaces le temps venu ?
Si le virus A(H1N1) devait muter substantiellement à l'automne, l'efficacité des vaccins pourrait être remise en question. Pour l'heure, de telles mutations n'ont pas été observées.
Comment leur sécurité est-elle évaluée ?
Comme tout essai avec des produits de santé, les études sont strictement encadrées (comité d'éthique, nécessité d'un consentement éclairé...). Le laboratoire s'adresse à un médecin, dans un hôpital ou un centre de vaccinations, qui sera l'investigateur principal, explique le docteur Courcier. C'est à lui qu'incombe la responsabilité de recruter les volontaires, de conduire l'essai et de recueillir les données. L'effectif participant (de l'ordre de 1 500 à 2 000 personnes) ne permet pas toujours de mettre en évidence des effets secondaires rares. Un suivi est prévu lors des campagnes de vaccination.
Qui participe aux essais cliniques et dans quelles conditions ?
Il s'agit de volontaires sains, déjà inscrits sur des fichiers de centres effectuant des essais cliniques ou recrutés pour l'occasion. En France, la rémunération d'une personne participant à des essais cliniques ne peut dépasser 4 500 euros par an. Les essais de Sanofi Pasteur ont lieu sur trois groupes d'âge : enfants (non rémunérés, avec le consentement des parents), adultes et personnes âgées, signale Benoît Rungeard.
Dans quels délais seront-ils disponibles ?
Une fois qu'une nouvelle souche de virus grippal pandémique a été identifiée, il faut cinq à six mois avant qu'un vaccin ayant reçu autorisation de mise sur le marché soit livré, selon l'OMS. La préparation et la vérification de la souche utilisée pour le vaccin prennent jusqu'à deux mois. La fabrication et le contrôle qualité des premiers lots, destinés aux essais cliniques, prend neuf semaines.
Les essais cliniques nécessitent au moins quatre semaines. Suit le délai lié à la demande d'autorisation, dont la durée varie selon que l'autorité de régulation considère qu'il s'agit d'un nouveau vaccin ou d'un changement de souche pour un vaccin déjà autorisé. De plus, dans le cadre de la préparation de vaccin contre le virus de la grippe aviaire H5N1, les laboratoires ont fait enregistrer des "prototypes", ce qui accélère la procédure d'autorisation.
En tout état de cause, Sanofi Pasteur pense disposer des premiers résultats des essais cliniques courant octobre. La production commencera alors, sans attendre l'autorisation finale de mise sur le marché. D'autres fabricants pourraient être plus avancés : début août, la ministre française de la santé Roselyne Bachelot déclarait vouloir démarrer les vaccinations fin septembre.
Paul Benkimoun
- pensent que la vaccination généralisée entraînera, par ses effets secondaires, plus de conséquences dommageables qu'une soi-disante pandémie; estiment que l'on engraisse des multinationales pharmaceutiques (94 millions de vaccins commandés, cas unique au monde); qu'il est inutile de fabriquer un vaccin contre un virus qui mute constamment; ne veulent pas qu'on les oblige à se faire vacciner; sont certains qu'il n'y aura pas de pandémie...
- voient là une application du principe constitutionnel de précaution; croient aveuglément en la science; sont persuadés qu'il vaut mieux "prévenir que guérir"; militent pour une politique centralisée de santé publique...
Il me semble utile d'ajouter, à la réflexion de chacun, des éléments concernant la fabrication d'un vaccin, de la décision de le mettre au point à sa commercialisation. C'est l'objet de l'article suivant du Monde:
LE MONDE | 15.08.09 | 14h22 • Mis à jour le 15.08.09 | 19h13
La mise au point de vaccins spécifiques contre le nouveau virus grippal A(H1N1) est une course contre la montre : la maladie s'est diffusée dans 170 pays, avec un accroissement des cas notamment dans l'hémisphère Sud. Mais cette course sera marquée par des étapes indispensables, d'une durée incompressible, tant pour s'assurer de la capacité du vaccin à induire une réponse efficace du système immunitaire que pour détecter d'éventuels effets indésirables. Tour d'horizon des questions en suspens.
Qui fabrique les nouveaux vaccins ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense une vingtaine d'industriels détenant une autorisation de mise sur le marché pour un vaccin antigrippal saisonnier. Trois laboratoires dominent la production mondiale : le britannique GlaxoSmithKline (GSK), le suisse Novartis et le français Sanofi Pasteur.
Où en est-on de leur mise au point ?
Les premiers essais cliniques avec des vaccins expérimentaux ont déjà commencé. Le docteur Marie-Paule Kieny, directrice de l'initiative pour la recherche vaccinale à l'OMS, recense "sept fabricants qui ont démarré des essais cliniques", en cours "dans au moins cinq pays : Chine, Australie, Royaume-Uni, Allemagne et Etats-Unis".
L'essai européen de Sanofi Pasteur, qui se déroulera en France et en Finlande, va débuter dans les semaines à venir, indique Benoît Rungeard, directeur de la communication produit du fabricant. L'essai américain de Sanofi Pasteur est déjà en cours. De même, le laboratoire GSK mènera son essai européen dans plusieurs pays, "notamment en Allemagne, en Espagne, en Belgique et en France ", précise le docteur Soizic Courcier, directeur médical et des affaires réglementaires chez GSK.
A quoi servent ces essais ?
Ils sont indispensables pour déterminer la dose optimale à injecter pour provoquer une réponse efficace du système immunitaire contre le virus. Ils permettront d'évaluer la nécessité ou non d'associer un adjuvant, destiné à renforcer l'efficacité du vaccin. Ils permettront enfin de déterminer si une seule injection est suffisante ou s'il faut en pratiquer deux. Cette question est fondamentale car, pour une même quantité de vaccin produite, le nombre de personnes qui pourront être vaccinées varie alors du simple au double.
Comment sont-ils fabriqués ?
Tous les laboratoires travaillent à partir de la même souche virale, envoyée fin mai par les centres collaborateurs de l'OMS, qui leur ont aussi adressé les réactifs servant à en tester l'efficacité. Ils sont produits à partir des protéines de surfaces du virus (dont les initiales sont H et N) et d'une souche de virus grippal rendue inoffensive. Ce "virus vaccinal" est donc un hybride non pathogène, porteur d'antigènes spécifiques de la souche A(H1N1) contre laquelle on veut immuniser. La culture se fait classiquement sur des blancs d'oeufs, mais aussi sur cellules.
Est-on sûr qu'ils seront efficaces le temps venu ?
Si le virus A(H1N1) devait muter substantiellement à l'automne, l'efficacité des vaccins pourrait être remise en question. Pour l'heure, de telles mutations n'ont pas été observées.
Comment leur sécurité est-elle évaluée ?
Comme tout essai avec des produits de santé, les études sont strictement encadrées (comité d'éthique, nécessité d'un consentement éclairé...). Le laboratoire s'adresse à un médecin, dans un hôpital ou un centre de vaccinations, qui sera l'investigateur principal, explique le docteur Courcier. C'est à lui qu'incombe la responsabilité de recruter les volontaires, de conduire l'essai et de recueillir les données. L'effectif participant (de l'ordre de 1 500 à 2 000 personnes) ne permet pas toujours de mettre en évidence des effets secondaires rares. Un suivi est prévu lors des campagnes de vaccination.
Qui participe aux essais cliniques et dans quelles conditions ?
Il s'agit de volontaires sains, déjà inscrits sur des fichiers de centres effectuant des essais cliniques ou recrutés pour l'occasion. En France, la rémunération d'une personne participant à des essais cliniques ne peut dépasser 4 500 euros par an. Les essais de Sanofi Pasteur ont lieu sur trois groupes d'âge : enfants (non rémunérés, avec le consentement des parents), adultes et personnes âgées, signale Benoît Rungeard.
Dans quels délais seront-ils disponibles ?
Une fois qu'une nouvelle souche de virus grippal pandémique a été identifiée, il faut cinq à six mois avant qu'un vaccin ayant reçu autorisation de mise sur le marché soit livré, selon l'OMS. La préparation et la vérification de la souche utilisée pour le vaccin prennent jusqu'à deux mois. La fabrication et le contrôle qualité des premiers lots, destinés aux essais cliniques, prend neuf semaines.
