Vous trouverez, ci-dessous, les 2 articles du "Canard Enchaîné" du 23 octobre qui ont révélé les pratiques ou, plutôt, les tentatives du FN pour se faire rembourser des frais qui n'ont rien à voir avec la campagne des présidentielles. Mais si ça passe, c'est toujours cela de gagner sur le dos des contribuables ! "Tête haute" et " Tous pourris", voilà 2 slogans dont le FN ne pourra plus s'affubler...
Comme le fait remarquer un lecteur du Monde (Flaf 23/10/2013 - 17h12) : " MLP passe ses
journées à expliquer que son parti est différent des tous pourris. Sauf que quand
on vient d'un parti à présidence dynastique et tyrannique, que les principaux
dirigeants de ce parti deviennent de plus en plus riches alors que le FN n'a
quasiment aucun élu, moi le "tous pourris" il me fait marrer."
Remarques :
- Marine Le Pen, la présidente du Front national, s'est vu refuser le
remboursement 696
965 euros de dépenses de sa campagne
présidentielle (un peu moins de 8%), a indiqué mercredi 23 octobre la commission des comptes de
campagne.
- D'autres candidats ont également été épinglés par l'organisme de contrôle
mais dans une moindre mesure. Le compte de François Bayrou (MoDem) a été
retouché à hauteur de "249 955 euros" (3,55 %), celui de Jean-Luc
Mélenchon (Front de gauche) pour "137 653 euros" (1,45 %). Enfin, le
candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a vu ses comptes retranchés de
"133 812 euros" (soit 10,81 %). Seul le compte de F. Hollande a été rectifié de moins de 0,5%...
Quand Marine faisait la bombe avec l'argent de la campagne présidentielle.
Le Conseil Constitutionnel a refusé de lui rembourser pour un demi-million de factures : notes d'hôtel, réceptions, petits-fours. Mais la famille Le Pen ne s'est pas oubliée.
Proche du peuple et toujours les mains propres, Marine Le Pen s'est tout de même pris une volée de bois vert de la part du Conseil Constitutionnel lors de l'examen de ses comptes de campagne. Goûts de luxe et factures pas vraiment électorales... Certes, contrairement à ceux de Sarko, ses comptes ont été validés. Certes, elle n'a pas crevé le plafond autorisé : elle n'a dépensé que 9 millions d'euros sur les 16, 8 possibles. Mais la candidate a tenté de faire figurer dans son bilan pour un bon demi-million de dépenses qui n'avaient pas grand chose à y faire. Ses comptes ont donc été "réformés".
Petits-fours...
Objectif inavoué de cette tentative d'embrouille comptable : obtenir, aux frais du contribuable, un remboursement supplémentaire. "Le Canard" a voulu savoir quelle était la nature de ces dépenses déclarées qui n'auraient pas dû l'être. Après dix-huit mois de patience, il a pu consulter, dans les locaux de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), des kilos de factures. Bilan : Marine Le Pen s'est bien servie, comme elle a bien fait profiter ses proches de la manne d'Etat. La CNCCFP a ainsi considéré que l'université d'été du FN, organisée à Nice les 10 et 11 septembre, n'avait rien à voir avec la présidentielle. Elle a donc retranché 102 442 euros des comptes de campagne de MLP. Dont le prix de 2 nuits que la candidate a passées en toute simplicité à l'hôtel Méridien, sur la Promenade des Anglais. Soit 1 363, 80 eos, room service compris. Pendant ce temps-là, les cadres du parti avaient droit à l'Ibis du coin, à 80 euros la nuit. C'est bon d'être la cheffe !
Un rien mondaine, la fille de son père a également tenté de se faire rembourser le "bal de Marine" (sic). Une sauterie organisée le 25 juin 2011, chez papa, dans les jardins de Montretout, pour récolter du pognon et constituer un comité de soutien. Considérant que les invités étaient déjà tous convaincus, la CNCCFP a estimé que ce genre de soirée ne relevait pas de la campagne et a retranché 131 173 euros des comptes présidentiels. Dont 1585 euros pour s'offrir la présence d'une demi-douzaines d'hôtesses "en tenue Kennedy bleu ciel ou lavande", 21 498,12 euros pour la location d'un chapiteau et 22 438,16 euros pour les petits-fours.
... et gros bras
MLP a également tenté de se faire payer sur les deniers publics ses propres "agents de sécurité". Alors que, pendant la période électorale, la République-bonne fille- met des flics à sa disposition. Magnanime, la CNCCFP a considéré que les gros bras intervenaient "à titre privé" pendant un quart du temps passé avec la candidate. Elle n'a donc retiré que 21 105 euros.
Au total, donc, environ 500 000 euros ne seront pas remboursés par le Trésor public. Mais la facture ne sera pas pour Marine. Le Front y pourvoiera. Ouf !
Didier Hassoux.
Travail, famille, parti
Marine Le Pen est généreuse. Surtout avec l'argent des contribuables. A en croire les dizaines de factures de sa campagne présidentielle, déposées et finalement validées par la CNCCFP, elle a bien fait profiter les siens de la manne d’État. Ce n'est plus une équipe de campagne, c'est une PME familiale.
C'est d'abord sa sœur, Yann Maréchal, qui a été bombardée "directrice des services des grandes manifestations". montant du salaire mensuel net : 3883,64 euros.Son "directeur de la stratégie de campagne" palpait lui, 4383,48 euros. Bien moins, cependant, que le "conseiller politique" de la dame, qui touchait 5381,30 euros. Au vu de l'organigramme officiel de la campagne du FN, le premier se nomme Florian Philippot. Et le second Louis Aliot, compagnon de la candidate, par ailleurs rémunéré comme assistant de la députée européenne Le Pen.
Mais les sommes perçues par ces militants désintéressés de la cause frontiste ne sont rien comparé à ce qu'a encaissé Frédéric Chatillon. Un intime de la candidate qui, lui, ne peut pas prétendre qu'il n'est pas d'extrême droite. L'ex-chef du GUD, l'organisation étudiante facho, s'est reconverti dans le conseil et les sondages. Sarko a son Buisson, Le Pen son Chatillon. Le quadra est le taulier d'une prospère société de com' baptisée Riwal. La campagne présidentielle du FN lui a permis de facturer pour 1,6 million d'euros. Depuis, il s'est trouvé un autre client, encore plus sympathique : via sa filiale, Riwal Syria, Chatillon conseille le régime de Bachar El Assad.
Tout cela va finir par une guerre civile au Front...