Délation et lancement d'alertes

J'ai été taxé, à plusieurs reprises, de faire de la délation. C'est le moment de remettre les pendules à l'heure.

 Wikipedia : " la délation est une dénonciation méprisable et honteuse. Elle consiste à fournir des informations concernant un individu, en général à l’insu de ce denier, souvent inspiré par un motif contraire à la morale ou à l’éthique et donc honteuse.

Tournée contre un individu ou un groupe d’individus, la délation est faite par un délateur pour son gain propre (s’enrichir et accaparer les biens d’autrui) ou pour lui nuire de manière malveillante ou pour lui nuire de manière malveillante

Cette forme de trahison et d’opportunisme se retrouve de manière récurrente dans l’histoire et dans un grand nombre de civilisations. Du point de vue de la stratégie, elle appartient aux modes de corruption.

La délation ne doit en aucun cas être confondue avec le lancement d’alerte, activité désintéressée et risquée consistant à informer le public, les médias, les élus de pratiques douteuses ou dangereuses de la part d’entreprises ou d’organisations diverses qui, de la sorte, menacent l’économie, la santé, la société en général…"

Le whistleblowing (coup de sifflet), terme anglais (aux Etats-Unis, le combat solitaire des “whistleblowers”, patriotes de la transparence  http://www.telerama.fr/monde/aux-etats-unis-le-combat-solitaire-des-whistleblowers-patriotes-de-la-transparence,85185.php) souvent traduit par lancement d’alerte est reconnu dans certains domaines par la loi française: 
- L’obligation faite à tous les fonctionnaires de dénoncer les infractions dont ils ont connaissance dans le cadre de leur activité.

   - Les formes d’alerte prévues par le code du travail en cas de harcèlement ou en cas de discrimination devant la HALDE.
   - Les formes d’alerte prévues dans le domaine bancaire : la déclaration de soupçon, instaurée pour certains corps de métiers dont l’activité est liée au maniement de fonds dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
   - Un dispositif d’alerte éthique, qui a instauré une protection des salariés qui dénoncent une irrégularité à leur employeur ou à la justice contre les mesures de rétorsion.

J’ai eu l’occasion de beaucoup discuter avec Benoit Collombat et David Servenay, auteurs du livre « Le Fédé 62 », qui m’avaient dit : « mais vous êtes un lanceur d’alertes », expression qu’ils ont repris à mon sujet, dans leur livre.  Et, effectivement, je crois pouvoir dire, modestement, que, dès que je suis arrivé à Hénin, en 2006, et que j’ai commencé à comprendre le système « Dalongeville » (aidé en cela par quelques personnes bien informées : D. Duquenne, G. Bouquillon, JM Bureau…), je l’ai dénoncé à D. Percheron, qui n’en a eu cure. J’ai donc commencé la rédaction de ce blog  dans lequel j’ai pu relayer l’information, pas seulement les bruits concernant le favoritisme ou les intermédiaires douteux, mais les divers rapports de la CRC que j’essayais d’expliquer pour l’édification de chacun…

Quand j’ai eu connaissance de ce qui se passait à la Soginorpa, grâce au 1^er rapport confidentiel de la CRC, mais aussi et surtout grâce à l’aide de personnes à l’intérieur de la société, j’ai pu « lancer l’alerte », même si les médias nationaux ont mis du temps à se mobiliser (alors que je leur avais communiqué des éléments dont les fameuses « cartes bleues » de Kucheida…).

C’est cette prise de conscience d’un « système » mis en place, directement ou indirectement, par le PS62 que je raque depuis, toutes les malversations ou écarts de conduites, petites ou grandes. Ce ne sont que des gouttes d’eau, car combien sont et resteront ignorées ! Cette pression, auprès des élus, doit aboutir de leur part, à une transparence qu’il proclame tous, mais n’appliquent pas souvent.

Aujourd’hui, il y a tout lieu de penser qu’à Hénin-Beaumont, on n’a pas effacé les mauvaises habitudes passées (Kalyps et autres études plus ou moins « bidons », vol archives, Birembaut, marchés passés sans mise en concurrence…). De même, on découvre le "fait du prince" à Lens avec cette histoire d’affranchissement municipal pour des intérêts privés,  à moins que ce ne fût qu’une « simple maladresse » ponctuelle, comme on me l’affirme…

On notera que le maire de Lens a eu la même attitude que l’ex-maire de Liévin, ex-président de la Soginorpa qui affirmait, après avoir été pris la main dans le sac : « j’ai remboursé, circulez, il n’y a rien à voir ». Alors que nous ne sommes pas à la fin de nos surprises…

On comprend que, dans ces conditions, on essaye de me faire taire en essayant de m’asphyxier financièrement, notamment par le biais de frais judiciaires… Ainsi sur une douzaine de procédures en cours, dix sont initiées par des socialistes (ou proches, comme dans le cas de la famille Binaisse), les 2 autres par le FN. J’en ferai le point bientôt…

On comprendra également, aisément, que certains commentateurs se laissent aller sur ce blog : ils ont eu confiance dans le PS, ils ont vécu dramatiquement les affaires Dalongeville et Kucheida, et, aujourd’hui, cela continue… Bien sûr, je ne veux pas que les débats deviennent nauséabonds… Au contraire, je souhaiterais  que chacun explique, sans fard et sans concession, mais avec le plus de retenue possible, ce qu’il ressent. A ceux qui ont des informations précises et probantes de m’en faire part, sur mon mail personnel.

Une dernière chose : certains osent encore me lancer que, dans ce combat, je fais le jeu du FN. Ma réponse est toute prête  et est connue : c’est le PS62 qui, depuis plus de dix ans fait le jeu du FN. Soutenir Dalongeville en 2001 (contre Darchicourt, maire socialiste sortant), le même en 2008 (alors que les dossiers s’accumulaient), ne pas avoir été capable de créer une section crédible à HB, avoir soutenu et soutenir aujourd’hui un maire héninois notoirement incompétent, avoir entretenu une fédération toujours sous tutelle parce que beaucoup de problèmes existent encore (nous y reviendrons), avoir enfanté des gens comme Mellick, Kucheida et d’autres, moins connus, mais aussi persuadés qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent chez eux, etc. N’est-ce pas suffisant pour provoquer le mécontentement actuel ?

Qu’importe l’incompétence du FN, son programme catastrophique pour la France, ses projets locaux indigents, son idéologie masquée, mais bien réelle, nos concitoyens ne savent plus à quels saints se vouer… Et justement, il n’y a pas de saint, ni de procédure sacrée, ni de pureté chez ceux qui veulent représenter la République.

Le système installé dans le bassin minier est en train de mourir, mais a-t-on encore le temps d’attendre cette triste fin ? Un coup de balai est nécessaire ! La direction nationale du PS, qui est au courant depuis longtemps et qui connait les turpitudes actuelles dans le 62, n’a pas voulu donner cet uppercut fatal, qui serait, pourtant, gage de renouveau. .