Les essais cliniques nécessitent au moins quatre semaines. Suit le délai lié à la demande d'autorisation, dont la durée varie selon que l'autorité de régulation considère qu'il s'agit d'un nouveau vaccin ou d'un changement de souche pour un vaccin déjà autorisé. De plus, dans le cadre de la préparation de vaccin contre le virus de la grippe aviaire H5N1, les laboratoires ont fait enregistrer des "prototypes", ce qui accélère la procédure d'autorisation.
En tout état de cause, Sanofi Pasteur pense disposer des premiers résultats des essais cliniques courant octobre. La production commencera alors, sans attendre l'autorisation finale de mise sur le marché. D'autres fabricants pourraient être plus avancés : début août, la ministre française de la santé Roselyne Bachelot déclarait vouloir démarrer les vaccinations fin septembre.
Paul Benkimoun
mercredi 19 août 2009
Comment j'ai fraudé la SNCF!
Eh oui! Figurez-vous que j'ai fait l'aller-retour Hénin-Lille, ce 18 août, sans payer!
Ce mardi, donc, j'arrive à la gare d'HB à 13H08, une minute avant l'arrivée officielle du train. Billetterie fermée, guichet automatique occupé, mais le train est en avance (je ne m'en plains pas!). Pas le temps de prendre un billet, ce que j'explique au chef de train, qui me dit: "pas de problème, ce sera 4 euros de plus si vous prenez votre billet dans le train"! Pour un aller à 2,90€, c'est un peu fort! Je propose donc à Monsieur le Contrôleur que le train ne redémarre qu'une fois mon billet pris...Cela n'a pas l'air de lui plaire et il me lâche: "Prenez le suivant (vers 17h!)!
Contraint de monter, bien décidé à ne pas m'en laisser compter au moment où il viendra me voir, comme il me l'a annoncé... Dommage, il n'est jamais passé et j'ai donc voyagé gratis à mon corps défendant!
Même jour, à Lille: j'arrive 10 mn avant le train du retour de 17H23 et m'attèle à la machine automatique qui m'affiche 4,40€ au lieu des 2,90€ habituels (carte senior). Nouvelles tentatives auprès des deuxième et troisième machines voisines: même résultat, à chaque fois. Je me précipite donc vers le quai 4 et avise le contrôleur (ce n'est pas le même!)qui me rétorque: "c'est 4 euros de plus dans le train"!. Je lui fais remarquer que le tarif indiqué par les automates est erroné. "Pas possible", mais il se met à calculer sur sa petite machine portable et arrive à mon tarif de 2,90€. "Certes, me dit-il, mais je dois appliquer les 4 euros supplémentaires dans le train! Je ne peux faire autrement, sinon ce sera de ma poche!"
J'ai beau lui signaler qu'il m'est déjà arrivé d'être juste à l'heure, et que ses collègues sont moins sourcilleux et ne me taxent pas quand je n'ai pas le temps de prendre mon billet (combien de fois y a-t-il la queue devant les guichets, automatiques ou non...). Le train démarrant, j'embarque sous un tonitruant "je vous retrouve dans quelques instants...".
Effectivement, quelques minutes plus tard l'homme en uniforme me réclame 6,90€ et refuse mes 2,90€. "Dans ce cas,je suis obligé de vous dresser procès-verbal. Présentez-moi une pièce d'identité". "OK, mais à condition que vous me précisiez votre nom", lui rétorquai-je, décidé à le payer et à faire, ensuite, une réclamation (vous voyez, je suis de bonne composition...). "Il n'en est pas question". Je confirme: "si vous ne me donnez pas votre nom, je ne paye pas", me basant sur des déclarations de je ne sais plus quel gouvernement afin d'améliorer les relations entre les administrations et les usagers, et notamment que ces derniers sachent à qui ils ont affaire...Notre agent saisit son téléphone portable et appelle ce qu'il dit être la police, et demande à cette dernière de m'attendre en gare d'Hénin-Beaumont...
Oserai-je vous dire ce que j'ai fait?
Je suis descendu à la première gare, celle de Libercourt, sous l'oeil interloqué de mes voisins, et surtout celui, éberlué, du contrôleur, qui s'égosilla en me voyant sur le quai, alors que le train redémarrait!
Une âme compatissante vint me chercher à Libercourt...
Voilà comment j'ai fraudé la SNCF de 5,80€ que je suis prêt à rembourser (sans les 8 euros de taxes...).
J'ai honte, certes, tout Président du comité de ligne Lille-Lens que je suis, d'avoir ainsi alourdi le déficit de la SNCF!
J'envoie donc, de suite, un chèque de 5,80 euros au Directeur régional de la vénérable SNCF. Je vous ferai part de sa réponse...
Ce mardi, donc, j'arrive à la gare d'HB à 13H08, une minute avant l'arrivée officielle du train. Billetterie fermée, guichet automatique occupé, mais le train est en avance (je ne m'en plains pas!). Pas le temps de prendre un billet, ce que j'explique au chef de train, qui me dit: "pas de problème, ce sera 4 euros de plus si vous prenez votre billet dans le train"! Pour un aller à 2,90€, c'est un peu fort! Je propose donc à Monsieur le Contrôleur que le train ne redémarre qu'une fois mon billet pris...Cela n'a pas l'air de lui plaire et il me lâche: "Prenez le suivant (vers 17h!)!
Contraint de monter, bien décidé à ne pas m'en laisser compter au moment où il viendra me voir, comme il me l'a annoncé... Dommage, il n'est jamais passé et j'ai donc voyagé gratis à mon corps défendant!
Même jour, à Lille: j'arrive 10 mn avant le train du retour de 17H23 et m'attèle à la machine automatique qui m'affiche 4,40€ au lieu des 2,90€ habituels (carte senior). Nouvelles tentatives auprès des deuxième et troisième machines voisines: même résultat, à chaque fois. Je me précipite donc vers le quai 4 et avise le contrôleur (ce n'est pas le même!)qui me rétorque: "c'est 4 euros de plus dans le train"!. Je lui fais remarquer que le tarif indiqué par les automates est erroné. "Pas possible", mais il se met à calculer sur sa petite machine portable et arrive à mon tarif de 2,90€. "Certes, me dit-il, mais je dois appliquer les 4 euros supplémentaires dans le train! Je ne peux faire autrement, sinon ce sera de ma poche!"
J'ai beau lui signaler qu'il m'est déjà arrivé d'être juste à l'heure, et que ses collègues sont moins sourcilleux et ne me taxent pas quand je n'ai pas le temps de prendre mon billet (combien de fois y a-t-il la queue devant les guichets, automatiques ou non...). Le train démarrant, j'embarque sous un tonitruant "je vous retrouve dans quelques instants...".
Effectivement, quelques minutes plus tard l'homme en uniforme me réclame 6,90€ et refuse mes 2,90€. "Dans ce cas,je suis obligé de vous dresser procès-verbal. Présentez-moi une pièce d'identité". "OK, mais à condition que vous me précisiez votre nom", lui rétorquai-je, décidé à le payer et à faire, ensuite, une réclamation (vous voyez, je suis de bonne composition...). "Il n'en est pas question". Je confirme: "si vous ne me donnez pas votre nom, je ne paye pas", me basant sur des déclarations de je ne sais plus quel gouvernement afin d'améliorer les relations entre les administrations et les usagers, et notamment que ces derniers sachent à qui ils ont affaire...Notre agent saisit son téléphone portable et appelle ce qu'il dit être la police, et demande à cette dernière de m'attendre en gare d'Hénin-Beaumont...
Oserai-je vous dire ce que j'ai fait?
Je suis descendu à la première gare, celle de Libercourt, sous l'oeil interloqué de mes voisins, et surtout celui, éberlué, du contrôleur, qui s'égosilla en me voyant sur le quai, alors que le train redémarrait!
Une âme compatissante vint me chercher à Libercourt...
Voilà comment j'ai fraudé la SNCF de 5,80€ que je suis prêt à rembourser (sans les 8 euros de taxes...).
J'ai honte, certes, tout Président du comité de ligne Lille-Lens que je suis, d'avoir ainsi alourdi le déficit de la SNCF!
J'envoie donc, de suite, un chèque de 5,80 euros au Directeur régional de la vénérable SNCF. Je vous ferai part de sa réponse...
mardi 18 août 2009
Lettre à Monsieur le Maire: il faut préserver la démocratie locale!
Monsieur le Maire,
J'accuse réception, ce 13 août, de votre courrier, signé par Madame Slaverio, adjointe, et daté du 7/8.
Il s'agit de votre réponse positive à ma demande de réservation de salle, au nom de l'association "Vérité et Espoir".
Je vous remercie de votre accord.
La présente lettre a pour objectif de vous prévenir des dangers que courre la démocratie, au vu des conditions imposées aux associations lorsqu'elles sollicitent, de votre part, la réservation d'une salle.
Je me doute que ces conditions sont le fait de vos prédécesseurs, mais mon devoir de citoyen, soucieux de démocratie locale, est de de vous mettre en garde: vous allez tuer les associations, ferments de la vie locale.
Jugez-en:
- je passe sur les délais impartis pour répondre à vos exigences. Il me faut avant le 22/8, ce samedi, verser les différentes sommes demandées...Heureusement je suis présent, actuellement, en ces temps où beaucoup de nos concitoyens sont en vacances, et pourrai répondre...
- il m'est demandé un chèque de caution de 70 euros, un loyer de 35 euros et une attestation d'une compagnie d'assurances pour couvrir ma responsabilité d'organisateur (coût, au minimum: 100 euros!). Comment voulez-vous qu'une association puisse payer ces sommes? Je sais, il faudrait demander une subvention...Une association, pour vivre a besoin de se réunir plusieurs fois dans l'année. Les conditions rappelées ci-dessus, sont insupportables!
Concernant "Vérité et Espoir", la réunion a pour objectif de préparer une information complète de nos concitoyens sur le tramway, afin qu'ils puissent apporter leur contribution à ce dossier capital. J'y ai invité des experts et tout cela dans l'intérêt général, pour faire un travail que n'a pas fait votre prédécesseur. Et l'association, qui n'a pas de ressources, fera payer les participants...Au fait, je vous informe que l'élu invité devra apporter son écot (à vous de voir si vous le rembourserez....).
Sur un plan très pratique, je ne vois pas très bien pourquoi il nous faut payer l'utilisation de locaux de la maison du peuple, financés déjà par nos impôts locaux!
Je me permets donc de vous faire les propositions suivantes:
- gratuité des locaux pour l'utilisation des salles par des associations héninoises;
- garanties à prendre: contrat, caution;
- pour éviter le coût de l'assurance, demander à votre assureur, dans vos contrats dommages (incendie et autres) de renoncer gratuitement à tout recours, en cas de survenance d'un sinistre survenu aux locaux et engageant la responsabilité de l'utilisateur de la salle. S'il refuse, changez d'assureur! Outre l'intérêt financier, cela évitera aux associations des tracas administratifs (demande d'attestation, par exemple)...
Je pense qu'il en va de l'intérêt des associations sans lesquelles toute vie démocratique n'est qu'un leurre.
Je vous remercie de bien vouloir nous dispenser des contraintes exigées, non pas uniquement pour notre association, mais pour toutes les associations héninoises.
Sentiments les meilleurs
Alain Alpern
PS: je me permets de vous rappeler mon courrier du 15/7 sur l'urgence du dossier du tramway; je vous avais fait des propositions méthodologiques. Vous m'avez répondu, rapidement,je le souligne, que vous évoqueriez ces suggestions lors du plus prochain bureau municipal...
J'accuse réception, ce 13 août, de votre courrier, signé par Madame Slaverio, adjointe, et daté du 7/8.
Il s'agit de votre réponse positive à ma demande de réservation de salle, au nom de l'association "Vérité et Espoir".
Je vous remercie de votre accord.
La présente lettre a pour objectif de vous prévenir des dangers que courre la démocratie, au vu des conditions imposées aux associations lorsqu'elles sollicitent, de votre part, la réservation d'une salle.
Je me doute que ces conditions sont le fait de vos prédécesseurs, mais mon devoir de citoyen, soucieux de démocratie locale, est de de vous mettre en garde: vous allez tuer les associations, ferments de la vie locale.
Jugez-en:
- je passe sur les délais impartis pour répondre à vos exigences. Il me faut avant le 22/8, ce samedi, verser les différentes sommes demandées...Heureusement je suis présent, actuellement, en ces temps où beaucoup de nos concitoyens sont en vacances, et pourrai répondre...
- il m'est demandé un chèque de caution de 70 euros, un loyer de 35 euros et une attestation d'une compagnie d'assurances pour couvrir ma responsabilité d'organisateur (coût, au minimum: 100 euros!). Comment voulez-vous qu'une association puisse payer ces sommes? Je sais, il faudrait demander une subvention...Une association, pour vivre a besoin de se réunir plusieurs fois dans l'année. Les conditions rappelées ci-dessus, sont insupportables!
Concernant "Vérité et Espoir", la réunion a pour objectif de préparer une information complète de nos concitoyens sur le tramway, afin qu'ils puissent apporter leur contribution à ce dossier capital. J'y ai invité des experts et tout cela dans l'intérêt général, pour faire un travail que n'a pas fait votre prédécesseur. Et l'association, qui n'a pas de ressources, fera payer les participants...Au fait, je vous informe que l'élu invité devra apporter son écot (à vous de voir si vous le rembourserez....).
Sur un plan très pratique, je ne vois pas très bien pourquoi il nous faut payer l'utilisation de locaux de la maison du peuple, financés déjà par nos impôts locaux!
Je me permets donc de vous faire les propositions suivantes:
- gratuité des locaux pour l'utilisation des salles par des associations héninoises;
- garanties à prendre: contrat, caution;
- pour éviter le coût de l'assurance, demander à votre assureur, dans vos contrats dommages (incendie et autres) de renoncer gratuitement à tout recours, en cas de survenance d'un sinistre survenu aux locaux et engageant la responsabilité de l'utilisateur de la salle. S'il refuse, changez d'assureur! Outre l'intérêt financier, cela évitera aux associations des tracas administratifs (demande d'attestation, par exemple)...
Je pense qu'il en va de l'intérêt des associations sans lesquelles toute vie démocratique n'est qu'un leurre.
Je vous remercie de bien vouloir nous dispenser des contraintes exigées, non pas uniquement pour notre association, mais pour toutes les associations héninoises.
Sentiments les meilleurs
Alain Alpern
PS: je me permets de vous rappeler mon courrier du 15/7 sur l'urgence du dossier du tramway; je vous avais fait des propositions méthodologiques. Vous m'avez répondu, rapidement,je le souligne, que vous évoqueriez ces suggestions lors du plus prochain bureau municipal...
lundi 17 août 2009
Dernière minute
Hénin-Beaumont : l'ancien maire maintenu en détention
LEMONDE.FR avec AFP | 17.08.09 | 19h31
La cour d'appel de Douai (Nord) a provisoirement ordonné lundi 17 août le maintien en détention de l'ex-maire PS d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Gérard Dalongeville, écroué depuis quatre mois pour son implication présumée dans une affaire de fausses factures, a-t-on appris de source judiciaire.
La cour d'appel, qui statuait en référé, avait été saisie par le parquet de Béthune qui contestait la remise en liberté de M. Dalongeville, prononcée par le juge des libertés et de la détention. La cour a notamment estimé qu'il restait susceptible d'entrer en contact avec des personnes impliquées dans le même dossier ou susceptibles de l'être et qui n'ont pas encore été entendues par les enquêteurs. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai examinera le dossier sur le fond jeudi.
Gérard Dalongeville avait été mis en examen et écroué début avril pour détournement de fonds publics, faux en écriture et favoritisme présumés. Il encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. L'enquête, lancée en juin 2008, a mis au jour un système de fausses factures établies entre 2006 et 2008 au bénéfice de sociétés qui n'ont jamais honoré les prestations correspondantes. Le montant de ces factures pourrait atteindre quatre millions d'euros.
Révoqué de son poste de maire fin mai, M. Dalongeville a été exclu depuis du PS. Au terme d'une campagne où la gauche avait eu le plus grand mal à se rassembler, le divers gauche Daniel Duquenne a finalement été élu maire d'Hénin-Beaumont le 5 juillet, devançant de peu la liste FN menée par Steeve Briois et la vice-présidente du parti, Marine Le Pen.
LEMONDE.FR avec AFP | 17.08.09 | 19h31
La cour d'appel de Douai (Nord) a provisoirement ordonné lundi 17 août le maintien en détention de l'ex-maire PS d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Gérard Dalongeville, écroué depuis quatre mois pour son implication présumée dans une affaire de fausses factures, a-t-on appris de source judiciaire.
La cour d'appel, qui statuait en référé, avait été saisie par le parquet de Béthune qui contestait la remise en liberté de M. Dalongeville, prononcée par le juge des libertés et de la détention. La cour a notamment estimé qu'il restait susceptible d'entrer en contact avec des personnes impliquées dans le même dossier ou susceptibles de l'être et qui n'ont pas encore été entendues par les enquêteurs. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai examinera le dossier sur le fond jeudi.
Gérard Dalongeville avait été mis en examen et écroué début avril pour détournement de fonds publics, faux en écriture et favoritisme présumés. Il encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. L'enquête, lancée en juin 2008, a mis au jour un système de fausses factures établies entre 2006 et 2008 au bénéfice de sociétés qui n'ont jamais honoré les prestations correspondantes. Le montant de ces factures pourrait atteindre quatre millions d'euros.
Révoqué de son poste de maire fin mai, M. Dalongeville a été exclu depuis du PS. Au terme d'une campagne où la gauche avait eu le plus grand mal à se rassembler, le divers gauche Daniel Duquenne a finalement été élu maire d'Hénin-Beaumont le 5 juillet, devançant de peu la liste FN menée par Steeve Briois et la vice-présidente du parti, Marine Le Pen.
Râleries estivales
Je me lâche!
Lors de récents déplacements,ces dernières semaines, j'ai, comme tout bon Français qui se respecte, beaucoup râlé, pesté et vilipendé!
Est-ce par espoir thérapeutique, par soulagement égoïste ou besoin de partager, que j'ai décidé de tout mettre sur papier, pardon: sur écran?
Toujours est-il, qu'après lecture de mon fiel ainsi jeté à l'encan, je souhaiterais vous rassurer (c'est l'avantage de l'informatique que de pouvoir insérer des commentaires après avoir terminé son texte!):
- j'ai l'intention de conserver un style simple, malgré ce début un peu...alambiqué!
- je ne réitérerai pas les réflexions franchouillardes de ce jour...Quand je "râle", je m'oblige à proposer une solution, et là, je n'en ai pas!
1)Les Don Quichotte...
Vous êtes-vous déjà rendu compte, lorsque vous traversez la France, des milliers de pylônes électriques qui viennent défigurer les plus beaux paysages de notre pays: lors d'un récent voyage, j'ai pu constater que, de nos vignobles bordelais à nos terrils, ces poteaux noirs, en forme d'araignées, se succèdent, que nous traversions le Périgord verdoyant, la Beauce en fin de moisson ou notre admirable Picardie...Nous ne nous rendons même plus compte de cette laideur omniprésente.
Les Don Quichotte que nous sommes ne nous battons même plus (je ne sais même pas si quelqu'un l'a déjà fait!)contre cette hydre à têtes multiples...
Heureusement, de temps en temps, mais de plus en plus souvent, des espaces encore vides, s'emplissent de poteaux blancs supportant des hélices qui tournoient au gré du vent et agrémentent notre paysage de majestueuses formes, avant de laisser place à la trame désespérante des noires armées dont les fantassins sont reliés par des milliers de kilomètres de fils encore plus noirs...
Que n'entend-on contre ces moulins modernes que sont les éoliennes! Avez-vous entendu pester contre les les pylônes?
Dans un siècle, au même titre que nous admirons aujourd'hui, nos moulins et chevalets, que conserverons-nous comme trace de notre culture: les éoliennes ou les pylônes électriques?
2- En voiture!
Comment faîtes-vous sur la route (eh oui, il m'arrive de délaisser le train...)pour garder un oeil, à la fois, sur:
- les panneaux de limitation de vitesse des autoroutes (à 70, à 90, 110 ou 130, sans compter ceux par temps de pluie, ou pour les caravanes, et sans parler des panneaux mal placés de sorties semant la confusion)qui se succèdent à n'en plus finir;
- les radars fixes ou mobiles;
- la signalétique des destinations;
- les indications touristiques (châteaux, panoramas...)et publicitaires (buvez X, mangez Y, maigrissez avec Z...);
- les voitures qui vous suivent et celles qui vous précèdent;
- les stations de radio à changer, éventuellement la cigarette à allumer ou le portable qui sonne (oui, je sais, il est interdit de répondre, mais c'est peut-être votre voisin qui vous annonce que votre maison brûle...);
- la conversation avec vos passagers, les infos ou Ribéry qui marque, ou Dalongeville qui sort de prison...)
- etc, etc...
3- Tea or coffee?
Je suis amateur des 2 boissons et je ne comprends toujours pas pourquoi le thé, dans nos bistots héninois et autres, est souvent 2 fois plus cher que le café!
Pourtant, entre le sachet de basse qualité que l'on vous apporte dans votre tasse (souvent un peu plus grande que celle de l'expresso, je l'avoue...) emplie d'eau bouillante (celle-ci étant quelque fois contenue dans une théière, c'est vrai) et le café sortant de la machine rutilante, il me semble que le coût de revient n'est probablement pas en défaveur de la boisson favorite des Anglais...
A moins que...
Il y a quelques années, lors d'une campagne électorale, la distribution de tracts ayant été particulièrement fatigante, 2 colistières et moi-même décidâmes de reprendre des forces dans un petit café de quartier. La patronne enregistra la commande des 2 cafés de mes invitées, et me répondit, outrée, lorsque j'exprimai mon envie de thé: "Mais, Monsieur, nous sommes dans un café ouvrier, nous n'avons pas de thé". Faussement ingénu, je l'interrogeai: "Pourquoi les ouvriers n'ont-ils pas droit au thé?"
Le thé, boisson bourgeoise?
Ouf, j'en ai terminé: j'ai exhalé tout ce que j'avais sur le cœur. Passons aux choses sérieuses!
Lors de récents déplacements,ces dernières semaines, j'ai, comme tout bon Français qui se respecte, beaucoup râlé, pesté et vilipendé!
Est-ce par espoir thérapeutique, par soulagement égoïste ou besoin de partager, que j'ai décidé de tout mettre sur papier, pardon: sur écran?
Toujours est-il, qu'après lecture de mon fiel ainsi jeté à l'encan, je souhaiterais vous rassurer (c'est l'avantage de l'informatique que de pouvoir insérer des commentaires après avoir terminé son texte!):
- j'ai l'intention de conserver un style simple, malgré ce début un peu...alambiqué!
- je ne réitérerai pas les réflexions franchouillardes de ce jour...Quand je "râle", je m'oblige à proposer une solution, et là, je n'en ai pas!
1)Les Don Quichotte...
Vous êtes-vous déjà rendu compte, lorsque vous traversez la France, des milliers de pylônes électriques qui viennent défigurer les plus beaux paysages de notre pays: lors d'un récent voyage, j'ai pu constater que, de nos vignobles bordelais à nos terrils, ces poteaux noirs, en forme d'araignées, se succèdent, que nous traversions le Périgord verdoyant, la Beauce en fin de moisson ou notre admirable Picardie...Nous ne nous rendons même plus compte de cette laideur omniprésente.
Les Don Quichotte que nous sommes ne nous battons même plus (je ne sais même pas si quelqu'un l'a déjà fait!)contre cette hydre à têtes multiples...
Heureusement, de temps en temps, mais de plus en plus souvent, des espaces encore vides, s'emplissent de poteaux blancs supportant des hélices qui tournoient au gré du vent et agrémentent notre paysage de majestueuses formes, avant de laisser place à la trame désespérante des noires armées dont les fantassins sont reliés par des milliers de kilomètres de fils encore plus noirs...
Que n'entend-on contre ces moulins modernes que sont les éoliennes! Avez-vous entendu pester contre les les pylônes?
Dans un siècle, au même titre que nous admirons aujourd'hui, nos moulins et chevalets, que conserverons-nous comme trace de notre culture: les éoliennes ou les pylônes électriques?
2- En voiture!
Comment faîtes-vous sur la route (eh oui, il m'arrive de délaisser le train...)pour garder un oeil, à la fois, sur:
- les panneaux de limitation de vitesse des autoroutes (à 70, à 90, 110 ou 130, sans compter ceux par temps de pluie, ou pour les caravanes, et sans parler des panneaux mal placés de sorties semant la confusion)qui se succèdent à n'en plus finir;
- les radars fixes ou mobiles;
- la signalétique des destinations;
- les indications touristiques (châteaux, panoramas...)et publicitaires (buvez X, mangez Y, maigrissez avec Z...);
- les voitures qui vous suivent et celles qui vous précèdent;
- les stations de radio à changer, éventuellement la cigarette à allumer ou le portable qui sonne (oui, je sais, il est interdit de répondre, mais c'est peut-être votre voisin qui vous annonce que votre maison brûle...);
- la conversation avec vos passagers, les infos ou Ribéry qui marque, ou Dalongeville qui sort de prison...)
- etc, etc...
3- Tea or coffee?
Je suis amateur des 2 boissons et je ne comprends toujours pas pourquoi le thé, dans nos bistots héninois et autres, est souvent 2 fois plus cher que le café!
Pourtant, entre le sachet de basse qualité que l'on vous apporte dans votre tasse (souvent un peu plus grande que celle de l'expresso, je l'avoue...) emplie d'eau bouillante (celle-ci étant quelque fois contenue dans une théière, c'est vrai) et le café sortant de la machine rutilante, il me semble que le coût de revient n'est probablement pas en défaveur de la boisson favorite des Anglais...
A moins que...
Il y a quelques années, lors d'une campagne électorale, la distribution de tracts ayant été particulièrement fatigante, 2 colistières et moi-même décidâmes de reprendre des forces dans un petit café de quartier. La patronne enregistra la commande des 2 cafés de mes invitées, et me répondit, outrée, lorsque j'exprimai mon envie de thé: "Mais, Monsieur, nous sommes dans un café ouvrier, nous n'avons pas de thé". Faussement ingénu, je l'interrogeai: "Pourquoi les ouvriers n'ont-ils pas droit au thé?"
Le thé, boisson bourgeoise?
Ouf, j'en ai terminé: j'ai exhalé tout ce que j'avais sur le cœur. Passons aux choses sérieuses!
dimanche 16 août 2009
Des nouvelles de la planète (suite)
Point de vue
Manger bio, sage précaution, par Michel de Lorgeril
LE MONDE | 13.08.09 | 13h39 • Mis à jour le 13.08.09 | 13h39
Au mois de juillet, des experts anglais travaillant pour la Food Standards Agency ont publié un rapport suggérant que "les produits bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les aliments ordinaires". De nombreux médias ont repris ce message de santé plutôt hostile à l'agriculture bio.
En fait, le rapport complet dit seulement que les aliments bio n'apportent pas plus d'éléments nutritifs que les aliments produits de façon conventionnelle. Ce n'était donc pas une information santé à proprement parler, mais la simple affirmation que le surcoût des aliments bio n'est pas justifié si on considère uniquement leurs contenus en nutriments. Le rapport élude la question des insecticides, herbicides, fongicides et de leurs multiples résidus dans les aliments conventionnels, réelle question de santé pourtant.
Pourquoi préférer l'aubergine bio ? Parce qu'elle contient plus de fer ou de vitamine C ? Non ! Les nutriments importants (vitamines, oligoéléments et polyphénols) des légumes sont surtout présents dans la peau du légume, où se concentrent également les pesticides. Donc, si on veut se nourrir (sans risque) avec des aliments riches en saveurs et en nutriments non caloriques, on n'épluche pas et on achète bio.
Pourquoi préférer le pain bio ? Si on veut éviter les farines raffinées (pauvres en minéraux, fibres et vitamines), on préfère le pain complet. Mais c'est aussi dans l'enveloppe des céréales que se concentrent les pesticides. Si on veut du pain complet, il le faut bio.
Certains diront que l'agriculture conventionnelle respecte des normes pour les résidus de pesticides. Admettons. Mais que savons-nous de la toxicité de ces agents sur le long terme et de leurs interactions ? Or nous mangeons trois repas par jour et chaque fois plusieurs aliments contaminés par plusieurs pesticides. Ces agents s'accumulent dans nos tissus. On leur attribue un rôle causal dans des pathologies hormono-dépendantes (cancers du sein, infertilité masculine, anomalies du sexe des garçons), des maladies neurologiques (Parkinson), des lymphomes et autres cancers et leucémies. Précaution s'impose !
Mais laissons ces questions puisque le rapport anglais ne traite pas des pesticides. On y trouve une revue de la littérature, avec 150 études pertinentes, quelques calculs statistiques et une synthèse sous forme de deux grands chapitres : l'un concernant les produits végétaux (où 23 types de nutriments ont été analysés) et l'autre les produits animaux (10 nutriments analysés). Oublions l'analyse secondaire du rapport fondée sur une sélection (arbitraire) des meilleures études parce que, en statistiques, les grands nombres sont censés compenser les défauts techniques. Si des différences significatives entre les aliments conventionnels et les bio sont mises au jour dans cette marécageuse base de données, cela signifie qu'elles sont très résistantes aux facteurs de confusion et reflètent la réalité.
A propos des aliments végétaux, les experts observent des différences pour sept types de nutriments. Ils en concluent curieusement que c'est négligeable : moins de résidus azotés (dus aux engrais chimiques) dans les aliments bio, mais plus de magnésium et de zinc, ce qui est intéressant puisque nos populations tendent à en manquer ; plus de matières sèches dans les aliments bio, donc moins d'eau et plus d'éléments nutritifs, ce qui est confirmé par des différences significatives pour les sucres, les polyphénols (en général) et les flavonoïdes dans les aliments bio.
Pour les produits animaux, il y a des différences pour trois types de nutriments : plus de lipides, plus de polyinsaturés et plus d'acides gras dits "trans" dans le bio. Les experts concluent que c'est négligeable en termes de nutrition (fort contestable) mais insistent sur les trans. On distingue les trans industriels issus de l'hydrogénation des huiles végétales et les trans naturels produits lors de la rumination et présents dans les aliments animaux.
Les deux types de trans seraient, selon nos auteurs, également nuisibles pour la santé, car ils augmentent de façon identique le cholestérol sanguin. Or les trans diffèrent radicalement vis-à-vis des maladies cardiaques : les trans industriels sont associés à un doublement du risque, tandis que les trans naturels (ceux qui sont en plus grande quantité dans le bio animal) sont associés à une diminution du risque. Avantage au bio ! Cet exemple illustre aussi, pour ceux qui n'en sont pas encore convaincus, que le cholestérol ne joue qu'un rôle négligeable dans les maladies du coeur.
Tout cela indique qu'il est préférable de manger bio, qu'il s'agisse d'aliments végétaux ou animaux, surtout pour protéger sa santé, selon la formule classique "que tes aliments soient ta médecine". Encore faut-il que cela soit acceptable pour le budget familial.
Une dernière question concerne l'opportunité de publier ce rapport en juillet. Y aurait-il quelque part et à l'approche des grandes négociations sur l'avenir de l'agriculture européenne une stratégie visant à décrédibiliser une agriculture qui ne soit pas industrielle et productiviste, exportatrice (plutôt que locale), prédatrice des ressources naturelles et dévastatrice pour l'environnement ? Assistons-nous aux premières escarmouches de la grande bataille qui s'annonce et dont l'enjeu pourrait être l'émergence d'un Monde Nouveau où Monsanto, Unilever et les autres ne seraient plus les rois de la fête ?
Michel de Lorgeril est cardiologue, chercheur CNRS au laboratoire TIMC "Coeur et nutrition" de l'université de Grenoble
Michel de Lorgeril
Article paru dans l'édition du 14.08.09
Manger bio, sage précaution, par Michel de Lorgeril
LE MONDE | 13.08.09 | 13h39 • Mis à jour le 13.08.09 | 13h39
Au mois de juillet, des experts anglais travaillant pour la Food Standards Agency ont publié un rapport suggérant que "les produits bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les aliments ordinaires". De nombreux médias ont repris ce message de santé plutôt hostile à l'agriculture bio.
En fait, le rapport complet dit seulement que les aliments bio n'apportent pas plus d'éléments nutritifs que les aliments produits de façon conventionnelle. Ce n'était donc pas une information santé à proprement parler, mais la simple affirmation que le surcoût des aliments bio n'est pas justifié si on considère uniquement leurs contenus en nutriments. Le rapport élude la question des insecticides, herbicides, fongicides et de leurs multiples résidus dans les aliments conventionnels, réelle question de santé pourtant.
Pourquoi préférer l'aubergine bio ? Parce qu'elle contient plus de fer ou de vitamine C ? Non ! Les nutriments importants (vitamines, oligoéléments et polyphénols) des légumes sont surtout présents dans la peau du légume, où se concentrent également les pesticides. Donc, si on veut se nourrir (sans risque) avec des aliments riches en saveurs et en nutriments non caloriques, on n'épluche pas et on achète bio.
Pourquoi préférer le pain bio ? Si on veut éviter les farines raffinées (pauvres en minéraux, fibres et vitamines), on préfère le pain complet. Mais c'est aussi dans l'enveloppe des céréales que se concentrent les pesticides. Si on veut du pain complet, il le faut bio.
Certains diront que l'agriculture conventionnelle respecte des normes pour les résidus de pesticides. Admettons. Mais que savons-nous de la toxicité de ces agents sur le long terme et de leurs interactions ? Or nous mangeons trois repas par jour et chaque fois plusieurs aliments contaminés par plusieurs pesticides. Ces agents s'accumulent dans nos tissus. On leur attribue un rôle causal dans des pathologies hormono-dépendantes (cancers du sein, infertilité masculine, anomalies du sexe des garçons), des maladies neurologiques (Parkinson), des lymphomes et autres cancers et leucémies. Précaution s'impose !
Mais laissons ces questions puisque le rapport anglais ne traite pas des pesticides. On y trouve une revue de la littérature, avec 150 études pertinentes, quelques calculs statistiques et une synthèse sous forme de deux grands chapitres : l'un concernant les produits végétaux (où 23 types de nutriments ont été analysés) et l'autre les produits animaux (10 nutriments analysés). Oublions l'analyse secondaire du rapport fondée sur une sélection (arbitraire) des meilleures études parce que, en statistiques, les grands nombres sont censés compenser les défauts techniques. Si des différences significatives entre les aliments conventionnels et les bio sont mises au jour dans cette marécageuse base de données, cela signifie qu'elles sont très résistantes aux facteurs de confusion et reflètent la réalité.
A propos des aliments végétaux, les experts observent des différences pour sept types de nutriments. Ils en concluent curieusement que c'est négligeable : moins de résidus azotés (dus aux engrais chimiques) dans les aliments bio, mais plus de magnésium et de zinc, ce qui est intéressant puisque nos populations tendent à en manquer ; plus de matières sèches dans les aliments bio, donc moins d'eau et plus d'éléments nutritifs, ce qui est confirmé par des différences significatives pour les sucres, les polyphénols (en général) et les flavonoïdes dans les aliments bio.
Pour les produits animaux, il y a des différences pour trois types de nutriments : plus de lipides, plus de polyinsaturés et plus d'acides gras dits "trans" dans le bio. Les experts concluent que c'est négligeable en termes de nutrition (fort contestable) mais insistent sur les trans. On distingue les trans industriels issus de l'hydrogénation des huiles végétales et les trans naturels produits lors de la rumination et présents dans les aliments animaux.
Les deux types de trans seraient, selon nos auteurs, également nuisibles pour la santé, car ils augmentent de façon identique le cholestérol sanguin. Or les trans diffèrent radicalement vis-à-vis des maladies cardiaques : les trans industriels sont associés à un doublement du risque, tandis que les trans naturels (ceux qui sont en plus grande quantité dans le bio animal) sont associés à une diminution du risque. Avantage au bio ! Cet exemple illustre aussi, pour ceux qui n'en sont pas encore convaincus, que le cholestérol ne joue qu'un rôle négligeable dans les maladies du coeur.
Tout cela indique qu'il est préférable de manger bio, qu'il s'agisse d'aliments végétaux ou animaux, surtout pour protéger sa santé, selon la formule classique "que tes aliments soient ta médecine". Encore faut-il que cela soit acceptable pour le budget familial.
Une dernière question concerne l'opportunité de publier ce rapport en juillet. Y aurait-il quelque part et à l'approche des grandes négociations sur l'avenir de l'agriculture européenne une stratégie visant à décrédibiliser une agriculture qui ne soit pas industrielle et productiviste, exportatrice (plutôt que locale), prédatrice des ressources naturelles et dévastatrice pour l'environnement ? Assistons-nous aux premières escarmouches de la grande bataille qui s'annonce et dont l'enjeu pourrait être l'émergence d'un Monde Nouveau où Monsanto, Unilever et les autres ne seraient plus les rois de la fête ?
Michel de Lorgeril est cardiologue, chercheur CNRS au laboratoire TIMC "Coeur et nutrition" de l'université de Grenoble
Michel de Lorgeril
Article paru dans l'édition du 14.08.09
samedi 15 août 2009
Des nouvelles de la planète (suite)
Je vous invite, fortement, à consulter le site suivant:
http://terresacree.org SOS-Planete,le site de l'association Terre sacrée, "parce qu'on la massacre! Base vivante d'informations environnementales, d'alerte et de réflexion. L'actualité de la planète au jour le jour, enjeux écologiques planétaires, réchauffement climatique, déforestation, surpopulation mondiale, érosion de la biodiversité, derniers peuples premiers, dignité animale et humaine... Un dossier énorme sur les nouvelles menaces biotechnologiques. La planète est le bien commun de l'humanité. En prendre soin donne un sens à la Vie."
J'y ai relevé quelques citations dignes d'intérêt et que vous trouverez, ci-dessous.
Dans la droite ligne des articles de ces derniers jours (avec demain également, le point sur la réalité, sur notre alimentation, de l'agriculture traditionnelle) , je passerai, la semaine prochaine, à des exercices plus pratiques:
- la loi Grenelle 2 sur l'environnement a été votée, fin juillet, avant le départ en vacances de nos députés. Curieusement, aucun article de fond n'a paru, sauf erreur de ma part. Nous en ferons donc l'analyse.
- comment une collectivité, même ruinée, peut être gérée "durablement"...
La part du Colibri (2ème édition, mais je ne m'en lasse pas...)
Un jour, dit une vieille légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.
Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ?! Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?! »
Et le colibri lui répondit :« Non, mais je fais ma part ».
"La part du colibri" Pierre Rabhi (Ed. de l'aube)
L'enfant et les étoiles de mer
L'enfant et les étoiles de mer. Oui pour celles que je sauve, ça a un sens!
Il était une fois un vieil homme qui se promenait chaque matin au bord de l'océan.
Un jour, il vit un petit garçon qui soulevait quelque chose avec précaution et le jetait à la mer.
Il cria : « Bonjour ! Que fais-tu là ? »
Le petit garçon se redressa et répondit : « Je rejette des étoiles de mer dans l'Océan. On est en marée descendante et le soleil brûle. Si je ne le fais pas, elles mourront. »
« Mais, jeune homme », répondit le vieil homme, « As-tu pensé que la plage s'étale ici sur des kilomètres et des kilomètres ? Et les étoiles de mer, il y en a partout ! Tu ne peux pas toutes les sauver ! Cela n'a aucun sens ! »
Le garçon, en l'écoutant poliment, se pencha, ramassa une autre étoile et la jeta à l'eau en souriant : « Mais si, cela a un sens ! Pour celle-là ! »
Auteur allemand inconnu. Traduction d'Ilse pour Terre sacrée
"Toute vérité franchit trois étapes...
D'abord elle est ridiculisée.
Ensuite elle subit une forte opposition.
Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence." (Schopenhauer)
AA: je suis sûr que vous avez des tas d'exemples en tête...
"La nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la culture n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est grotesque."
UG Krishnamurti
http://terresacree.org SOS-Planete,le site de l'association Terre sacrée, "parce qu'on la massacre! Base vivante d'informations environnementales, d'alerte et de réflexion. L'actualité de la planète au jour le jour, enjeux écologiques planétaires, réchauffement climatique, déforestation, surpopulation mondiale, érosion de la biodiversité, derniers peuples premiers, dignité animale et humaine... Un dossier énorme sur les nouvelles menaces biotechnologiques. La planète est le bien commun de l'humanité. En prendre soin donne un sens à la Vie."
J'y ai relevé quelques citations dignes d'intérêt et que vous trouverez, ci-dessous.
Dans la droite ligne des articles de ces derniers jours (avec demain également, le point sur la réalité, sur notre alimentation, de l'agriculture traditionnelle) , je passerai, la semaine prochaine, à des exercices plus pratiques:
- la loi Grenelle 2 sur l'environnement a été votée, fin juillet, avant le départ en vacances de nos députés. Curieusement, aucun article de fond n'a paru, sauf erreur de ma part. Nous en ferons donc l'analyse.
- comment une collectivité, même ruinée, peut être gérée "durablement"...
La part du Colibri (2ème édition, mais je ne m'en lasse pas...)
Un jour, dit une vieille légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.
Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ?! Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?! »
Et le colibri lui répondit :« Non, mais je fais ma part ».
"La part du colibri" Pierre Rabhi (Ed. de l'aube)
L'enfant et les étoiles de mer
L'enfant et les étoiles de mer. Oui pour celles que je sauve, ça a un sens!
Il était une fois un vieil homme qui se promenait chaque matin au bord de l'océan.
Un jour, il vit un petit garçon qui soulevait quelque chose avec précaution et le jetait à la mer.
Il cria : « Bonjour ! Que fais-tu là ? »
Le petit garçon se redressa et répondit : « Je rejette des étoiles de mer dans l'Océan. On est en marée descendante et le soleil brûle. Si je ne le fais pas, elles mourront. »
« Mais, jeune homme », répondit le vieil homme, « As-tu pensé que la plage s'étale ici sur des kilomètres et des kilomètres ? Et les étoiles de mer, il y en a partout ! Tu ne peux pas toutes les sauver ! Cela n'a aucun sens ! »
Le garçon, en l'écoutant poliment, se pencha, ramassa une autre étoile et la jeta à l'eau en souriant : « Mais si, cela a un sens ! Pour celle-là ! »
Auteur allemand inconnu. Traduction d'Ilse pour Terre sacrée
"Toute vérité franchit trois étapes...
D'abord elle est ridiculisée.
Ensuite elle subit une forte opposition.
Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence." (Schopenhauer)
AA: je suis sûr que vous avez des tas d'exemples en tête...
"La nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la culture n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est grotesque."
UG Krishnamurti
vendredi 14 août 2009
Des nouvelles de la planète Terre
Biodiversité et réchauffement climatique : le WWF tire le signal d'alarme
La savane africaine désertée par les éléphants, une banquise arctique sans ours polaires, des orangs-outans condamnés à vivre en captivité car leur milieu d’origine ne leur serait plus favorable... Tel pourrait être le monde de demain, décrit par un nouveau rapport publié par le WWF.
Ce document, consacré aux conséquences potentielles du changement climatique sur certains des animaux les plus emblématiques du bestiaire terrestre, s’appuie sur les travaux scientifiques les plus récents.
Sa lecture est troublante : on y apprend que 90 % de la grande barrière de corail australienne pourrait avoir disparu en 2050, tandis que les manchots Adélie peuplant l’Antarctique verraient leurs populations décroître de 70 %.
Les ours polaires disparaîtraient totalement de leur milieu naturel d’ici la fin du siècle tandis que tigres, kangourous, grands singes, baleines et dauphins, tortues marines ou albatros subiraient un sort semblable : celui d’un effondrement de leurs populations et d’une érosion substantielle de la faune et de la flore qui peuplent leurs habitats.
Comme le rappelle le WWF dans un communiqué, "personne ne souhaite être témoin d’une hécatombe de cette ampleur". L'année 2009 s’achèvera en décembre à Copenhague sur la conclusion des négociations climatiques menées dans le cadre des Nations unies. Peut-être sera-t-elle l’année du changement de cap, celui-là même qui permettra de sauvegarder tous ces animaux emblématiques, pour ne citer qu’eux.
http://www.maxisciences.com/rchauffement-climatique/biodiversite-et-rechauffement-climatique-le-wwf-tire-le-signal-d-039-alarme_art1220.html
Pesticides et Parkinson
Une étude américaine montre que l’exposition aux pesticides Maneb et/ou paraquat par l’environnement (dans les 500m de la zone d’utilisation) augmente en moyenne de 75% le risque de développer la maladie de parkinson chez les personnes exposées. Le risque est maximum chez les sujets exposés jeunes chez qui le risque est multiplié par 2.27 suite à l’exposition à un de ces deux pesticides ou multiplié par 4.17 en cas d’exposition aux deux pesticides.
L’étude complète :
http://aje.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/169/8/919
Pesticides et cancers
Une étude brésilienne montre une relation entre les chiffres ventes de pesticides rapportés au nombre d’habitants dans 11 états et certains cancers ( prostate, lèvres, leucémies, larynx…). Les états ayant les plus fortes ventes de pesticides par habitant présentaient les plus forts chiffres de mortalité pour tous ces cancers
L’étude complète :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18838335
Ces 2 derniers articles sont empruntés au MDRGF
http://www.mdrgf.org/soutien1.html
La savane africaine désertée par les éléphants, une banquise arctique sans ours polaires, des orangs-outans condamnés à vivre en captivité car leur milieu d’origine ne leur serait plus favorable... Tel pourrait être le monde de demain, décrit par un nouveau rapport publié par le WWF.
Ce document, consacré aux conséquences potentielles du changement climatique sur certains des animaux les plus emblématiques du bestiaire terrestre, s’appuie sur les travaux scientifiques les plus récents.
Sa lecture est troublante : on y apprend que 90 % de la grande barrière de corail australienne pourrait avoir disparu en 2050, tandis que les manchots Adélie peuplant l’Antarctique verraient leurs populations décroître de 70 %.
Les ours polaires disparaîtraient totalement de leur milieu naturel d’ici la fin du siècle tandis que tigres, kangourous, grands singes, baleines et dauphins, tortues marines ou albatros subiraient un sort semblable : celui d’un effondrement de leurs populations et d’une érosion substantielle de la faune et de la flore qui peuplent leurs habitats.
Comme le rappelle le WWF dans un communiqué, "personne ne souhaite être témoin d’une hécatombe de cette ampleur". L'année 2009 s’achèvera en décembre à Copenhague sur la conclusion des négociations climatiques menées dans le cadre des Nations unies. Peut-être sera-t-elle l’année du changement de cap, celui-là même qui permettra de sauvegarder tous ces animaux emblématiques, pour ne citer qu’eux.
http://www.maxisciences.com/rchauffement-climatique/biodiversite-et-rechauffement-climatique-le-wwf-tire-le-signal-d-039-alarme_art1220.html
Pesticides et Parkinson
Une étude américaine montre que l’exposition aux pesticides Maneb et/ou paraquat par l’environnement (dans les 500m de la zone d’utilisation) augmente en moyenne de 75% le risque de développer la maladie de parkinson chez les personnes exposées. Le risque est maximum chez les sujets exposés jeunes chez qui le risque est multiplié par 2.27 suite à l’exposition à un de ces deux pesticides ou multiplié par 4.17 en cas d’exposition aux deux pesticides.
L’étude complète :
http://aje.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/169/8/919
Pesticides et cancers
Une étude brésilienne montre une relation entre les chiffres ventes de pesticides rapportés au nombre d’habitants dans 11 états et certains cancers ( prostate, lèvres, leucémies, larynx…). Les états ayant les plus fortes ventes de pesticides par habitant présentaient les plus forts chiffres de mortalité pour tous ces cancers
L’étude complète :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18838335
Ces 2 derniers articles sont empruntés au MDRGF
http://www.mdrgf.org/soutien1.html
jeudi 13 août 2009
3 propositions iconoclastes?
Pour ceux qui n'auraient pas eu le courage de lire les longs textes de ces 3 derniers jours ou qui préfèrent la synthèse à l'analyse, j'ai résumé ci-dessous les 3 articles dits "iconoclastes":
1- Suite à l'erreur politique de la diminution du taux de TVA dans la restauration, il est évident, quelques semaines après son entrée en vigueur, qu'il s'agit, de plus, d'un échec, la profession ne jouant pas le jeu... Il est donc urgent de revenir sur cette décision qui coûte 2,4 milliards au budget.
2- La dernière révision constitutionnelle permet à un Président français mal intentionné de se maintenir au pouvoir pendant très longtemps. Le fait d'avoir indiqué "consécutifs" dans la phrase interdisant à un Président de ne pas faire plus de 2 mandats laisse la porte ouverte à une manœuvre "poutinienne": après 2 mandats, le Président cède sa place à un Medvedev français, devient 1er Ministre, gère le pays (pas à la Fillon), puis se représente aux Présidentielles suivantes. En France cela permettrait au Président français actuel, s'il était réélu en 2012, de faire l'impasse en 2017 et de se représenter en 2022, voire en 2027 (il n'aurait "que" 71 ans...), soit, jusqu'en 2032, 25 ans de pouvoir! Il faudrait donc modifier la Constitution en supprimant le simple mot "consécutifs"
3- Pour appliquer l'article 1 de la Constitution, indiquant, notamment, que la République est laïque, il faudrait laïciser notre calendrier, trop chrétien: fêtes chrétiennes, énumération des saints, etc. Cela se ferait sans changer l'ordonnancement de ce calendrier, et ne supprimerait pas le nombre de jours fériés et chômés...De plus cela rétablirait l'égalité avec ceux, non-chrétiens, qui bénéficient de jours de congés supplémentaires, et, également avec ceux, non croyants ou non pratiquants, qui sont tributaires de fêtes dont ils ne reconnaissent pas la légitimité...
Bien entendu, je transmets ces 3 propositions à un député à qui je demande de les faire étudier et éventuellement les soumettre à l'Assemblée.
1- Suite à l'erreur politique de la diminution du taux de TVA dans la restauration, il est évident, quelques semaines après son entrée en vigueur, qu'il s'agit, de plus, d'un échec, la profession ne jouant pas le jeu... Il est donc urgent de revenir sur cette décision qui coûte 2,4 milliards au budget.
2- La dernière révision constitutionnelle permet à un Président français mal intentionné de se maintenir au pouvoir pendant très longtemps. Le fait d'avoir indiqué "consécutifs" dans la phrase interdisant à un Président de ne pas faire plus de 2 mandats laisse la porte ouverte à une manœuvre "poutinienne": après 2 mandats, le Président cède sa place à un Medvedev français, devient 1er Ministre, gère le pays (pas à la Fillon), puis se représente aux Présidentielles suivantes. En France cela permettrait au Président français actuel, s'il était réélu en 2012, de faire l'impasse en 2017 et de se représenter en 2022, voire en 2027 (il n'aurait "que" 71 ans...), soit, jusqu'en 2032, 25 ans de pouvoir! Il faudrait donc modifier la Constitution en supprimant le simple mot "consécutifs"
3- Pour appliquer l'article 1 de la Constitution, indiquant, notamment, que la République est laïque, il faudrait laïciser notre calendrier, trop chrétien: fêtes chrétiennes, énumération des saints, etc. Cela se ferait sans changer l'ordonnancement de ce calendrier, et ne supprimerait pas le nombre de jours fériés et chômés...De plus cela rétablirait l'égalité avec ceux, non-chrétiens, qui bénéficient de jours de congés supplémentaires, et, également avec ceux, non croyants ou non pratiquants, qui sont tributaires de fêtes dont ils ne reconnaissent pas la légitimité...
Bien entendu, je transmets ces 3 propositions à un député à qui je demande de les faire étudier et éventuellement les soumettre à l'Assemblée.
mercredi 12 août 2009
Iconoclastes? (3)
3- Pour un calendrier laïque
Rappel historique :
Le calendrier républicain, ou calendrier révolutionnaire français, fut créé pendant la Révolution française et fut utilisé de 1793 à 1805, ainsi que brièvement durant la Commune de Paris (1871). Au début, les mois et jours étaient restés les mêmes, avant de changer…
Le 22 fructidor an XIII (9 septembre 1805), Napoléon signa le sénatus-consulte qui abrogea le calendrier républicain et instaura le retour au calendrier grégorien à partir du 1er janvier 1806.
Le calendrier républicain fut cependant réutilisé pendant 15 jours et uniquement dans le Journal Officiel lors de la Commune de Paris en 1871.
La Révolution ayant fait de la France un État laïque, ce calendrier avait pour but d'effacer de la mémoire des Français le calendrier grégorien, étroitement lié au christianisme.
A- Pourquoi cette demande ?
Pour une question de principe et pour une question pratique :
- tout d’abord pour une raison de principe. Le premier alinéa de l’article 1er de la Constitution Française affirme que : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ».
« Laïque », il n’y a aucune raison qu’une majorité de jours fériés n’existe que parce que ces jours correspondent à des fêtes religieuses chrétiennes. D’autre part, le calendrier actuel privilégie des saints, ce qui ne manque pas de surprendre…
- et, en effet, cela pose problème pour ceux qui, musulmans ou juifs, par exemple, sont obligés de demander un jour de congés pour convenances religieuses (Aïd el-Kebir, Yom Kippour…), qui peut leur être refusé, pour des raisons de service, mais ne peut pas leur être imputé sur leurs congés, s’il leur est accordé. Comme en outre, les « sans religion » ne peuvent pas bénéficier , par définition, de ces jours de congés supplémentaires, il faut reconnaître que cela entraîne une situation discriminatoire…
B- Éléments de la proposition
Il ne s’agit pas de rallumer les guerres de religion, ni de faire de l’anti-cléricalisme primaire. En outre, il ne convient pas de bouleverser le calendrier actuel ni de revenir au calendrier révolutionnaire. 3 principes généraux doivent nous guider :
- on garde le même calendrier, en jours (lundi, mardi…) en mois (janvier, février…), années (nous restons en 2009)
- on supprime, sur le calendrier officiel, les noms des saints et les fêtes d’origine religieuse. On conserve les fêtes laïques : 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 11 novembre, 1er janvier.
- Tous les jours fériés actuels (24/12, Ascension, 15 août, 1er novembre) sont placés un lundi et deviennent des jours fériés laïques (je tiens à cet orthographe, plutôt que « laïcs » qui a un autre sens : contraire d’un « clerc ») ; Pentecôte et Pâques sont débaptisées, et leurs lundis restent fériés Cela ne change rien au nombre de jours fériés actuels (sauf pour les ponts, mais d’un autre côté, ces fêtes laïques ne tomberont plus un samedi ou un dimanche).
Avantage : toutes les religions sont placées sur un pied d’égalité. En effet, ceux qui veulent bénéficier d’un jour de congés peuvent le prendre sur leur quota de jours de congés. En outre, les athées et les agnostiques ne sont plus discriminés, eux qui ne pouvaient bénéficier de jours supplémentaires pour raisons religieuses.
Il ne s’agit donc pas de déchristianiser, mais bien de laïciser…et tout le monde y trouvera avantage…
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